cabane à sucre, n. f.

Déf. 1/1. Édifice de production et de consommation des produits de l'érable, en forêt.

Cit. « Les grandes cabanes à sucre du Québec présentent des installations modernes et sophistiquées, alors que d'autres, plus petites et plus intimes, continuent d'exploiter leurs érablières de façon artisanale. » source CHAMPAGNE, Pierre (1999). « Préparez vos papilles », Le Soleil, Québec, 20 février, p. H12.

Rem. Dans le passé, l'édifice ne fonctionnait qu'au printemps, mais aujourd'hui, on l'ouvre en plein été pour satisfaire le tourisme réclamant de la tire sur la neige (tapis nival artificiel). || La cabane à sucre est un bâtiment en bois, installé dans une forêt d'érables et servant à la fabrication de produits sucrés destinés à une clientèle venant sur place ainsi qu'à des acheteurs nationaux ou étrangers.

Voir partie de sucre, temps des sucres ainsi que la Note 3 : Érablière.


cabane chauffée, n. f.

Déf. 1/1. Carriole fermée protégeant ses passagers du froid extérieur par un chauffage artisanal.

Réf. « [Véhicule] possédant un petit poêle à l'intérieur [...] » source DEFFONTAINES, Pierre (1957). L'homme et l'hiver au Canada, Paris, Gallimard, p. 145. (Collection Géographie humaine).

Rem. Ici, le mot cabane est utilisé au sens d'« abri apte à la circulation hivernale ».

Voir cabanon.


cabane de pêche, n. f.

Var. [cabane de pêche, cabane de pêcheurs, cabanon de pêche]

Déf. 1/1. Abri saisonnier en vue d'une petite pêche d'hiver.

Cit. « Les cabanes de pêche ont fait leur apparition sur la banquise, en face de Rimouski, deux mois plus tôt que l'an dernier. » source WELLS, Ernie (2000). « Pêche blanche à Rimouski », Le Soleil, Québec, 11 janvier, p. A4.

Rem. On loue ou on possède sa cabane de pêche.

Voir pêche blanche.


cabanon, n. m.

Int. s2

Déf. 1/2. Voiture d'hiver de traction hippomobile, montée sur patins, comprenant plancher, toit et mur percé de petites fenêtres, chauffée au bois ou autrement, pouvant transporter quelques personnes assises sur d'étroits bancs muraux.

Réf. HAMELIN, Louis-Edmond (1952). Cabanon photographié dans un rang des Laurentides de la Mauricie en janvier.

Rem. Dans ce sens, le mot cabanon est utilisé pour désigner un mode de transport sur neige. || L'aspect des cabanons découle de l'influence architecturale des véhicules des livreurs de pain ou de lait, du lunch wagon états-unien et de l'autoneige québécoise. || Dans le Québec rural, il s'agit d'une berline de construction artisanale dont la base n'est pas nécessairement celle de la carriole. || Le mot cabanon désigne un phénomène vieilli.

Voir cabane chauffée.


cabanon, n. m.

Déf. 2/2. Petit endroit de rangement situé à l'écart.

Cit. « Phonsine fit signe à Amable de se taire. Le père Didace, la figure rouge et fâchée, alla au cabanon. Du fond, il tira la vieille paire de raquettes que le Survenant avait réparées l'année précédente » source BDTS (Germaine Guèvremont, Marie-Didace [Édition critique], 1980, 229 pages)

Rem. Il s'agit de l'utilisation d'espaces autrement perdus, dans les coins des résidences.


Cabin fever, n. f.

Var. [cabin fever, arctic hysteria, winter blues, seasonal affective disorder, SAD, désordre affectif saisonnier]

Déf. 1/1. Attitudes dépressives favorisées par l'encabanement.

Cit. « Caractérisé par des périodes de dépression apparaissant l'automne et l'hiver, et disparaissant au cours du printemps et de l'été, le " désordre affectif saisonnier " a largement été traité par exposition à la lumière vive » source BDTS (Valérie Bolliet, De l'éveil au sommeil : la course contre l'horloge, Interface, Novembre 1994, Vol. 15, No. 6, p. 57-58)

Réf. « Êtes-vous SAD? On en connaît la cure : un peu de soleil tout simplement [...] » source VILLEDIEU, Yanick (1990). L'Actualité, Montréal. || « [L'expression SAD] pourrait être traduite en français par TRISTESSE pour Très Réel et Insupportable Sentiment de Torpeur et d'Ennui Saisonnier Sans Espoir [...] » source ARCAND, Bernard (1999). Abolissons l'hiver!, Montréal, Boréal, p. 31.

Rem. Anglonyme.

Voir cafard de l'hiver.


cache, n. f.

Var. [cache, cabane de chasseurs, cache de chasseurs, gabion de chasse]

Déf. 1/2. Lieu hydrographique de dissimulation qui permet à un observateur ou chasseur de voir sans être vu.

Cit. « Seules quelques broussailles dépassaient au-dessus de la cache, éveillant beaucoup moins la grande méfiance des oies » source BDTS (Paul-Louis Martin, La chasse au Québec, 1990, 405 pages)

Réf. « [...] on trouve la fosse à l'oie dans l'aire automnale de l'oie blanche, c'est-à-dire au Bras-Nord de l'Île d'Orléans, au Cap Tourmente, dans l'archipel de Montmagny et sur la rive sud du Saint-Laurent de Saint-Vallier à Saint-Jean-Port-Joli [...] » source GAUTHIER, B. et R. BOUDREAULT (1980). || « Les caches », Chasse et pêche, Québec, octobre, p. 65. KONINCK, Rodolphe de (2000). || Les Cent-Îles du lac Saint-Pierre : retour aux sources et nouveaux enjeux, Sainte-Foy, Presses de l'Université Laval, p. 98. (Collection Géographie historique). (Photographie d'une « caboche de chasse »).

Rem. Les caches sont de différents types : cache flottante, cache navigante, cage fixe à la surface, fosse, embarcation à fond plat, cache montée sur pilotis. || Les caches peuvent être faites de différents matériaux : broussailles, troncs d'arbres, planches, contreplaqué, tourbe, quenouilles, hautes herbes, cailloux, mottes de terre, toile, tubes de métal, broche, filet de pêche. || « Se cabaner » est une expression utilisée aux Îles-de-la-Madeleine pour désigner l'action de s'installer dans une cache.


cache, n. f.

Déf. 2/2. Matériel dérobé au regard.

Rem. Canadianisme. || Les objets cachés sont variés : viande (pour les Inuit), combustibles (pour les pilotes de brousse), vivres (pour les randonneurs).

Voir dépôt.


cafard de l'hiver, n. m.

Déf. 1/1. Attitude auto-maladive développée à l'endroit des conditions hivernales et aggravée par l'isolement, le désoeuvrement et la promiscuité.

Rem. Équivalents : ennui de l'hiver, tristesse mélancolique, fièvre de la résidence, torpeur hivernale, déprime et dépression nerveuse. || Le cafard de l'hiver s'accompagne d'une dégradation des relations entre les individus d'un petit groupe. || Syndrome qui se produit notamment durant les jours d'obscurité du Grand Nord.

Voir cabin fever, hivernitude.


cage, n. f.

Déf. 1/2. Masse de fûts nature, écorcés ou équarris, retenus à l'horizontale et expédiés par flottaison dirigée.

Cit. « Le train de bois flottait lentement. Une des scènes les plus typiques du Canada était peut-être la descente du Saint-Laurent et des rapides en train de bois, ou pour employer le terme du métier, en cage. La cage avait laissé Kingston, le mercredi soir, et avait déjà sauté, sans accident et sans la perte d'un seul plançon, les rapides de Prescott et du Coteau » source BDTS (Rodolphe Girard, Marie-Calumet, 1990, 219 pages)

Cit. « [...] coureurs de bois : chasseurs, trappeurs, scieurs de long, flotteurs de cages, marchands aventuriers ou travailleurs à gages m'ordonnent d'émigrer par en haut pour cinq mois [...] » source DESROCHERS, Alfred (1979). À l'ombre de l'Orford, Montréal, Fides, (1re édition : 1929), p. 9.

Rem. Le mot cage contient l'idée d'objets de bois rassemblés.

Voir cageux, homme de cage, radeau de bois, timber cove.


cage, n. f.

Déf. 2/2. Pile ordonnée de planches ou de madriers sur un site protégé.

Rem. Ces cages sont élevées dans les cours à bois commerciales en attendant leur départ.


cageux, n. m.

Var. [cageux, cageur]

Déf. 1/1. Travailleur qui s'affaire au montage, à la « dérive » et au démontage des radeaux de bois.

Cit. « [...] Jos Montferrand, chef de gang des cageux des pays d'en haut sur la rivière des Outaouais [...] » source CHÂTILLON, Pierre (1979). Le Nouvelliste, Trois-Rivières, 6 janvier, p. 13.

Voir drave, homme de cage, train de bois, radelier, raftsman.


caler, v.

Déf. 1/1. Être immergée, en parlant d'une section plus ou moins étendue d'une carapace de glace.

Cit. « Pis si la calotte nous fond, en deux heures on est toutes dans l'eau jusqu'à calotte! Vous là-bas, au lieu d'rire, dites-nous donc combien d'temps vous êtes capable de flotter avant d'caler, han? » source BDTS (Yvon Deschamps, Tout Deschamps : trente ans de monologue, 1998, 548 pages)

Rem. Le terme révèle l'influence du vocabulaire de la marine. || Le phénomène décrit ici correspond à un type de déglacement.


campe, n. m.

Var. [campe, camp]

Déf. 1/1. Construction sommaire surtout domiciliaire.

Cit. « [...] dans le Nord du Québec, on prononce un peu partout le mot camp en y ajoutant un e [...] » source WILSON, Lawrence M. (1956). L'Appel du Chibougamau, Montréal, Chez l'auteur, p. 31.

Voir bûcheron.


Canadois, n. pr.

Déf. 1/1. Autochtone.

Réf. BESCHERELLE, Louis-Nicolas (1851). Dictionnaire national, ou Dictionnaire universel de la langue française, Paris, Garnier, vol. 1, p. 526.

Rem. Rare.

Voir la section « Aspects lexicologiques ».


canne de sirop d'érable, n. f.

Déf. 1/1. Boîte hermétique uniforme d'environ une livre, apte au transport, à la conservation et au commerce d'un produit sucré de qualité.

Réf. « Naturel, écologiquement correct, le sirop d'érable a tout pour devenir un vrai produit de luxe. Mais il reste prisonnier de sa... " canne ". » source THÉRIAULT, Yves (1994). « L'érable se cherche une image », L'Actualité, Montréal, vol. 19, no 7, 1 mai, p. 70.

Rem. Anglicisme, de can.

Voir sirop d'érable.


canon à neige, n. m.

Déf. 1/1. Appareil de fabrication de précipitations solides.

Cit. « Sans les canons à neige, les stations de ski seraient au point mort. » source GAGNÉ, Jean-Simon (1999). « La saison commence en mouton », Le Soleil, Québec, 11 décembre, p. A3.

Rem. Le canon à neige est un engin qui allonge la saison des skieurs et celle des planchistes en enneigeant les pentes locales.

Voir neige artificielle, neige skiable.


canot à glace, n. m.

Var. [canot à glace, canot de glace]

Déf. 1/1. Embarcation, petite ou moyenne, adaptée à la navigation glacielle et notamment en service autour des îles du moyen estuaire du Saint-Laurent.

Cit. « [...] lors du carnaval de février 1902, le Yacht Club entreprit d'organiser une course de canots de glace en face de la ville [Québec] » source CIMON, Hector (1966). Un siècle de yachting sur le Saint-Laurent : 1861-1964 : l'histoire du yacht club de Québec, Québec, Librairie Garneau, p. 159.

Rem. L'appareil tient davantage de la chaloupe que du simple canot. Le canot à glace est pourvu de patins (lames de glissement) et renforcé (ferré) de barres longitudinales, d'où l'expression de petit bateau à glace. Les canotiers, au nombre de cinq, rament, traînent ou poussent la voiture d'eau. || Les motifs d'utilisation du canot à glace sont variés : liaisons urgentes, déplacements courants, prouesses récréatives. || Lors des carnavals, le canot à glace est catalogué comme sport « extrême ». || Canotte à glaces pour la chasse aux Îles-de-la-Madeleine.

Voir croisière de glace, métier des glaces.


canotier, n.

Var. [canotier d'hiver, canotier, homme de canot]

Déf. 1/1. Personne s'auto-déplaçant en petite embarcation.

Cit. « En cinquante pages, Taché a décrit la vie des bûcherons ; il les imagine alors rentrant de la forêt pour le repas du soir et la longue veillée qui les rassemble autour du père Michel, à la fois cuisinier et animateur des soirées quotidiennes. Le vieux conteur a été « voyageur », c'est-à-dire braconnier, canotier, trappeur et homme de peine, sur la côte Nord, sur les Grands Lacs, et les rivières du Nord-Ouest l'ont mené jusqu'à la baie d'Hudson » source BDTS (Georges-André Vachon, Une tradition à inventer, 1997, 230 pages)

Cit. « Tirer sur un ours d'un canot d'écorce exige pas mal de savoir-faire, tant du chasseur que de la part du canotier » source BDTS (Paul-Louis Martin, La chasse au Québec, 1990, 405 pages)

Rem. L'activité du canotier s'exerce en eau ponctuellement libre ou glacée.

Voir canot à glace, course en canot, portageur, voyageur.


Cap du Palmier, n. pr. m.

Déf. 1/1. Toponyme officiel sur la rive droite du détroit d'Hudson.

Rem. Le composant qui tient lieu de spécifique est loin de convenir au climat arctique local. || Appellation parachutée dans le Grand Nord du Québec par une décision gouvernementale.

Voir Hudsonie.


Cap Tourmente, n. pr. m.

Déf. 1/1. Mont frontalier au contact du bouclier canadien, de la plaine du Saint-Laurent et du moyen estuaire.

Cit. « Les oiseaux en migration, à tout le moins, se prêtent bien à l'écotourisme. Le Cap Tourmente, près de Québec, est un bel exemple de milieu accessible qu'on a aménagé pour les visiteurs sans empiéter sur l'habitat des oies blanches, qui y font une halte migratoire » source BDTS (Anne Vézina, L'écotourisme : pile et face, Franc-Vert, Juin-juillet 1997, Vol. 14, No. 3, pages 26-27)

Réf. « C. de Tourmante » source BOISSEAU, Jean (1643). Description de la Nouvelle France [carte], Paris, Chez Jean Boisseau, 1 carte. (Collection Cartomatique Histoire).

Rem. En aval de Québe c, le qualificatif Tourmente s'applique non au mont comme tel, mais aux eaux estuariennes difficilement navigables que le cap domine. || Le Cap Tourmente a constitué une limite géographique majeure dans l'histoire du peuplement du Québec méridional.


carapace de glace, n. f.

Var. [carapace de glace, carapace, couche de glace]

Déf. 1/1. Couverture glacielle plutôt homogène, stable, topographiquement uniforme et offrant sécurité à l'usager.

Cit. « Afin de nous tracer la route, nos Indiens se plaçaient chacun à leur tour à la tête de la petite caravane. C'était, il faut le dire, le travail le plus fatigant; mais, guidés par un instinct tout particulier, ils savaient se diriger avec une adresse infaillible à travers les sinuosités du désert enseveli sous une épaisse couche de glace » source BDTS (Paul-Louis Martin, La chasse au Québec, 1990, 405 pages)

Réf. « [...] à cause du temps trop doux à la fin de l'automne et au début de l'hiver: il faut arroser... la rivière Sainte-Anne afin que la couche de glace soit assez épaisse pour y glisser les quelque 500 chalets de pêche des "p'tits poissons des chenaux"! » source BELLEMARE, André A. (1999). « Pérade : Les chalets bientôt sur la glace », Le Soleil, Québec, 30 décembre, p. A9.

Rem. Les traits différentiels de la couche de glace quant à l'épaisseur, la résistance et l'étendue font qu'elle est différente de la plaque de glace et de la plateforme de glace. || La carapace de glace est constituée de glace d'eau douce formant une couche solide. || Ce type de manteau glaciel implique différents mécanismes et sites de glacement. || La carapace de glace est le siège des cabanes pour la pêche blanche. || La dislocation brutale d'une carapace ferme peut produire des embâcles et mettre en circulation des blocs de glace verte.

Voir coupe de la glace, glace blanche, glace noire, nappe de glace, pêche blanche.


cargo hors mer, n. m.

Int. f3

Déf. 1/1. Bateau long, bas, étroit et déplaçant en dehors des océans des marchandises unitaires en vrac.

Rem. L'expression date de 1963. || Traduction adaptée de laker. Cependant, malgré l'énoncé anglais, il s'agit d'un navire dont l'aire de service n'est pas réservée aux étendues lacustres. Le cargo hors mer est adapté aux écluses fluviales. || Les activités de transport du cargo hors mer sont réduites à la période interglacielle.


caribou, n. m.

Déf. 1/2. Cervidé de taille moyenne, au pelage brunâtre ou grisâtre marqué de blanc, pourvu de longs bois et de larges sabots, migrateur saisonnier du Moyen Nord au Grand Nord ou vice-versa.

Cit. « Pour les gens du Nunavut, la baleine est un mets de tous les jours. "Le caribou aussi. Nous le mangeons de toutes les manières. En steak, fumé, rôti, grillé [...]" Hier, c'est un bon morceau de caribou bien fondant [...] » source PERREAULT, Laura-Julie (2000). « Conférence sur le Nunavut à l'Université Laval », Le Soleil, Québec, 11 mars, p. A13. (Déclaration traduite d'un Inuit à Québec).

Réf. BELLEMARE, André-A. (2000). « Caribou : le désastre écologique appréhendé serait déjà en cours », Le Soleil, Québec, Extra, 8 décembre, p. 34. || POIRIER, Claude (1998). Dictionnaire historique du français québécois : monographies lexicographiques de québécismes, Sainte-Foy, Presses de l'Université Laval, p. 167.

Rem. Il est ici question de l'animal. || Autochtonyme d'origine? || On constate la présence actuelle de l'animal au Nouveau-Québec, en haute Gaspésie ainsi que dans la taïga radissonienne. || Le caribou fait l'objet de chasse sportive. || Autochtonymes pour caribou : attik, tuktut (ou tuktu). || La définition donnée ici est inspirée de celle trouvée dans Poirier (1998).

Voir bois de caribou, écoumène des animaux, lac des Terres sans arbres, Mushuau Nipi, naskapien, parka, ravage, tissekau, trace nivale.


caribou, n. m.

Var. [caribou, p'tit caribou, caribou de cabane, caribou maison]

Déf. 2/2. Boisson enivrante, artisanalement faite de whisky, rye ou vin auquel, à l'occasion, on ajoute du réduit d'eau d'érable.

Cit. « Au Carnaval, l'éventail des remontants qu'on lui offrit comprend du caribou maison [...] » source TARDIF, Jacques (2000). La Route gourmande d'un Français au Québec, Sillery, Sigier, p. 59.

Rem. Il est ici question de boisson. || L'expression du p'tit caribou relève de la langue populaire. || Le milieu de production du caribou peut être la cabane à sucre où les opérations normales de la concentration de la sève assurent une certaine confusion et clandestinité : c'est le caribou de cabane. || Il existe plusieurs recettes de caribou.


Carnaval d'hiver de Québec, n. pr. m.

Var. [Carnaval d'hiver de Québec, Carnaval, Carnaval de Québec]

Déf. 1/1. Événement populaire, comprenant château blanchâtre, monuments, concours de sculpture de neige et de glace, défilé, reine, Bonhomme Carnaval, jeux des enfants, course ou promenade sur le Saint-Laurent glacé, vente de bougies et autres activités socio-sportives.

Cit. « Le problème, c'est que le Carnaval de Québec devait prendre possession des lieux... hier. Un accord est intervenu [...]. De cette façon, le Carnaval pourra commencer à s'installer graduellement. » source MORIN, Annie (2000). « Plaines d'Abraham », Le Soleil, Québec, 10 janvier, p. A4.

Rem. Les débuts du Carnaval de Québec remontent à 1894, mais l'événement ne revient annuellement que depuis 1954. || Le Carnaval de Québec attire une clientèle internationale. || Knuks ou lutins à la façon scandinave, amuseurs au Carnaval. || Les «  bonhommeries  » sont des régions de soutien aux événements carnavalesques. || Un Carnaval tenu en mars, plutôt qu'en février, offrirait plus de lumière solaire, moins de gros froid et autant de bel hiver.

Voir canot à glace, glace de monuments, plaisirs d'hiver.


carnavaleux, n.

Déf. 1/1. Personnes participant à des réjouissances populaires d'hiver.

Rem. Expression employée surtout au pluriel.

Voir Carnaval d'hiver de Québec, palais de glace.


Carnaval-Souvenir de Chicoutimi, n. pr. m.

Var. [Carnaval-Souvenir de Chicoutimi, Carnaval de Chicoutimi]

Déf. 1/1. Fête d'hiver au Saguenay/Lac-Saint-Jean caractérisée par des costumes et activités d'époque.

Cit. « Au Carnaval de Chicoutimi, on recule l'horloge de cent ans pour célébrer joyeusementl'hiver [...] » source PARENT, Anne-Marie (1999). « Carnavals, fêtes et ripailles », Québec-Canada. Grandeur Nature, La Rochelle, Atlantéa, janvier, p. 18.

Rem. En l'an 2000 se tient le 40e Carnaval.

Voir plaisirs d'hiver.


carriole, n. f.

Déf. 1/1. Véhicule hippomobile solide, non versant, glissant facilement sur un fond nival aménagé et utilisé dans le transport de passagers.

Cit. « [...] la lame d'acier protégeant le patin se termine par une volute, et ce détail se retrouve sur presque tous les modèles de carriole [...] » source LECLERC, P.-A. (1991). « Promenades d'hiver », Cap-aux-Diamants, Québec, Société historique de Québec, 24, p. 44.

Rem. Le terme carriole désigne plusieurs types de voiture d'hiver. || Dans l'industrie touristique, on rencontre l'utilisation de la carriole traditionnelle et de gros véhicules hippomobiles imitant des cars. Les clients apprécient les tours de carriole, notamment les visiteurs des cabanes à sucre, les carnavaleux et les touristes d'hiver dans les villes.

Voir cabanon, plaisirs d'hiver, robe de carriole.


cascade de glace, n. f.

Déf. 1/1. Abrupt d'une chute d'eau gelée.

Cit. « [...] le parc des Hautes-Gorges sur la rivière Malbaie renferme plusieurs cascades de glace dont celle de la Pomme d'Or, paroi de 400 mètres, la plus considérable à l'est des Rocheuses [...] » source MINISTÈRE DE L'ENVIRONNEMENT ET DE LA FAUNE, DIRECTION DES PARCS QUÉBÉCOIS, SERVICE DE LA PLANIFICATION DU RÉSEAU DES PARCS QUÉBÉCOIS (1998). Projet de parc des Hautes-Gorges-de-la-rivière-Malbaie  : état des connaissances, Québec, Le Service, p. 111.

Voir escaladeur, sports d'hiver.


castor, n. m.

Déf. 1/1. Mammifère amphibie et végétarien d'importance historique aux Pré Nord et Moyen Nord du Canada.

Cit. « [...] le castor [vivant la majeure partie du temps dans l'eau] appartient à la famille des poissons et comme on peut manger du poisson en carême et le vendredi, il est donc permis de manger du castor [...] » source KALM, Pehr (1977). Voyage de Pehr Kalm au Canada en 1749, traduction annotée du journal de route par J. Rousseau et G. Bethune, avec le concours de P. Morisset, Montréal, P. Tisseyre, p. 478.

Réf. « [À la rivière George], le castor n'a plus ni tremble, ni bouleau à papier pour se nourrir [...] » source ROUSSEAU, Jacques (1949). À travers l'Ungava, Montréal, Jardin botanique de Montréal, p. 83-131. (Collection Mémoires du Jardin botanique de Montréal). (Pagination de l'Actualité économique, Montréal, p. 102).

Rem. Amik, en algonquin. || Le castor a été le symbole du pays pendant plus de deux siècles et a donné son nom à un parti politique.

Voir Beaver Club, bois de castor, peau de castor, queue de castor.


CCEBJ, n. pr. m.

Var. [CCEBJ, Comité consultatif d'environnement de la Baie-James]

Déf. 1/1. Organisme consultatif tripartite - Cri, Québec, Canada - en vue de l'« évaluation environnementale » des projets et réalisations dans le territoire de la baie de James.

Cit. « Il assure le secrétariat du COMEV, du COMEX et du Comité consultatif pour l'environnement de la Baie-James (CCEBJ) et le financement du secrétariat de la CQEK et du Comité consultatif de l'environnement Kativik (CCEK) » source BDTS (Ministère de l'Environnement du Québec, Rapport annuel 1996-1997)

Rem. Le CCEBJ est une entité créée par la Convention, 1975.

Voir BJ.


CEN, n. pr. m.

Var. [CEN, Centre d'études nordiques]

Int. f2 s3

Déf. 1/1. L'un des organismes de formation et de recherches rattaché à l'Université Laval. Cette institution est consacrée à la formation des chercheurs, aux études multidisciplinaires et à la diffusion des connaissances, concernant les hautes latitudes, surtout celles du Québec.

Cit. « [...] le Centre d'études nordiques administre une subvention du ministère des Affaires indiennes et du Nord au bénéfice des étudiants travaillant dans le Nord canadien [...] » source Au fil des événements (1999). Québec, Université Laval, 35, 10, p. 16.

Rem. Le CEN a été créé grâce à un Arrêté du Conseil des Ministres, Québec, l96l. || Le CEN compte une station de recherches à Kuujjuarapik/Whapmagoostui, au contact du Moyen Nord et du Grand Nord.

Voir indice nordique, nordologie.


cendre de sucre, n. f.

Int. s1

Déf. 1/1. Pâte cristallisée, molle, foncée, semblable à de la farine grillée, en faible quantité et qui sèche dans le fond de la tuque après le coulage du sirop d'érable.

Rem. L'obtention de la cendre de sucre est liée à l'ancien mode d'opération d'une érablière. || La cendre de sucre peut ressembler à la pierre de sucre ainsi qu'à du sucre d'érable râpé.


Cénien, n. pr.

Var. [Cénien, Cennien]

Déf. 1/1. Individu se rapportant au Centre d'études nordiques, soit à Québec même, soit sur le terrain.

Rem. L'entité Cénien a été formée à partir de l'abréviation CEN. || Le même mot tient aussi la fonction d'adjectif.


Centre-du-Québec, n. pr.

Déf. 1/1. Territoire patrimonial entre les régions Chaudière-Appalaches, C antons-de-l'Est, Montérégie et le Saint-Laurent.

Réf. QUÉBEC (2000). « Le réseau à travers le Québec » (carte), Répertoire du tourisme culturel, Québec.

Rem. L'espace en question est aussi identifié par Bois-Francs, MRC Nicolet-Yamaska.

Voir coeur du Québec, Québec central, Québec géoculturel.


Cercle arctique, n. pr. m.

Déf. 1/1. Latitude de 66 degrés et 33 minutes.

Cit. « Andy Attagutalukutuk stoppa l'embarcation - un petit canot en aluminium de cinq mètres -, regarda tout autour, indiqua un point de la main et reprit lentement son chemin dans les eaux couvertes de glaçons de Foxe Basin, près d'Igloolik, à 200 m au nord du Cercle arctique » source BDTS (Robert S. Semeniuk, Géographica : « Notre pays », L'Actualité, 1er février 1999, Vol. 24, No. 2, page 6)

Rem. Le Cercle arctique constitue l'indicateur astronomique du jour et de la nuit de vingt-quatre heures. || L'expression apparaît en français sur La Sphère de Finé, Paris, 1551. || Cette région présente pour certains un intérêt touristique. || Le Cercle arctique ne détermine pas la limite méridionale du vrai Nord. || La latitude du Cercle arctique se trouve bien au nord du Québec qui, ainsi, ne connaît pas de nuit ou de jour polaire.


c'est bon pour le lièvre, loc.

Déf. 1/1. Conditions climatiques favorables au déplacement du mammifère rongeur, à l'inscription de ses pistes caractéristiques sur une neige fraîche, à l'installation d'un collet d'une circonférence guère plus ample que celle de la tête, à la prise au piège de l'animal le long d'un itinéraire légèrement aménagé, à la consommation de la viande (civet) ainsi qu'à la préparation de la fourrure.

Réf. « [...] bois solitaire où courent des chemins de lièvres en lacet [...] » source DESROCHERS, Alfred (1979). À l'ombre de l'Orford, Montréal, Fides, (1re édition : 1929), p. 16.

Rem. « C'est bon pour le lièvre », c'est-à-dire : c'est bon pour capturer l'animal durant les neiges. || L'expression appartient à la langue du petit chasseur.

Voir plaisirs d'hiver.


chaîne à neige, n. f.

Déf. 1/1. Article composé de mailles en fer, entourant les roues d'un véhicule de manière à faciliter sa traction dans un manteau nival ou sur de la glace vive.

Rem. L'expression s'emploie généralement au pluriel. || La fréquente utilisation de l'expression remonte à l'âge ancien des déneigements partiels des voies et des pneus mal adaptés. Présentement, la chaîne à neige est utilisée pour donner du mordant à la grosse machinerie.

Voir pneu d'hiver.


chalumeau, n. m.

Var. [chalumeau, chalumeau d'érable]

Déf. 1/1. Petite douille en bois, métal blanc ou plastique qu'emprunte la sève d'érable pour passer d'un arbre entaillé à un récipient, genre chaudière.

Cit. On partait, les teams de chevaux, les chaudières, un qui perçait, mon père perçait, il en a un qui piquait le  chalumeau, les deux autres posaient les chaudières... pis en raquettes quand ça portait pas sur la croûte » source BDTS (Enquêtes orales, Enquête 13 - Homme (Inverness) - 68 ans / 8 ans scolarité / 10 heures TV)

Cit. « Ils s'enfargeaient dans les raquettes. J'ai vu entailler, mais j'ai jamais entaillé. Je donnais le chalumeau à mon père, mais j'ai pas entaillé » source BDTS (Enquêtes orales, Enquête 14 (Lourdes) - 48 ans / 18 ans scolarité / 7 heures TV)

Réf. « [...] il coule comme aux goutterelles / coulent les sèves naturelles [...] comme l'eau des érables au renouveau [...] » source BEAUCHEMIN, Nérée (2000). Patrie intime et autres poèmes, Montréal, Les Herbes rouges, p. 83. (Collection Five O'Clock). (Choix et présentation de Clément Marchand. Première édition de Patrie intime : 1928.)

Rem. Le mot chalumeau est utilisé pour remplacer le mot ancien goutterelle. || Le chalumeau est un article fixé à l'arbre et utilisé dans l'exploitation à l'ancienne d'une érablière.

Voir la Note 3 : Érablière.


chaos glaciel, n. m.

Var. [chaos glaciel, chaos, amas glaciel]

Int. f1 s2

Déf. 1/1. Amoncellement plutôt allongé de divers dépôts, surtout minéraux, abandonnés ou bousculés par les glaces flottantes sur les rivages.

Réf. « [...] un bourrelet glaciel littoral de 500 mètres de long [...] » source HAMELIN, Louis-Edmond et George JACOBSEN (1964). Île Melville, Québec, Institut de géographie, Université Laval, p. 18. (Collection Travaux divers / Centre d'études nordiques).

Rem. Le chaos est une forme de terrain qui est bien visible sur la batture de terre. Il s'agit d'un amas pouvant faire monticule, bourrelet ou cordon. || Le chaos glaciel est le résultat topographique et sédimentologique du déplacement des glaces sur le littoral.

Voir batture glacielle.


charrue à neige, n. f.

Var. [charrue à neige, chasse-neige]

Déf. 1/1. Versoir de neige, simple ou double, d'abord traîné par des chevaux, puis poussé par de puissants moteurs.

Cit. « [...] après ça / ben j'ai été contremaître de chasse-neige / je vas dire le vrai mot / comment ce qu'on appelle ça / on appelle ça / on appelait ça sur le chemin de fer une charrue / une charrue / tout simplement / une charrue à neige / hein / mais le vrai nom en bon français c'est chasse-neige / puis on avait bien d'autres noms / d'autres noms / on appelait ça une carriole / une carriole / ça c'était un surnom / mais le vrai nom quand on parlait de / c'était charrue / des charrues [...] » source BDTS (Enquêtes orales, 035H Saguenay 63 Trav. II.)

Cit. « Tant de mal pour revenir à soi, tant de lampesallumées dans la nuit sur les visages des enfants qui dorment et au fond des tiroirs les tic-tac des mécaniques continuent de tourner, les animaux de fer ou de plastique, et aux rideaux le gyrophare d'un chasse-neige et quand tu te couches, les fantômes se couchent, les mots de toutes occasions sortent leurs griffes, sous le drap [...] » source BDTS (Pierre Nepveu, Romans-fleuves, 1997, 93 pages.)

Cit. « Un homme [...] a été fauché par un chasse-neige alors qu'il marchait en bordure de la route [...] La neige qui tombait abondamment à cette heure et le nuage [de poudrerie] de vent soulevé par le chasse-neige rendaient la visibilité quasi nulle. » source PC (2000). « Happé par un chasse-neige », Le Soleil, Québec, 17 janvier, p. A6.

Rem. Dans l'Hexagone, on parle plutôt de chasse-neige. || L'expression charrue à neige, employée au Québec, est une traduction possible de snow plough. || Par analogie avec le labourage, l'expression désigne un appareil qui « renverse » le matériel en le déplaçant du centre de la rue vers les côtés. || Au XIXe siècle, les voies ferrées utilisent un double versoir mis à l'avant des locomotives. || Par la charrue à neige, le dégagement de la matière n'est pas aérien comme dans le cas de la souffleuse.

Voir déneigement des voies publiques, déneigeuse, gratte d'hiver.


chaudière, n. f.

Var. [chaudière, chaudière d'eau d'érable]

Déf. 1/1. Récipient facilement manoeuvrable, fixé à chaque tronc d'érable et servant à la cueillette du liquide sucré.

Cit. « Ici, le cachet rustique est jalousement préservé. L'érablière des Lessard est entaillée à la chaudière. » source DALLAIRE, Luce (2000). « Festival Beauceron de l'érable : Le temps des sucres bat son plein », Le Soleil, Québec, 12 mars, p. A6.

Rem. L'utilisation de chaudières relève d 'une technique pré-contemporaine d'exploitation d'une forêt d'érables, au printemps.

Voir entailler, érablière, faire la tournée.


Chaudière-Appalaches, n. pr. f.

Déf. 1/1. Région administrative du Québec à l'est des Bois-Francs et de l'Estrie.

Cit. « De toutes les régions du Québec, c'est celle de Chaudière-Appalaches qui est de loin la plus importante, représentant à elle seule 44,3 % de la production provinciale [de sirop d'érable]. » source CHAMPAGNE, Pierre (2000). « Produits de l'érable », Le Soleil, Québec, 11 mars, p. I10.

Réf. QUÉBEC, BUREAU DE LA STATISTIQUE (1996). Le Québec, chiffres en main, Québec, Bureau de la statistique, p. 33.

Rem. La part de la population du Québec qui se trouve dans cette région en 1995 s'élève à 5,3 %.

Voir Appalaches, Beauce, Québec régional.


chemin creux, n. m.

Déf. 1/1. Chemin d'hiver qui s'encaisse progressivement au cours de la saison.

Rem. Suite aux déneigements successifs, le plancher d'un chemin d'hiver bien entretenu apparaît de plus en plus profond suite au rehaussement progressif des bordures nivales. Lors de chaque tempête ou lorsqu'il y a de la poudrerie, le niveau supérieur de la bordure précédente sert de seuil minimum au futur remplissage de la tranchée.

Voir chemin de travers, chemin plein.


chemin croche, n. m.

Déf. 1/1. Voie double sur fond nival pouvant être utilisée par un seul cheval pour une traction alors asymétrique de la charge.

Rem. La notion de chemin croche prend son sens en situation d'hiver et l'expression ne se rapporte pas à la linéarité du tracé même de la voie; elle réfère plutôt à l'axe de déplacement de l'attelage par rapport à celui de la voiture. L'adjectif croche indique que les composants de l'appareil de transport ne se présentent pas d'une façon strictement alignée. || Le chemin croche n'est pas un chemin simple. Dans un chemin croche passent sans problème les attelages doubles, mais les attelages simples doivent s'adapter au léger bourrelet central laissé par le déneigement public. Alors, l'ajustement nécessite le déplacement manuel du brancard vers la gauche le long d'une tige à crochet qu'un mécanisme fixera fermement dans la position d'arrivée. || L'adjectif croche touche les aspects atteler, attelage, bête de trait, charge, chemin, rang, « teneur de guides », travail (brancard), voiture d'hiver.


chemin de glace, n. m.

Déf. 1/3. Voie longitudinale localisée sur la couche nivo-glacique naturelle du Saint-Laurent.

Réf. « [Durant le long hiver de Pond Inlet dans l'Arctique canadien,] la mer [gelée] devient le chemin idéal permettant aux traîneaux de circuler en tous sens et d'éviter les pistes terrestres accidentées et rocailleuses [...] » source CHOQUE, Charles (1998). Guy Mary-Rousselière, 1913-1994, Montréal, Médiaspaul, p. 40.

Voir chemin d'hiver, batture glacielle.


chemin de glace, n. m.

Déf. 2/3. Voie naturelle ou artificielle transversale spécifiquement utilisée pour traverser un cours d'eau gelé à un site aménagé.

Voir pont de glace.


chemin de glace, n. m.

Déf. 3/3. Voie caractérisée par tout glaçage additionnel d'un fond de neige.

Voir route d'hiver.


chemin de la cabane, n. m.

Déf. 1/1. Voie devenue carossable permettant d'atteindre, en plein bois, l'édifice de fabrication des produits d'érable.

Rem. L'expression chemin de la cabane ne désigne pas la même chose que chemins de cabane ou chemin de tournée.

Voir érablière, partie de sucre.


chemin de neige, n. m.

Déf. 1/2. Empreintes laissées dans la neige par les animaux.

Rem. L'expression relève du domaine naturel.

Voir c'est bon pour le lièvre, trace nivale.


chemin de neige, n. m.

Déf. 2/2. Voie sur un fond nival.

Cit. « [...] nous avons nivelé un excellent chemin de neige raccourcissant de vingt milles l'ancienne piste indienne [...] » source WILSON, Lawrence M. (1956). L'Appel du Chibougamau, Montréal, Chez l'auteur, p. 57.

Réf. « [...] la neige rendant tous les chemins égaux, et le froid glaçant les Rivières et les Lacs en sorte que l'on peut passer par tout en assurance [...] » source Relations des Jésuites 1611-1672 : contenant ce qui s'est passé de plus remarquable dans les missions des Pères de la Compagnie de Jésus dans la Nouvelle-France (1972). Montréal, Éditions du Jour, vol. 5, p. 30. (Collection Bibliothèque québécoise).

Rem. Ce type de chemin est le fait de l'intervention des hommes. || Le chemin de neige est un type de chemin d'hiver.


chemin de travers, n. m.

Déf. 1/1. Voie dont le site se trouve transversal aux vents de tempête qui construisent des bancs de neige incommodants.

Cit. « [...] une fois / su la Côte-Nord / j'avais pas aimé / on s'en allait avec le camion pis / j'avais passé la roue à un de mes amis / pis on / sur un chemin de travers / y 'n avait un autre qui nous suivait en arrière / moé je l'ai senti / j'étais au bord / j'ai dit / on est juste su trois roues [...] » source BDTS (Enquêtes orales, 151 Estrie 151H 40 13 Semi-Pro.)

Rem. L'expression relève de la langue populaire. || Périodiquement, le chemin de travers devient périodiquement un chemin plein de précipitations solides et de plus en plus un chemin creux.

Voir poudrerie.


chemin d'hiver, n. m.

Déf. 1/6. Voie de circulation locale entretenue artisanalement.

Cit. « Émilie revint sur ses pas et prit le chemin d'hiver. Elle regarda encore l'emplacement maintenant feuillu de l'ancienne maison » source BDTS (Arlette Cousture, Les filles de Caleb Tome 2 : Le cri de l'oie blanche [Édition revue et corrigée], 1997, 598 pages)

Réf. « [Sous le Régime français,] après chaque bordée de neige, on devait battre les chemins [d'hiver] en faisant aller et venir les bestiaux [...] » source TRUDEL, Marcel (1999). Histoire de la Nouvelle-France, Montréal, Fides, vol. X, p. 266.


chemin d'hiver, n. m.

Déf. 2/6. Voie publique permanente, déneigée de manière à ce qu'elle convienne à tel ou tel type de voiture à traction animale.

Cit. « [...] les grelots dans les chemins d'hiver [...] » source LEMAY, Pamphile (1980). Contes vrais, Montréal, Fides, (1re édition : 1899), p. 191 et 214. (Collection Bibliothèque québécoise).

Rem. Dans ce sens, l'expression s'utilise du XIXe siècle jusqu'à l930-40, environ. || Le déneigeur prévoit des rencontres.

Voir chemin croche, chemin de neige, chemin de travers, chemin double, chemin droit, chemin plein, chemin simple, déneigement, pont de glace, voiture d'hiver.


chemin d'hiver, n. m.

Déf. 3/6. Voie privée de ferme établie sur le sol gelé ou le tapis de neige, puis légèrement entretenue par l'utilisateur.

Voir chemin de neige, saintmichel.


chemin d'hiver, n. m.

Déf. 4/6. Voie pour automobile nécessitant un déneigement complet de la chaussée après chaque tempête.

Rem. L'expression renvoie à l'ouverture d'une route déneigée surtout entre Québec et Montréal à partir des années 1940.

Voir ouvrir les chemins.


chemin d'hiver, n. m.

Déf. 5/6. Route nivo-glacique d'acheminement hivernal des matériaux lourds ou encombrants en vue d'activités à faire l'été suivant.

Cit. « [...] au-delà de Portneuf sur la Haute Côte-Nord, il n'y a plus que des chemins dits d'hiver, c'est-à-dire sans ponts et sans chaussée, donc impraticables à une voiture d'été [...] » source BLANCHARD, Raoul (1935). L'Est du Canada français : Province de Québec, Montréal, Librairie Beauchemin, vol. 1, p. 258. (Collection Publications de l'Institut scientifique franco-canadien).

Rem. L'expression renvoie ici à un chemin de pénétration en saison froide. || Au Moyen Nord après la Seconde Guerre s'ouvrent plusieurs chemins d'hiver.

Voir chemin de glace, pont de glace, train d'hiver.


chemin d'hiver, n. m.

Déf. 6/6. Route d'hiver permettant des travaux d'exploration locale qui respectent davantage la toundra que ne le feraient des opérations similaires sur le mollisol en été.

Rem. On rencontre des exemples de ce type de chemin d'hiver dans le Grand Nord. || Ce type de chemin nécessite la stabilité de la surface gélivale.

Voir pergélisol.


chemin double, n. m.

Déf. 1/1. Voie dans l'axe de laquelle deux chevaux peuvent marcher de front et tirer leur charge.

Rem. L'expression s'emploie l'hiver, en fonction du type de déneigement. || Le chemin double n'est pas un équivalent du chemin d'un rang double. || Le chemin double constitue une voie à deux cavités ou ornières de glissement séparées par une basse crête centrale volontairement laissée résiduelle lors du déneigement public. || Le chemin double est l'opposé du chemin simple. || On ne s'entend pas sur le moment de l'apparition de la technique du chemin double.

Voir attelage, bobsleigh.


chemin droit, n. m.

Déf. 1/1. Voie en plein centre de laquelle un seul cheval tire d'une égale façon chacun des supports latéraux de la voiture.

Rem. Le mot droit n'a pas ici le sens d'« être sans courbes » quant au tracé en plan. || La notion de chemin droit est liée à celle de « voitures droites » et « d'attelages droits ». || Le chemin droit est l'opposé du chemin croche. || Le chemin droit est un concept d'hiver en rapport avec une certaine manière de déneiger et renvoie à la notion de chemin simple. || En principe, le chemin droit est plus étroit que le chemin double.


chemin fermé, n. m.

Var. [chemin fermé, route fermée]

Déf. 1/1. Voie ne pouvant pas être utilisée, à tel moment, par les voitures d'hiver conventionnelles.

Réf. « [Selon le ministère des Transports,] parfois il est nécessaire pour la sécurité de tous que la route soit fermée. » source THERRIEN, Yves (1999). « La sécurité, une priorité », Le Soleil, Québec, 22 novembre, p. C1.

Rem. L'expression chemin fermé décrit une situation temporaire d'hiver. Le chemin fermé, chemin non passable, est le résultat d'un chemin plein, du travail temporaire de déneigement, de l'état trop glissant de la voie ou du fait que les chemins défoncent.


chemin plein, n. m.

Déf. 1/1. Voie de circulation une fois remplie par de fortes précipitations nivales accompagnées de vent.

Rem. L'expression s'emploie plutôt au pluriel, car la tempête panlaurentienne touche plusieurs types de chemin et, au cours d'un même hiver, ne les remplit pas qu'une seule fois. || L'expression chemin plein s'applique particulièrement à un chemin de travers non installé sur un remblai. || La situation de chemin plein peut concerner aussi bien le chemin de rang que la route locale qui, en principe, lui est perpendiculaire. || La situation de chemin plein conduit au chemin fermé; un chemin fermé demeure fermé tant que le nettoyage de l'encombrement nival ne sera pas convenablement effectué.

Voir chemin creux, déneigement des voies publiques, déneigeuse, neige nouvelle, ouvrir le chemin, poudrerie.


chemins de cabane, n. m. pl.

Var. [chemins de cabane, chemins de cabane à sucre, chemins de tournée]

Déf. 1/1. Parcours sinueux, lent et pénible, en état local de mouillère, sis à l'intérieur de la terre de cabane et utilisé pour la cueillette de la sève fournie par chaque arbre entaillé.

Cit. « [...] premièrement ça te prend une cabane / un évaporateur / des / des chaudières / mais là t'arrives / le printemps / vois tu / le printemps nous autres / tu montes à la cabane / faut tu battes tes chemins de cabane / ça prend une bull / cette année / ça nous a coûté soixante et trois piastres pour faire battre les chemins de cabane / mais / d'avoir de la misère avec les chevaux / la neige qu'y avait là cette année / on aurait fait mourir notre team de chevaux [...] » source BDTS (Enquêtes orales, 234 Estrie 234H 37 9 Trav. II)

Rem. L'expression relève d'un genre de vie à l'ancienne qui permet de courir les érables et de faire la tournée.

Voir la Note 3 : Érablière.


chemin simple, n. m.

Déf. 1/1. Voie dans l'axe de laquelle un seul cheval marche et tire sa charge.

Rem. Le chemin simple est différent du chemin double à la fois par la largeur, le type de déneigement et l'attelage utilisé. Il s'agit d'une voie pour un seul cheval, mais en situation autre que celle du chemin croche. La chaussée du chemin simple est déneigée dans toute sa largeur. La notion de chemin simple rejoint celle de chemin droit.


chevreuil, n. m.

Déf. 1/1. Cerf de Virginie.

Cit. « [...] frapper un chevreuil sur une piste d'atterrissage est, pour le moins, un incident rare. La collision s'est produite [...] à l'aéroport de Victoriaville [...] » source Le Soleil, Québec, 30 novembre 2000, p. A1.

Réf. « Les 150 000 chasseurs de chevreuil voudraient bien qu'il y ait suffisamment de neige au sol pour leur permettre de suivre à la trace les cervidés se déplaçant dans l'environnement. » source BELLEMARE, André A. (1999). « Du temps chaud jusqu'en novembre », Le Soleil, Québec, 18 septembre, p. C5.

Rem. Le 8 novembre 2000, on aurait abattu un chevreuil dont le panache avait 39 points.

Voir fumoir à chevreuil, ravage.


Chibougamau, n. pr. m.

Déf. 1/2. Étendue lacustre s'écoulant vers la baie de James.

Cit. « [...] sur la carte de Champlain de 1632, les lacs Chibougamau, Aux Dorés et Mistassini sont à leur latitude quasi exacte [...] » source WILSON, Lawrence M. (1956). L'Appel du Chibougamau, Montréal, Chez l'auteur, p. 23.

Rem. Hydronyme lacustre. || Il convient de distinguer entre le lac Chibougamau et Lac-Chibougamau, la région.

Voir Mistassini.


Chibougamau, n. pr. m.

Déf. 2/2. Agglomération minière à la porte du Moyen Nord.

Cit. « [...] la ville de Chibougamau vient de prendre naissance, maintenant que s'est terminée, pendant l'été de 1950, la route de 125 milles partant du lac Saint-Jean [...] » source ROUSSEAU, Jacques. Livre de l'année 1951, Société Grolier, Montréal, p. 252.

Rem. Le mot Chibougamau est différent de l'autochtonyme peu éloigné d'Oujé-Bougoumou. || Non loin de Chibougamau se trouve la ville de Chapais. || Avant les années 1950, la ville de Chibougamau était caractérisée par une atmosphère pionnière.

Voir Jos Chibougamau, Lac-Chibougamau.


Chibougamau, Jos, n. pr. m.

Var. [Jos Chibougamau, Joe Chibougamau]

Int. s2

Déf. 1/1. Pionnier original qui a reçu et accepté comme pseudo-nom de famille le toponyme de son domicile principal.

Réf. « [...] le trio [dont faisait partie Joe Chibougamau] semblait avoir été coulé dans le même moule : nantis de muscles d'une endurance formidable [...] de vrais soldats romains [...] » source WILSON, Lawrence M. (1956). L'Appel du Chibougamau, Montréal, Chez l'auteur, p. 113.

Rem. L'anthroponyme apparaît peu avant 1950. || Le nom Jos Chibougamau relève du domaine factuel et de celui de la fiction. || Le personnage de Jos Chibougamau est identifié comme le « dernier cow-boy du Québec ».

Voir Lac-Chibougamau, coureur de bois, loi du Nord, old timer.


chicoutai, n. f.

Déf. 1/1. Liqueur fabriquée à la partir de la chicouté.

Cit. « [...] il se sert un doigt de chicoutai, liqueur raffinée, élaborée à partir de mûres des marais [...] » source TARDIF, Jacques (2000). La Route gourmande d'un Français au Québec, Sillery, Sigier, p. 74.

Rem. La chicoutai est titrée à 25 % d'alcool par volume. || Produit utilisé en cuisine pour aromatiser.


chicouté, n. f.

Déf. 1/1. Baie ou ronce des marais poussant particulièrement dans la partie orientale de la Côte-Nord du Saint-Laurent.

Cit. « Intrigante pour les botanistes et combien appréciée par les 5 000 habitants de la Basse-Côte-Nord, la ronce petit-mûrier constitue une véritable manne pour 15 villages francophones, anglophones et Montagnais dispersés sur 400 km le long du littoral de golfe du Saint-Laurent. Voilà des générations qu'on consomme là-bas son petit fruit, mieux connu sous le nom de plaquebière, ou chicouté » source BDTS (Jean Cazes, Le printemps réveille les plaquebières, Franc-Vert, Avril-mai 1994, Vol. 11, No. 2, p. 8)

Cit. « Nous y avons vu aussi la plaquebière, ce fruit orange fumée à la forme de framboise, dont on fait des tartes et de savoureuses confitures sur la Côte-Nord et du vinaigre en Suède! Également appelé chicouté, feu en montagnais, à cause de la couleur du fruit avant maturité, il serait celui dont la teneur en vitamine C est la plus importante après le kiwi [...] » source BDTS (Denis Massé, Du Labrador à la Terre de Baffin, La Presse, Samedi 28 mai 1994, page I1)

Rem. Fruit dont l'aspect ressemble à celui d'une mûre. || La couleur rouge du fruit explique l'autochtonyme désignant « feu », d'après Marie-Victorin. || La tarte faite avec ce fruit sauvage et portant son nom est appréciée des gourmets. || Toponyme de forme voisine : archipel de Washicoutai sur la Basse Côte-Nord.

Voir plaquebière.


Chimo, n. pr. m.

Var. [Chimo, Vieux Chimo]

Déf. 1/2. Vieux Chimo sur la rive droite de la Koksoak.

Rem. Mot d'origine mal connue. || Chimo est le site d'un comptoir de la Compagnie de la Baie d'Hudson, installé vers 1830.


Chimo, n. pr. m.

Var. [Chimo, Fort Chimo]

Déf. 2/3. Aéroport militaire des États-Unis etquai dénommé Cristal Beach One, installés un peu en amont du Vieux Chimo, mais sur la rive gauche de l'estuaire de la Koksoak, en 1941-42.

Cit. « J'avais eu de ses nouvelles par les journaux quand il avait fait partie de la première traversée du Québec en ski de fond, de Montréal à Kuujjuaq, qu'à cette époque on appelait encore Fort-Chimo. Il n'avait pas tellement apprécié l'expérience, à cause de ses coéquipiers surtout » source BDTS (Louis Hamelin, Betsi Larousse ou l'ineffable eccéité de la loutre, 1994, 273 pages)

Rem. Mot d'origine mal connue.

Voir Fort-Chimo.


Chimo, n. pr. m.

Déf. 3/3. Communauté inuite de Kuujjuaq qui se développe à partir du milieu de la décennie 1950.

Réf. « [...] Chimo, carrefour de l'Ungava, remplit une triple fonction [...] » source CARTIER, Yves (1965). « Fort-Chimo, carrefour de l'est de l'Ungava », Cahiers de géographie, Québec, Presses de l'Université Laval, 18, p. 73.

Rem. Chimo est l'une des capitales du Nord du Québec.

Voir Kuujjuaq.


chimonophobie, n. f.

Déf. 1/1. Crainte et obsession de l'hiver.

Réf. BOULAY, Jacques (1973). Rond-Point 89, Montréal, Leméac, p. 191-193.

Rem. De kheimôn, «  hiver  » et de phobos, «  effroi  », chimonophobie pour «  qui a peur de l'hiver  ».

Voir hivernitude.


chute de neige, n. f.

Déf. 1/1. Arrivée naturelle au sol de particules hydriques sous forme solide, souvent en situation de violence atmosphérique.

Cit. « Cela fait, il restait encore à ramasser la provision de bois de l'hiver. De l'autre côté de la clôture des champs, à la lisière de la forêt, les chicots secs abondaient encore. Esdras et Légaré prirent leur hache et bûchèrent pendant trois jours; puis les troncs furent mis en tas, pour attendre qu'une nouvelle chute de neige permît de les charger sur le grand traîneau à bois » source BDTS (Louis Hémon, Maria Chapdelaine, 1983, 216 pages)

Réf. « [...] c'est alors qu'une stricte hiérarchie vous baîllonne, premières Neiges et Giboulées, Neiges de chute légère ou Neiges à l'image des gélivures insatiables, Neiges au sol paralysées jusqu'au retour du printemps [...] » source LAVERDIÈRE, Camille (1995). Ce froid longuement descendu, Trois-Rivières (Québec), Écrits des Forges, p. 78. (Collection Écrits des Forges).

Rem. L'expression s'emploie surtout au pluriel. || On dénombre de nombreux types de chute de neige quant à la durée, la nature et la quantité. || La chute de neige correspond au passage d'une dépression cyclonique et rend blanchâtre la surface du sol. || Par sa provenance, la chute de neige se distingue de la neige artificielle. || Peu à peu, les chutes de neige construisent le manteau nival.

Voir précipitations solides et la section « Aspects lexicologiques ».


cidre de glace, n. m.

Déf. 1/1. Boisson obtenue à partir de la fermentation de pommes soumises à une cure de froidure hivernale contrôlée.

Rem. Le cidre de glace est fabriqué suivant une méthode québécoise.


circuit autochtone/non autochtone, n. m.

Int. f2 s2

Déf. 1/1. Relations de toute nature entre les Aborigènes et les autres groupes de population, à l'intérieur d'un pays.

Rem. L'expression date de 1990.

Voir Autochtone, interculturel premier.


circumnordique, adj.

Int. f2 s3

Déf. 1/1. Relatif à l'extension territoriale du mot européen nordique aux autres longitudes, à l'intérieur de la partie septentrionale de l'hémisphère bo réal.

Rem. Trait qui fait le tour de la Terre. La zone s'étend davantage vers le sud que ne le fait le Cercle arctique. || La notion évoquée par l'adjectif circumnordique n'est pas réservée au thème biogéographique; elle touche les relations entre chaque région nordique.

Voir nordique, polaire.


circumpolaire, adj.

Déf. 1/1. Se dit de l'état et de la qualité d'un ensemble de milieux qui sont situés aux plus hautes latitudes.

Cit. « Candace Savage rapporte aussi une tradition circumpolaire selon laquelle les aurores sont les âmes des personnes qui ont perdu la vie en versant leur sang lors d'un meurtre, d'un suicide ou au cours d'un accouchement » source BDTS (Gilles Drouin, La qualité a bien meilleur goût, Québec Science, Avril 1995, Vol. 33, No. 5, p. 33-36)

Cit. « L'ours blanc est un animal circumpolaire qui se trouve aussi bien sur les continents américain et européen qu'asiatique. Sa population totale compte entre 21 000 et 28 000 individus, dont plus de la moitié vivent sur le territoire canadien et une toute petite partie circule sur le territoire québécois » source BDTS (Jean-Pierre Sylvestre, Sur la piste de l'ours blanc, Franc-Vert, Février-mars 1997, Vol. 14, No. 1, p. 13-16)

Rem. Le formant polaire, qui convient bien à l'aire inuite ainsi qu'à la navigation sur les côtes de l'océan Arctique, perd de sa pertinence plus au sud, c'est-à-dire aux latitudes de la forêt boréale et du Moyen Nord. || Terme de localisation.

Voir circumnordique.


claim, n. m.

Déf. 1/1. Concession potentiellement minéralisée et ouverte à l'enregistrement au nom d'un prétendant qui pourra y exercer les droits prévus par la loi.

Cit. « Une lisière de terrain est réservée et soustraite au piquetage comme claims miniers [...] » source QUÉBEC (1946). Loi [...] développement minier [...] Nouveau-Québec, Québec, p. 3.

Rem. La citation donnée ci-dessus réfère au permis détenu par la Hollinger North Shore Exploration Company. || Anglicisme. || Le claim correspond à une tenure virtuelle.

Voir bataille de claim.


claimé, adj.

Déf. 1/1. Se dit d'une aire minéralisée aux mains d'un ayant-droit.

Cit. « [...] à l'intérieur des territoires claimés. Un claim constitue un espace défini en référence aux droits sur le minerai contenu [...] » source HAMELIN, Louis-Edmond (1993). « Le mythe de Jos Chibougamau », Saguenayensia, Chicoutimi, 35, 1, p. 7.

Rem. On dit que le territoire a été soumis au « claimage ».

Voir claim, claimeur.


claimeur, n. m.

Int. f2 s1

Déf. 1/2. Quiconque s'affaire à l'établissement des claims.

Rem. Cet agent s'occupe surtout des choses administratives. || En anglais, claimant.


claimeur, n. m.

Int. f2 s1

Déf. 2/2. Jalonneur qui, sur le terrain, installe des marques alignées à respecter par les concurrents et à soumettre au Ministère en vue de l'obtention d'un titre officiel sur l'espace délimité.

Rem. En langue populaire, le claimeur est aussi appelé borneur. || En anglais, claimant.

Voir claim.


clairière glacielle, n. f.

Int. f1

Déf. 1/1. Section plus ou moins vaste d'une nappe d'eau froide qui, même en hiver, n'est pas recouverte de glaces flottantes.

Réf. « clairière » source ARMSTRONG, Terence, et autres (1966). Illustrated Glossary of Snow and Ice, Cambridge, Scott Polar Research Institute, p. 32. (Collection Scott Polar Research Institute). (Traduction française du mot russe polynia.)

Rem. La clairière glacielle est un espace sans glace, utile pour la respiration des animaux marins, la chasse et une certaine navigation. || L'absence locale de glace peut s'expliquer par des causes climatiques, mécaniques, océanographiques, biol ogiques et humaines.

Voir eau franche, fissure glacielle, polynia, saignée.


climat tempéré, n. m.

Déf. 1/2. Manifestations météorologiques d'une vaste zone circumterrestre située entre les latitudes tropicales et les latitudes arctiques.

Rem. L'expression est ici utilisée au sens spatial. || Suivant la conception de l'Antiquité, le mot tempéré, à l'échelle du monde, renvoie à l'espace intermédiaire entre l'aire polaire et l'aire tropicale. || On distingue un climat tempéré froid d'un climat tempéré chaud. Suivant cette subdivision zonale, la Laurentie est correctement dite tempérée froide. || Le climat tempéré froid correspond à l'hivernie principale.


climat tempéré, n. m.

Déf. 2/2. Situations météorologiques très mobiles et à forte amplitude.

Rem. L'expression est ici utilisée au sens chronologique d'état à l'intérieur d'une année. Dans cet emploi, cependant, le mot tempéré est impropre, car l'agencement temporel des faits est rarement modéré; ce sont plutôt de grands écarts climatiques ou de fortes variations qui marquent la dynamique des saisons et des jours.

Voir nordicité saisonnière.


clôture à neige, n. f.

Déf. 1/1. Palissade de lames étroites, espacées et flexibles favorisant l'accumulation de la neige hors des voies ou assurant une protection à des végétaux fragiles.

Cit. « La première de ces techniques est celle des clôtures à neige. Utilisée au Québec depuis " toujours ", la clôture à neige et plus récemment le brise-vent végétal ont pour fonction d'intercepter la neige soufflée au sol, réduisant les accumulations de neige sur la chaussée et minimisant les pertes de visibilité dues à la poudrerie » source BDTS (Guy Doré, Strategic Highway Research Program : trois secteurs gagnants, Routes et Transports, Hiver 1992, Vol. 22, No. 4, p. 36-41)

Cit. « Un brise-vent dimensionné selon la méthode SHRP est plus coûteux que la traditionnelle clôture à neige et son usage généralement hors emprise implique la négociation d'entente avec les propriétaires riverains » source BDTS (Guy Doré, Strategic Highway Research Program : trois secteurs gagnants, Routes et Transports, Hiver 1992, Vol. 22, No. 4, p. 36-41)

Voir manteau nival.


clôture de roches, n. f.

Déf. 1/1. Construction linéaire proximale faite de cailloux non cimentés et venant d'un laborieux épierrement d'espaces proximaux soumis à la culture.

Réf. BÉLISLE, Louis-Alexandre (1957). Dictionnaire général de la langue française au Canada, Québec, Bélisle, p. 1128.

Rem. Le mot roches est ici employé au sens de « cailloux de taille plutôt moyenne ». Selon Bélisle, il s'agit d'un canadianisme. || Le fait est observé en territoire agricole caillouteux. || La clôture de roches est élevée aux limites des champs et même des pâturages.

Voir glaciation.


club de motoneige, n. m.

Var. [club de motoneige, club des motoneigistes]

Déf. 1/1. Organisation reconnue qui rassemble sportifs et amis de la motoneige.

Cit. « La SQ dispose d'une escouade de 54 policiers pour surveiller les motoneigistes. [...] On compte également beaucoup sur les 3000 bénévoles des clubs de motoneiges [...] » source BENJAMIN, Guy (2000). « La pratique de la motoneige sera mieux encadrée », Le Soleil, Québec, 13 janvier, p. A9.

Rem. Le club de motoneige est une entité administrative s'occupant de l'intérêt, des activités sociales et de la sécurité des membres du groupe ainsi que des pistes, des relais et des améliorations techniques des véhicules.

Voir motoneige, plaisirs d'hiver.


club de raquetteurs, n. m.

Déf. 1/1. Regroupement des adeptes de la raquette à neige.

Cit. « Plus récemment, les Tuques Bleues, surnom donné autrefois au plus ancien club de raquetteurs de Montréal [...] » source DÉOM, Claudine (2000). « Traditions d'hiver », Le Devoir, Montréal, 11 mars, p. D8. [Le club a été fondé en 1840.]

Voir raquetteur.


coefficient de glacement, n. m.

Int. f3 s1

Déf. 1/1. Indication, pour un moment et un espace précis, de certaines caractéristiques physiques des glaces flottantes, par rapport au débit et à la dimension de leur nappe d'eau.

Rem. L'expression date de 1957. || La notion exprimée par coefficient de glacement relève du domaine du glaciel. || Le coefficient de glacement est un concept utile pour la navigation dans les pays froids et se traduit dans des indices de navigabilité qui considèrent particulièrement l'extension, la résistance, la fragmentation et la mobilité de la couverture de glace.

Voir banquise, croisière de glace, glacement, pilote des glaces.


coeur de l'hiver, n. m.

Déf. 1/1. Phase maximale de la saison froide.

Cit. « L'identité québécoise étant ainsi définie contre l'élément anglo-saxon, le Canada apparaît comme un pays vide. Cette image, si profondément ancrée dans la conscience québécoise actuelle, Godbout la rend d'une manière inoubliable. Du train qui les amène, en plein coeur de l'hiver, de Winnipeg à Montréal, les amants contemplent un pays plat, monotone, incolore » source BDTS (Georges-André Vachon, Une tradition à inventer, 1997, 230 pages)

Cit. « Que cet arrêt de travail survienne en plein coeur de l'hiver, c'est là que le bât blesse. Les citoyens n'ont pas à souffrir des humeurs des syndiqués de la Ville de Montréal » source BDTS (Claude Masson, Temps d'arrêt pour les cols bleus, La Presse, Jeudi 14 février 1991, page B2)

Rem. Le coeur de l'hiver correspond au moment qui occupe la portion centrale du plein hiver; à Québec, le coeur de l'hiver peut durer du début janvier jusqu'à la mi-février.

Voir être à sa hauteur.


coeur du Québec, n. m.

Déf. 1/1. Région médiane enjambant le Saint-Laurent ainsi qu'également distancée de Montréal et de Québec.

Cit. « Vivre en ce coeur du Québec, que ce soit en Mauricie, dans les Bois-Francs ou dans ce que l'on appelle aujourd'hui le Centre-du-Québec [...] » source LAMBERT, Serge, et autres (1998). Le Coeur-du-Québec : la Mauricie et le Centre-du-Québec, Sainte-Foy, Éditions GID, 271 p.

Rem. L'expression coeur du Québec est imprécise, car le mot Québec ne renvoie qu'à une partie du Québec; de plus, elle ne correspond pas à un territoire bien localisé. || Géographiquement, l'énoncé Centre-du-Québec n'est pas plus précis.

Voir Centre-du-Québec, Mauricie/Bois-Francs, Québec central.


Colline Blanche, n. pr. f.

Int. f2 s2

Déf. 1/1. Élévation dont un versant porte des cavités naturelles pertinentes comme sites culturels autochtones.

Cit. « [...] classer le bien culturel Colline Blanche. Le ministre Jean-Paul L'Allier [...] » source QUÉBEC (PROVINCE) (1976). Gazette officielle, Québec, Éditeur officiel du Québec, 28 avril, p. 2777.

Réf. QUÉBEC, COMMISSION DE TOPONYMIE (1987). Répertoire toponymique du Québec, Québec, Les publications du Québec, p. 172. (Le désignant Colline Blanche est officialisé par la Commission.)

Rem. L'expression date de 1963. || Cette colline se trouve à l'est du grand lac Mistassini dans le Québec nordique. || Le blanc dont il est question réfère au reflet du quartzite. || La Colline Blanche se présente comme un lieu d'autochtonité ancienne.

Voir Antre de marbre.


cométique, n. m.

Var. [cométique, kométic, kramolik]

Déf. 1/1. Traîneau bas, lourd, solide, sans mécanisme de direction, à barres transversales espacées, comprenant deux montants et tiré par des chiens.

Cit. « [Dans l'île de Southampton, ] un des signes de la fin de la période strictement hivernale consiste dans la fonte de l'ibjo - couche ajoutée de terre noire glacée favorisant la glissité - au-dessous des patins du kométic [...] » source HAMELIN, Louis-Edmond (1956). « Le journal d'un Esquimau », Cahiers de géographie, Québec, Presses de l'Université Laval, 1, p. 52.

Réf. « [...] le traditionnel et le moderne font bon ménage : le canot est fixé sur le cométique qui, lui-même, est attelé à la motoneige [...] » source DÉSY, Jean (1986). L'aventure d'un médecin sur la Côte-Nord, Ville Saint-Laurent, Trécarré, p. 59, photographie.

Rem. Le mot peut se présenter sous différentes graphies, dont celles mentionnées ci-dessus.

Voir neige ferme.


Commission de surveillance de la pêche de saumons, n. pr. f.

Int. s2

Déf. 1/1. Organisme bipartite de régularisation d'une pêcherie micmaque saisonnière.

Réf. HAMELIN, Louis-Edmond (1984). «  Rapport de la Commission [...] », Recherches amérindiennes au Québec, Montréal, XIV, 1, p. 78-81.

Rem. La Commission de surveillance de la pêche de saumons a été établie en 1982, suite aux événements musclés dans la Réserve de Restigouche l'année précédente.

Voir Autochtone.


conduite sur glace, n. f.

Déf. 1/1. Gérer avec sécurité le déplacement d'une voiture sur une chaussée glissante.

Cit. « [...] une démonstration de conduite sur glace [...] pour inciter les utilisateurs de la route à plus de prudence en hiver. [...] Apprendre à contrôler son véhicule sur une surface glacée fait partie [des moyens de rendre les routes sécuritaires]. » source « École de conduite sur glace », Le Soleil, Québec, 24 janvier 2000, p. A5.

Rem. La conduite sur glace concerne la circulation routière en hiver.

Voir antidérapage des véhicules, glissité, sortie de route.


congère, n. f.

Déf. 1/3. Accumulation nivo-éolienne localement excédentaire.

Cit. « [...] congères qui s'étirent le nez au milieu de la route entre deux-va-et-vient de chasse-neige [...] » source O'NEIL, Jean (1999). Hivers, Montréal, Libre expression, p. 78.

Rem. Le terme congère appartient au vocabulaire de la neige. || Le mot congère découle d'un ancêtre latin et d'un apport franco-provençal pour « amas de choses »; le mot entre en français au XIXe siècle. Le mot menée se dit en Suisse comme équivalent. À Allemont, dans les Alpes françaises, on utilise écongère. || Dans ce sens, la notion de congère comporte deux traits nivologiques : forme de surface et densité de matériel inférieure à celle du névé.

Voir poudrerie.


congère, n. f.

Var. [congère, congère de corniche]

Déf. 2/3. Banc de neige résiduel logé dans la partie supérieure des versants.

Cit. « [...] l'abordage sur l'îlot est difficile. Il se produit là un énorme amas de neige poudreuse, et pour franchir cette congère, les chiens et nous enfonçons jusqu'au ventre [...] » source FRISON-ROCHE, Roger (1966). Peuples chasseurs de l'Arctique, Paris, Arthaud, p. 74. (Collection Clefs de l'aventure).

Rem. Le terme congère appartient au vocabulaire de la neige. || Dans ce sens, le terme congère désigne un phénomène rencontré en fin de l'hiver.

Voir neige-galerie.


congère, n. f.

Déf. 3/3. Masse extérieure de neige usée, produit du déneigement public.

Rem. Le terme congère appartient au vocabulaire de la neige. || L'accumulation artificielle de la neige peut survivre à une bonne partie de l'été.

Voir dépôt de neige.


Conseil des Territoires-du-Nord-Ouest, n. pr. m.

Var. [Conseil des Territoires-du-Nord-Ouest, Northwest Territories Council, Assemblée législative des Territoires-du-Nord-Ouest]

Int. f1 s2

Déf. 1/1. Organisme politique nordique de niveau territorial au Canada.

Cit. « En 1892, le Conseil des Territoires du Nord-Ouest abolit les écoles séparées. En 1905, en Saskatchewan, au cours élémentaire, une heure par jour est consacrée au français » source BDTS (Rosaire Morin, Le Québec un pays à portée de main (6e partie) : les francophones hors Québec, L'Action nationale, Décembre 1994, Vol. 84, No. 10, pages 429 à 498)

Cit. « Dès 1891, cependant, l'Assemblée législative des Territoires du Nord-Ouest obtient d'Ottawa le droit de régir ses débats et procédures et, dès l'année suivante, elle décrète que seul l'anglais est langue officielle, tant devant les tribunaux qu'au parlement... » source BDTS (Rosaire Morin, Le Québec un pays à portée de main (6e partie) : les francophones hors Québec, L'Action nationale, Décembre 1994, Vol. 84, No. 10, pages 429 à 498)

Rem. La formule est déjà établie au Manitoba au XIXe siècle. || En 1967, le siège déménage d'Ottawa à Yellowknife. || Vers 1980, le Conseil prend le nom d'Assemblée législative. Celle-ci devient composée en majorité d'Autochtones. || L'emploi des traits d'union dans la graphie de Territoires-du-Nord-Ouest est recommandé.

Voir Nunavut.


continentalité, n. f.

Déf. 1/1. Répartition différentielle des précipitations, des températures et des types de temps à partir des océans périphériques vers l'intérieur des terres fermes.

Rem. Le terme continentalité renvoie à un concept surtout climatique qui s'applique à l'ensemble du Canada et même à la péninsule du Québec-Labrador.


Convention du Nord québécois, n. pr. f.

Var. [Convention du Nord québécois, Convention, Convention de la Baie James et du Nord québécois, Convention de la Baie-James et du Nord québécois]

Déf. 1/1. Grand contrat signé en l975 par les Inuits, les Cris, le Québec, le Canada, Hydro-Québec, la Société d'Énergie de la Baie-James et la Société de Développement de la Baie-James.

Cit. « [...] la Convention de la Baie James et du Nord québécois a reconnu la spécificité de la culture autochtone [...] » source COUTURE, Armand (1995). « Les apports de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois : le point de vue d'Hydro-Québec », Hydro-Québec, Québec, PUQ, p. 212.

Rem. La Convention touche la majorité de l'espace du Québec. Le Québec septentrional devient un territoire conventionné. || Au Québec, la Convention intéresse le Grand Nord en totalité et le Moyen Nord en majorité.

Voir BJ, La Grande, Naskapi, Terres de catégories I, II et III.


Côte-du-Labrador, n. pr. f.

Déf. 1/1. Partie continentale de la Province de Terre-Neuve/[Labrador].

Cit. « Ce navire de classe polaire, qui se refuse toutefois à naviguer dans les glaces, l'hiver, assure, sous la tutelle du gouvernement fédéral, la desserte régulière des 48 ports de Terre-Neuve et de la Côte du Labrador, avant-postes sur l'Atlantique, depuis Lewisporte, dans l'île de Terre-Neuve jusqu'à Nain, dans le coude nord qui, à partir de ce point, oriente le continent vers l'Arctique » source BDTS (Denis Masse, Du Labrador à la Terre de Baffin, La Presse, Samedi 28 mai 1994, page I1)

Réf. « [...] les frontières du Labrador que le Québec ne reconnaît toujours pas. » source HÉBERT, Michel (1999). « Visite de Bouchard à Terre-Neuve : Un peu de répit dans le dossier de Churchill Falls. », Le Soleil, Québec, 9 décembre, p. A16. [Suivant les frontières occidentales et méridionales établies par le Jugement du Conseil Privé, Londres, l927, la Côte-du-Labrador représente des limites non reconnues par le Québec.]

Rem. Comme l'expression Côte-du-Labrador ne désigne ni une terre de Labrador (labour) ni strictement une côte étroite, cette entité onomastique a l'allure d'un syntagme. || En fait, la Côte-du-Labrador comprend le Labrador intérieur. || La grande centrale de Churchill, dont l'électricité entre, par entente à long terme, dans le réseau d'Hydro-Québec, s'y trouve. || Les traits d'union conviennent aux aires sujettes aux fonctions administratives.

Voir détroit de Belle-Isle, Innu, Québec-Labrador.


Côte-du-Sud, n. pr. f.

Déf. 1/1. Rivage laurentien, avant-pays estuarien et arrière-pays appalachien, à partir de Montmagny/Bellechasse au sud-ouest jusqu'à la Gaspésie au nord-est.

Cit. « Les oies blanches envahissent maintenant les battures de la Côte-du-Sud, blanchissant la rive sur des dizaines de kilomètres [...] » source BELLEMARE, André A. (2000). « Les oies sont dans l'Islet! », Le Soleil, Québec, 4 mai, p. D5.

Réf. « Coste du Sud » source BOUCHER, Pierre (1964). Histoire véritable et naturelle des moeurs et productions du pays de la Nouvelle-France vulgairement dite le Canada, Boucherville, Société historique de Boucherville, p. 31. (Réimpression en fac-similé de l'édition de 1664 publiée à Paris chez Florentin Lambert.)

Rem. L'expression Côte-du-Sud est associée au versant méridional du moyen estuaire du Saint-Laurent, mais il existe une certaine imprécision des limites tant à l'est qu'à l'ouest. || L'appellation vis-à-vis de Côte-Nord ne comporte pas de particule de liaison entre le générique et le spécifique.


Côte-Nord, n. pr. f.

Int. s2

Déf. 1/2. Région quadripartite en longueur entre Tadoussac et Belle-Isle et tripartite en largeur entre le golfe du Saint-Laurent et l'intérieur du Labrador.

Cit. « Pas étonnant qu'on lui ait fait la vie dure. Provencher qui a exploré les multiples recoins de la Côte-Nord et écrit plusieurs livres sur ces milieux inhospitaliers, a exposé dans ces récits la crainte que cet animal inspire à l'homme, aux trappeurs blancs aussi bien qu'amérindiens » source BDTS (Raymond Bernatchez, L'art animalier de Clément Normand, La Presse, Dimanche 23 février 1992, page C6)

Réf. « Coste du Nort » source MORISSONNEAU, Christian (1978). Le langage géographique de Cartier et de Champlain : choronymie, vocabulaire et perception, Québec, Presses de l'Université Laval, carte 6. (Collection Choronoma). (L'auteur cite Champlain, 1625). || « Coste du Nord » source BOUCHER, Pierre (1964). Histoire véritable et naturelle des moeurs et productions du pays de la Nouvelle-France vulgairement dite le Canada, Boucherville, Société historique de Boucherville, p. 35. (Réimpression en fac-similé de l'édition de 1664 publiée à Paris chez Florentin Lambert.) || HAMELIN, Louis-Edmond (1999). « Côte-Nord et North Shore, en aval du Saguenay », Onomastica Canadiana, Vancouver, 81, p. 53-76.

Rem. Le succès onomastique de North Shore puis sa traduction symétrique en Côte-Nord ont contribué à fixer la forme actuelle, sans la particule de. || Il existe environ 100 expressions décrivant la Côte-Nord dont une trentaine d'expressions françaises à partir du tronc spécifique de Côte-Nord.

Voir Anticosti, Belle-Isle, Côte-du-Sud, Jean du Nord, Labrador canadien, Minganie, Moyen Nord proche, Nord-côtier, péninsule du Québec-Labrador, Roi de la Côte-Nord ainsi que la Note 1 : Côte-Nord.


Côte-Nord, n. pr. f.

Déf. 2/2. Région administrative la plus à l'est du Québec.

Réf. QUÉBEC, BUREAU DE LA STATISTIQUE (1996). Le Québec, chiffres en main, Québec, Bureau de la statistique, p. 34.

Rem. Dans ce se ns, la région désignée par l'appellation Côte-Nord comprend Anticosti. || La part de la population du Québec qui se trouve dans cette région en 1995 s'élève à 1,4 %.

Voir Québec régional.


coulée des érables, n. f.

Déf. 1/1. Flot de gouttelettes de sève d'érable, suite à l'entaillage.

Réf. « C'est déjà le temps des sucres. Enfin presque. Peut-être pas encore dans la région de Québec mais dans le sud de la province, les érables sont sur le point de couler, si ce n'est déjà fait. » source CHAMPAGNE, Pierre (1999). « Préparez vos papilles », Le Soleil, Québec, 20 février, p. H12.

Rem. Anciennement, l'exploitant distinguait une bonne coulée d'une petite coulée. || L'observateur entend le bruit caractéristique des gouttes atteignant le fond d'une chaudière vide, mais ce phénomène sonore a disparu avec l'installation des tubulures.

Voir entailler, tube, se mettre au.


couler le sirop d'érable, loc.

Déf. 1/1. Verser au travers d'une tuque dans un réservoir approprié une brassée de sirop d'érable chaud qui avait été épaissie à point.

Rem. La manoeuvre de la coulée (ou du coulage) du sirop est délicate.


coupe de la glace, n. f.

Déf. 1/1. Production de cubes de glace, au cours du ple in hiver, à même une carapace appropriée qui recouvre un cours d'eau.

Réf. « [...] le travail consistait à découper des blocs d'environ 50 livres chacun et de les acheminer vers la glacière spécialement aménagée et isolée au bran de scie [...] » source Le Nouvelliste, Trois-Rivières, 7 janvier 1984, p. 3A [Cet extrait concerne la glace de la rivière Milette durant la première moitié du XXe siècle.]

Rem. Il est ici question de glace de congélation naturelle. || La coupe de la glace consiste en diverses opérations concernant chaque cube : marquage des limites virtuelles, individualisation, halage, dépôt sur un bobsleigh bas et résistant, transport à la glacière, installation de matériaux d'isolement entre les cubes de glace lors de l'entreposage. Toutes ces activités sont destinées à aménager des lieux pour la conservation alimentaire. Les améliorations techniques ont eu raison de l'ancien système manuel et artisanal.

Voir faire de la glace, glace bleue, glace naturelle, scieur de glace.


coureur de bois, n. m.

Var. [coureur de bois, coureur des bois]

Déf. 1/1. Aventurier qui préfère vivre des ressources animales dans des territoires pratiquement inconnus des non-Autochtones plutôt que de continuer à résider dans des écoumènes mieux fixés.

Cit. « [...] le père Marec [oblat] a l'aspect d'un coureur de bois tel que nous l'imaginons, nous Français, nourris des lectures de Jack London, de Fenimore Cooper, ou du regretté Maurice Constantin-Weyer [...] » source FRISON-ROCHE, Roger (1966). Peuples chasseurs de l'Arctique, Paris, Arthaud, p. 44. (Collection Clefs de l'aventure).

Réf. « René Richard se disait coureur de bois à l'écoute de la sauvagerie, du silence et de la solitude [...] » source PERRAULT, Pierre (1999).Le mal du Nord, Hull (Qué bec), Vents d'Ouest, p. 30. (Collection Passages. Récit). || « [...] alors que débutent les saisons de chasse, la localité de Saint-Urbain, dans Charlevoix, devient un lieu de rassemblement des adeptes de la vie en forêt. Ainsi [...] on y tiendra encore le Festival du coureur des bois [...] » source BELLEMARE, André A. (2000). « Festival du coureur des bois », Le Soleil, Québec, 24 août, p. D5.

Rem. Ce « nomadisme des bois », fait également mythique, s'échelonne du milieu du XVIIe siècle jusqu'à la première moitié du XIXe siècle. || Un motif important pour adopter la vie du coureur de bois : les fourrures. || La vie des coureurs des bois a eu des impacts géopolitique, interethnique et littéraire. || On rencontre un prototype de la profession en la personne de Pierre Radisson au XVIIe siècle. || À cause des difficultés rencontrées sur le terrain, le baron de Lahontan aurait préféré l'expression « coureurs de risques ». || L'expression coureur de bois désigne un type de personne différent du old timer.

Voir voyageur.


couronne de Noël, n. f.

Var. [couronne de Noël, couronne]

Déf. 1/1. Cercle métallique de moins d'un mètre de diamêtre sur lequel on fixe de petites branches de sapin ou d'autres matières qui, par la suite, seront garnies, décorées et même illuminées.

Réf. « [...] une nouvelle entreprise vient de voir le jour à Gaspé. [...] qui entend produire au-delà de 100 000 couronnes de Noël d'ici le début de décembre. » source BÉLANGER, Bernard (1999). « 100 000 couronnes à fabriquer d'ici Noël », Le Soleil, Québec, 9 novembre, p. B2.

Rem. L'expression s'emploie plutôt au pluriel. || Les couronnes de Noël constituent un élément décoratif de la période des fêtes. || La couronne de Noël peut accompagner ou remplacer l'arbre de Noël.

Voir Noël et la Note 7 : Noël.


cours d'eau à berges festonnées, n. m.

Int. f2 s2

Déf. 1/1. Bordure de lit dont chaque rive comprend de petites concavités contiguës et régulières.

Réf. HAMELIN, Louis-Edmond (1957). « Les tourbières du Québec-Labrador » , Cahiers de géographie, Québec, Presses de l'Université Laval, 3, p. 96.

Rem. Le cours d'eau à berges festonnées est un phénomène hydrographique des pays froids, non identifié avant l948. || Le phénomène est caractéristique du Moyen Nord. || Première mention publiée du phénomène dans les Cahiers de géographie. || En anglais, cuspated banks river.


course en canot, n. f.

Var. [course en canot, course en canot à glace]

Déf. 1/1. Trajet sportif sur un cours d'eau recouvert de glaces flottantes qui sont plus ou moins en mouvement.

Réf. « Fierté féminine. [...] " Tout le monde [de l'équipe gagnante] a bien travaillé et notre ' Capelan ' glissait très bien sur la glace. Sur l'eau, contre le courant, nous avions plus de difficultés [...] " » source LABBÉ, Réal (2000). « Course en canot », Le Soleil, Québec, 7 février, p. D8.

Rem. La course en canot constitue un exploit réalisé en milieu fluvio-glaciel. || La traversée du Fleuve durant le Carnaval de Québec constitue un exemple de course en canot.

Voir canot à glace, canotier d'hiver.


craquer, v.

Déf. 1/1. En parlant d'une nappe d'eau gelée, encaisser des fractures tout au long de l'hiver.

Cit. « [...] la fréquence d'emploi du verbe craquer, du substantif craque et de l'adjectif craquée leur donne un caractère régional [...] » source MASSICOTTE, Micheline (1978). Le parler rural de l'Île-aux-Grues (Québec) : documents lexicaux, Québec, Presses de l'Université Laval, p. 110. (Collection Langue française au Québec).

Réf. « [...] c'est un spectacle féerique dans les mystères des contrées silencieuses, que celui du craquement monstreux qui annonce le dégel [du fleuve Yukon.] » source ROUQUETTE, L.-F. (1982). Le grand silence blanc, Montréal, Art global, (1re édition : 1921), p. 160.

Rem. Locutions : la glace craque, glace qui craque. || Par comparaison sonore, on dit : la neige crisse.

Voir bruits de glace, crisser, débâcle, fissure glacielle, glace à la dérive.


Cratère du Nouveau-Québec, n. pr. m.

Déf. 1/1. Étendue lacustre centrale et profonde, presque circulaire, entourée d'un rebord qui domine légèrement le plateau environnant.

Cit. « Enfin, le Ministère a poursuivi ses discussions avec les communautés concernées en vue de la création de parcs au nord du 50e parallèle. À cet égard, un comité consultatif a aussi été constitué concernant le projet de parc du Cratère du Nouveau-Québec » source BDTS (Ministère de l'Environnement du Québec, Rapport annuel 1996-1997)

Réf. « [...] dépression par impact météoritique, antécédente à la dernière glaciation [...] » source BOUCHARD, Michel A. (1989). Le Cratère du Nouveau-Québec : monographie portant sur l'histoire naturelle du cratère du Nouveau-Québec incluant un rapport de l'expédition de 1988, Montréal, Département de géologie, Université de Montréal, p. 18. (Collection Environnement et géologie).

Rem. Ce choronyme date de 1952.

Voir Pingualuit.


crazy carpet, n. f.

Déf. 1/1. Article de sport constitué d'une lame flexible et sans contrôle, utilisée sur un manteau nival dur et pentueux par un ou deux glisseurs qui profitent de l'euphorie additionnelle de ne pas savoir où ils vont.

Cit. « Notre terrain avait plein de bosses, fait que... on faisait de la crazy carpet. On faisait des bonhommes de neige » source BDTS (Enquêtes orales, Enquête 11 - Femme (Princeville) - 21 ans / 16 ans scolarité / 8 heures TV)

Cit. « Nous autres, on se lançait des boules de neige. On faisait beaucoup de crazy carpet pis du traîneau. Mes frères me traînaient » source BDTS (Enquêtes orales, Enquête 11 - Femme (Princeville) - 21 ans / 16 ans scolarité / 8 heures TV)

Rem. Anglicisme. || En français, possibilité de dire carpette. || L'expression s'emploie aussi au masculin : un crazy carpet.

Voir glisse, plaisirs d'hiver.


crêpe de cabane, n. f.

Var. [crêpe de cabane, crêpe de bûcheron]

Déf. 1/1. Gâteau plat et circulaire utilisant diverses farines, cuit sur un poêle de cabane ou sur une plaque de fonte et dont la consommation immédiate est accompagnée de produits d'érable, de grillades de lard et d'autres aliments.

Cit. « [...] ce sont des crêpes de bûcheron, qui flottent dans le sirop d'érable tout juste soutiré des hauts fourneaux de la sucrerie [...] » source TARDIF, Jacques (2000). La Route gourmande d'un Français au Québec, Sillery, Sigier, p. 93.

Rem. Canadianisme. || La crêpe de cabane est une pâtisserie élémentaire ayant un plus vaste diamètre que celui de la galette produite sur le rond usuel d'une cuisinière.

Voir galette de sarrasin, nourriture de cabane de même que la Note 3 : Érablière.


Crespel, Emmanuel, n. pr. m.

Déf. 1/1. Religieux français, naufragé à Anticosti où il passe l'hiver, puis qui quitte ce lieu insulaire pour rejoindre la Minganie autochtone au-delà du chenal nord du Saint-Laurent.

Réf. « [...] l'espérance de retarder la mort donna du courage à tout le monde. » [Néanmoins 48 personnes se noyèrent immédiatement sur un total de 54.] - CRESPEL, Emmanuel (1884). Voiages du R.P. Emmanuel Crespel dans le Canada et son naufrage en revenant en France, Québec, Impr. A. Côté, p. 39. (Réimpression de l'édition de Francfort, 1742.)

Rem. Au XVIIIe siècle, Crespel est l'auteur d'un récit qui deviendra internationalement connu.

Voir reef.


Cri, n. pr.

Déf. 1/1. Peuple autochtone du Moyen Nord du Québec.

Cit. « Elle correspond également, à peu de choses près, au partage entre les terres traditionnellement habitées par les Inuits et celles des Déné et des Cris » source BDTS (Robert S. Semeniuk, Géographica : « Notre pays », L'Actualité, 1er février 1999, Vol. 24,No. 2, page 6)

Réf. « [...] aux fins de la Convention, on entend par communauté crie, la collectivité des Cris, la bande représentée par le Conseil de bande [...] et les corporations publiques mentionnées [...] » source SOCIÉTÉ D'ÉNERGIE DE LA BAIE JAMES (QUÉBEC), et QUÉBEC (PROVINCE) (1980). La convention de la Baie James et du Nord québécois : convention entre le Gouvernement du Québec (la Société d'énergie de la Baie James, la Société de développement de la Baie James, la Commission hydroélectrique de Québec, Hydro-Québec), le Grand Council of the Crees (of Quebec), la Northern Quebec Inuit Association et le Gouvernement du Canada, 2e édition revue et corrigée, Québec, Éditeur officiel du Québec, p. 3.

Rem. Cri, mot réputé être une contraction de kristinau. || Le mot cri s'emploie aussi comme adjectif. || Le féminin se dit crie ou crise. || En anglais, cree. || Ici, c'est le Québec seul qui est considéré, mais le peuple cri intéresse au moins quatre provinces canadiennes. Environ 14 000 Cris résident au Québec. Le principal centre cri est Chisasibi.

Voir Hudsonie, Radissonie québécoise.


crisser, v.

Déf. 1/1. Se dit lorsqu'une surface nivale rigide, par grand froid et sous contraintes, produit des bruits aigus.

Réf. « [...] Damase Potvin parle du crissement de la neige sous les lisses des carrioles et des berlots [...] » source COLLET, Paulette (1965). L'hiver dans le roman canadien-français, Québec, Presses de l'Université Laval, p. 94.

Rem. Locutions : la neige crisse, neige qui crisse. || Le phénomène décrit ici correspond à une situation de plein hiver. || L'expression réfère au manteau nival durci qui réagit sous la pression des pas. || Il est ici question d'une réaction analogue à la glace qui craque, mais la genèse de chacun de ces phénomènes sonores est spécifique.

Voir craquer.


croisière de glace, n. f.

Var. [croisière de glace, croisière dans les glaces flottantes]

Déf. 1/1. Déplacement récréatif d'un navire ou d'une simple embarcation sur une nappe d'eau glacée.

Réf. « Si les glaces ne peuvent supporter le poids d'un hélicoptère, se sont-ils dit, bâtissons une base d'atterrissage sur un bateau qui sera positionné dans la banquise et suivra le déplacement des loups marins pendant trois semaines. » source HUBERT, Achille (2001). « Une chasse aux blanchons... visuelle », Le Soleil, Québec, 10 février, p. H4.

Voir canot à glace, Carnaval d'hiver de Québec, coefficient de glacement, glace à la dérive, plaisirs d'hiver, tourisme d'hiver.


croisière hivernale, n. f.

Déf. 1/1. Voyage de loisirs effectué sur un navire luxueux pendant les mois d'hiver.

Cit. « Croisières hivernales de 7 jours dans les Caraïbes au départ de Miami [...] » source Publicité (1996). Le Soleil, Québec, 20 janvier, p. E7.

Rem. La croisière hivernale constitue un moyen de fuir l'hiver des pays froids.

Voir hivernie légère, tourisme en hiver doux et la section « Aspects lexicologiques ».


croix du capitaine Joseph-Elzéar Bernier, n. f.

Déf. 1/1. Représentation symbolique, élevée en l909 à l'Île de Melville dans l'Extrême Nord du Canada.

Réf. HAMELIN, Louis-Edmond (1988). Le Nord canadien et ses référents conceptuels, Ottawa, Secrétariat d'État du Canada, p. 24. (Collection Réalités canadiennes / Direction des études canadiennes). (Photographie de la Croix en 1963.)

Rem. Cette croix est située près du Havre de l'hivernement.

Voir Bernier, Joseph-Elzéar ainsi que la Note 2 : Croix du capitaine Joseph-Elzéar Bernier.


cross-country, n. m.

Déf. 1/1. Déplacement d'un sportif sur une surface nivale en agitant des lames fixées aux pieds.

Cit. « C'était l'époque des bottes carrées et des skis de bois, qui servaient tout autant au " cross country " qu'au ski de descente » source BDTS (Normand Cazelais, Le ski dans les Cantons de l'Est, La Presse, Samedi 5 janvier 1991, page I5)

Rem. Anglicisme. || L'expression est employée au sens de « ski de fond ».

Voir ski.


croûte de neige, n. f.

Déf. 1/1. Couche de neige glacée formée à la surface du manteau nival.

Cit. « Le redoux des dernières semaines, combiné à un refroidissement des températures, a favorisé la formation d'une épaisse croûte de neige favorable aux déplacements des bêtes [cerfs de Virginie], leur donnant ainsi un accès à de nouvelles sources de nourriture naturelle à l'intérieur des ravages. » source WELLS, Ernie (2000). « Bas-Saint-Laurent : Un hiver très difficile », Le Soleil, Québec, 16 mars, p. A3.

Rem. L'expression croûte de neige est courante, mais croûte nivo-glacique serait plus précise, car la croûte en question est composée de neige et de glace. || Au cours du même hiver, plusieurs croûtes peuvent se superposer, état qui va ralentir la disparition de la neige. || La croûte de neige correspond à un état autre que celui construit par les précipitations nivales usuelles et est différente de la neige ferme et de la neige dure. || La croûte de neige accentue la blancheur du tapis de neige et, partant, son albedo.

Voir plaisirs d'hiver.


croûte nivo-glacique, n. f.

Int. f2

Déf. 1/1. Durcissement circonstanciel de la tranche supérieure du manteau nival suite à l'engel subit et puissant d'une eau superficielle venue d'une pluie d'hiver ou d'une fonte intense.

Réf. « La seule intervention recommandée concerne les conifères et les arbres dont l'extrémité des branches est prise dans une neige glacée. [...] Marchez tout simplement sur la neige tout autour des branches pour briser la croûte qui s'est formée. Cela les libérera du poids de la neige [...] » source HODGSON, Larry (2000). « La neige, amie du jardinier », Le Soleil, Québec, 18 mars, p. F7.

Rem. La couche nivale supérieure acquiert de la consistance. || La croûte nivo-glacique constitue une pellicule qui peut casser sous le poids d'un promeneur, d'un glisseur, ou d'un skieur. || L'apparition d'une croûte nivo-glacique a plusieurs effets sur la végétation, le déneigement et les animaux.

Voir caribou, croûte de neige, glaçage, neige glacée, porter, ravage.


cube de glace, n. m.

Déf. 1/1. Pièce massive issue d'une matière hydrique gelée, naturelle ou artificielle, et destinée à divers usages.

Réf. « [...] à la fin de janvier et en février, quand la glace était d'une solidité à toute épreuve, les tailleurs de glace sciaient de gigantesques cubes d'eau gelée, puis les chargeaient dans des traîneaux massifs à destination d'une grande glacière [...] » source PURDY, Alfred (1999). La Revue de l'Impériale, Toronto, hiver 1999, p. 9. || GAGNON, Clarence (circa 1930). Provision de glace [quantité de cubes de glace déjà isolés et extraits de la nappe d'eau], oeuvre picturale.

Rem. La taille des cubes de glace peut correspondre à des objectifs de conservation ou de sculpture récréative.

Voir bloc de glace, coupe de la glace, faire de la glace, glace de monuments, glacière, palais de glace.


curé du Pôle Nord, n. m.

Déf. 1/1. Missionnaire oeuvrant en pays froid et éloigné.

Cit. « [...] le curé du Pôle Nord a été co-fondateur des Missions esquimaudes des Oblats en Hudsonie [...] » source BOUFFARD, A. (1954). Prêtres et Missions, [Ottawa], 12, p. 378.

Rem. Le déterminant territorial est fort exagéré. || Ici, curé du Pôle Nord ne renvoie pas à Roi du Nord.


curling, n. m.

Déf. 1/1. Jeu opposant deux équipes dont les joueurs lancent avec calcul, vers un point central, sur un plancher bas et de haute glissité, un objet lourd, rond, aplati et muni d'une poignée.

Cit. « L'aménagement du site de compétition de curling sera aussi une collaboration entre la ville de Saint-Romuald et Québec 2002 qui y investiront respectivement 5,5 et 2,4 millions $ » source BDTS (Guy Benjamin, Pour les 14 lieux de compétition et le village olympique du Québec 2002, 244 millions $ en infrastructures, Le Soleil, Lundi 14 février 1994, page B1)

Réf. THE GROLIER SOCIETY (1958). « Curling », Encyclopedia Canadiana, Ottawa, vol. 3, p.172-173. (Montage photographique de curleurs à l'extérieur, Montréal, 1878.)

Rem. Joué en Écosse au XVIIe siècle, le curling serait apparu au Québec avant 1800. || Le matériel de lancement est passé d'une pierre nature, à un morceau de fer, puis à une boule de granit. De même, la glace artificielle a remplacé la glace naturelle.

Voir sports d'hiver.


cycle de froid, n. m.

Var. [cycle de froid, cycle du froid]

Déf. 1/1. État thermique contrôlé qui, à l'intérieur d'entrepôts appropriés, permet la conservation prolongée des denrées périssables.

Rem. L'expression relève du domaine industriel. || Le cycle de froid assure une protection très perfectionnée des aliments par rapport à celle des glacières artisanales. || Le cycle de froid dans les édifices est indépendant du cycle hivernien dans la nature. || L'un des problèmes de la chaîne du froid (ainsi que de la cuisine par liaison froide) consiste à maintenir les températures.

Voir froid, surgélation.


cycle gélival, n. m.

Int. s1

Déf. 1/1. Suite de manifestations chronologiques comprenant l'engel, l'état de gel et le dégel, le tout pouvant affecter l'air, les eaux, les terrains, les formations organiques, les tissus biologiques, les aliments et divers matériaux.

Rem. Les cycles gélivaux constituent des cycles courts, englobés dans un grand cycle saisonnier, qui se produisent au cours du même hiver. || Le cycle gélival constitue l'un des aspects du cycle hivernien. || Un deuxième cycle gélival commencerait avec la phase de regel.


cycle glaciel, n. m.

Int. f1 s2

Déf. 1/1. Période comprenant l'englacement, l'état de glacement et le déglacement.

Cit. « [...] presque tout le Canada connaît au moins un cycle glaciel par an [...] » source HAMELIN, Louis-Edmond (1961). « Périglaciaire du Canada », Cahiers de géographie, Québec, Presses de l'Université Laval, vol. 5, no 10, p. 174.

Rem. Le cycle glaciel concerne les glaces flottantes au-dessus des nappes d'eau. || Le cycle glaciel constitue l'un des aspects du cycle hivernien. || Durant le même hiver, il peut se produire de courtes périodes de déglacement partiel.


cycle hivernien, n. m.

Int. f1 s2

Déf. 1/1. Série de manifestations froides, consécutives et emboîtées.

Rem. Le cycle hivernien est un long cycle saisonnier ayant un impact massif. || Les cycles annuels respectifs de la neige, du gélisol, du froid de l'air et du glaciel ne montrent pas de synchronisme absolu.

Voir hiver, hivernien, préhiver, plein hiver, fin de l'hiver, post hiver.


cycle nival, n. m.

Déf. 1/1. Séquence saisonnière atteignant un état maximum entre l'enneigement en automne et le déneigement naturel au printemps.

Rem. Le cycle nival constitue l'un des aspects du cycle hivernien.

Voir chute de neige, disparition de la neige, manteau nival.