Jacques-Cartier, n. pr. m.

Déf. 1/1. Mont le plus élevé du Québec méridional.

Réf. « [...] on désignait cette montagne sous le nom de Botanist's Dome ou Pic des Botanistes [... ] » source QUÉBEC, COMMISSION DE TOPONYMIE, et Henri DORION (1994). Noms et lieux du Québec : dictionnaire illustré, Sainte-Foy, Publications du Québec, p. 294.

Rem. Oronyme désignant le sommet des Appalaches au Québec. || Le mont Jacques-Cartier présente une surface quasi plane, d'où le paléo-toponyme descriptif, La Table. Ce plateau a servi de poste d'observation militaire durant la Seconde Guerre. || Biogéographiquement, le mont Jacques-Cartier comprend un étage alpin, comme son voisin le mont Albert.

Voir haute Gaspésie.


jamboree des neiges, n. m.

Var. [Jamboree des neiges, Jam des neiges]

Déf. 1/1. Réunion hivernale de scouts internationaux à Québec.

Cit. « Équipé de génératrices de gros calibre, fournies par Hydro-Québec, pour chauffer les tentes à 65 degrés, le camping scout du Jam des Neiges [à Québec] sera un des endroits les mieux protégés contre le bogue de l'an 2000. » source CAOUETTE, Marie (1999). « Jam des Neiges », Le Soleil, Québec, 21 décembre, p. A9.

Voir froid, hiver, plaisirs d'hiver.


Jamésie, n. pr. f.

Var. [Jamésie, Jamesie]

Déf. 1/1. Façade québécoise de la baie de James.

Réf. LAVERDIÈRE, Camille (1981). « De l'origine du néorégionyme Jamésie », Cahiers de géographie du Québec, Québec, Presses de l'Université Laval, 66, p. 433-440. (carte).

Rem. Le mot constitue un tronc provigné en homo jamesius à l'endroit des travailleurs d'Hydro-Québec dans les chantiers jamésiens. Au besoin, on dit aussi flora jamesiana.

Voir Jamésienne, La Grande, Radissonie.


jamésien, adj.

Var. [jamésien, jamesien]

Déf. 1/2. Se dit de ce qui caractérise le versant québécois d'une baie entre les degrés 50e et 55e de latitude.

Réf. LEPAGE, Ernest (1948). « Affinités occidentales dans la flore jamesienne », Annales de l'ACFAS, Montréal, Association canadienne-française pour l'avancement des sciences, vol. 14, p. 85. (Colloque, Montréal, octobre 1947). || DÉSY-BEAULIEU, Thérèse (1976). « Il est un pays qui s'appelle Jamésie », Les échos abitibiens, Val-d'Or, 17, 24 et 31 mars 1976.

Rem. Jamésien, provignement de Thomas James, explorateur du XVIIe siècle dans la région. || L'accent aigu sur le e dans Jamésie et Jamésienne vient de Désy-Beaulieu (1976).

Voir baie de James.


Jamésien, n. pr.

Déf. 2/2. Publicati on périodique.

Rem. Jamésien, titre d'un journal de la SDBJ, Montréal, l, 1981.


Jardin du bout du monde, n. pr. m.

Var. [jardin du bout du monde, jardin au bout du monde]

Déf. 1/1. Ensemble de lieux nordiques surtout désignés à partir d'expressions littéraires.

Réf. ROY, Gabrielle (1975). Un jardin au bout du monde et autres nouvelles, Montréal, Beauchemin, 217 p.

Rem. En 1997, la commémoration du 20e anniversaire de la Charte de la langue française par la Commission de toponymie du Québec donne lieu à l'établissement d'un jardin poétique, localisé au Réservoir hydro-électrique de Caniapiscau. || Les appellatifs reflètent peu le Moyen Nord et les cultures autochtones régionales.

Voir laurentisation du Nord, Québec géoculturel, sudiste.


jean du Nord, n. m.

Déf. 1/2. Résidents de la Côte-Nord qui accueillent les travailleurs du Bas-Saint-Laurent et de la Côte-du-Sud, vers 1950-1960.

Rem. Homonyme pour gens du Nord. || Le Nord dont il s'agit est surtout l'arrière Côte-Nord et l'intérieur du Québec-Labrador.


Jean-du-Nord, n. pr. f.

Déf. 2/2. École polyvalente à Sept-Îles.

Rem. L 'appellation date de 1976.

Voir Côte-Nord.


jeux d'hiver de l'Arctique, n. m. pl.

Déf. 1/1. Compétition sportive à l'échelle circumnordique.

Cit. « [...] en l'an 2000, les Inuits du Québec vont participer pour la première fois depuis 1976 aux Jeux d'hiver de l'Arctique qui se dérouleront en mars à Whitehorse, Yukon [...] » source QUÉBEC (1999). Rencontre, Québec, Secrétariat aux Affaires autochtones, 21, 2, p. 21.

Rem. Il ne s'agit pas d'événements olympiques.

Voir sports d'hiver.


jouer au père Noël, v.

Déf. 1/1. Distribuer généreusement des octrois et autres avantages sans trop d'égards aux mérites explicites des bénéficiaires.

Cit. « Les Gouverneurs [équipe de hockey] ont joué au père Noël face aux Cantonniers de Magog. » source TARDIF, François (2000). « Les Gouverneurs jouent au père Noël », Le Soleil, Québec, 14 décembre, p. E31.


Kablouna, n. pr.

Var. [Kablouna, Qablunaq, Kaublunet, Kablunat, Kablunak, Qalunaat]

Déf. 1/2. Nom donné aux hommes blancs par les Qangmalit ou Esquimaux du cuivre.

Réf. NULIGAK (1972). Mémoires d'un esquimau : la vie de Nuligak, traduit de l'esquimau par Maurice Métayer, Montréal, Éditions du Jour, p. 141. (Collection Les Éditions du jour).

Rem. La définition ci-dessus est tirée de Nuligak (1972). Le mot signifie littéralement « homme aux sourcils épais. » || L'anthroponyme peut avoir différentes graphies, dont celles données ci-dessus. || Le mot peut s'employer au masculin ou au féminin.

Voir Inuit, Nunamiut.


Kablouna, n. pr.

Var. [Kablouna, Qablunaq, Kaublunet, Kablunat, Kablunak, Qalunaat]

Déf. 2/2. Dans le Grand Nord, Inuit s'adonnant à la culture des non-Autochtones.

Réf. VALLÉE, Frank, et autres (1968). Différentiation [...], Ottawa, Carleton Library, 41, p. 109-126.

Rem. L'application de Kabloonamiut aux Inuits par Vallée correspondait à un fait minoritaire et jugé déplaisant, d'où l'abandon du concept. Les Inuits sont plutôt des Nunamiut. || Le mot peut avoir différentes graphies, dont celles données ci-dessus. || Le mot peut s'employer au masculin ou au féminin.


Kaiamiunistuk, n. m.

Déf. 1/1. Autochtonyme symbolique de la radio et des télécommunications.

Réf. « [Le] bois qui parle, c'est par cette expression naïve et très imagée que les Montagnais ont traduit le mot radio [...] » source Éducation Québec (1980). Québec, 10, 8.

Rem. Les appareils modernes du « fil qui parle » rappellent les messages que les Indiens laissaient en lieux forestiers. || Le mot est aussi utilisé comme raison sociale.

Voir mocassin-télégra phe.


Kashtin, n. pr.

Déf. 1/1. Groupe de musique montagnaise localisé à Uashat/Maliotenam en Moyenne Côte-Nord.

Cit. « Ce spectacle réunira des artistes comme Michel Rivard, Jo Bocan, Geneviève Paris, les Kashtin, Richard Seguin et Marie-Claire Seguin, Dany Turcotte et Pierre Verville » source BDTS (Francine Grimaldi, Tintin rue Saint-Denis, La Presse, Mercredi 3 avril 1991, page B5)

Rem. Le mot kashtin signifie « tornade ». || L'utilisation du mot comme nom d'un groupe d'artistes remonte à 1984.


Katimavik, n. pr. m.

Déf. 1/2. Appellation d'un pavillon à l'Exposition universelle de Montréal, en 1967.

Rem. Le mot présente un faciès autochtonoïde.


Katimavik, n. pr. m.

Déf. 2/2. Programme canadien de formation des jeunes.

Cit. « Dès l'âge de 20 ans, Charbonneau avait la bougeotte. Il s'est retrouvé chez des parents, dans une ferme en Alberta. Et dans le Grand-Nord, dans le cadre d'un programme Katimavik » source BDTS (Louis-Bernard Robitaille, Les médecins de la guerre, L'Actualité, 1er octobre 1993, Vol. 18, No. 15, page 52)

Réf. « Rappelons que Katimavik, financé par le ministère du Patrimoine canadien, s'adresse aux jeunes de 17 à 21 ans. Le programme permet aux jeunes de découvrir le pays tout en servant la communauté. » source G. B. (1999). « Katimavik à Loretteville », Le Soleil, Québec, 8 décembre, p. A6.

Rem. Le mot présente un faciès autochtonoïde.


Kativik, n. pr. m.

Déf. 1/1. Autorité locale inuite désignée dans la Convention de 1975 et s'occupant d'administration, d'éducation et de développement.

Cit. « Pour les fins de cette reconnaissance, sont assimilés à une MRC une communauté urbaine, la ville de Laval, le territoire de la Basse-Côte-Nord, l'Administration régionale Crie, l'Administration régionale Kativik et la Commission municipale du Conseil régional de la Radissonnie » source BDTS (Secrétariat au développement des régions, Politique de soutien au développement local et régional, Publications du Québec, 1997, 54 pages)

Rem. Institution sise au Grand Nord du Québec. || Le Kativik est différent de Makivik et de Nunavik.

Voir inuité.


Kebeckootut, n. pr. m.

Déf. 1/1. Document visuel sur le Nouveau-Québec.

Réf. Kebeckootut, Montréal, Explo-Mundo, 1976.

Rem. Le mot kootut signifie « autour de », de sorte que l'on est ici placé devant un néologisme autochtonoïde. || Il est ici question d'un vidéo des Grands Explorateurs commenté par Ambroise Lafortune.


Ki-8-Eb, n. pr. m.

Var. [Ki-8-Eb, Ké-8-Et]

Déf. 1/2. Anthroponyme algique.

Rem. Le mot signifie « celui qui revient » et évoque une légende à l'endroit d'un Autochtone en basse Mauricie durant le régime Français. || Le symbole 8 indique un son relevé par les premiers missionnaires.

Voir Algonquin.


Ki-8-Eb, n. pr. m.

Var. [Ki-8-Eb, Ké-8-Et]

Déf. 2/2. Appellation d'un centre de loisirs.

Cit. « Le Ki-8-Eb et le club Les Mauriciens sont parmi les principaux acteurs du développement du ski de fond dans la région de Trois-Rivières. » source Bulletin des skieurs (1982). Trois-Rivières, 1, 1, p. 1.

Rem. Il est ici question de l'appellation d'une organisation en basse Mauricie.

Voir autochtonyme.


Kick-sled, n. m.

Var. [kick-sled, crossled]

Déf. 1/1. Traîneau simplifié à deux lames, actionné par le pied poussant d'un passager debout dont les bras s'appuient sur un montant incliné.

Rem. Le kick-sled est un article populaire en Suède.

Voir glisse, plaisirs d'hiver, toboggan, trottinette des neiges.


Killinek, n. pr. m.

Var. [Killinek, Killiniq]

Déf. 1/1. Communauté inuit de Taqpangajuk, presque située aux frontières du Québec, du Nunavut, du Labrador terre-neuvien et des eaux marines canadiennes.

Rem. Cette communauté a été désignée Port Burwell. || Il est ici question d'un lieu situé à l'extrême nord-est de la péninsule du Québec-Labra dor.

Voir Québec de 1912.


Koksoak, n. pr. f.

Déf. 1/1. Rivière du Moyen Nord éloigné coulant entre le réservoir hydro-électrique de Caniapiscau et la baie d'Ungava.

Cit. « Elsa voit dans la Koksoak [...] la division réaliste et symbolique qui existe entre les deux mondes [...] » source HESSE, M.G. (1985). Gabrielle Roy par elle-même, Montréal, Stanké, p. 124.

Rem. Autochtonyme. || La Koksoak est un cours d'eau coulant du sud au nord et se terminant par un estuaire. || L'agglomération de Chimo sur la Koksoak accueille le Sea lift (pont marin de ravitaillement) venu de Montréal par l'Atlantique, avant l'englacement.


Kuujjuaq, n. pr. m.

Déf. 1/1. Autochtonyme inuit désignant une communauté villageoise qui sert de carrefour.

Cit. « J'avais eu de ses nouvelles par les journaux quand il avait fait partie de la première traversée du Québec en ski de fond, de Montréal à Kuujjuaq, qu'à cette époque on appelait encore Fort-Chimo » source BDTS (Louis Hamelin, Betsi Larousse ou l'ineffable eccéité de la loutre, 1994, 273 pages)

Réf. « [...] premier poste permanent de la Compagnie de la Baie d'Hudson en arctique québécois sous le nom de Fort-Chimo [pendant le deuxième quart du XIXe siècle.] » source SIMARD, Jean-Jacques, et autres (1996). Tendances nordiques : les changements sociaux 1970-1990 chez les Cris et les Inuit du Québec. Une enquête statistique exploratoire, Sainte-Foy, Université Laval, Gétic, vol. 1, p. 11.

Rem. Kuujjuaq est situé à la limite méridionale du Grand Nord du Québec.

Voir Chimo, Koksoak.


Kuujjuarapik, n. pr. m.

Var. [Kuujjuarapik, Kuujjuaraapik]

Déf. 1/1. Agglomération de communautés multiculturelles sise à l'embouchure d'un cours d'eau sur la mer d'Hudson.

Cit. « La présente section prévoit les conditions de travail particulières aux employées et employés qui travaillent dans les secteurs nordiques qui comprennent les secteurs IV et V définis à l'article 7-7.02 et les localités de Kuujjuaraapik, Poste-de-la-Baleine (Whapmagoostoo), Kuujjuak (Fort Chimo), Chisasibi (Fort George) et Radisson » source BDTS (SPGQ, Convention collective de travail des professionnelles et des professionnels du gouvernement du Québec, 1998, 157 pages)

Réf. « [...] le diminutif a été ajouté pour éviter la confusion avec le cours d'eau et le grand village en baie d'Ungava [...] » source SIMARD, Jean-Jacques, et autres (1996). Tendances nordiques : les changements sociaux 1970-1990 chez les Cris et les Inuit du Québec. Une enquête statistique exploratoire, Sainte-Foy, Université Laval, Gétic, vol. 1, p. 8.

Rem. Le mot Kuujjuarapik est un autochtonyme inuit pour « rivière », « grande », « petite ». || L'appellation inuite de Kuujjuarapik est doublée de l'appellation crise Whapmagoostui. Ces mots remplacent les toponymes successifs des ères coloniales Great Whale River et Poste-de-la-Baleine.

Voir Centre d'études nordiques, Mid-Canada Line.


Labrador canadien, n. pr. m.

Déf. 1/1. Façade de la péninsule du Québec-Labrador sur le golfe du Saint-Laurent.

Réf. ROUILLARD, Eugène (1908). La Côte Nord du Saint-Laurent et le Labrador canadien : esquisse topographique, nomenclature des cours d'eau, forces hydrauliques, industrie forestière, territoires de chasse, pêche à la mer et pêche sportive, mines de fer, stations de pêche, voies de communication, ressources générales, Québec, Laflamme et Proulx, 188 p.

Rem. L'expression comporte une valeur historique au Québec. || Il s'agit d'une région disposée dans le sens des latitudes, donc différente du Labrador côtier, qui s'étend plutôt suivant les longitudes. || Le terme canadien est utilisé au sens de « n'être alors pas rattaché à la colonie de Terre-Neuve ». || Le régionyme de Labrador canadien a été remplacé par Côte-Nord de l'Est.


Labrador côtier, n. pr. m.

Déf. 1/1. Étroite façade atlantique de la péninsule du Québec-Labrador.

Rem. Le Labrador côtier terre-neuvien est ouvert directement sur l'océan. || Cet espace est désigné La Brador par Samuel de Champlain sur une carte de 1611. || On note au XXe siècle l'extension vers l'ouest du Labrador côtier, et, conséquemment, la formation d'un Labrador intérieur.


Labrador de 1927, n. pr. m.

Déf. 1/1. Grand Labrador comprenant le Labrador côtier et le Labrador intérieur.

Rem. Il s'agit d'une expression descriptive d'un Labrador étendu, relevant depuis 1949 de la juridiction de la province de Terre-Neuve.

Voir Côte-du-Labrador, Côte-Nord, frontières du Labrador, Nouveau-Québec, Québec septentrional (6/8).


labradoréen, adj.

Int. f1

Déf. 1/1. Relatif à tous les aspects évoqués par le mot Labrador.

Rem. La syllabe finale -réen est préférée à celle de -rien. || L'adjectif est pertinent au Québec, à Terre-Neuve et dans la façade occidentale de l'océan Atlantique.


Labrador intérieur, n. pr. m.

Int. f1

Déf. 1/2. Extension vers l'ouest d'un Labrador initialement riverain de l'Atlantique, au détriment de la Province de Québec, suite à une décision du Conseil Privé de Londres en 1927.

Réf. QUÉBEC, COMMISSION D'ÉTUDE SUR L'INTÉGRITÉ DU TERRITOIRE DU QUÉBEC, et Henri DORION (1967-). Rapport de la Commission d'étude sur l'intégrité du territoire du Québec, Québec, La Commission, 7 vol. (L'ouvrage est connu également sous le nom de Rapport Dorion.)

Rem. L'expression pourrait dater de 1963. || Il est ici question de la frontière occidentale du Labrador, interprétée à partir du critère européen de l'écoulement fluvial, critère peu approprié en des lieux subarctiques dont, parfois, la pente est très faible et le sol, gelé.

Voir Labrador côtier, Québec de 1912, Québec-Labrador.


Labrador intérieur, n. pr. m.

Int. f1

Déf. 2/2. Hinterland biprovincial de développement démographique, minier et hydro-électrique.

Rem. Depuis quelques décennies, des programmes économiques transfrontaliers y existent.

Voir Fermont, péninsule du Québec-Labrador.


Lac-Chibougamau, n. m.

Int. f2

Déf. 1/1. Région d'environ 4 000 kilomètres carrés, prospectée, minière, forestière, urbaine et développée au XXe siècle à partir du lac Chibougamau et du lac aux Dorés.

Réf. « [...] le territoire de Chibougamau groupe un grand nombre de cantons dans le voisinage des lacs Chibougamau et Doré [...] » source ROUSSEAU, Jacques. Livre de l'année 1951, Société Grolier, Montréal, p. 252.

Rem. L'emploi du trait d'union est suggéré dans la graphie du régionyme afin de le distinguer de l'hydronyme lac Chibougamau. De plus, ce dernier lac est uniquement drainé vers la baie de James alors que la région Lac-Chibougamau l'est aussi vers le Saguenay.

Voir Chibougamau, Oujé-Bougoumou, Vallée du cuivre.


Lac des Terres sans arbres, n. pr. m.

Déf. 1/1. Hydronyme désignant une étendue d'eau située à l'extrémité septentrionale du Moyen Nord.

Réf. QUÉBEC, C OMMISSION DE TOPONYMIE (1987). Répertoire toponymique du Québec, Québec, Les publications du Québec, p. 798.

Rem. L'expression correspond à une adaptation d'un autochtonyme. || Le Lac des Terres sans arbres est une nappe d'eau très allongée. || La locution sans arbres indique que le voyageur, venant du sud forestier, est surpris d'en voir si peu. Dans cet hémiarctique, les arbres, d'ailleurs réfugiés dans des endroits abrités, ne couvrent guère plus de 15 % du territoire, d'où large présence de lichen toundrique, nourriture des caribous. || Ce lac est désigné lac de la Hutte Sauvage (traduction de Indian House Lake) dans le répertoire cité ci-dessus.

Voir Mushuau Nipi, naskapien.


Lac Glaciel, n. pr. m.

Déf. 1/1. Appellation d'un lac situé au nord de Port-Cartier dans l'arrière Côte-Nord.

Réf. QUÉBEC, COMMISSION DE TOPONYMIE (1990). Toponymix : note toponymique, Québec, Gouvernement du Québec, Commission de toponymie, vol. 14.

Rem. Il s'agit ici d'un toponyme littéraire. || Hydronyme.

Voir glaciel.


Lanaudière, n. pr. m.

Déf. 1/1. Région administrative du Québec au nord-est de Montréal.

Cit. « Le paysage existe. Mais n'en sait probablement rien, se dit le pascalien en soi. Imaginons-le beau comme des pâturages à Saint-Didace-de-Maskinongé ou comme le vert qui monte des champs de Lanaudière » source BDTS (Gilles Pellerin, Récits d'une passion : florilège du français au Québec, 1997, 158 pages)

Réf. QUÉBEC, BUREAU DE LA STATISTIQUE (1996). Le Québec, chiffres en main, Québec, Bureau de la statistique, p. 33.

Rem. La part de la population du Québec résidant dans cette région en 1995 s'élève à 5,2 %. || Dans certains documents, on rencontre l'expression De Lanaudière.

Voir Québec régional.


lancer pionnier, n. m.

Int. f2

Déf. 1/1. Peuplement non autochtone, linéaire et discontinu, axé sur la route ou le rail, et établi en s'éloignant d'un écoumène de base.

Rem. Le terme date de 1965. || Il est ici question d'une forme d'habitat aligné autre que celle de rang. || Le lancer pionnier est un écoumène non agricole en situation généralement mi-nordique. || Par exemple, les voies mettant en relation l'Abitibi et la région de Lac-Chibougamau constituent ce type d'écoumène. || Le lancer pionnier constitue une frange économique active, contrastant avec le non-développement du môle ou de l'outland.

Voir Québec de base.


land, n. m.

Déf. 1/1. Formant de mot à l'allemande.

Rem. Il existe plusieurs exemples de mots comportant cet élément : hinterland, Inukland, mainland, outland.


Laurent, n. pr. m.

Déf. 1/1. Formant accompagné ou non de Saint et touchant maints aspects de la culture québécoise.

Rem. Ici, le mot Laurent est considéré comme un tronc, dans sa fonction de provignement.

Voir Laurentides, laurentin, laurentisation du Nord du Québec, et les entrées laurentia, laurentiades, laurentiana, laurentie, laurentina, laurentique, laurentoïde dans la Partie III de l'ouvrage Le Québec par des mots.


Laurentides, n. pr. f. pl.

Déf. 1/2. Région administrative du Québec au Nord de Montréal.

Réf. QUÉBEC, BUREAU DE LA STATISTIQUE (1996). Le Québec, chiffres en main, Québec, Bureau de la statistique, p. 33.

Rem. La part de la population du Québec résidant dans cette région en 1995 s'élève à 6 %. || Dans ce sens, il est question des Laurentides comme région démographique et économique.

Voir Québec régional.


Laurentides, n. pr. f. pl.

Var. [Laurentides, Laurentides du Québec]

Déf. 2/2. Rebord montagneux de la façade septentrionale de la plaine du Saint-Laurent, s'étendant de la Côte-Nord occidentale jusqu'à la rivière des Outaouais.

Cit. « Les pays du nord ont des jours courts. Mon village était blotti aux pieds des Laurentides, lesquelles forment une chaîne de montagnes allant de l'est à l'ouest; des glaciers ont fait les bouleversements nécessaires [...] » source BDTS (Alain Grandbois, Proses diverses [Édition critique], 1996, 482 pages)

Rem. Il est ici question d'un massif principalement subdivisé, d'est en ouest, de la manière suivante : Laurentid es Québec-Saguenay, Laurentides de la Mauricie, Laurentides du Nord de Montréal. || Dans ce sens, il est question des Laurentides comme région géographique.

Voir montagne, Québec méridional de même que le provignement de Laurentides dans la Partie III de l'ouvrage Le Québec par des mots.


Laurentides et Nord, n. pr.

Var. [Laurentides et Nord, Laurentides et Nord québécois]

Int. s1

Déf. 1/1. Trois masses topographiques séparées : un rebord pentueux de niveau Pré Nord situé près du Fleuve, les monts Otish de niveau Moyen Nord proche, la chaîne Torngat du Labrador côtier de niveau Moyen Nord éloigné et Grand Nord.

Rem. Au XIXe siècle, on note une forte extension nordique de la notion et du régionyme Laurentides. || L'expression est ici vue selon le thème du relief en hauteur.

Voir péninsule du Québec-Labrador.


laurentin, adj.

Déf. 1/2. Se dit de ce qui se rapporte au bassin des Grands Lacs/Saint-Laurent.

Réf. TACHÉ, A.-A. (1869). Esquisses sur le Nord-Ouest de l'Amérique, Montréal, p. 6.

Voir Saint-Laurent et la section « Aspects lexicologiques ».


laurentin, adj.

Déf. 2/2. Qualifie les eaux seules du lit des Grands Lacs/Saint-Laurent.

Cit. « Le littoral laurentin qui s'étend jusqu'à la ligne des hautes eaux est assujetti à la Politique de protection des rives. » source GAUTHIER, Benoît (2000). L'estuaire du Saint-Laurent : synthèse phytogéographique, Québec, Gouvernement du Québec, ministère de l'Environnement, 33 p. (Collection Sauvegarde du patrimoine écologique).

Réf. ROUSSEAU, Jacques (1967). « Pour un aperçu biogéographique du Saint-Laurent », Cahiers de géographie de Québec, Québec, 23, p. 185. (Note).

Rem. Le sens est peu usité mais utile.

Voir Québec axial, Saint-Laurent.


laurentisation continentale, n. f.

Int. f2

Déf. 1/1. Influence directe de la vallée du Saint-Laurent en Ontario, dans les Provinces de l'Atlantique, l'Ouest du Canada, certains États américains et les territoires du Nord.

Voir Québec, Nouvelle-France.


laurentisation du Nord du Québec, n. f.

Int. f2 s2

Déf. 1/1. Extension à l'ensemble du territoire québécois des traits socio-économiques, de l'autorité politique et des valeurs culturelles du Québec du Sud.

Réf. HAMELIN, Louis-E dmond (1963). « Préface », dans DORION, Henri (1963). La frontière Québec-Terreneuve. Contribution à l'étude systématique des frontières, Québec, Presses de l'Université Laval, p. 8. (Collection Travaux et documents du Centre d'études nordiques).

Rem. La notion de laurentisation du Nord est appliquée à la péninsule du Québec-Labrador, espace septentrional vis-à-vis de la vallée du Saint-Laurent. || Cette laurentisation est d'abord une intention par l'enseigne Nouveau-Québec, puis un engagement administratif à partir du milieu du XXe siècle. Mais il faut agir avec précaution : « [...] le Sud ne peut projeter ses propres solutions telles quelles dans le Nord [...] » (Hamelin 1963).

Voir Convention, DGNQ, jardin du bout du monde, Québec septentrional, Sud.


lavage des chaudières, n. m.

Var. [lavage des chaudières, lavage]

Déf. 1/1. Nettoyage profond des chaudières et des chalumeaux afin d'enlever le sucre et d'empêcher la croissance des bactéries.

Cit. « [...] ah je ça faisait des chaudières à laver / comprends / parce que lui ya aidé à son père longtemps / y fallait qu'y lave les pannes / tout tout / à part des chaudières / pour qu'on puisse passer dans deux jours / rien que le lavage / mouais / c'est pas mal / pis quand que c'était la partie de tire / ben seulement que les gens de la maison ont pas le plaisir eux autres [...] » source BDTS (Enquêtes orales, 232 Estrie 232F 60 2 Trav. Spec.)

Rem. L'expression est vieillie. || Il s'agit d'une activité printanière faite immédiatement après avoir décroché le s chaudières. || Anciennement, le séchage des récipients se faisait en deux étapes : d'abord à l'envers pour l'égouttement, puis à l'endroit pour obtenir au soleil un assèchement complet par évaporation. || Le lavage constitue l'une des activités liées à la fermeture de la cabane.

Voir érablière, tube, se mettre au.


Laval, n. pr. m.

Déf. 1/1. Région administrative du Québec située immédiatement à l'ouest de Montréal.

Cit. « Tout a commencé le 29 octobre 1979 dans le petit quartier de Saint-Martin à Laval. C'est là que l'idée d'un Parc de la langue française m'est venue » source BDTS (Gilles Pellerin, Récits d'une passion : florilège du français au Québec, 1997, 158 pages)

Réf. QUÉBEC, BUREAU DE LA STATISTIQUE (1996). Le Québec, chiffres en main, Québec, Bureau de la statistique, p. 33.

Rem. La part de la population du Québec résidant dans cette région en 1995 s'élève à 4,7 %. || Laval constitue la région officielle la moins étendue du Québec.

Voir Québec régional.


ligne de partage des eaux, n. f.

Var. [ligne de partage des eaux, ligne de partage]

Déf. 1/1. Seuil topographique des fonds en fonction desquels s'organise l'écoulement suivant des directions divergentes.

Cit. « Ni père ni mère, ni frères ne les sortiront de là à jamais. Je m'épuise à tant chercher la ligne de partage des eaux. En aucun temps vu la marée aussi basse. La marée ne reviendra peut-être plus sur la terre de Griffin Creek, en vagues grondantes, chantantes » source BDTS (Anne Hébert, Les fous de Bassan, 1982, 250 pages)

Rem. Les canotiers autochtones tiennent toujours compte de cette réalité hydrographique dans leur déplacement. || La notion états-unienne de divide intéresse le seuil tout en amont des cours d'eau. || L'expression suggère une analogie avec le col routier qui est le point le plus haut atteint par les véhicules tout en étant en contrebas des sommets environnants. || Les monts Otish, au centre du Québec-Labrador, forment un dôme commandant un écoulement centrifuge. || Au Québec, le concept de la ligne de partage pose des problèmes limologiques, notamment au 45e degré de latitude, au sud des Appalaches par le bassin de la rivière Saint-Jean ainsi qu'au nord-est par les frontières du Labrador.

Voir limologie, terre de Rupert.


ligne des arbres, n. f.

Déf. 1/1. Lisière arborée, tortueuse et terminant au nord la forêt subarctique.

Cit. « [...] au-delà de la ligne des arbres, il est facile de s'égarer si on ne connaît pas l'environnement du Nunavik, surtout en hiver [...] » source WATT, Robert (1999). Cap-aux-Diamants, Québec, Société historique de Québec, 56, p. 12.

Rem. Au-delà de la ligne des arbres, c'est la toundra. || La ligne des arbres est parfois dite celle des « petits bâtons », végétaux rabougris et espacés.

Voir barren, hémiarctique, terres stériles, tree line.


limite de bois, n. f.

Var. [limite de bois, limite à bois]

Déf. 1/1. Territoire forestier de la Couronne, au moins légèrement arpenté et dont la coupe est confiée sous licence à des entrepreneurs.

Rem. L'expression est vieillie. || Le mot limite est ici la traduction d'un canadianisme de langue anglaise, issu de timber limit, timber berths, exprimant une réserve ligneuse dont peuvent profiter les compagnies. || Le système moderne parle plutôt de « plan de coupe ».


limite sud du Nord, n. f.

Var. [limite sud du Nord, limite sud du Nord canadien, limite sud du Nord québécois]

Int. s3

Déf. 1/1. Phénomène géographique majeur entre le Canada du Nord et le Canada du Sud.

Rem. Cette limite ne correspond ni au Cercle arctique, ni à une latitude, ni à la ligne de partage des eaux, ni à une isotherme, ni à la ligne des arbres, ni à l'extrémité du pergélisol, ni à l'écoumène de s Autochtones. || Ici, l'horizon est fixé à l'isovapo 200. || Par ailleurs, il ne s'agit pas d'un trait fin, mais d'une marge large de plusieurs kilomètres. || La limite sud du Nord traverse le Québec d'est en ouest, mais non d'une facon linéaire. || Cette indication globale peut convenir aux besoins de plusieurs recherches frontalières.

Voir indice nordique, limite sud du Nord circumterrestre.


limite sud du Nord circumterrestre, n. f.

Int. s3

Déf. 1/1. Lisière large de quelques dizaines de kilomètres marquant la frontière de la zone circumnordique.

Rem. La notion évoquée ici concerne l'hémisphère bo réal. || L'amplitude de la limite sud du Nord circumterrestre est transcontinentale et transocéanique : elle touche en particulier le Canada, l'ex-URSS, le Norden et l'Atlantique. || La limite sud du Nord circumterrestre passe sur le continent au sud de la ligne des arbres.

Voir indice nordique, limite sud du Nord canadien, Nord.


limologie, n. f.

Déf. 1/1. Étude des frontières à tous les points de vue.

Réf. DORION, Henri (1963). La frontière Québec-Terreneuve. Contribution à l'étude systématique des frontières, Québec, Presses de l'Université Laval, p. 295-297. (Collection Travaux et documents du Centre d'études nordiques).

Rem. Henri Dorion a d'abord appliqué ce terme à la frontière Québec-Terre-Neuve. || L'adjectif formé à partir de ce substantif est limologique.

Voir ligne de partage des eaux, Québec total.


loi du Nord, n. f.

Déf. 1/1. Ensemble de coutumes non légalisées, mais tolérées par la population flottante dans les moyennes et hautes latitudes.

Réf. « [...] la demeure est libre; j'en use librement, selon la loi établie par les rudes hommes du Nord [...] » source ROUQUETTE, L.-F. (1982). Le grand silence blanc, Montréal, Art global, (1re édition : 1921), p. 96.

Rem. L'expression suggère l'imaginaire romanesque des régions pionnières comme le Klondike au Yukon vers 1900.

Voir Jos Chibougamau.


lumberjack, n. m.

Déf. 1/1. Homme qui s'affaire en forêt à produire des billes de bois.

Réf. « [...] aussi, y a-t-il des hôtels à lumberjacks, des taxis à leur usage, des magasins pourvus des spécialités qu'ils désirent [...] » source BLANCHARD, Raoul (1947). « Les Laurentides », Le Centre du Canada français : Province de Québec, Montréal, Librairie Beauchemin, (1re édition : 1938), p. 485. (Collection Publications de l'Institut scientifique franco-canadien). || The Random House Dictionary of the English Language (1966). New York, Random House, p. 1058.

Rem. Anglicisme. || Le terme concerne l'homme de bois qui, surtout, abat des arbres. || Le lumberjack Paul Bunyan est un héro de la mythologie états-unienne, au premier quart du XXe siècle.

Voir bûcheron.


lumières de Noël, n. f. pl.

Déf. 1/1. Éclairage gai et fantaisiste durant la période des fêtes.

Cit. « Napoléon entendit la remarque. Il se tourna vers Blanche et lui sourit. Elle lui rendit son sourire. Les lumières de Noël illuminèrent, cette nuit-là, deux dents d'or » source BDTS (Arlette Cousture, Les filles de Caleb Tome 2 : Le cri de l'oie blanche [Édition revue et corrigée], 1997, 598 pages)

Rem. Ces lumières sont installées à l'intérieur ou à l'extérieur des édifices sur des supports naturels ou artificiels. || L'effet des lumières de Noël combat la faible durée de la lumière solaire en décembre. || Il existe une très grande variété de produits lumineux dont les bandes linéaires, les guirlandes, les dentelles, les cercles, les rectangles et les cônes. || Un mois de lumières de Noël est autorisé sur les immeubles gouvernementaux du Québec.

Voir arbre de Noël ainsi que la Note 7 : Noël.


luminosité en hiver, n. f.

Déf. 1/1. Brillance de l'atmosphère suite à l'ensoleillement et au renvoi de cette lumière par la neige.

Réf. « [...] sous nos climats, l'hiver est froid mais sa luminosité est telle qu'on n'attend pas de lui la chaleur [...] » source ÉTHIER-BLAIS, Jean (1990). « Splendeurs et misères de l'hiver », Forces, Montréal, 88, p. 12.

Rem. La notion évoquée concerne la partie « jour » de l'espace diel hors les jours de précipitations et d'ennuagement. || En anglais, on parle de winter shine. || La luminosité en hiver est observée au niveau de la surface du manteau nival ainsi que dans l'atmosphère. || La brillance produite offre un éclat naturel stimulant les hivernants. || Cette luminosité est un trait lumineux du paysage utilisé dans les plans d'architecte. || Ce phénomène constitue une source de clarté additionnelle envahissant l'intérieur des édifices et, le cas échéant, venant même du reflet de la lune sur la neige.

Voir albedo, éblouissement nival, hiver blanc, lunette inuite, magie blanche.


lunette inuite, n. f.

Déf. 1/1. Article caractérisé par un espace de vision allongé et étroit, taillé dans une matière résistante, retenu autour de la tête par une courroie et ne se portant qu'à l'extérieur.

Réf. « [...] l'Esquimau se défend du mal de neige à sa façon avec deux bouts ovales, percés d'une petite fente médiane et reliés par des ficelles [...] » source BULIARD, Roger (1951). Inuk « Au dos de la terre! », Paris, Éditions Saint-Germain, Pères Oblats, p. 44.

Rem. Il est ici question d'un objet d'artisanat. || La lunette inuite se caractérise par l'absence de verre. Le matériau de construction peut être une section naturellement courbée de bois de caribou.

Voir aveuglement nivo-glacique, luminosité en hiver, mal de neige.


macro-nordologie, n. f.

Int. f2 s2

Déf. 1/1. Recherche globale du Nord de même que de ses grands thèmes, questions et régions.

Réf. « [...] la macro-nordologie tient sa justification de la nature de l'aventure intellectuelle polaire; le Nord est une zone, donc rien de moins qu'un tout [...] » source HAMELIN, Louis-Edmond (1989). « L'étude du Nord au Canada », Hommes et terres du Nord, Lille, Société de géographie, 3, p. 124.

Rem. Les travaux en macro-nordologie sont caractérisés par la multidisciplinarité, la vastitude du contenu et l'intégration des résultats.

Voir nordologie.


magie blanche, n. f.

Déf. 1/1. Enchantement exercé tant par les chutes de neige que par l'éclat de la neige tombée.

Réf. « [...] quand la première neige tombe sur Montréal, imprévue, émouvante, personne n'échappe à sa magie [...] » source GRANDJEAN, P., et autres (1990). « La nordicité : un prix à payer », Forces, Montréal, 88, p. 66. || « Ce qui donne la richesse au blanc de l'hiver, c'est sa texture moelleuse et lumineuse. » source CORRIVEAU, Sylvie (1999). « Le blanc défie l'hiver », Le Soleil, Québec, 5 octobre, p. C1.

Rem. L'e xpression magie blanche est une métaphore pour neige; celle-ci est aussi parfois appelée la grande blanche.

Voir hiver blanc, luminosité en hiver, manteau nival, or blanc, ouate de neige, paysages d'hiver, plaisirs d'hiver.


mâgonne, n. f.

Déf. 1/2. Matériel terreux plus ou moins mêlé à de la neige.

Rem. Dans ce sens, le terme fait référence à de la matière rencontrée en milieu terrestre. || Le terme mâgonne appartient à la langue populaire et est utilisé pour désigner un matériel naturel en état de purée épaisse.

Voir sloche.


mâgonne, n. f.

Var. [mâgonne, magonne]

Déf. 2/2. Matière pâteuse d'origine nivale et glacielle.

Réf. « mâgonne. Neige figée en épaisseur où il était très difficile de remuer le canot et impossible de marcher dessus [...] » source JOMPHE, Roland (1978). De l'eau salée dans les veines, Montréal, Leméac, p. 81. (Collection Second regard).

Rem. Dans ce sens, le terme fait référence à de la matière rencontrée en milieu hydrique. || Le terme mâgonne appartient à la langue populaire et est utilisé pour désigner un matériel naturel en état de purée épaisse.

Voir glace en bouillie, traverse d'hiver.


mai, n. m.

Déf. 1/1. Haute tige en bois brut, élevée sur une couverture glacielle tardive.

Cit. « À l'époque de la Nouvelle-France le fusil est à la fois un instrument de défense contre l'ennemi et de défoulement lors de la Plantation du mai. Quand il sert pour la chasse. Les coloniaux y associent tant la satisfaction des besoins alimentaires et l'entraînement militaire que le plaisir du coup de feu » source BDTS (Paul-Louis Martin, La chasse au Québec, 1990, 405 pages)

Rem. La présence d'un mai indique une fin d'hiver qui se prolonge sur les cours d'eau.

Voir fluvio-glaciel, plantation du mai.


maître chez nous, loc.

Int. s1

Déf. 1/1. Expression utilisée lors de la nationalisation des compagnies privées d'électricité vers 1962 dans l'arrière Côte-Nord, puis au début de la décennie 1970, à l'occasion du développement des cours d'eau jamésiens.

Cit. « Les vagues successives d'assimilation n'ont pas détruit notre façon différente de penser, d'agir, de voir, de juger et de vivre. Ce sont ces différences qui ont conservé l'ambition d'être maître chez nous. Nous existons. Nous existons depuis 1534. Nous avons atteint l'âge de la maturité » source BDTS (Rosaire Morin, Le Québec un pays à portée de main (7e et dernière partie) : indépendance nécessaire, L'Action nationale, Décembre 1994, Vol. 84, No. 10, pages 501 à 529)

Réf. BOUCHETTE, Errol (1903). Robert Lozé : nouvelles, Montréal, A. P. Pigeon, 170 p.

Rem. Bouchette (1903) réfère au développement industriel. || L'énoncé maître chez nous ne fait pas référence aux terres revendiquées par les Autochtones.


maître de glaces, n. m.

Déf. 1/1. Celui qui dirige une escouade des chasseurs de loups-marins (ou phoques) sur la banquise.

Rem. Les chasseurs travaillent sur les glaces saisonnières du golfe Saint-Laurent.

Voir banquise, métier des glaces.


Makivik Corporation, n. pr. f.

Var. [Makivik Corporation, Makivik]

Déf. 1/1. Société mise sur pied suite à la Convention et dévouée aux intérêts globaux de la nation inuite.

Cit. « [...] les institutions ont confié à Makivik la tâche de mener à bien les négociations concernant l'Assemblée et le gouvernement du Nunavik [...] » source NUNGAK, Zebedee. Rapport annuel 1995-1996, Kuujjuak, Makivik, p. 8 de la version française.

Rem. Cette société sans but lucratif et créée en 1978 est sise au Grand Nord du Québec. || Il s'agit d'une entité différente de Kativik et de Nunavik.


Makoucham, n. m.

Var. [makoucham, mogoshan, mukusham, mocoucham]

Déf. 1/3. Fête fraternelle et sociale culminant dans un repas solennel.

Cit. « [...] cadeau offert par l'esprit des animaux, la nourriture revêtait un caractère sacré. Les repas étaient accompagnés de rituels, de chants et de battements de tambour et se terminaient par une danse d'action de grâce appelée le makoucham [...] » source NOËL, Michel (1997). Le Québec amérindien et inuit, Québec, Éditions Sylvain Harvey, p. 51. (Collection Histoire de voir).

Rem. Il s'agit d'un mot de la langue algique dont la graphie et la signification sont mal fixées. || Le mukusham est un repas populaire pendant la Journée nationale des Autochtones, à Québec, le 21 juin 1999.

Voir autochtonyme.


Makoucham, n. m.

Var. [makoucham, mogoshan, mukusham, mocoucham]

Déf. 2/3. Grande et longue habitation, lieu d'habitation et de rencontre.

Rem. Il s'agit d'un mot de la langue algique dont la graphie et la signification sont mal fixées.

Voir shaputuan.


Makoucham, n. m.

Var. [makoucham, mogoshan, mukusham, mocoucham]

Déf. 3/3. Occasion de dialogue amical dans un lieu gratifiant.

Rem. Il s'agit d'un mot de la langue algique dont la graphie et la signification sont mal fixées.


mal de neige, n. m.

Déf. 1/1. Perte circonstancielle du champ de vision.

Réf. « [...] cruel présent du printemps boréal [...] » source DUCHAUSSOIS, Pierre (1921). Aux glaces polaires : indiens et esquimaux, Lyon, Oeuvre apostolique de Marie Immaculée, p. 294.

Rem. Le mal de neige consiste d'abord en un aveuglement. || Le mot neige est à considérer au sens large.

Voir aveuglement nivo-glacique, ébloui ssement nival, hiver blanc, lunette inuite.


mal de terre, n. m.

Déf. 1/1. Malaise provoqué chez un passager par le mouvement irrégulier de voitures se déplaçant sur des chemins tortueux ou sur une surface non uniforme.

Rem. La forme de l'énoncé est calquée sur mal de mer. || Il s'agit de nausées qui se produisent notamment dans des régions pionnières.

Voir chemins de cabane, défoncer, gélifluxion, mollisol.


mal du Nord, n. m.

Déf. 1/1. Tentation permanente à l'endroit de l'immense zone septentrionale.

Réf. « [...] il y a dans le Nord, un mystère et un sacré [...] » source DÉSY, Jean (1998). Ô Nord, mon amour, Québec, Le loup de gouttière, couverture. || s« [René Richard le peintre] avait ce qu'il nomme le mal du Nord. Et à vrai dire il le transmettait ce mal étrange. Et j'en souffre toujours [...] » source PERRAULT, Pierre (1999). Le mal du Nord, Hull (Québec), Vents d'Ouest, p. 30. (Collection Passages. Récit).

Rem. Le mal du Nord est une attirance, c'est-à-dire une attitude contraire à la nordicitude dépréciative.

Voir faire du Nord, nordicité mentale, pays d'en haut.


manchon de neige, n. m.

Déf. 1/1. Précipitations nivales collantes et plastiques qui s'accumulent sur le côté exposé de certains objets, et même complètement autour d'eux.

Rem. Il est ici question d'une enveloppe nivale qui, temporairement, se développe sur des végétaux défeuillés et autres supports, tels les fils électriques. Le phénomène consiste en une brève occupation de ces espaces par une neige molle, moulante. || Le manchon de neige est moins glacique que le verglas.

Voir ouate de neige.


manger la neige, v.

Déf. 1/1. En parlant du vent, causer une diminution de l'épaisseur et de l'extension du manteau nival par érosion et sublimation.

Rem. Locution : le vent mange la neige. || L'expression appartient à la langue populaire. || Il est ici question d'un processus de déneigement naturel. || Le phénomène peut être qualifié de nivophagie.

Voir disparition de la neige.


Manic-Cinq, n. pr. m.

Déf. 1/1. Centrales d'Hydro-Québec associées au barrage Daniel-Johnson, au Réservoir Manicouagan ainsi qu'à d'autres installations hydro-électriques.

Cit. « Le brochet est pêché un peu partout, mais les plus gros spécimens proviennent principalement des réservoirs Outardes Deux et Quatre, de même que du réservoir Manic Cinq » source BDTS (Ministère de l'Environnement du Québec, La qualité des eaux des rivières aux Outardes, Manicouagan et Moisie, 1979-1996, 1998)

Rem. Ces centrales sont situées dans l'arrière Côte-Nord occidentale. || L'expression Manic-Cinq remplace Manic-V. || Les centrales de Manic-Cinq sont un symbole du « savoir-faire québécois » dans la construction et l'industrie.

Voir Côte-Nord.


manteau glaciel, n. m.

Déf. 1/1. Couverture saisonnière de glace de congélation sur des étendues hydrographiques et leurs bordures immédiates.

Rem. L'expression concerne les glaces flottantes.

Voir banquise, batture glacielle, carapace de glace, nappe de glace, pack, pêche blanche, pont de glace.


manteau nival, n. m.

Var. [manteau nival, couche de neige]

Déf. 1/1. Couverture de neige naturelle qui, en s'accumulant sur toutes choses, acquiert lentement une densité plus forte que celle des précipitations solides responsables.

Cit. « Il sort, il marche devant le fort. Partout s'étend l'épaisse couche de neige qui a couvert les traces » source BDTS (Léo-Paul Desrosiers, Les Engagés du Grand-Portage [Présentation de Maurice Lemire], 1988, 223 pages)

Réf. « [...] puis une autre neige encore a nivelé le tout [...] » source ROUQUETTE, L.-F. (1982). Le grand silence blanc, Montréal, Art global, (1re édition : 1921), p. 199.

Rem. Il est ici question du concept de l'accumulation progressive d'un tapis de neige qui établit l'hiver blanc. || Le manteau nival se dit aput en inuktitut du Grand Nord du Québec. || La présence du manteau nival est une des conditions de la forte luminosité en hiver. || Le manteau nival constitue un élément usuel dans le mythe du père Noël.

Voir banc de neige, chaîne à neige, chemin d'hiver, déneigement naturel, enneigement, être à sa hauteur, glisse, magie blanche, neige résiduelle, neige tombée, plaisirs d'hiver.


Mauricie, n. pr. f.

Déf. 1/1. Région québécoise colonisée au XVIIe siècle et officiellement dénommée au XXe siècle à partir de l'hydronyme Saint-Maurice.

Cit. « La combinaison du travail agricole et du travail en forêt est fréquemment la règle, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, en Mauricie, dans l'Outaouais et même aux environs de Québec » source BDTS (Fernand Dumont, Génèse de la société québécoise, 1996, 400 pages)

Réf. BLANCHARD, Raoul (1950). La Mauricie, Trois-Rivières, Bien Public, 159 p.

Rem. La région située sur la façade septentrionale du Saint-Laurent comprend, en amont d'une plaine laurentienne où se trouvent Trois-Rivières et Cap-de-la-Madeleine, une vallée faisant corridor ainsi que des plateaux forestiers étendus.

Voir Mauricie/Bois-Francs.


Mauricie/Bois-Francs, n. pr. f.

Déf. 1/1. Région administrative du Québec chevauchant le Saint-Laurent.

Réf. QUÉBEC, BUREAU DE LA STATISTIQUE (1996). Le Québec, chiffres en main, Québec, Bureau de la statistique, p. 33.

Rem. La part de la population du Québec résidant dans cette région en 1995 s'élève à 6,7 %.

Voir Centre-du-Québec, coeur du Québ ec, Mauricie, Québec régional.


mégahivernie, n. f.

Int. f1 s2

Déf. 1/1. Étendue qui est affectée par la saison froide du Grand Nord arctique.

Rem. La mégahivernie correspond à un hiver zonal plus sévère que même le gros hiver des pays tempérés.

Voir la section « Aspects lexicologiques ».


mer, n. f.

Déf. 1/1. Vaste nappe d'eau salée largement ouverte sur l'océan.

Cit. « On se méfie maladivement de ce qui nous pointe du doigt, de ce qui nous désigne dans notre plate réalité d'habitants des plaines, de la savane ou des bords de mer, d'habitants de villes trop neuves aussi comme un manteau trop grand appartenant au voisin » source BDTS (Noël Audet, Écrire de la fiction au Québec, 1990, 199 pages)

Rem. La notion de mer dont il est question ici est celle présentée dans l'article sur la baie d'Hudson. || Un exemple d'une telle étendue d'eau : la mer du Labrador.

Voir baie, mer d'Hudson.


mer de Champlain, n. pr. f.

Var. [mer de Champlain, mer Champlain]

Déf. 1/1. Atlantisation du creux laurentien, postérieure à la glaciation, mais antérieure à la phase « fleuve ».

Cit. « [...] la mer de Champlain submergea la section sud des basses terres, en direction des sites de Montréal et de Kingston [il y a environ 13 000 ans.] » source RITCHOT, Gilles (1999). Québec, forme d'établissement : étude de géographie régionale structurale, Montréal, L'Harmattan, p. 54. (Collection Géographies en liberté).

Rem. Il existe des témoins probants de cette mer sous la forme de dépôts d'argile et de coquillages. || Cette submersion marine suite au départ des glaciers constitue l'un des grands événements du Quaternaire dans le Québec méridional.

Voir basses terres, Québec axial.


mer d'Hudson, n. pr. f.

Var. [mer d'Hudson, baie d'Hudson]

Déf. 1/1. Nappe d'eau salée ouverte vers l'est et située entre la péninsule du Québec-Labrador et le Canada occidental.

Cit. « [...] dire le pays en train de naître, non seulement celui du Saint-Laurent, mais d'un Québec allant du lac Champlain ou de la baie des Chaleurs à la péninsule d'Ungava, de sa frontière avec le Labrador terre-neuvien à la mer d'Hudson [...] » source LAVERDIÈRE, Camille (1983). Ce cri laurentique, Saint-Lambert, Éditions du Noroît, p. 9.

Réf. « golfe de Hudson » source SANSON, Nicolas (1681). Introduction à la géographie, Paris. || « mer de Hudson » source RECLUS, Élisée (1890). « Amérique boréale », Géographie, Paris, vol. 15, p. 377.

Rem. L'appellation baie d'Hudson, traduction de Hudson's Bay, est usuelle. || Cette étendue d'eau était connue des Autochtones et peut-être des Vikings. || Sa découverte semblait répondre à l'espoir d'une « mer du n ord » par où, aux XVe et XVIe siècles, les Européens pensaient atteindre l'Asie. || En 1610, Henry Hudson navigue sur la mer qui portera son nom. || La mer d'Hudson constitue la façade maritime du Québec septentrional. || Au plan hydronymique, la mer d'Hudson ne comprend pas la baie de James. || La mer d'Hudson est appelée Tasiujarjuaq en inuktitut.

Voir Hudsonie.


mère de clan, n. f.

Déf. 1/1. Personne de sexe féminin, bien identifiée et qui détient une partie de l'autorité dans la communauté mohawkane traditionnelle.

Réf. « [...] dans certaines tribus, la décision finale concernant d'importantes questions de politique générale appartenait au conseil des matronnes [...] » source DESROSIERS, Adélard et Camille BERTRAND (1925). Histoire du Canada, Montréal, Librairie Granger Frères, 3e édition, p. 33. (Collection Nouveau cours d'histoire du Canada).

Rem. L'expression s'emploie plutôt au pluriel.

Voir Iroquois.


mère Noël, n. f.

Déf. 1/1. Nouveau personnage de la période de Noël.

Réf. Le Soleil, Québec, 8 décembre 1997, p. A1. (photo).

Rem. En 1997, à Québec, une mère Noël, autonome, se joint à une marche de grévistes, ainsi qu'en témoigne une photo parue dans Le Soleil. || Carte professionnelle de madame : « ingénieure et administratrice », Montréal, 1998.

Voir père Noël.


méridional, adj.

Déf. 1/1. Relatif à une situation latitudinale plus au sud, par rapport à une autre.

Cit. « De 1985 à 1993, on constate, pour l'ensemble du Québec méridional, une réduction de la teneur en sulfates dans les eaux de précipitation » source BDTS (Richard Leduc, Précipitations acide au Québec : état de la situation, 1996, 31 pages)

Rem. Se dit du Québec entre les latitudes 45e et 50e.

Voir climat tempéré, Québec méridional.


méthylation du mercure, n. f.

Déf. 1/1. Activité microbienne transformant le mercure contenu dans la matière organique en un composé toxique, le méthylmercure, qui, après s'être accumulé dans certains poissons, va atteindre le consommateur local.

Cit. « Il a été établi que les augmentations de ces matières dans l'eau augmentent le taux de méthylation du mercure » source BDTS (K. Morrison et N. Therien, Décomposition de la végétation et des sols inondés et libération du mercure, Mai 1991, pages 55 à 62)

Réf. HYDRO-QUÉBEC (1992). Vocabulaire des études environnementales, Montréal, Hydro-Québec, Groupe Équipement, (1re édition : 1981), 137 p.

Rem. L'usage de l'expression se développe suite à la construction ou à l'agrandissement de vastes réservoirs au Moyen Nord.


métier des glaces, n. m.

Var. [métier des glaces, chasse sur la glace]

Déf. 1/1. Chasse aux loups-marins (ou phoques) sur la banquise, sous la direction d'un maître de glaces à la tête d'une « escouade ».

Cit. « [...] le métier des glaces était beaucoup plus dangereux autrefois qu'aujourd'hui [...] beau temps, mauvais temps, les hommes partaient [...] » source GEISTDOERFER, Aliette (1987). Pêcheurs acadiens, pêcheurs madelinots : ethnologie d'une communauté de pêcheurs, Sainte-Foy, Presses de l'Université Laval, p. 401.

Rem. L'expression est utilisée aux Îles-de-la-Madeleine.

Voir aller aux glaces.


Métis, n. pr.

Var. [Métis, Mestis, Métif, Metchif]

Déf. 1/2. Individu ayant une double ascendance, autochtone et non autochtone.

Cit. « [...] nous continuons de chercher des moyens de reconnaître les contributions des Métis au Canada et de refléter la place qu'occupe Louis Riel dans l'histoire du pays [...] » source CANADA, MINISTÈRE DES AFFAIRES INDIENNES ET DU NORD CANADIEN (1997). Rassembler nos forces : le plan d'action du Canada pour les questions autochtones, Ottawa, ministère des Affaires indiennes et du Nord, p. 5.

Rem. Au Canada, cette population est surtout localisée dans les anciens Territoires-du-Nord-Ouest. || Lors de la toute première génération, le Métis est une personne pour moitié francogène ou anglogène, pour moitié indienne. || Au plan géopolitique, les Métis sont « des Indiens sans terre ». || Le mot Métis entre dans le texte de la Constitution canadienne, Ottawa, 1982, article 35 (2).

Voir Autochtone.


métis, adj.

Déf. 2/2. Relatif à tout individu ayant une double ascendance, autochtone et non autochtone.

Réf. « [...] l'étymologie est datée du XIIIe siècle en partant de mestis qui est fait moitié d'une chose, moitié d'une autre [...] » source PRUVOST, Jean (2000). « Le dictionnaire du " français comme on l'aime " 1680-2000  » Revue Amopa, Paris, 147, p. 19.

Rem. Le mot métis se dit davantage au Canada anglais qu'au Québec. || Une personne métisse est, au Canada, une personne autre qu'indienne, inuite, non-autochtone.


mets au sirop d'érable, n. m.

Déf. 1/1. Produit d'érable à sucre, moins condensé que la tire, consommé seul ou entrant dans moult combinaisons d'aliments.

Réf. « [...] le sirop d'érable est délicieux servi sur crêpes; il nappe le pain aux épices et accompagne le blanc-manger; il est idéal pour badigeonner le jambon; il remplace le sucre [blanc] pour sucrer les bleuets et la salade de fruit [...] » source QUÉBEC, MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE ET DE L'ALIMENTATION (1993). Québec, Montréal, dépliant.

Rem. Le sirop d'érable se consomme aussi avec les bananes, les fraises et les poires tranchées, les céréales, la compote, la crème, les fèves brunes, les galettes, les grillades, le lapin, la meringue, les mousses, les mûres, les pommes, le pouding, le poulet, le tapioca, le yogourt et bien d'autres plats.

Voir la Note 3 : Érablière.


mettre sur la glace, loc.

Déf. 1/2. Retarder volontairement la solution et même le cheminement d'un dossier ou d'une affaire.

Rem. Emploi familier. || Il s'agit ici d'un sens figuré qui n'est pas éloigné de l'idée de « mettre sur la glace pour conserver ».


mettre sur la glace, loc.

Var. [mettre sur la glace, mettre sur une tablette]

Déf. 2/2. Abandonner un projet définitivement.

Cit. « [...] de grands projets d'inventaire du patrimoine ont été mis sur la glace [...] » source Au fil des événements (2000). Québec, Université Laval, 35, 16, p. 14.

Rem. Le sens donné ici renvoie à la possibilité d'une attente si longue que le dessein ne sera pas réactivé. || Une analogie de durée avec la couverture glacielle de l'océan Arctique ou avec la couverture glaciaire du Groenland pourrait être évoquée.


Micmac, n. pr.

Déf. 1/1. Nation autochtone péri-océane localisée au sud-est du Québec et dans les Provinces de l'Atlantique.

Cit. « La pêche amérindienne du saumon est le théâtre d'idéologies conflictuelles. Les Micmacs, suite à une longue tradition, accentuent leurs opérations à partir de 1972. En 1981, l'échec des négociations Indiens/gouvernement du Québec entraîne une guerre du saumon [...] » source HAMELIN, Louis-Edmond, et autres (1983). « La pêche du saumon par les Autochtones dans l'estuaire du Ristigouche en 1982 », Annales de l'ACFAS, Montréal, Association canadienne-française pour l'avancement des sciences, vol. 50, p. 259.

Voir Autochtone, Indien, Québec autochtone.


micro-nordologie, n. f.

Int. f1 s2

Déf. 1/1. Étude sectorielle et mini-spatiale du Nord.

Rem. Il est ici question de recherche fort pointue. || Les micro-nordologies, même rassemblées, ne constituent pas une macro-nordologie.

Voir nordologie.


Mid-Canada Line, n. pr. f.

Déf. 1/1. Série de stations de radar établies au cours de la décennie 1950 au travers du Moyen-Nord, comme moyen de dépistage d'attaques nordiques (notamment de la part de l'ex-URSS) pouvant menacer les villes de l'Amérique du Nord.

Rem. La Mid-Canada Line consiste en un fuseau de communications défensives qui traverse sept provinces vers le 55e degré de latitude. Le poste de Great Whale River, sur la mer d'Hudson, constituait un exemple de ces stations. || Anglicisme.

Voir Kuujjuarapik.


Middle North, n. pr. m.

Int. f1 s3

Déf. 1/1. Moyen Nord.

Réf. COOKE, Alan (1966). The Canadian North, Montréal, Centre de psychologie et de pédagogie, p. 3.

Rem. L'entité est un exemple de régionyme zonal. || Canadianisme de langue anglaise.


Mingan, n. pr. m.

Déf. 1/1. Appellation d'une région, d'un lac et d'une agglomération situés sur la Côte-Nord du Saint- Laurent.

Cit. « Nous nous rendîmes de suite à Mingan pour, de là, faire la traite en remontant le fleuve. Tout alla pour le mieux, pendant tout le temps de notre expédition jusqu'au moment dont je vais présentement vous parler : bien entendu que les alertes et les relâches ne nous manquèrent pas, c'était prévu » source BDTS (Joseph-Charles Taché, Forestiers et voyageurs [Présentation de Maurice Lemire], 1981, 200 pages)

Réf. DORION, Henri (1967). Contribution à la connaissance de la choronymie aborigène de la Côte-Nord, Québec, Presses de l'Université Laval, Choronoma, 2, 216 p.

Rem. Le mot est d'origine incertaine : autochtone, bretonne, basque ou caraïbe. || En montagnais, Ekwantso, selon Dorion. || Le mot Mingan est à la fois un régionyme, un hydronyme et un toponyme. || La réserve montagnaise de Mingan est aussi désignée par l'autochtonyme Ekuanitshu.

Voir Minganie.


Minganie, n. pr. f.

Déf. 1/5. Seigneurie désignée Terre Ferme de Mingan.

Réf. « Terra Firma de Mingan » source BOUCHETTE, Joseph (1815). Description topographique de la province du Bas Canada : avec des remarques sur le Haut Canada, et sur les relations des deux provinces avec les États-Unis de l'Amérique, Londres, W. Faden, p. 586 et p. xxxi.

Rem. Le mot Minganie est formé à partir de Mingan. || Il est ici question d'une concession datant de 1661.


Minganie, n. pr. f.

Déf. 2/5. Région végétale de la Côte-Nord.

Réf. MARIE-VICT ORIN, frère (1928). Mémoires de la Société royale du Canada, Ottawa, Société royale du Canada, 22, 2, p. 163-176.

Rem. Le mot Minganie est formé à partir de Mingan. || Le mot Minganie est utilisé pour désigner un territoire central de la Côte-Nord, face à Anticosti.


Minganie, n. pr. f.

Int. s1

Déf. 3/5. Section géohistorique de la façade du golfe Saint-Laurent, logée entre la Moyenne Côte-Nord et la Basse Côte-Nord et dont le lieu principal est Havre-Saint-Pierre.

Cit. « Tout a commencé en Minganie, une région du Québec magnifique, soit dit en passant, mais fort mal connue et qui se résume, côté clichés, à quelques monolithes balayés par le vent sur des îlots déserts. Rien pour convaincre les voyageurs qu'on peut également y vivre » source BDTS (Odile Tremblay, Par-delà la carte postale, Le Devoir, Samedi 27 février 1999, page B10)

Rem. Le mot Minganie est formé à partir de Mingan. || Le mot Minganie est utilisé pour désigner un territoire central de la Côte-Nord, face à Anticosti. || Cette notion régionale date de 1952.


Minganie, n. pr. f.

Déf. 4/5. Archipel riverain constitué d'environ quatre douzaines d'îles et d'îlots dont la longue évolution géologique a modelé de bien curieuses formes de terrain attirant scientifiques et touristes.

Rem. Le mot Minganie est formé à partir de Mingan. || Un parc national a été créé à cet endroit en 1985.


Minganie, n. pr. f.

Déf. 5/5. MRC.

Rem. Le mot Minganie est formé à partir de Mingan. || En 1986, un espace s'étendant de l'île d'Anticosti au Labrador terre-neuvien fait l'objet de cette désignation administrative.


miniski, n. m.

Var. [miniski, mini-ski, snowblade, ski court]

Déf. 1/1. Ski court.

Cit. « Le coroner pourrait s'intéresser aux mini-skis. [...] Connus également sous le nom de snowblades, les skis courts ont connu un bon engouement avec le renouvellement des modèles de glisse. » source VAILLANCOURT, Claude (2000). « Décès d'un jeune skieur », Le Soleil, Québec, 9 décembre, p. A1-A2.

Rem. Sur une surface bien damée, le ski court facilite les acrobaties, mais les difficultés de freinage sont grandes.

Voir ski.


ministère du Nord, n. pr. m.

Déf. 1/1. Administration fédérale de haut niveau s'intéressant au développement du Nord ainsi qu'à l'ensemble des Autochtones du Canada, depuis 1953.

Rem. Cette institution a changé d'appellation plusieurs fois.

Voir Nord canadien.


Ministikwatim, n. pr. f.

Déf. 1/1. Péninsule d'interfluve située dans la partie sud de la baie de James.

Rem. Le mot Ministikwatim est un autochtonyme à graphie non uniforme. || Ce nom avait de l'importance dans la cartographie ancienne. || La péninsule dont il est ici question constitue une avancée de terre sur 50 kilomètres entre les rivières Nottaway et Harricana.

Voir bottom of the Bay, Hudson's Bay Company.


mi-nordique, adj.

Int. s1

Déf. 1/1. Se dit d'une nordicité ou d'une hivernité caractérisée par un niveau moyen d'intensité.

Rem. Le terme mi-nordique exprime un niveau de zonation à l'échelle circumterrestre.

Voir hémihivernie, Moyen Nord.


mistassini, n. m.

Déf. 1/3. Entité toponymique exprimant la présence de matériel rocheux.

Réf. LOW, Peter (1885). Rapport, Ottawa, Commission géologique, p. 14d. || ROUSSEAU, Jacques et Madeleine (1952). « Le dualisme religieux des peuplades de la forêt boréale », Selected papers [...] Americanists, Chicago, p. 120.

Rem. Le géologue Peter Low parle d'un gros bloc dans son Rapport, alors que Jacques Rousseau en publie une photo dans Selected paper [...] Americanists; mais il ne s'agit pas nécessairement du même boulder dans chacun des cas. || Origines possibles de l'autochtonyme : soit des champs régionaux de blocs glaciaires de toute dimension, soit un seul erratique servant de repère et sis à l'entrée de la rivière Rupert. Cette dernière masse rocheuse, au milieu du XIXe siècle, aurait été enlevée par les glaces printanières, hypothèse peu probable.

Voir Territoire de Mistassini.


Mistassini, n. pr. m.

Déf. 2/3. Le plus grand lac naturel du Québec et son bassin.

Cit. « [...] seuls les Indiens et les garde-feux utilisent le lac Chibougamau [plutôt que le lac aux Dorés] pour la seule raison qu'il fournit le chemin le plus court jusqu'au lac Mistassini [...] » source WILSON, Lawrence M. (1956). L'Appel du Chibougamau, Montréal, Chez l'auteur, p. 31.

Rem. Il est ici question d'une étendue lacustre et de l'hydronyme correspondant. || Le lac Mistassini est traversé par le 50e degré de latitude et s'écoule vers la baie de James.

Voir Moyen Nord proche, Territoire de Mistassini.


Mistassini, n. pr. m.

Déf. 3/3. Communauté crise ayant signé la Convention de 1975.

Cit. « [...] soit qu'il verse à l'employée ou à l'employé une allocation équivalant au coût qui aurait été engagé selon la première formule. De plus, le présent article s'applique aux localités de Mistassini et Waswanipi » source BDTS (Les Publications du Québec, Convention collective de travail des professionnelles et professionnels 1995-1998)

Rem. Il est ici question du mot Mistassini comme référent de l'autochtonité locale.


mocassin-télégraphe, n. m.

Var. [mocassin-télégraphe, mocassin telegraph]

Int. s1

Déf. 1/1. Moyen de diffusion étonnamment rapide des messages informant Autochtones et autres observateurs.

Cit. « [...] s'il faut en croire [...] le mocassin telegraph, la rivière [George] a été entièrement désertée par les Naskapis en 1944 [...] » source ROUSSEAU, Jacques (1949). À travers l'Ungava, Montréal, Jardin botanique de Montréal, p. 106. (Collection Mémoires du Jardin botanique de Montréal).

Rem. Le phénomène est ancien, mais l'énoncé ne se développe qu'à la fin du XIXe siècle par analogie avec le télégraphe sur poteaux le long des chemins de fer. || L'énoncé reflète une perception non-autochtone de l'efficacité des communications amérindiennes faites parfois sur une grande distance et comportant trois types de messages : 1) oraux, de bouche à oreille, à pied, en canot ou en raquettes; 2) écrits sur des feuilles de bouleau ou tracés sur du sable nu; 3) gestuels, objets suspendus aux branches dans les portages, fumées lointaines répondant à des codes, cairns, caches, marques sur l'écorce.

Voir kaiamiunistuk.


mode d'hiver, n. f.

Déf. 1/1. Code normatif d'habillement en vue de la saison froide, notamment pour une clientèle féminine.

Réf. « Mode. L'hiver sera long et court à la fois. Prévision des designers et non des météorologues [...] tuques, foulards, chapeaux, fourrures véritables et manteaux ultraenveloppants [...] les matières se veulent douillettes et raffinées. » source CORRIVEAU, Sylvie (2000). « L'hiver va être long », Le Soleil, Québec, 28 novembre, p. 2.

Rem. Cette mode convient davantage aux hivers des pays tempérés chauds qu'à ceux des pays vraiment froids.

Voir hiver, Québec géoculturel.


Mohawk, n. pr.

Déf. 1/1. Autochtones frontaliers, localisés au Québec, en Ontario et aux États-Unis, de langue anglaise dominante et ayant un accès direct à une section du cours binational du Saint-Laurent.

Cit. « [...] depuis des temps immémoriaux, une des nations de l'Iroquoisie, celle des Agniers, dits Mohawks, appliquait sa propre politique dans les relations extérieures [...] » source TRUDEL, Marcel (1999). Histoire de la Nouvelle-France, Montréal, Fides, vol. X, p. 434.

Réf. VACHON, Robert (1995). « Guswenta ou l'impératif interculturel », Interculture, Montréal, cahiers 127-129.

Rem. Il est ici question de ceux que l'on appelait Iroquois dans le langage de la Nouvelle-France, illustré par Champlain en 1603. || Le terme Mohawk est relevé en anglais du XVIIe siècle (origine ou adaptation?). || Le peuple des Mohawks fait partie d'une Confédération de Nations. || Dans le Québec contemporain, le peuple des Mohawks compte environ 14 000 habitants.

Voir mère de clan, wampum.


mohawkan, adj.

Int. f2

Déf. 1/1. Se dit de ce qui concerne les Mohawks.

Rem. Le terme date de 1990.


mohawkanité, n. f.

Int. f2

Déf. 1/1. Essence de tout ce que sont les Mohawks.

Rem. La mohawkanité constitue l'un des faciès de l'autochtonité du Canada ou de celle des États-Unis du Nord.

Voir Iroquois.


môle, n. m.

Int. s2

Déf. 1/1. Territoire à très faible densité de population.

Rem. Le terme môle, dans ce sens, date de 1966. || La notion de môle réfère à un peuplement permanent presque inexistant, celui d'un outland, comme c'est le cas dans l'Extrême Nord du Canada. || Le môle n'est pas animé par des lancers pionniers, mais il peut être important au plan de l'environnement.

Voir écoumène.


mollisol, n. m.

Déf. 1/1. Matériaux peu épais qui, l'été, fondent après avoir gelé, l'hiver précédent.

Réf. « Ces surfaces, le plus souvent dures durant la majeure partie de l'année, se transforment alors, durant l'été, en un sol mou, spongieux, saturé d'eau que l'on appelle " mollisol " et qui rend toute circulation extrêmement difficile et toute construction extrêmement compliquée et coûteuse » source BDTS (Pierre Bédard, La carte du monde, Centre collégial de formation à distance, 1993, 377 pages) || MULLER, Siemon William (1947). Permafrost or Permanently Frozen Ground and Related Engineering Problems, Ann Arbor, Edwards, p. 213-224.

Rem. Le mot correspondra à active layer dans Muller (1947). || Le mollisol est un phénomène des pays froids. || Durant la saison de fonte, le mollisol constitue une couche de terrain située au-dessus du pergélisol proprement dit. La disparition saisonnière de l'état de gel rend instable cette couche du sol, d'où le mot.

Voir cycle gélival, ventre de boeuf.


monde circumnordique, n. m.

Var. [monde circumnordique, monde nordique]

Int. f1 s3

Déf. 1/1. Ensemble des trois zones emboîtées d'Extrême Nord, de Grand Nord et de Moyen Nord dont les limites géographiques sont exprimées par des isovapos.

Cit. « À cause de cela, la prochaine fois, le monstre nous semblera déjà moins horrible. C'est son passage, après les tempêtes, qui nous permettra le jeu très ancien du labyrinthe auquel s'adonnent tous les enfants des villes du monde nordique » source BDTS (Claude Jasmin, La petite patrie, 1972, 141 pages)

Réf. WONDERS, William C. (1971). Canada's Changing North, Toronto, McClelland and Stewart, p. 9. (Collection The Carleton Library).

Rem. Un équivalent anglonyme, nordic world, a été suggéré par W. Wonders. || L'expression monde circumnordique fut le titre d'un cours donné à l'Université Laval, durant la décennie 1960, et à la télévision de Radio-Canada, en 1964 et 1965. || Le concept du monde circumnordique comporte des référents territoriaux de latitude et de longitude et concerne la partie septentrionale de l'hémisphère bo réal. || Le Nord du Québec fait partie du monde circumnordique. || Le terme date de 1961.

Voir Arctique, indice nordique, nordique, pays froids, subarctique.


monoski, n. m.

Déf. 1/1. Article sportif composé d'une lame unique et large, en vue du déplacement récréatif d'un individu sur une surface glissante.

Cit. « En effet, selon sa condition physique, ses moyens, sa situation familiale et son audace, on peut désormais pratiquer, pour n'en citer que quelques-uns, le surf des neiges, le monoski, le télémark ou la planche à neige, des activités dont on ne connaissait même pas le nom il y a dix ans » source BDTS (Robert Choquette, L'hiver apprivoisé, Franc-Vert, Janvier-février 1991, Vol. 8, No. 1, p. 8-11)

Cit. « Le monoski est un appareil de conception américaine [...] Reposant sur un ski, la calandre est faite en aluminium et possède un amortisseur de type motocross dont la pression est variable, un siège et un appui-pieds aussi de dimensions variables. L'utilisateur assure sa stabilité à l'aide de deux skis d'appoint. Ceux-ci permettent aussi au skieur de changer de direction tout simplement en transférant le poids de son corps. » source TARDIF, Jean-François (1995). « Pour que les personnes handicapées profitent de l'hiver », Le Soleil, Québec, 18 mars, p. S10.

Rem. Le monoski utilisé par les personnes handicapées n'est évidemment pas la planche à neige.

Voir ski, sports d'hiver.


mon pays, c'est l'hiver, loc.

Déf. 1/1. Évocation de la saison froide vue aux sens propre et figuré.

Cit. « [...] ce croisement d'espace et du temps, naturellement aux lèvres du chanteur, avoue une nature cosmique liée au génie du Québec [...] » source LANOUX, Armand (1976). « Préface », dans LAVERDIÈRE, Camille (1978). Autres fleurs de gel, Montréal, Fides, p. 11 (Collection Voix québécoises).

Réf. « Mon pays, c'est l'hiver » source VIGNEAULT, Gilles (1964).

Rem. L'expression constitue le titre d'un poème et d'une chanson de Gilles Vigneault où le mot hiver prend un sens surtout « territorial ».

Voir hivernie, hivernisme.


Montagnais, n. pr.

Déf. 1/1. Peuple autochtone habitant la partie orientale de la façade septentrionale du Saint-Laurent.

Cit. « Fixer les " Sauvages ", en voici le programme tracé par le père Le Jeune dans la Relation de 1634 : on construirait quelques maisons auprès des habitations françaises, à l'abri de la menace iroquoise, on y établirait des familles d'Algonquins et de Montagnais, encadrées par des missionnaires et initiées à la culture du sol par quelques bons ouvriers; d'autres Indiens les rejoindraient pour former peu à peu de florissantes paroisses » source BDTS (Fernand Dumont, Génèse de la société québécoise, 1996, 400 pages)

Réf. « Montagnairs » source CHAMPLAIN (1632). La Nouvelle-France, carte. (Terme localisé au nord de Tadoussac.) || « [Iriniui Astshitsh,] pays des Montagnais » source BROWN, évêque (1768). Mandement, Québec, doc. 6, p. 91.

Rem. Il est ici question d'une population aborigène établie de part et d'autre du Saguenay. || Les montagnes qui auraient fait naître le provignement Montagnais seront désignées Laurentides en 1845. || Avec 14 000 habitants, la nation autochtone des Montagnais est, avec celle des Mohawks, la plus populeuse du Québec. || En 1999, les Montagnais signent une entente de partenariat avec Hydro-Québec en vue du futur aménagement de la rivière Betsiamites.

Voir Côte-Nord, Innu, montagne, ainsi que la Partie III de l'ouvrage Le Québec par des mots.


montagnais, adj.

Déf. 1/1. Se dit des manifestations culturelles d'un peuple indigène localisé au sud-est de la péninsule du Québec-Labrador.

Cit. « [...] les guides mont agnais tiennent régulièrement leur journal [...] » source ROUSSEAU, Jacques (1949). À travers l'Ungava, Montréal, Jardin botanique de Montréal, p. 127. (Collection Mémoires du Jardin botanique de Montréal).

Réf. McNULTY, Gérard, éd. (1970). Racines montagnaises compilées à Tadoussac avant 1695 par le père Bonaventure Fabvre, jésuite, pré-transcription par Lorenzo Angers, transcription définitive par Gérard E. McNulty, Québec, Université Laval, 387 p. (Collection Travaux divers / Centre d'études nordiques). || « Après une semaine de grève et deux jours intensifs de négociations, les 65 enseignants de la communauté montagnaise de Uashat-Maliotenam étaient de retour au travail, hier. » source TREMBLAY, Stéphane (2000). « Uashat-Maliotenam », Le Soleil, Québec, 2 décembre, p. A15.

Rem. Le terme est ici utilisé en référence à la langue et aux artéfacts. || Le mot montagnais devient un composant dans la toponymie du Québec. || Le cycle traditionnel montagnais comprenait sept étapes dans l'année.

Voir Autochtone, kaiamiunistuk, Kashtin, Minganie, Mushuau Nipi.


montagne, n. f.

Déf. 1/1. Série de dômes, de versants, de plateaux et de vallées caractérisée par des étagements biogéographiques et par un faible nombre d'habitants en résidence.

Cit. « Au mois d'février, on était à not' p'tit chalet à Saint-Jovite, sua montagne. Un matin, on s'lève. D'la neige, eille, on voyait pas dehors, on voyait pus l'char » source BDTS (Yvon Deschamps, Tout Deschamps : trente ans de monologue, 1998, 548 pages)

Réf. « Alors, à qui s'adressent-elles, ces godasses ? En théorie, à celle et à celui qui effectuent la majorité de leurs sorties de course à pied dans des sentiers accidentés, souvent en terrain montagneux, comme on en trouve dans les parcs provinciaux et dans les centres de ski de fond. » source KRETZ, Simon (1999). « Les coureurs des bois sont bien chaussés », La Presse, Montréal, 18 novembre, p. S8.

Rem. Au Québec, le terrain montagneux est relativement peu élevé et principalement constitué de versants. Les Laurentides, les Appalaches, les monts Torngat, les monts Otish et les Hautes-Gorges sont des exemples de ce type de terrain. || La nordicité s'accroît aux étages supérieurs de la montagne.

Voir Obiou, tissekau.


monter dans le bois, loc.

Déf. 1/2. En parlant des Indiens, aller vivre des ressources animales de la forêt boréale durant de longs séjours.

Cit. « [...] on est avant tout nomade dans son coeur et dans la tête. Les Amérindiens paraissent sur le qui-vive, prêts à partir au moindre prétexte, à monter dans le bois [...] » source NOËL, Michel (1997). Le Québec amérindien et inuit, Québec, Éditions Sylvain Harvey, p. 18. (Collection Histoire de voir).

Rem. Ici, le verbe monter exprime davantage une pénétration vers l'arrière-pays qu'une ascension en altitude. || L'expression monter dans le bois peut désigner le fait spécifique de quitter le rivage de la Côte-Nord du Saint-Laurent pour l'intérieur de la péninsule du Québec-Labrador.

Voir grand portage.


monter dans le bois, loc.

Déf. 2/2. En parlant des travailleurs des paroisses agricoles, se rendre, entre l'automne et le printemps, dans les forêts des Laurentides, des Appalaches et d'ailleurs pour des travaux d'abattage et de transport de billes de bois.

Rem. Ici, le verbe monter exprime davantage une pénétration vers l'arrière-pays qu'une ascension en altitude.

Voir bûcheron, drave.


monter dans le Nord, loc.

Déf. 1/2. S'éloigner rapidement de la région urbaine de Montréal afin d'atteindre une aire peu élevée mais différente.

Réf. « [...] monter dans le nord, expression dans la grande région métropolitaine, signifie quitter la ville pour aller dans les Laurentides proches [...] » source RIVARD, Sylvie (1999). « Les Laurentides, terrain de jeux des Montréalais », Québec-Canada. Grandeur Nature (1999). La Rochelle, Atlantéa, janvier, p. 61.

Rem. Dans ce sens, il est question du fait de monter dans le Nord pour des raisons de colonisation au XIXe siècle et pour des raisons touristiques au XXe siècle.

Voir Nord de Montréal.


monter dans le Nord, loc.

Déf. 2/2. Quitter le Québec méridional pour le vrai Nord.

Rem. Il est ici question du fait de monter dans le Nord pour des raisons industrielles et de services. Le déplacement concerne, par exemple, les employés des grands chantiers d'Hydro-Québec au Moyen Nord.

Voir faire du Nord, monter dans le bois.


Montérégie, n. pr. f.

Déf. 1/1. Région administrative au sud-ouest du Québec directement ouverte sur Montréal et sur les États-Unis.

Cit. « Au total, 42 puits ont été échantillonnés, principalement en Montérégie mais aussi dans quelques autres régions pomicoles du Québec » source BDTS (Isabelle Groulx, Suivi environnemental des pesticides dans les régions de vergers de pommier, 1998, 21 pages)

Réf. QUÉBEC, BUREAU DE LA STATISTIQUE (1996). Le Québec, chiffres en main, Québec, Bureau de la statistique, p. 33.

Rem. La part de la population du Québec résidant en Montérégie en 1995 s'élève à 17,8 %. || L'expression Montérégie désigne la périphérie « rurbaine » de Montréal uniquement au sud du Saint-Laurent. || La Montérégie est englobée dans la Montréalie.

Voir Québec méridional.


Montréal, n. pr. f.

Déf. 1/1. Région administrative du Québec.

Réf. QUÉBEC, BUREAU DE LA STATISTIQUE (1996). Le Québec, chiffres en main, Québec, Bureau de la statistique, p. 33.

Rem. La part de la population du Québec résidant dans la région de Montréal en 1995 s'élève à 24,7 %. || La région de Montréal est un espace englobé dans la Montréalie.

Voir Québec méridional, Sud.


Montréalie, n. pr. f.

Int. f1 s2

Déf. 1/1. Grand-Montréal et sa plaine périphérique.

Réf. « montréaliens » source BAZIN, Hervé. Dans : BUREAU, Luc (1999). Pays et mensonges : le Québec sous la plume d'écrivains et de penseurs étrangers : anthologie géo-littéraire, Montréal, Boréal, p. 85. || « montréalité » source STANKÉ, Alain (1965). Montréalités, Montréal, Éditions de l'Homme, 126 p. || « montréaliste » source SALONE, Émile (1905). La colonisation, Paris, Librairie américaine, p. 319. || PROULX, Monique (1996). Les aurores montréales, Montréal, Éditions du Boréal, 238 p.

Rem. Les références données ci-dessus concernent des expressions voisines de Montréalie. || Le néologisme Montréalie, qui date de 1965, possède une étymologie moins savante que celle de Montérégie. Il ne s'agit pas non plus d'une entité développée à partir d'une traduction du terme géologique Monteregian Hills. || La Montréalie couvre un territoire plutôt circulaire et différent de ceux de la Montérégie et de Montréal, son noyau. En outre, la Montréalie exprime des liaisons étroites entre le centre urbain, les aires périurbaines et les peuplements ruraux des alentours.


monument de neige, n. m.

Déf. 1/1. Oeuvre temporaire d'hiver, paysagique et récréative.

Cit. « [...] l'éphémère éternel des monuments de neige [...] » source LACROIX, Georgette (1984). Le carnaval de Québec : une histoire d'amour, Montréal, Québécor, p. 109.

Rem. Le fait de construire des ouvrages du genre prolonge une vieille tradition. || Ici, le terme neige englobe bien d'autres matériaux.

Voir bonhomme de neige, Carnaval, glace de monuments, iglou, palais de glace, sculpture sur neige.


motoneige, n. f.

Déf. 1/1. Engin rapide, sans cabine, de maniement docile, de la taille d'une moto et dont les passagers sont à califourchon.

Cit. « À l'arrière du village, un embryon de piste pour la randonnée pédestre et le vélo de montagne s'élance vers Aguanish. On envisage aussi l'aménagement de la piste de motoneige à des fins de randonnée quatre-saisons, jusqu'à Aguanish et Baie-Johan-Beetz » source BDTS (Denyse Perreault, De Havre-Saint-Pierre à Natashquan : la voie est libre, Franc-Vert, Février-mars 1997, Vol. 14, No. 1, p. 17-22)

Réf. AVIS, Walter S., et autres (1983). Gage Canadian Dictionary, Toronto, Gage, p. 1065 (figure). (Collection Dictionary of Canadian English).

Rem. Le mot motoneige constitue une adaptation de skidoo, mot de 1959 formé à partir de skidog, pour traîneau à chiens. Le mot existe en français québécois sous la forme skidou, alors qu'en France on parle plutôt de scooter des neiges. En anglais, on trouve le mot snowmobile dans le même sens, selon le Gage. || La motoneige est apparue postérieurement à l'autoneige, mais antérieurement à la motomarine. || Il existe une piste de motoneige de 2500 km dans le bas Moyen Nord du Québec. || Dans chaque région du Québec méridional, des entreprises touristiques vendent des forfaits motoneige. || Le refroidissement éolien provoqué par la vitesse nécessite pour le motoneigiste un habillement approprié. || En 1996, sur le sentier de motoneige, une longue passerelle a été aménagée afin de traverser la vallée de Manicouagan sur la Côte-Nord. || Le vocabulaire thématique comprend aussi accident de motoneige, agent de sentier, botte de motoneige, escouade des motoneigistes, espace de visibilité, faire de la motoneige, largeur des pistes, motoneiger, permis de conduire, sécurité en motoneige.

Voir club de motoneige, Nord du Nord, plaisirs d'hiver, sloche des motoneiges.


motoneigiste, n.

Déf. 1/1. Randonneurs assis dans un petit véhicule qui peut se déplacer à grande vitesse sur le manteau nival.

Cit. « [...] l'hôtel [***] est le relais des motoneigistes les plus réputés [...] » source Prestige, Sainte-Foy, 4, 7, 1999, p. 28.

Réf. « Motoneigiste : scooteriste des neiges » source MENEY, Lionel (2000). Dictionnaire québécois français, Montréal, Guérin, p. 1151.

Voir motoneige.


moule à sucre, n. m.

Var. [moule à sucre, moule de sucre]

Déf. 1/1. Contenant recevant le sucre chaud battu à point par le sucrier et pouvant se présenter sous différentes formes.

Réf. « [...] avant de mouler le sucre dans des moules de bois ou de fer blanc, le sucrier les fait tremper dans la sève bouillante [...] » source DUPONT, Jean-Claude (1975). Le sucre du pays, Montréal, Leméac, p. 69. (Collection Traditions du geste et de la parole).

Rem. Il existe différents types de moule : carré ou rectangulaire pour faire des pains de sucre ou moule multiforme pouvant représenter différentes figures (boule, cabane, castor, chaudière, coeur, cône, coq, coquille d'oeuf, crèche, croix, doigt, échelle, écureuil, église, érable (arbre), étoile, feuille d'érable, fleur, gerbe de céréale, lapin, maison, oiseau, ostensoir, poisson, soleil, tonneau, tuque).

Voir la Note 3 : Érablière.


moyen, adj.

Déf. 1/1. Se dit d'une situation intermédiaire entre des niveaux maximum et minimum.

Rem. Ce générique est utilisé en régionymie. || La notion est analogue à celle évoqué par le mot dans Moyen-Orient et par le mot middle dans Middle West. || Ici, le terme moyen n'exprime pas une évaluation morale de la chose désignée.


moyen estuaire du Saint-Laurent, n. m.

Var. [moyen estuaire du Saint-Laurent, moyen estuaire]

Int. s2

Déf. 1/1. Section laurentine en aval de l'Île d'Orléans, mais en amont de l'embouchure du Saguenay.

Réf. « [...] l'anse de Bellechasse [est située] sur la côte sud du moyen estuaire du Saint-Laurent [...] » source DIONNE, Jean-Claude (2000). « Érosion à Sainte-Anne-de-Beaupré », Géographie physique et Quaternaire, Montréal, PUM, 54, p. 120.

Rem. La section du Saint-Laurent dont il est question ici comprend l'archipel de Montmagny de même que l'Île aux Coudres.

Voir Cap Tourmente, estuaire du Saint-Laurent, Laurent.


Moyenne Côte-Nord, n. pr. f.

Déf. 1/1. Section située entre la Haute Côte-Nord et la Minganie.

Cit. « Depuis 1832, la compagnie de la Baie d'Hudson draine ainsi à son profit les richesses de la Moyenne Côte Nord. À l'occasion, elle recourt à la force pour éloigner ceux qui prétendent puiser au même pactole » source BDTS (André Bérubé, Les chemins de la mémoire. L'archipel de Mingan : les Français prennent la relève, La Presse, Samedi 26 mars 1994, page I12)

Rem. Du sud au nord, la Moyenne Côte-Nord comprend trois sections latitudinales : hydrographique (partie du golfe), côtière (où se trouve l'agglomération de Sept-Îles), intérieure vers le Labrador.

Voir la Note 1 : Côte-Nord.


moyen Nord, n. m.

Int. f2 s3

Déf. 1/1. Zone circumterrestre de nordicité médiane à l'intérieur du monde boréal.

Cit. « Point n'est besoin de dire que les taux de mercure trouvés dans la population crie du moyen-nord québécois sont étroitement surveillés par le ministère de la Santé et des Services sociaux » source BDTS (Daniel Gagnon, L'énigme du mercure de la Baie-James, La Presse, Dimanche 29 mai 1994, page A12)

Cit. « [...] il y a le Moyen Nord de la forêt boréale [...] » source PERRAULT, Pierre (1999). Le mal du Nord, Hull (Québec), Vents d'Ouest, p. 83. (Collection Passages. Récit).

Cit. « [...] le périarctique, Schefferville, le Grand lac des Esclaves et le paysage au verso du billet de dix dollars constituent une région pionnière, le Moyen Nord [...] » source HAMELIN, Louis-Edmond (1963). Direction Nord, Présentation, Québec, SRC, p. 23.

Réf. AINA (1967). The Middle North, Montréal, 182 p.

Rem. L'identification de la notion remonte à 1952. || Le moyen Nord correspond à un espace biogéographiquement subarctique et situé entre les pays tempérés économiquement développés et la zone strictement arctique. || La région dont il est question ici montre de 200 à 500 vapos à l'indice nordique, et son hiver s'étend sur plus de six mois. || Les conditions mi-nordiques font le tour de la Terre. || Le terme Moyen Nord désigne une immense région non homogène. || En s'éloignant du Canada de base, la zone peut être subdivisée en Moyen Nord proche et en Moyen Nord éloigné.

Voir hémiarctique, Moyen Nord de l'Est, Moyen Nord de l'Ouest.


moyen Nord de l'Est, n. m.

Var. [Moyen Nord de l'Est, moyen Nord de l'Est]

Int. f1

Déf. 1/1. Zone mi-nordique sise à l'est du 70e degré de longitude.

Rem. Cette région comprend Manic-Cinq.

Voir Innu, Moyen Nord.


moyen Nord de l'Ouest, n. m.

Var. [Moyen Nord de l'Ouest, moyen Nord de l'Ouest]

Int. f1

Déf. 1/1. Zone mi-nordique située à l'ouest du 70e degré de longitude.

Rem. Cette région comprend La Grande.

Voir baie de James, Convention, Moyen Nord.


moyen Nord éloigné, n. m.

Int. f1 s2

Déf. 1/1. Région nordique de 350 à 500 vapos.

Rem. Le terme éloigné est ici utilisé par rapport au Saint-Laurent. || L'expression haut Moyen Nord est un synonyme de Moyen Nord éloigné. || Cette région se trouve à l'est de l'immense concavité Nastapoka de la mer d'Hudson et comprend le projet Grande-Baleine d'Hydro-Québec.

Voir Moyen Nord, hémiarctique.


moyen Nord proche, n. m.

Int. f1 s2

Déf. 1/1. Région caractérisée par une nordicité géographique de 200 à 350 vapos.

Rem. L'expression bas Moyen Nord est un synonyme de Moyen Nord proche. || La région dont il est question ici comprend la façade de la baie de James, la rivière Eastmain et le lac Mistassini.

Voir Moyen Nord.


MRC, n. f.

Déf. 1/1. Municipalité régionale de comté.

Cit. « Cette décentralisation qui n'était pas celle attendue n'est quand même pas inutile. Elle oblige les municipalités et les petites régions que sont les MRC à mieux s'occuper de la gestion de leur territoire » source BDTS (Clermont Dugas, Décentralisation et développement régional au Québec, L'Action nationale, Mai 1993, Vol. 83, No. 5, pages 597-617)

Rem. L'appellation MRC désigne un niveau administratif récent localisé surtout au Québec méridional.


municipalité de la Baie-James, n. pr. f.

Var. [Municipalité de la Baie-James, MBJ, municipalité de Baie-James]

Déf. 1/1. Administration de niveau local touchant le vaste territoire limité par les 49e et 55e degrés de latitude.

Cit. « [...] en plus de haltes pour accueillir les visiteurs, de nombreux parcs et espaces verts ont été aménagés à Matagami [siège de la municipalité], à Radisson ainsi que dans les différentes localités constituant la MBJ [...] » source HYDRO-QUÉBEC (1999). Téoros, Montréal, 18, 2, page publicitaire.

Réf. « [...] aire constituée en vertu de la Loi du développement de la région de la Baie James, Québec 1971 [...] » source SOCIÉTÉ D'ÉNERGIE DE LA BAIE JAMES (QUÉBEC), et QUÉBEC (PROVINCE) (1980). La convention de la Baie James et du Nord québécois : convention entre le Gouvernement du Québec (la Société d'énergie de la Baie James, la Société de développement de la Baie James, la Commission hydroélectrique de Québec, Hydro-Québec), le Grand Council of the Crees (of Quebec), la Northern Quebec Inuit Association et le Gouvernement du Canada, 2e édition revue et corrigée, Québec, Éditeur officiel du Québec, article 11B.1.1.

Voir BJ.


Mushuau Nipi, n. pr. m.

Var. [Mushuau Nipi, Mouchouanipi]

Déf. 1/1. Étendue hydrographique étroite, longue et sise dans le Moyen Nord éloigné.

Cit. « [...] pour nommer le pays de Couchouchou à Mouchouanipi [...] » source PERRAULT, Pierre (1998). Le visage humain d'un fleuve sans estuaire, Trois-Rivières (Québec), Écrits des Forges, p. 19. (Collection Écrits des Forges. Poésie).

Réf. « [...] le lac Indian House, sur toute sa longueur de 54 milles, mesure d'un à deux milles de large [...] il prend fin où se trouve un fort courant, incompatible avec la définition d'un lac [...] » source ROUSSEAU, Jacques (1949). À travers l'Ungava, Montréal, Jardin botanique de Montréal, p. 91. (Collection Mémoires du Jardin botanique de Montréal).

Rem. Le mot nipi signifie « cours d'eau ». || L'expression décrite ici est un autochtonyme comportant différentes graphies. || Il est ici question d'un lac sur la rivière George rendu célèbre par la traversée automnale des caribous de la toundra à la taïga ainsi que par la chasse historique des Naskapis. || Il existe un toponyme anglais équivalent, soit Indian House Lake.

Voir lac des Terres sans arbres, Innu, naskapien.


muskeg, n. m.

Var. [muskeg, maskeg]

Déf. 1/2. Marécage naturel développé tant au Moyen Nord qu'au Pré Nord.

Réf. « prairie tremblante » source RECLUS, Élisée (1890). « Amérique boréale », Géographie, Paris, vol. 15. || « maskeg » source CLAPIN, Sylva (1974). Dictionnaire canadien-français, Québec, Presses de l'Université Laval, (1re édition : 1894), p. 359. || wQUÉBEC, COMMISSION DE TOPONYMIE, Jean-Claude FORTIN et Pierre PARÉ (1999). La toponymie des Algonquins, Québec, Commission de toponymie, p. 166. (Collection Dossiers toponymiques).

Rem. Il est ici question d'un autochtonyme. En algonquin, le mot mashkig [mackig] signifie « marécages », d'après Paré. || La graphie française de muskeg est mal fixée. || Synonyme : mollière, molière. || Le muskeg constitue une aire de marche difficile, hors la saison gélivale.

Voir savane, tourbière figurée.


muskeg, n. m.

Var. [muskeg, maskeg]

Int. s1

Déf. 2/2. Confusion politique.

Rem. La graphie française de muskeg est mal fixée. || Le mot est employé ici dans un sens figuré, comme dans l'expression : sortir d'un muskeg (où l'on peut se trouver pris).