pack, n. m.

Déf. 1/1. Champ glaciel diversifié quant à l'origine, au moment de congélation, à la dimension des morceaux, à la charge en matériaux, à la durée de l'occupation et aux possibilités de navigation.

Cit. « [...] un bras de lac très large où les courants ont formé un genre de petit pack polaire. Des blocs de glace s'y enchevêtrent, laissant dépasser parfois de dangereuses lames de glace vive coupantes comme des poignards [...] » source FRISON-ROCHE, Roger (1966). Peuples chasseurs de l'Arctique, Paris, Arthaud, p. 73. (Collection Clefs de l'aventure).

Réf. SCHNEIDER, Lucien (1970). Dictionnaire français-esquimau du parler de l'Ungava et contrées limitrophes, Sainte-Foy, Presses de l'Université Laval, 421 p. (Collection Travaux et documents du Centre d'études nordiques).

Rem. Anglicisme. || L'étymologie du mot demeure imprécise. || En inuktitut, kidlineq, selon Schneider (1970). || Le pack est étudié en glaciologie, de même qu'en relation avec le transport maritime. || Le mot ne s'applique pas seulement aux glaces flottantes de l'océan Arctique, mais aussi à celles des mers froides en hiver (par exemple, le golfe du Saint-Laurent). || Il existe plusieurs types de pack, selon la dimension des pièces constituantes (icebergs, floes, glaçons) et le pourcentage de leur couverture sur la nappe d'eau.

Voir banquise, brise-glace, bruits de glace, coefficient de glacement, glace conglomératique, glace de dérive, navigation dans les glaces.


pain dans le sucre, n. m.

Déf. 1/1. Sorte de trempette composant un dessert très sucré à consommer froid.

Rem. Ici, le mot sucre sert à désigner un sirop épais. || Le pain dans le sucre est différent du pain de sucre, au moins par sa consistance.

Voir la Note 3 : Érablière.


pain de sucre, n. m.

Déf. 1/2. Mont en roches dures dont le sommet est arrondi et les versants relativement raides.

Rem. Dans ce sens-ci, l'expression pain de sucre concerne le relief. || Le pain de sucre a pour prototype Pao de Açúcar (Rio de Janeiro), qui devrait son nom au moule conique des raffineries de sucre de canne. || Au Québec, il existe une douzaine de ces oronymes dont Pain de sucre de Saint-Jean-de-Matha et plusieurs « pic rond ». || Au Nouveau-Brunswick, le Sugar Loaf de Campbellton se dresse en face de la Matapédia gaspésienne.

Voir montagne, Laurentides.


pain de sucre, n. m.

Déf. 2/2. Cône nivo-glacique de durée plurimensuelle, construit au pied des chutes par l'engel d'embruns turbulents.

Réf. « [...] chutes Montmorency, en janvier. Le pain de sucre se prête à merveille à la glissade et aux cabrioles [...] » source TARDIF, Jacques (2000). La Route gourmande d'un Français au Québec, Sillery, Sigier, 228 p. || TODD, R. (1845). Pain de Montmorency, toile.

Rem. La topographie de ce type de pain de sucre est analogue à celle des grands pains de sucre en roche dure. || Le pain de sucre, dit aussi pain de glace, à Montmorency, constitue un site récréatif et artistique.

Voir glacede congélation, glisse.


pain de sucre d'érable, n. m.

Var. [pain de sucre d'érable, pain de sucre]

Déf. 1/1. Masse de sucre alimentaire de couleur foncée, légèrement allongée et d'environ une livre, fabriquée par distillation de l'eau d'érable.

Cit. « Azalma lui servait une autre tranche de lard ou tirait de l'armoire la pain de sucre d'érable. Quand elle se fâcha de ces manières inusitées et le somma de se servir lui-même comme d'habitude, il l'apaisa avec des excuses pleines de bonne humeur » source BDTS (Louis Hémon, Maria Chapdelaine, 1983, 216 pages)

Réf. « [...] un pain de sucre d'eau d'érable [...] » source MASSICOTTE, Micheline (1978). Le parler rural de l'Île-aux-Grues (Québec) : documents lexicaux, Québec, Presses de l'Université Laval, p. 472. (Collection Langue française au Québec). (Archives nationales du Québec, 5 mai 1717)

Rem. Influence intercoloniale du sucre de canne du Brésil par son pain de sucre rapadura. || Le pain de sucre permet le sucre râpé, des morceaux de sucre à croquer et la pratique d'un certain art culinaire. || L'intérêt à l'endroit du pain de sucre a fortement diminué au profit de celui pour le sirop d'érable, plus facile à produire, à commercer et à consommer.

Voir la Note 3 : Érablière.


Pakatakan, n. m.

Déf. 1/1. Section non canotable d'une voie d'eau, nécessitant soit le transbordement terrestre de toute la charge soit le halage de l'embarcation, délestée ou non, au moyen d'une cordelle.

Rem. Cet autochtonyme peut se rencontrer sous différentes graphies.

Voir portage.


palais de glace, n. m.

Déf. 1/1. Édifice temporaire fait de matériel nivo-glacique ou d'autres matériaux, servant de rassemblement des carnavaleux et visiteurs.

Cit. « Le palais de glace constitue la vitrine par excellence du Carnaval. » source GAGNÉ, Jean-Simon (1999). « Carnaval de Québec : Bonhomme sans abri », Le Soleil, Québec, 14 octobre, p. A3.

Rem. Parmi ces châteaux décoratifs célèbres, mentionnons ceux du Carnaval de Montréal des années 1883, 1884 et 1885. || Le palais de glace est une « maçonnerie cristalline » de glace et de neige, malheureusement vulnérable à la pluie et aux redoux, d'où l'utilisation de matériaux non naturels. || On dit aussi, à Québec, palais du Bonhomme.

Voir plaisirs d'hiver.


palette, n. f.

Déf. 1/2. Objet lisse, trempé dans du sirop d'érable dense et chaud que le langue va lécher, après un léger refroidissement.

Cit. « Ça c'est bon ! La tire sur la neige, ça, c'est après que tu aies léché la palette là. Après ça, quand c'est rendu plus épais, là, ils en coulent sur la neige, pis on peut manger ça » source BDTS (Enquêtes orales, Enquête 02 - Femme (Warwick) - 24 ans / 17 ans scolarité / 21 heures TV)

Rem. Le contexte dont il est question ici est celui du domaine de l'érablière. || L'usager doit faire ses gestes rapidement et correctement afin de ne pas perdre son matériel visqueux et de ne pas coller la tige de la palette en l'inclinant trop. || La palette est un objet différent de la grande palette.

Voir la Note 3 : Érablière.


palette, n. f.

Déf. 2/2. Instrument permettant de soulever des torquettes de tire sur la neige et de les porter à la bouche.

Rem. Le mot sert à désigner tout instrument de charge à surface douce : palette, cuillère, lame, spatule, branchette ou doigt.

Voir neige à tire d'érable.


panache fluvio-glaciel, n. m.

Déf. 1/1. Impact d'un écoulement continental dans une nappe salée et glacée.

Réf. « [...] la zone d'épanchement des eaux douces de La Grande Rivière dans la baie James est appelé le panache [...] » source SOCIÉTÉ D'ÉNERGIE DE LA BAIE JAMES (QUÉBEC), DIRECTION INGÉNIERIE ET ENVIRONNEMENT (1987). Le défi environnement au complexe hydroélectrique de La Grande Rivière, Montréal, Société d'énergie de la Baie James, Direction ingénierie et environnement, p. 158.

Rem. Il est ici question d'un phénomène qui se produit en hiver. || Le phénomène se dit plume en d'autres situations.

Voir fluvio-glaciel.


parka, n. m.

Déf. 1/1. Espèce de paletot trois-quarts, circulaire, ample, chaud, mis par enfilade et protégeant la tête par un capuchon auréolé d'une fourrure défavorisant le glaçage de la figure.

Cit. « Selon mon humeur, je choisissais, un matin, de partir avec Akuluk à la chasse à l'ours, d'assister à un accouchement ou à une mort annoncée, de tanner quelques peaux de phoques avec Kahina, bien au chaud dans l'igloo, de consulter le chaman ou de dresser un chien de traîneau ou de me coudre un parka en peau de caribou » source BDTS (Georges-Hébert Germain, Mes héros les Inu it, L'Actualité, 1er novembre 1995, Vol. 20, No 17, page 100)

Réf. « [...] le parka n'est pas le seul vêtement; pour les voyages et les périodes de grand froid, le vêtement est double; l'ilupak, le premier habit intérieur - veste, pantalon, chaussettes - se porte la fourrure à même la peau; le second qui se compose d'une veste, kulitak, et de pantalons, krarlik, se porte les poils à l'extérieur [...] » source BULIARD, Roger (1951). Inuk « Au dos de la terre! », Paris, Éditions Saint-Germain, Pères Oblats, p. 96.

Rem. Autochtonyme. || Le mot contient une notion de « garde-chaleur ». || Les modèles et les désignants du parka sont variables suivant les régions. || On note une tendance récente à utiliser des parkas plus légers que ceux faits en peaux de caribou. || Certains auteurs distinguent l'amautiq, vêtement féminin à capuchon pour bébé, le silapâq, couverture en toile, le qoliktaq, le matériel fourrure, l'attigi, ensemble de l'habit de dessus.

Voir Esquimau, inuité.


partie de sucre, n. f.

Var. [partie de sucre, party de sucre]

Déf. 1/1. Manifestations de société, spontanée ou organisée, comprenant la consommation d'une nourriture de cabane.

Cit. « C'est la folie du printemps à la station Mont-Sainte-Anne. Les 8 et 9 avril, il y aura une partie de sucre dans la Pichard. Dégustation de tire sur la neige, danse (avec bottes de ski) sur des airs de tounes québécoises, bref c'est le temps des sucres... en montagne. » source BAKER, Doris (2000). « Le Mont-Sainte-Anne ouvert jusqu'au 7 mai », Le Soleil, 26 mars, p. C4.

Rem. On emploie aussi party de sucre, dans le même sens, mais au masculin. || La partie de sucre donne lieu à des ébats qui peuvent correspondre à une décompression psychologique de fin d'hiver. || La partie de sucre est un événement joyeux qui n'est pas exclusivement printanier. || La partie de sucre offre l'occasion de se sucrer le bec et de faire la tournée. || Les divertissements peuvent comprendre un tour de carriole, une danse et se terminer par l'achat de produits d'érable.

Voir la Note 3 : Érablière.


passer l'hiver, loc.

Int. s3

Déf. 1/4. Vivre normalement en saison froide.

Cit. « C'est l'hiver, oui, mais pourquoi s'encabaner alors qu'il y a tant à faire dehors? » source LACROIX, Lilianne (2000). « Passer l'hiver en santé », La Presse, Montréal, 10 décembre, p. C2.

Réf. « Le gouvernement provincial dépense des millions de dollars chaque année pour inciter les Québécois(es) à passer leurs vacances chez nous, même en hiver [...]. » source BELLEMARE, André A. (2000). « Vive les vacances d'hiver... ailleurs! », Le Soleil, Québec, 8 janvier 2000, p. C5.

Rem. Dans ce sens, l'expression concerne les résidents des pays froids.

Voir hivernant, hivernement, hiverner, hivernien, hivernie principale, tourisme d'hiver.


passer l'hiver, loc.

Déf. 2/4. Aller en vacances dans des pays plus chauds.

Cit. « Ça pense rien qu'à la piasse, les docteurs ! Ça égorge le pauvre monde, pis ça va passer l'hiver en Califournie ! T'sais, Rhéauna, le docteur, y y'avait dit qu'y guérirait, à monsieur... c'est quoi, donc, son nom au mort? » source BDTS (Michel Tremblay, Les Belles-Soeurs [Introduction de Alain Pontaut], 1972, 110 pages)

Voir hivernant, hivernement, hiverner, tourisme en hiver doux.


passer l'hiver, loc.

Déf. 3/4. Vivre la période de froidure d'une façon inquiète.

Rem. Dans ce sens, l'expression concerne les résidents des pays froids. || Le contexte, ici, réfère à l'hivernisme négatif. Expression : passer l'hiver à ne pas sortir.

Voir hivernant, hivernement, hiverner, hivernophobe.


passer l'hiver, loc.

Déf. 4/4. Durer de l'automne au printemps, en parlant d'une personne, d'une chose, d'un animal ou d'un phénomène.

Cit. « [...] on peut compter sur une barge équipée pour l'installation et le retrait des estacades qui passent l'hiver dans le chenal de la rivière des Prairies. Ces estacades, de longues pièces pesant deux tonnes chacune empêchent la formation d'embâcles et évitent que le frasil n'entre dans la prise d'eau [...] » source HYDRO-QUÉBEC (1999). Hydro-Presse, Montréal, Hydro-Québec, 79, 5, p. 35.

Rem. Exemples d'énoncés : malade qui passe l'hiver, feuilles de hêtre qui passent l'hiver, avoir assez de nourriture pour passer l'hiver.

Voir la section « Aspects lexicologiques ».


Passes Dangereuses, n. pr. f. pl.

Déf. 1/1. Série de rapides et chutes au pied d'un versant abrupt au Moyen Nord de l'Est.

Cit. « L'entremise du CEAD a aussi fait en sorte que Le Chemin des Passes dangereuses, de Michel Marc Bouchard, déjà joué à Douai, la saison dernière, soit monté au Théâtre international de Langue française (TILF), en février prochain » source BDTS (Jean Saint-Hilaire, Le Centre des auteurs dramatiques, modèle québécois de l'écriture, Le Soleil, Samedi 26 décembre 1998, page D8)

Réf. QUÉBEC (PROVINCE), DÉPARTEMENT DES TERRES DE LA COURONNE (1889). Description des cantons arpentés et des territoires explorés de la Province de Québec : extraits des rapports officiels d'arpentages qui se trouvent au Département des terres ainsi que de ceux de la Commission géologique du Canada et autres sources officielles, Québec, C.-F. Langlois, 955 p. (P. H. Dumais, arpenteur.)

Rem. L'expression est utilisée par l'arpenteur Dumais. || En 1941-42, un barrage appelé « Chutes-des-Passes » régularise le lac Péribonka. || Hydronyme.


patinage, n. m.

Var. [patinage, patinage d'hiver]

Déf. 1/1. Exercice sur glace d'un patineur, à l'intérieur ou à l'extérieur, durant le jour ou en soirée, simple, jumelé ou assisté.

Cit. « En raison des caprices de la température, la Ville de Québec a décidé d'abandonner définitivement le patinage sur la rivière Saint-Charles et de se concentrer sur la confection de sentiers de glace de deux kilomètres sur les rives du cours d'eau. » source LEMIEUX, Julie (1999). « La Saint-Charles n'accueillera plus les patineurs », Le Soleil, Québec, 17 décembre, p. A4.

Réf. « [...] courses en patins devant spectateurs [...] » source La Presse, Montréal, 1900. || QUÉBEC, COMMISSION DE TOPONYMIE, et Henri DORION (1994). Noms et lieux du Québec : dictionnaire illustré, Sainte-Foy, Publications du Québec, p. 300. (Photo de patineurs et d'une longue patinoire sur la rivière L'Assomption à Joliette).

Rem. Le patinage est une activité sur lames qui se pratique avec élégance au son d'une musique entraînante sur une patinoire durant une « saison de patinage ». || Il existe plusieurs types de patinage : libre, acrobatique, humoristique, artistique, de vitesse. || Le patinage est imité par le ski de batture « à pas de patin ».

Voir hockey, glace de patinoire, période de glace, plaisirs d'hiver.


patinage artistique, n. m.

Déf. 1/1. Chorégraphie athlétique exécutée sur glace par un ou deux patineurs ou patineuses aux niveaux professionnel ou amateur.

Cit. « Lors des Jeux olympiques d'hiver, d'ailleurs, le patinage artistique est le sport le plus regardé, tous sports confondus, par l'ensemble du public [...]. » source CAUCHON, Paul (2000). « Le sport le plus regardé », Le Devoir, Montréal, 2 décembre 2000, p. 24.

Voir plaisirs d'hiver, sports d'hiver.


patineur, n.

Déf. 1/1. Personne qui s'adonne au patinage.

Cit. « 1879 Construction du Pavillon des patineurs sur l'emplacement de l'actuel cégep Garneau. » source LAVOIE, Kathleen (2000). « Les 50 ans du Colisée », Le Soleil, Québec, 4 avril, p. D6.

Réf. « Les patineurs de vitesse qui rivalisent avec les grands peuvent atteindre des vitesses de pointe de 60 km/h. » source FOURNIER, Lise (1999). « Pour les p'tits vites du patin... », Le Soleil, Québec, 29 décembre, p. C1.

Voir glisse.


patinoire, n. f.

Déf. 1/1. Lieu glacique, récréatif et sportif, de personnes montées sur patins.

Cit. « [...] la patinoire aménagée le long de la balustrade de la Terrasse Dufferin. L'accès à cette allée de glace de 300 mètres est gratuit. » source « À vos lames! », Le Soleil, Québec, 25 décembre 1999, p. A1.

Rem. On dit aussi allée de glace, sentier de glace.

Voir glace de patinoire.


pays, n. m.

Déf. 1/1. Territoire identifié auquel la culture des habitants confère une personnalité originale et reconnue.

Rem. La notion de pays géographique ne correspond pas nécessairement à celle d'une nation politique indépendante. || En étendue, il s'agit souvent d'une mésorégion, comme dans le cas de la Beauce.

Voir géoculturel, région (1/2).


paysage, n. m.

Int. s1

Déf. 1/1. Espace tant externe (naturel ou construit) qu'interne (perçu, senti, imaginé, dénommé, représenté) et issu d'une combinaison d'éléments en évolution.

Cit. « De la terrasse de cette maison dorée que restaura si intelligemment mon ami, la vue est splendide. Le regard domine un immense paysage qui s'étend au loin jusqu'aux premiers bleus contreforts des Laurentides » source BDTS (Félix-Antoine Savard, Le Bouscueil : poèmes et proses, 1972, 249 pages)

Voir emprise de lignes, érable à sucre, paysages d'hiver, paysagique.


paysages d'hiver, n. m. pl.

Déf. 1/2. Manteau blanchâtre en épaisseur qui recouvre champs, voies, forêts, lacs, versants et marques de l'homme.

Cit. « [...] les paysages d'hiver émeuvent l'homme par leur beauté grandiose, mais ils emplissent également le coeur de joie [...] » source COLLET, Paulette (1965). L'hiver dans le roman canadien-français, Québec, Presses de l'Université Laval, p. 32.

Réf. « En tout, entre 15 et 20 centimètres sont venus reblanchir le paysage hier. » source « Entrée en force », Le Soleil, Québec, 21 décembre 2000, p. A3.

Rem. Il est ici question d'un état nival et glacique durable. || Les paysages d'hiver ont un impact sur la vie artistique et touristique du Québec méridional.

Voir glaciel, Le bel hiver, magie blanche, Québec géoculturel.


paysages d'hiver, n. m. pl.

Déf. 2/2. Micromodelés temporaires inscrits à la surface de la neige et de la glace, sous l'action du froid, du vent, d'une fonte passagère, d'un regel ou de l'homme.

Rem. Il est ici question de formes éphémères. || Les paysages d'hiver ont un impact sur la vie artistique et touristique du Québec méridional.

Voir glaciel, plaisirs d'hiver, sculpture sur neige.


paysagique, adj.

Int. f2 s1

Déf. 1/1. Qualifie tout aspect du paysage.

Rem. L'emploi dont il est question ici date de 1995. || Le mot paysagique est une entité d'emploi sans restriction, au contraire de « paysagé ».

Voir paysage.


pays d'en haut, n. m. pl.

Déf. 1/3. Écoumène canadien en opposition aux « pays d'en bas » situés aux États-Unis, notamment dans le bassin Mississippi.

Rem. Le mot haut évoque un territoire plus élevé en latitude. || Dans ce sens, l'expression pays d'en haut reflète une pensée euro-coloniale.

Voir Ontario.


pays d'en haut, n. m.

Déf. 2/3. Territoire moyennement nordique localisé à l'ouest du bassin du Saint-Laurent.

Réf. « [Haut pays] celui qui est le plus éloigné de la mer [...] » source FURETIÈRE, Antoine (1978). Le dictionnaire universel d'Antoine Furetière, Paris, S.N.L.-Le Robert, p. PAI. (Réimpression de l'édition de La Haye, A. et R. Leers, 1690). || DUCHAUSSOIS, Pierre (1921). Aux glaces polaires : indiens et esquimaux, Lyon, Oeuvre apostolique de Marie Immaculée, p. 8.

Rem. Pour quelqu'un du Québec, le mot haut évoque davantage un territoire situé à l'Ouest qu'un territoire du Nord. || Le pays d'en haut, vu du Bas-Canada, se situe en amont du réseau hydrographique laurentien, « par delà des Grands Lacs » (Duchaussois 1921).

Voir coureur de bois, voyageur.


Pays d'en haut, n. pr. m.

Var. [Pays d'en haut, Pays-d'en-Haut]

Déf. 3/3. Région rattachée au Pré Nord.

Cit. « [...] c'est tout le Pays-d'en-Haut qui lui parle et qu'il va écouter, parfois, le soir, à la Pointe-aux-Canots [...] » source SAVARD, Félix-Antoine (1965). La Dalle-des-Morts : drame en trois actes, Montréal, Fides, p. 63.

Réf. TACHÉ, Joseph-Charles (1981). Forestiers et voyageurs, Montréal, Fides, (1re édition : 1863), 202 p.

Rem. Dans ce sens, l'expression Pays-d'en-Haut désigne une région située à l'intérieur du Québec. || Le Pays-d'en-Haut se trouve à l'origine de plusieurs thèmes littéraires : la nature, la colonisation, les Indiens, la religion.

Voir Nord de Montréal.


Pays-d'en-Haut, n. pr. m. pl.

Déf. 1/1. MRC de la région des Laurentides.

Cit. « [...] la région des Pays-d'en-Haut, qui regroupe les municipalités de Sainte-Adèle, Saint-Sauveur, Estérel, Lac-des-Seize-Îles, Morin-Heigths, Piedmont, Saint-Adolphe-d'Howard, Sainte-Anne-des-Lacs, Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson, Saint-Sauveur-des-Monts et Wentworth-North [...] » source FLEURY, Élisabeth (2000). « Travailleurs autonomes des Pays-d'en-Haut », Le Soleil, Québec, 11 novembre, p. B2. (Énoncé de la Société de développement économique des Pays-d'en-Haut.)

Voir MRC, Québec régional.


pays des érables, n. m. pl.

Déf. 1/1. Répartition mondiale des régions où poussent les érables.

Réf. « [...] le Canada français n'est pourtant pas le pays des érables. Sur cent cinquante espèces connues, la Chine et le Japon en comptent soixante-huit, la région méditerranéenne vingt-sept et la flore indigène du Québec, six seulement [...] » source ROUSSEAU, Jacques (1960). Les premiers canadiens, Montréal, Éditions des dix, p. 45.

Voir érable.


pays froids, n. m. pl.

Int. s1

Déf. 1/4. Hautes latitudes dans l'hémisphère bo réal.

Rem. L'expression s'emploie au pluriel. || Aire froide s'étendant du 90e degré jusqu'au 70e en Norvège littorale, au 60e en Alaska et au 50e sur la Côte-Nord du Québec.


pays froids, n. m. pl.

Int. s1

Déf. 2/4. Hautes latitudes dans l'hémisphère austral.

Rem. L'expression s'emploie au pluriel. || Il est ici question de l'Antarctique.


pays froids, n. m. pl.

Int. s1

Déf. 3/4. Aires montagneuses dans chacun des deux hémisphères.

Rem. L'expression s'emploie au pluriel.

Voir nordicité d'altitude.


pays froids, n. m. pl.

Int. s1

Déf. 4/4. Hivernie principale.

Rem. L'entité s'emploie au pluriel. || En fonction du tourisme d'hiver, l'expression est utilisée à propos des espaces situés au sud du monde circumnordique proprement dit, notamment dans les Laurentides et les Appalaches.

Voir nordicité saisonnière, plaisirs d'hiver, sports d'hiver.


Pays nordiques, n. pr. m. pl.

Int. s2

Déf. 1/3. Territoire finno-scandivave.

Rem. En Europe, ce territoire est appelé le Norden.

Voir Nord, nordique, pays froids et la section « Aspects lexicologiques ».


Pays nordiques, n. pr. m. pl.

Int. s2

Déf. 2/3. Monde circumnordique.

Rem. L'énoncé se situe à l'échelle planétaire.

Voir nordique, vapo.


Pays nordiques, n. pr. m. pl.

Int. s2

Déf. 3/3. Québec méridional durant les neiges.

Rem. L'expression, utilisée ainsi, en saison, par extension de sens, s'appliquerait ailleurs au Canada.

Voir hivernie principale.


peau de castor, n. f.

Déf. 1/1. Matière notamment utilisée dans la fabrication de vêtements : chapeaux, manchons, collet, paletot [capot ou manteau] ainsi que couverture.

Cit. « Lui qui sait évaluer, d'un coup d'oeil, une peau de castor, d'hermine, de vison, de loutre; lui dont les gros doigts aux ongles noirs aiment à caresser les fourrures riches, aux nuances moelleuses et fines, il ne trouve ici rien de précieux » source BDTS (Léo-Paul Desrosiers, Les Engagés du Grand Portage [Présentation de Maurice Lemire], 1988, 223 pages)

Réf. « [...] le poil de castor ou bièvre sert à faire des chapeaux et c'est le grand trafic de ce pays [...] » source BOUCHER, Pierre (1964). Histoire véritable et naturelle des moeurs et productions du pays de la Nouvelle-France vulgairement dite le Canada, Boucherville, Société historique de Boucherville, p. 62. (Réimpression en fac-similé de l'édition de 1664 publiée à Paris chez Florentin Lambert.)

Voir écoumène d'exploitation.


Peau-Rouge, n. pr.

Var. [Peau-Rouge, Peau Rouge]

Déf. 1/1. Autochtone.

Cit. « [...] les Peaux-Rouges se rapprochent de la race blanche par leur visage régulier, leurs cheveux soyeux et les belles proportions de leur corps [...] » source MILLER, J.-N. (1902). Nouvelle géographie élémentaire adaptée aux écoles canadiennes, Québec, Imprimerie Darveau, p. 14.

Rem. L'expression s'emploie au masculin et au féminin. || Cet emploi est vieilli et n'a jamais reflété la réalité.

Voir Race Rouge et la section « Aspects lexicologiques ».


pêche blanche, n. f.

Var. [pêche blanche, pêche sous la glace, pêche sur glace]

Déf. 1/1. Activités dia-glacielles de capture du poisson à partir d'un abri de pêche parfois confortable et occupé à l'heure, à la semaine ou au mois.

Cit. « Depuis une vingtaine d'année, la pêche sur glace ou pêche blanche est devenue une activité sociale importante aux retombées économiques considérables » source BDTS (Sans auteur, Habitat du poisson, Internet (Biosphère), 1996)

Réf. « [...] la pêche blanche est pratiquée l'hiver sous la glace [...] » source DULONG, Gaston (1999). Dictionnaire des canadianismes, Québec, Septentrion, p. 376.

Rem. Dans cette expression, le mot blanc évoque le paysage nivo-glacique. || La pêche blanche est pratiquée par les Autochtones et par les non-Autochtones. || La pêche blanche nécessite un déneigement et un déglacement ponctuels du manteau glaciel afin d'atteindre l'eau des lacs, des rivières, de l'estuaire et de la mer. || La pêche blanche fait appel à des opérations artisanales, commerciales ou sportives.

Voir cabane de pêche, carapace de glace, pêche d'hiver, pêcher sous la glace, plaisirs d'hiver, tourisme d'hiver.


pêche d'hiver, n. f.

Déf. 1/1. Opérations touchant la pêche blanche aux lieux appropriés.

Cit. « Chasse et pêche d'hiver. Au cours de l'excursion d'hiver au camp, on ajoutait au plaisir de la petite chasse celui de taquiner quelques truites sous la glace. Noter le trou dans la glace à gauche, avec les brimbales, le costume en gros velours côtelé du chasseur avec sa ceinture fléchée, ses mocassins de cuir » source BDTS (Paul-Louis Martin, La chasse au Québec, 1990, 405 pages)

Réf. « Pour pêcher dans des territoires fauniques sous gestion déléguée [...], les Nord-Côtiers amateurs de pêche... d'hiver doivent vérifier auprès des gestionnaires s'il y a des plans d'eau qu'ils peuvent fréquenter. La saison de pêche à travers la glace prend fin le 15 avril sur la Côte-Nord [...] » source BELLEMARE, André A. (2000). « Réserve de Portneuf : les perdrix cajolées », Le Soleil, Québec, 30 mars, p. D5.

Rem. La pêche d'hiver permet la prise de « petits poissons des chenaux », organisée par des pourvoyeurs, notamment à Sainte-Anne-de-la-Pérade, à la confluence du haut estuaire du Saint-Laurent.

Voir pêcher sous la glace.


pêcher sous la glace, v.

Var. [pêcher sous la glace, pêcher sur glace]

Déf. 1/1. S'appliquer à la capture du poisson à partir d'une nappe de glace.

Cit. « [...] pêcher sous la glace au lac des Deux Montagnes là où l'Outaouais s'évase [...] » source O'NEIL, Jean (1999). Hivers, Montréal, Libre expression, p. 174.

Réf. « [...] il est permis de pêcher à travers la glace de plusieurs plans d'eau! » source BELLEMARE, André A. (2000). « Vous pouvez pêcher en hiver », Le Soleil, Québec, 15 décembre, p. E34.

Rem. On parle aussi de pêche sur glace, pêche sur la glace, pêche sous la glace.

Voir pêche blanche.


pelleter, v.

Déf. 1/1. Enlever la neige tombée des endroits où elle gêne.

Cit. « [...] ce n'est pas une petite tâche que de pelleter la neige à la suite d'une tempête; un métier spécialisé [...] » source COLLET, Paulette (1965). L'hiver dans le roman canadien-français, Québec, Presses de l'Université Laval, p. 48.

Voir déneigement domestique, pelleteur.


pelleteur, n.

Déf. 1/1. Travailleur qui, artisanalement, déblaie la neige encombrante.

Cit. « Quand tu commences à pelleter, faut que tu finisses au plus vite, semblent se dire nos pelleteurs. » source LACROIX, Lilianne (2000). « Passer l'hiver en santé », La Presse, Montréal, 10 décembre, p. C2.

Voir déneigeur, faire son pelletage.


pemmican, n. m.

Var. [pemmican, pémican]

Déf. 1/1. Aliment concentré, très nutritif, et pouvant se transporter en petit volume.

Cit. « Après le maïs du Grand Portage, le riz sauvage du fort du lac à la Pluie, le pemmican du Bas-de-la-Rivière, voici la terre promise et la viande fraîche des prairies » source BDTS (Léo-Paul Desrosiers, Les Engagés du Grand Portage [Présentation de Maurice Lemire], 1988, 223 pages)

Cit. « La Compagnie du Nord-Ouest avait un poste à la Rivière-Qu'appelle, à l'entrée du pays de grosse chasse, et c'était là qu'on amassait la plus grande partie des provisions de pémican que les canots emportaient dans les Voyages » source BDTS (Joseph-Charles Taché, Forestiers et voyageurs, 1981, 200 pages)

Réf. « [...] viande sèche, pulvérisée et mêlée de suif [...] » source DUCHAUSSOIS, Pierre (1921). Aux glaces polaires : indiens et esquimaux, Lyon, Oeuvre apostolique de Marie Immaculée, p. 72.

Rem. Le pemmican est une nourriture connue des Indiens de l'Ouest de l'Amérique du Nord. || La recette de pemmican classique utilise la chair de bison.

Voir nutrition et Nord.


péninsule d'Ungava, n. pr. f.

Déf. 1/1. Région arctique entre la baie d'Ungava et la mer d'Hudson septentrionale.

Rem. Le Pingualuit est situé dans la péninsule d'Ungava.

Voir Nord-Ouest du Québec.


péninsule du Québec-Labrador, n. pr. f.

Déf. 1/2. Territoire entre l'Hudsonie marine et l'Atlantique, au nord d'un trait reliant le sud-est de la baie de James, le Saguenay ainsi que le rivage de la Côte-Nord.

Cit. « Les principales caractéristiques des réservoirs du Complexe La Grande et de quatre autres réservoirs de la péninsule Québec-Labrador apparaissent au tableau 1. Pour les fins de cette étude, on considère l'âge d'un réservoir du Complexe La Grande à partir du premier été de mise en eau; pour les autres réservoirs, l'âge correspond à la première année de mise en eau » source BDTS (D. Messier et D. Roy, Concentrations en mercure chez les poissons au complexe hydroélectrique de la Grande-Rivière (Québec), Le Naturaliste canadien, Décembre 1987, Vol. 114, No. 3, pages 357 à 368)

Réf. « [...] cette vaste péninsule n'a aucun nom propre [...] » source ROUSSEAU, Jacques (1949). À travers l'Ungava, Montréal, Jardin botanique de Montréal, p. 84. (Collection Mémoires du Jardin botanique de Montréal).

Rem. Au milieu du XXe siècle, l'expression péninsule du Québec-Labrador remplace péninsule du Labrador alors que l'usage québécois récent est de n'utiliser que le qualificatif Québec. || Ne pas confondre avec péninsule d'Ungava ni avec le Norden.

Voir Nord du Québec.


péninsule du Québec-Labrador, n. pr. f.

Déf. 2/2. Territoire quasi insulaire entre la mer du Labrador, l'Hudsonie au nord et à l'ouest, l'Harricana, la rivière des Outaouais et le Saint-Laurent.

Rem. L'expression appartient au langage de la géographie. || Il s'agit ici d'un sens élargi, selon lequel la péninsule comprendrait le Québec/Labrador à l'exception du versant droit du Saint-Laurent.


perdre le nord, v.

Déf. 1/1. Ne plus savoir s'orienter ni au sens propre ni au sens figuré.

Cit. « C'est l'image de ma vie. Un peu d'ivresse, jamais d'oubli. Ne pas perdre le nord surtout. Il faut être optimiste pour croire que l'alcool est une fuite ou apporte une connaissance de soi » source BDTS (Gilles Archambault, Parlons de moi, 1997, 166 pages)

Cit. « Quand une société perd ses valeurs les plus fondamentales, il ne faut pas s'étonner de voir ses représentants perdre le nord. C'est ce qui vient d'arriver à l'Assemblée nationale dans l'affaire Yves Michaud » source BDTS (Sans auteur, L'affaire Yves Michaud, La Tribune, Mardi 19 décembre 2000, page A8)

Rem. Ici, la notion de nord dépasse la simple direction cardinale.


père Noël, n. pr. m.

Int. s1

Déf. 1/1. Personnage inventé touchant à des lieux, traits et activités plus ou moins vraisemblables, mais dont la réapparition en décembre est très attendue des jeunes et des commerçants.

Cit. « Deux avions transportant du matériel médical, des cadeaux de Noël à destination des enfants irakiens et un Père Noël islandais sont arrivés jeudi et hier à Bagdad, après avoir reçu le feu vert des Nations unies, qui ont imposé des sanctions économiques à l'Irak suite à son invasion du Koweit en 1990. » source « Père Noël en Irak » Le Soleil, Québec, 27 décembre 1997.

Réf. « Plusieurs centaines de Pères Noël étaient réunis en congrès, hier, à Berlin [...] » source « Congrès de Pères Noël », Le Soleil, Québec, 5 décembre 1996, p. A1. || LEPAGNOL, Catherine, et Agnès HACHETTE (1979). Biographies du Père Noël, Paris, Hachette, 189 p. || BÉLIVEAU, Annie (1999). « La nordicité [...] », Téoros, Montréal, 18, 2, p. 37. (Photographie des sculptures des rennes du Père Noël à Rovaniemi, Finlande)

Rem. Le personnage du père Noël fait partie de l'imaginaire de l'hiver. || Une certaine imprécision demeure quant à l'identité du personnage d'origine : roi Melchior, Saint-Nicolas, Befana (femme d'Italie), Babouchka (en pays slaves). || Le père Noël est un personnage d'âge avancé mais stable qui porte des vêtements rouge et blanc de même qu'une abondante barbe blanche. || La résidence principale du père Noël, dite au « Pôle », serait plutôt près du Cercle arctique où, en Suède et en Alaska, la nordicité n'est que moyenne. Là serait le lieu de départ du grand voyage vers le Sud, en novembre/décembre. || Adresse de la correspondance plurilingue des enfants : en 1998, un million de lettres reçues dans un seul pays finno-scandinave. || L'arrivée du père Noël en ville fait organiser une parade à l'aide de lutins polyglottes. || Selon le mythe, le généreux visiteur qu'est le père Noël s'introduit la nuit dans les maisons individuelles afin d'y déposer cadeaux et jouets. || Tenir le rôle du père Noël est devenu un métier de professionnel, comme l'atteste la citation tirée du quotidien Le Soleil ci-dessus. || Le phénomène semble être en expansion : on note des visites du père Noël en été dans les parcs et villages. || Le personnage du père Noël est utilisé dans la publicité, par exemple dans celle de Coca-Cola en 1930, de même que dans les loisirs et activités sociales. || À Niagara (Canada), en 1997, un père Noël monte sur une planche à voile. || Le vocabulaire comprend de nouveaux espaces : Santaworld, Santaland et Santapark (abri sous-terre en Laponie). || Santa, pour « saint ». || En 1994, l'appellation Santa Claus désigne un laboratoire de microbiologie en Antarctique.

Voir jouer au père Noël, mère Noël, Noël, période des fêtes, Pôle Nord, santa, village du père Noël.


pergélisol, n. m.

Déf. 1/1. Tranche terrestre durablement gelée entre un plancher profond et un plafond fixé, l'été, au bas du mollisol.

Cit. « Les basses-terres de la baie James, en plus d'être ponctuées de plaques de pergélisol, contiennent la plus importante concentration de tourbières au Québec » source BDTS (Raymond Lemieux, Nord du Québec : une nature sans protection, Franc-Vert, Novembre-décembre 1991, Vol. 8, No. 6, pages 24 à 27)

Réf. « pergelisol » source BRIAN, Kirk (1946). « Cryopedology », The American Journal of Science, Chicago, University of Chigago Press, vol. 51, no. 244, p. 640. || « [Chez les Inuits,] la terre étant naturellement gelée à quelques centimètres de profondeur, on ne creusait pas le sol; le corps du défunt était déposé à la surface et on le recouvrait de pierres pour le préserver de la dent des chiens, des loups et des renards [...] » source CHOQUE, Charles (1998). Guy Mary-Rousselière, 1913-1994, Montréal, Médiaspaul, p. 37.

Rem. La forme francisée pergélisol remplace l'anglicisme permafrost. || Les spécialistes distinguent les pergélisols ancien ou actuel, continu ou discontinu. || À Ellesmere (dans la partie non glaciée) et en Sibérie russe, la base du sol gelé peut se trouver à des centaines de mètres de profondeur; par contre, à 15 ou 20 mètres de la surface, la température [négative] varie peu; durant l'été, au-dessus du pergélisol proprement dit, un mince étage dégèle, pour regeler l'hiver suivant. || Dérivé : pergélisolé, adjectif.

Voir gélisol.


période de glace, n. f.

Déf. 1/1. Temps disponible pour la pratique des sports sur glace.

Cit. « [...] avec ses deux grandes patinoires, le PEPS [Pavillon de l'éducation physique et des sports] offre aux publics des périodes de glace pour organiser une partie de hockey, de ballon sur glace, de hockey-bottines ou pour le patinage libre ou artistique [...] » source Au fil des événements (1999). Québec , Université Laval, 14 octobre, p. 20.

Voir glace de patinoire, sports d'hiver, plaisirs d'hiver.


période des fêtes, n. f.

Var. [période des fêtes, temps des fêtes]

Déf. 1/1. Interruption du travail régulier durant environ deux semaines à l'occasion des célébrations de Noël, du Nouvel An et même des Rois.

Cit. « Blanche, elle, n'avait pas à jouer. Elle l'était. La période des fêtes avait été presque ennuyante. Paul n'était pas venu » source BDTS (Arlette Cousture, Les filles de Caleb Tome 2 : Le cri de l'oie blanche [Édition revue et corrigée], 1997, 598 pages)

Cit. « Mais les autres étaient noirs de rire. Ils se donnaient de grandes claques sur les cuisses pour mieux manifester leur joie. On se serait cru au temps des fêtes ou des jours gras. Seule Phonsine toute jongleuse semblait la proie d'une grave préoccupation » source BDTS (Germaine Guèvremont, Le Survenant [Édition critique], 1989, 305 pages)

Rem. L'expression période des fêtes rend bien l'idée que la notion de Noël s'étend sur plus de vingt-quatre heures.

Voir plaisirs d'hiver.


Petit âge glaciaire, n. pr. m.

Déf. 1/1. Période froide occupant la majorité de la seconde moitié du dernier millénaire.

Cit. « Le site préhistorique de Lanoraie a livré une proportion significative des restes alimentaires de caribous, consommés sur place il y a maintenant six ou sept cents ans. Y aurait-il une relation avec le " petit âge glaciaire "? » source BDTS (Paul-Louis Martin, La chasse au Québec, 1990, 405 pages)

Réf. « [...] le Petit âge glaciaire, 1580-1880AD [...] » source BUSSIÈRES, B., Serge PAYETTE, et Louise FILION (1999). « Déboisement et entourbement [...] Charlevoix », Géographie physique et Quaternaire (1999). Montréal, PUM, 50, 3, p. 267. || « [...] c'est la déficience des températures estivales sur trois siècles qui légitimise l'expression de " petit âge glaciaire " [...] » source PÉGUY, Charles-Pierre (1989). Jeux et enjeux du climat, Paris, Masson, p. 119. (Collection Pratiques de la géographie).

Rem. Le refroidissement est un phénomène récurrent dans l'histoire de la Terre. || En Amérique du Nord, le dernier Petit âge glaciaire ne se présentait pas comme un facteur favorable aux Découvertes et colonisations européennes, entreprises dans le même temps.

Voir Quaternaire.


petite neige, n. f.

Déf. 1/1. Chute nivale en faible quantité et tombant doucement.

Cit. « petite neige, neige légère » source JUNEAU, Marcel, et Claude POIRIER (1973). Le livre de comptes d'un meunier québécois, Québec, PUL, [manuscrit 1680-1711], p. 194. (Collection Langue française au Québec, deuxième section).

Rem. La petite neige, différente des giboulées et des averses de neige, n'atteint pas le niveau des tempêtes.

Voir magie blanche, neige molle.


petit hiver, n. m.

Déf. 1/1. Saison hivernale durant laquelle le froid, la neige, le vent, le glaciel et l'ennuagement se manifestent moins que d'habitude.

Rem. Il est ici question d'une évaluation à l'échelle d'une année particulière. || En intensité, phénomène contraire à celui de gros hiver. || Pour certains hivernants, un petit hiver tient à l'absence de grandes tempêtes, pour d'autres, il tient au nombre de jours consécutifs de grand froid. De toute façon, le sens de petit hiver au Québec n'est pas rendu par « hiver doux » caractérisant le climat océanique hivernal de l'Europe occidentale.

Voir pays froids.


Petit Nord, n. pr. m.

Déf. 1/3. Façade jamésienne de l'ancienne Compagnie de la Baie d'Hudson.

Rem. Expression historique jadis utilisée en anglais.

Voir bottom of the Bay, Hudson's Bay Company.


Petit Nord, n. pr. m.

Déf. 2/3. Côte sud du détroit de Belle-Isle et façade orientale du Long Range au sud du cap Norman.

Rem. Désignation historique. || Il est ici question de territoires situés dans la partie septentrionale de l'île de Terre-Neuve.


Petit Nord, n. pr. m.

Déf. 3/3. Région québécoise qui chevauche le Pré Nord et le Moyen Nord proche.

Cit. « Passe-Montagne est un pourvoyeur de plein-air qui vit d'escalade mais qui organise aussi des excursions à skis, à pied, en traîneau à chiens, en camping d'hiver dans le petit Nord de nos Laurentides mais aussi dans le Grand-Nord et dans les Rocheuses » source BDTS (Richard Chartier, La fédé et Passe-Montagne grimpent dans les rideaux..., La Presse, Mercredi 20 février 1991, page S16)

Rem. Il est ici question d'un espace vu selon les critères de la nordicité géogr aphique d'aujourd'hui.

Voir indice nordique.


Peuples premiers, n. pr. m. pl.

Déf. 1/1. Tous les Autochtones.

Rem. La notion de Peuples premiers comprend davantage de personnes que celles désignées par l'expression de Premières Nations.

Voir autochtonisme.


pied de glace, n. m.

Var. [pied de glace, pied-de-glace]

Déf. 1/2. Matériel nivo-glacique en place, soudé au rivage par la tranche ou par le fond.

Cit. « [...] pied-de-glace, recouvert de neige à Mingan [...] » source CORBEL, Jean (1958). « Les karsts de l'est canadien », Cahiers de géographie, Québec, Presses de l'Université Laval, 4, p. 213.

Réf. LAHOUD, Pierre, et Henri DORION (2001). Le Québec vu du ciel : au rythme des saisons, Montréal, Éditions de l'Homme, p. 70-71. (Photos). || RAMSAY, A. C. (1878). Geology, Londres, p. 370.

Rem. En anglais, ice foot (Ramsay 1878). || Comme c'est le cas pour une terrasse, la forme du pied de glace comprend un plancher et un talus. || Le pied de glace constitue un type de batture glacielle. || Cette banquette de glace est un phénomène en longueur comme celui de la neige-galerie.

Voir glace de rive.


pied de glace, n. m.

Déf. 2/2. Modification locale du relief côtier, surtout par le départ des glaces flottantes qui occupaient les lieux.

Rem. Dans ce sens, la notion se situe dans la perspective de l'évolution de la topographie.

Voir batture de terre.


pilote de lac, n. m.

Int. f1

Déf. 1/1. Aviateur de brousse qui, sans recourir à une piste usuelle d'atterrissage, manoeuvre hydravions, l'été, et avions sur skis, l'hiver.

Rem. L'expression date de 1953. || En anglais, bush pilot (canadianism). || Le pilote de lac oeuvre en milieu continental hydrique, nival et glaciel. || Le lac qui, en saison, peut être recouvert de glace, correspond à l'une ou l'autre dépression hydrographique du bouclier canadien. || Grâce à de tels pilotes de lac, le déplacement des personnes et des biens désenclave les lancers pionniers.

Voir écoumène de liaison.


pilote des glaces, n. m.

Var. [pilote des glaces, pilote de glace]

Déf. 1/1. Chef temporaire de navigation sur tout navire se déplaçant sur le Saint-Laurent glacé.

Rem. L'expression pilote des glaces appartient au domaine de la navigation. || Au cours de la saison hivernale, un pilote de glace prend la direction des manoeuvres à la place du capitaine du bateau. On peut en même temps recourir à un brise-glace.

Voir coefficient de glacement, embâcle, floe, pack.


Pingualuit, n. pr. m.

Déf. 1/1. Rebord élevé faisant couronne autour d'une profonde dépression lacustre.

Cit. « À l'extrême nord du Québec, sur les terres les plus élevées de l'Ungava, s'étend un lac fascinant, le lac Pingualuk. » source QUÉBEC, SOCIÉTÉ DE LA FAUNE ET DES PARCS (2000). Parc des Pingualuit, Québec, Gouvernement du Québec, p. XI.

Rem. Autochtonyme. || Le mot vient d'un provignement de pingo, « monticule », en inuktitut. || Il est ici question du cratère du Nouveau-Québec au Grand Nord, situé entre les sources des rivières Puvirnituq et Vachon dans la péninsule d'Ungava. || Le Pingualuit, phénomène de relief causé par la chute d'un météore, est devenu le nom d'un parc.

Voir bouclier canadien, tourisme nordique au Québec.


pipkrake, n. m.

Déf. 1/1. Aiguille temporaire de glace bulbeuse qui, durant une nuit froide d'automne avant l'arrivée du manteau nival, se forme immédiatement au-dessous de l'épiderme du sol ou d'un léger couvert végétal.

Rem. Le terme pipkrake est d'origine suédoise. || Le mot s'emploie généralement au pluriel. || Le pipkrake est un phénomène lié au préhiver. || Le résultat est une matière glacique qui se brise facilement sous les pas mais avec bruit.

Voir gelée à glace.


Pipon, n. m.

Var. [pipon, pipoun]

Déf. 1/1. Hiver.

Rem. Autochtonyme. || Le mot se rencontre sous plusieurs orthographes, dont celles données ci-dessus.

Voir nordicité saisonnière.


pit de sable, n. m.

Var. [pit de sable, pit de gravelle]

Déf. 1/1. Forme de relief devenant de plus en plus creuse ou échancrée suite au prélèvement du matériel meuble en vue de diverses usages, dont la construction des voies.

Cit. « [...] l'homme des bois [ ...] traversant un sous-bois impénétrable, un abattis et un pit de sable [...] » source TARDIF, Jacques (2000). La Route gourmande d'un Français au Québec, Sillery, Sigier, p. 38.

Rem. De l'anglais pit, « trou ».

Voir banc d'emprunt, gravelle.


pitoune, n. f.

Déf. 1/2. Bille de bois mou, relativement courte et servant de matière première dans les papeteries et pulperies.

Cit. « Le billot faisait ses quatre pieds de long, une pitoune régulière. Qu'est-ce qu'il y a de plus beau qu'une pitoune, Betsi? » source BDTS (Louis Hamelin, Betsi Larousse ou l'ineffable eccéité de la loutre, 1994, 273 pages)

Réf. HAMELIN, Louis-Edmond (1967). « Bilan des lots de colonisation en Abitibi et au Témiscamingue », Cahiers de géographie, Québec, Presses de l'Université Laval, 24, p. 489. (Photo de pitoune de rang, prélevée sur des lots individuels et cordée le long d'un chemin de gravelle, en Abitibi.)

Rem. L'origine et les multiples significations du mot pitoune demeurent matière à discussion. || Il est ici question d'une matière ligneuse qui n'est pas un long billot, ni du saintmichel. On peut, par exemple, manoeuvrer de la pitoune de quatre pieds. Parfois, il s'agit même de petite pitoune quant au diamètre. || On dit une pitoune, des pitounes, de la pitoune.

Voir dépitounage final, dépôt de pitoune, drave.


pitoune, n. f.

Déf. 2/2. Quantité infinie d'une chose quelconque à traiter.

Réf. « Emmenez-en de la pitoune, du ciment, des shafts (matériel de puits de mine) ou de la gravelle! » source HAMELIN, Louis-Edmond (2001). Dans : PICHETTE, Jean-Claude, et autres (2001). Entre Beauce et Acadie [...] parcours ethnologique, Québec, PUL, p. 216.

Rem. L'origine et les multiples significations du mot pitoune demeurent matière à discussion. || Il est ici question d'un sens figuré, qui trouve un exemple dans l'énoncé d'un locuteur naïf, indifférent ou confiant de sa pleine capacité.


plaine du Saint-Laurent, n. f.

Var. [plaine du Saint-Laurent, plaine laurentienne]

Déf. 1/1. Territoire peu élevé, étagé en terrasses que tranchent de petites vallées, fortement écouméné et situé de part et d'autre du Fleuve.

Cit. « Le Nord est là, encore désert. Comme le canton de Bristol où s'engage Jean Rivard. Comme le Saguenay isolé de la plaine du saint-laurent par les montagnes » source BDTS (Fernand Dumont, Génèse de la société québécoise, 1996, 400 pages)

Rem. Il est ici question d'une région située à l'intérieur du Québec méridional. La section la plus large de cette plaine constituée de dépôts meubles se trouve en Montréalie. À strictement parler, la plaine du Saint-Laurent ne comprend pas ses rebords montagneux immédiats que sont les Laurentides au nord et les Appalaches au sud. En les incluant, on parle plutôt de vallée du Saint-Laurent.

Voir basses terres.


plaisirs d'hiver, n. m. pl.

Var. [plaisirs d'hiver, plaisirs de l'hiver]

Déf. 1/1. Satisfactions personnelles suite à des divertissements hiverniens tenus à l'extérieur.

Cit. « On cherche à convaincre les Californiens désireux de jouir des plaisirs de l'hiver à choisir le Québec comme destination. » source PC (1999). « Lucien Bouchard s'entoure d'artistes et de sportifs pour vendre la neige aux Californiens », Le Soleil, Québec, 23 octobre, p. A25.

Réf. DEMERS, Alain (1999). Plaisirs d'hiver pas chers, Ville Saint-Laurent, Trécarré, 164 p.

Rem. Le spectacle multi-artistique « Show et Froid », donné lors du Carnaval-Souvenir de Chicoutimi, édition 2000, est un exemple des plaisirs d'hiver. || En plus des articles faisant l'objet des renvois ci-dessous, le thème des plaisirs d'hiver évoque aussi les idées d'anneau de glace, d'art éphémère inscrit sur la neige, de camping d'hiver, de courses de chevaux sur glace, de danse sur glace (concours), de festival des neiges et des glaces, de forfait d'hiver, de golf sur neige, de simple marche, de musée de glace (sculptures), d'observations des animaux et des oiseaux, de piste de ski, de promenade en véhicule, de soucoupe (de glisse), de traversée aux flambeaux d'un pont de glace, de voile sur glace.

Voir activités d'hiver, arbre de Noël, autoneige, bal des neiges, balle de neige, bobsleigh, Bonhomme Carnaval, bonhomme de neige, boule de neige, bruits de glace, cabanon, Carnaval d'hiver de Québec, crazy carpet, croisière de glace, croisière hivernale, croûte nivo-glacique, fête d'hiver, fort de neige, gelée blanche, craquer, glissade, glisse, glisseur, glissoire, hiver blanc, hôtel de glace, Ice Day, iglou touristique, jam des neiges, kick-sled, lumières de Noël, luminosité en hiver, magie blanche, mère Noël, monument de neige, motoneige, neige pelotante, neige poudreuse, Noël, Nord de Montréal, nordicité touristique, Nordiques, norditude, or blanc, ouate de neige, pain de glace, palais de glace, patinage, patinage artistique, paysages d'hiver, pêche blanche, père Noël, période des fêtes, planche à neige, plantation du mai, plein air hivernal, pont de glace, premières neiges, Radissonie récréative, raquette, raquetteur, Saint Nicolas, Santa, sculpture sur neige, sleigh, skating, ski, ski de fond, skieur, sports d'hiver, surf des neiges, toboggan, tour de carriole, tourisme d'hiver, train de neige, traîne sauvage, veillée de Noël, village du père Noël.


planche à neige, n. f.

Var. [planche à neige, planche]

Déf. 1/1. Support large, spatulé légèrement et parfois au deux bouts, plus court que les skis courants.

Cit. « [...] la planche à neige dont on ne sait pas trop s'il s'agit d'un engin pour la glisse ou pour le vol tant les adeptes multiplient les acrobaties folles [...] » source O'NEIL, Jean (1999). Hivers, Montréal, Libre expression, p. 165.

Réf. « Les compétitions de planche à neige combinent deux styles. L'alpin comprend les épreuves de slalom et de slalom géant, individuel et en duel. Le style libre, lui, regroupe notamment des sauts et figures sur demi-lune [...], des sauts en hauteur et des descentes parsemées d'obstacles. » source KROL, Ariane (2000). « Sport », L'Actualité, Montréal, vol. 25, no 5, 1er avril, p. 51. || « Après la planche à neige, voici la version " snowsnaker " ou serpent des neiges. Munie de joints d'ajustement, cette planche nouveau genre permet de mieux contrôler ses mouvements sur la neige ou sur d'autres surfaces glissantes.] » source « Serpent des neiges! » Le Soleil, Québec, 15 avril 2000, p. C8.

Rem. L'activité de la planche à neige porte des marques de l'influence du ski alpin classique, du ski acrobatique, du surf et de la planche à roulettes. || La planche à neige peut être pratiquée sur la demi-lune (halfpipe), de même que sur des pentes nivales dont le fond est cahoteux ou uniforme moelleux. || Lorsqu'il s'agit de faire de la planche, une formule caractéristique comprend virages, tourbillons, inversions, rotations, slalom, redressement des jambes, chutes spectaculaires, largage des airs.

Voir planchiste, snowboard, snowscoot, surf des neiges.


planchiste, n. m.

Var. [planchiste, nivoplanchiste]

Déf. 1/1. Adepte de la planche à neige.

Cit. « Les planchistes devront maîtriser leur vitesse et leur direction de façon à être en mesure de pouvoir arrêter et éviter les personnes ou les obstacles. » source DELISLE, Norman (1999). « Les planchistes réglementés », Le Soleil, Québec, 30 novembre, p. D6.

Réf. « [...] la mode propose aux planchistes des vêtements comprenant une jupette anti-neige [...] » source Le Nouvelliste, Trois-Rivières, 17 novembre 1999, p. 33.

Rem. L'expression nivoplanchiste est synonyme de surfeur des neiges.


plantation du mai, n. f.

Déf. 1/1. Élévation héroïque d'un tronc d'arbre, long, fin et portant sa touffe sommitale, au centre d'une couverture de glace de rivière, le premier mai.

Réf. RHÉAUME, Raoul (1926). Photographies, Sainte-Marie-de-Beauce (Québec), 1er mai.

Rem. Le mot mai est ici employé pour « mât au premier mai ». || La plantation du mai ne peut se faire qu'à l'occasion d'un déglacement tardif d'un cours d'eau. || Il s'agit d'un exploit risqué nécessitant du courage et de l'adresse de la part du planteur de fût. || Un semblable geste de bravoure est manifesté sur la glace laurentienne face à Trois-Rivières, vers la mi-avril. || Il existe peut-être un rapport entre la plantation de petits arbres aux Fêtes de la Saint Michel le 8 mai en France et la coutume québécoise, mais ce rapport n'a pas été établi.

Voir mai, pont de glace.


plaquebierre, n. f.

Var. [plaquebierre, plaquebière]

Déf. 1/1. Arbrisseau portant des fruits comestibles de couleur rouge ou ambrée.

Cit. « En 1985, les Lapons n'ayant pu suffire à la tâche, la Finlande dut importer des chicoutés de Saint-Augustin! Un point de départ encourageant pour la commercialisation de la plaquebière québécoise, conséquence de la popularité d'une liqueur, distribuée en Europe et à Terre-Neuve, qui devait inspirer les Nord-côtiers » source BDTS (Jean Cazes, Le printemps réveille les plaquebières, Franc-Vert, Avril-mai 1994, Vol. 11, No. 2, p. 8)

Réf. « [...] cette ronce, inconnue en France, pousse dans les tourbières au Québec. On ignore l'origine du mot [...] » source ROUSSEAU, Jacques (1971). Le parler canadien et le français universel, Trois-Rivières, Éditions du Bien public, (1re édition : 1969), p. 36.

Voir Basse Côte-Nord, chicouté, scorbut.


plaque de glace, n. f.

Déf. 1/1. Surface glacique additionnelle pouvant occuper divers lieux non marins.

Cit. « Je r'venais de faire un pestacle, j'ai pogné une plaque de glace sua route, mon char a capoté 14 fois. Huit fois entécas, j'ai viré à l'envers, bon! » source BDTS (Yvon Deschamps, Tout Deschamps : trente ans de monologue, 1998, 548 pages)

Rem. La plaque de glace se rattache à la catégorie de la glace de terre.

Voir croûte nivo-glacique, glaçage, glace de gouttière, glace noire.


plaques antidérapantes, n. f. pl.

Var. [plaques antidérapantes, grappins]

Déf. 1/1. Semelles mordantes autonomes qui, une fois entrées sous les roues de traction d'une voiture, permettent à celle-ci de bouger.

Cit. « Ah oui ! J'ai tout le temps ma pelle, mes grappins, le câble pour brancher l'auto, pour pluguer l'auto. Ouais ! C'est ça, moi j'ai tout le temps ça » source BDTS (Enquêtes orales, Enquête 02 - Femme (Warwick) - 24 ans / 17 ans scolarité / 21 heures TV)

Rem. Il est ici question d'un article manuel devant contrer l'immobilisation d'un véhicule sur de la glace vive ou dans un petit banc de neige. || Les plaques antidérapantes évitent au conducteur de « rester pris ».


plateforme de glace, n. f.

Déf. 1/2. Immense iceberg tabulaire dans l'Antarctique.

Rem. La plateforme de glace est une glace de mer. || Le phénomène consiste en une très vaste étendue de glaces flottantes.


plateforme de glace, n. f.

Déf. 2/2. Nappe de glace généralement naturelle, de bonne superficie, autonome ou incorporée à la banquise.

Rem. Le phénomène de la plateforme de glace peut surtout être observé dans l'Extrême Nord de l'hémisphère bo réal. || La plateforme de glace est une glace de mer.

Voir floe (catégorie : grande dimension), île de glace, terra glacia.


plein air hivernal, n. m.

Déf. 1/1. Programme récréatif réalisé à l'extérieur durant la saison froide.

Réf. « Le ministre Arseneau a rappelé hier que les activités extérieures en hiver au Québec sont de nature familiale, ce qui constitue un avantage par rapport aux vacances prises l'hiver dans les pays du Sud. » source DELISLE, Norman (1999). « 700 000 $ pour vendre le ski au Québec », Le Soleil, Québec, 27 novembre, p. A24.

Voir HiverActif, hivernisme, plaisirs d'hiver, sports d'hiver.


plein hiver, n. m.

Int. f2 s1

Déf. 1/1. Période hivernale comprenant des jours de grand froid précédés ou suivis soit par des tempêtes nivales, soit par un relâchement thermique.

Cit. « [...] en plein hiver, durant la première semaine de février, la ville de Québec a été l'hôte du Sommet mondial de la nordicité [...] » source LUNDGREN, Jan (1999). Téoros, Montréal, 18, 2, p. 43.

Rem. L'emploi décrit ici date de 1965. || L'expression plein hiver est préférable à celle de pléni hiver, inutilement savante. || Les mots plein hiver expriment une durée en soi entre le préhiver et le fini hiver. || L'expression plein hiver désigne une réalité différente du gros hiver, qui est un état. || En anglais, hard winter.

Voir coeur de l'hiver, coupe de la glace, cycle hivernien, hiver, crisser, être à sa hauteur ainsi que la section « Aspects lexicologiques ».


pluie d'hiver, n. f.

Déf. 1/1. Précipitations liquides au cours de la saison froide.

Rem. Le phénomène conduit à la production d'un supplément de liquide en conditions de mauvais écoulement et de menace de gel subséquent. || La pluie d'hiver constitue un phénomène atmosphérique de relâchement non souhaité en cette période de l'année.

Voir neige détrempée, pluie verglaçante, précipitations givrantes.


pluie verglaçante, n. f.

Var. [pluie verglaçante, précipitations givrantes]

Déf. 1/1. Précipitations se transformant rapidement en enveloppe de glace sur des surfaces réceptrices.

Cit. « Ce supplément peut cependant s'avérer très bénéfique pour eux, surtout lors d'intempéries majeures telles qu'une pluie verglaçante suivie d'une période de froid intense » source BDTS (Peter Lane, Nourrir les oiseaux en hiver, Franc-Vert, Janvier-mars 1994, Vol. 11, No. 1, page 11)

Réf. « [...] toute surface exposée à ce crachin était couverte d'un film de glace, un glaçage naturel qui transformait les voitures en ferraille laquée [...] » source TARDIF, Jacques (2000). La Route gourmande d'un Français au Québec, Sillery, Sigier, p. 67.

Rem. Il est ici question de la pluie verglaçante lorsqu'elle forme une couche de glace sur les objets, donc lorsqu'elle passe à l'étape glacique. || En anglais, freezing rain. || Un tel englacement occasionne des dégats majeurs aux fils électriques, aux arbres et à l'habitat en Montréalie en janvier-février 1998.

Voir croûte nivo-glacique, givre, pluie d'hiver, verglas.


pluvio-glacique, adj.

Déf. 1/1. Relatif à une pluie froide dont l'engel construit un manchon de glace sur des objets exposés.

Rem. Le terme pluvio-glacique qualifie des phénomènes d'interface en milieux thermiquement différentiels.

Voir pluie verglaçante, verglas.


pluvio-nival, n. m.

Int. s1

Déf. 1/1. Ruissellement composite dont l'apport en fonte des neiges dépasse celui des précipitations liquides.

Rem. Le terme pluvio-nival appartient au domaine de l'hydrologie. || La notion de pluvio-nival complète celle de nivo-pluvial. || Il existe un flottement conceptuel quant à la proportion respective des pluies et de la neige fondue en saison. Souvent, cette proportion est rythmée par les glaces flottantes, d'où une triple situation, dite pluvio-nivo-glacielle. || Le mot s'emploie aussi comme adjectif.

Voir débâcle, embâcle.


pneu d'hiver, n. m.

Déf. 1/1. Enveloppe adaptée d'une roue facilitant, en saison froide, le déplacement ordonné d'une voiture sur une surface glissante.

Cit. « [...] trois éléments du pneu d'hiver améliorent le coefficient de frictionentre le pneu et la chaussée : qualité de la construction, dessein de la semelle, composition du caoutchouc [...] » source CAA (1999). L'Appel, Sainte-Foy, 17 octobre, p. 16.

Rem. Ici, l'emploi du mot hiver apparaît exagéré, car l'article n'est pas également utile à chaque situation hivernale. Le pneu d'hiver est plus efficace dans la neige que sur la glace vive; encore faut-il que le manteau de neige ne soit pas trop épais. Le pneu d'hiver d'aujourd'hui remplace les anciennes techniques des chaînes à neige et des crampons.

Voir antidérapage , déneigement des voies, glace noire, glace peignée, plaques antidérapantes, pneu neige, véhicule d'hiver.


pneu neige, n. m.

Var. [pneu neige, pneu-neige]

Déf. 1/1. Roue mordante améliorant la sécurité de la circulation en milieu surtout nival.

Cit. « [...] l'arrêté municipal s'applique à tous les véhicules y compris ceux immobilisés par manque de pneus-neige ou de chaînes efficaces [...] » source CANADA (1964). Manuel du déneigement et de la lutte contre le verglas, Ottawa, Conseil national des recherches, 9904F, p. 90.

Rem. L'expression s'emploie surtout au pluriel.

Voir pneu d'hiver.


pointe de l'hiver, n. f.

Déf. 1/1. Consommation maximale hivernale d'énergie en un jour.

Cit. « [...] le 14 janvier 1999 à 18 h, la pointe de l'hiver s'établit à 31 995 mégawatts. Un record historique. 67 % de cette énergie vient des centrales de la Baie-James et de la Côte-Nord [...] » source HYDRO-QUÉBEC (1999). Hydro-Presse, Montréal, Hydro-Québec, janvier, p. 25.

Voir pays froids, plein hiver.


Pointe du Glaciel, n. pr. f.

Déf. 1/1. Avancée de bas rivage, caractérisée par l'action typique des glaces flottantes sur les rivages.

Réf. QUÉBEC (PROVINCE) (1996). Gazette officielle, Québec, Éditeur officiel du Québec, 30A, 887.

Rem. Il est ici question d'un nouveau nom de lieu. || Québécisme. || La Pointe du Glaciel est située à l'intérieur de la municipalité de Bic dans le Bas-Saint-Laurent.

Voir batture glacielle, bloc glaciel, chaos glaciel.


polaire, adj.

Déf. 1/1. Relatif à la région hyperboréale que caractérise un climat sévère et des coûts élevés d'humanisation.

Cit. « Dans la pénombre de la longue nuit polaire, ils arrivent un soir au premier campement indien. Du ciel sombre tombe une neige dure, semblable à du sel; la fumée de la pointe des yourtes de cuir de caribou, file entre les sapins; les feux, d'un rouge sombre, brûlent dans l'ombre des tentes » source BDTS (Léo-Paul Desrosiers, Les Engagés du Grand Portage [Présentation de Maurice Lemire], 1988, 223 pages)

Rem. L'adjectif polaire qualifie un niveau d'Extrême Nord. || Dans le domaine glacique, les glaces flottantes, les glaciers et le pergélisol sont des exemples de phénomènes polaires.

Voir Pôle Nord.


pôle Nord, n. m.

Déf. 1/2. Le 90e degré de latitude.

Cit. « [...] au Pôle Nord, six mois de clarté continentale succèdent à six mois d'obscurité. À Pond Inlet [Mittimatalik], île de Baffin, la nuit polaire ne dure que trois mois [...] » source CHOQUE, Charles (1998). Guy Mary-Rousselière, 1913-1994, Montréal, Médiaspaul, 340 p.

Rem. Le Pôle Nord est situé dans l'océan Arctique glacé ainsi que dans l'Extrême Nord. || Il est ici question d'un phénomène lié à la géophysique de la Terre.

Voir océan Arctique, Septentrionalium Terrarum descriptio.


pôle Nord, n. pr. m.

Déf. 2/2. Désignant imaginaire en pays froids.

Cit. « On se regarde : " la mer "... Ça doit être au bout du monde... et on continue de barboter dans les deux grandes cuvettes d'eau froide comme la mer! Le gros Devault aussi s'en va, son père a déniché un chalet pas cher plus haut que Nominingue. " Nominingue? Ça doit être proche du pôle Nord, y paraît qu'il faut trois heures de train pour y aller. " » source BDTS (Claude Jasmin, La petite patrie, 1972, 141 pages)

Rem. Dans ce sens, l'expression est liée à la mythologie de père Noël. || L'agglomération Pôle Nord, située dans la partie de l'Alaska ayant une nordicité géographique moyenne, possède une localisation inattendue par rapport aux connaissances géographiques.

Voir géoculturel, Moyen Nord.


polynia, n. f.

Var. [polynia, polynie]

Déf. 1/1. Aire d'eau froide non recouverte de glace.

Cit. « La mission NOW étudie un mystère de l'écosystème arctique : les polynies, véritables oasis de vie dans le désert polaire. » source HALLEY, Patrice (1999). « Les jardins de l'Arctique », L'Actualité, Montréal, vol. 24, no 13, 1er septembre, p. 8. (NOW pour North Water, nappe d'eau entre le Canada nordique et le Groenland.)

Rem. Du russe, au sens de « clairière ». || Une polynie peut se trouver à l'embouchure des grands cours d'eau qui se jettent dans l'océan Arctique. || Il est ici question d'une fenêtre hydrographique sans glace que l'homme utilise afin de s'orienter, se déplacer et chasser.

Voir clairière glacielle, saignée d'eau claire.


pont de glace, n. m.

Déf. 1/4. Phénomène naturel de couverture d'une nappe d'eau par de la glace de congélation.

Cit. « [...] sur les lacs et les cours d'eau, se forme un pont de glace, aussi solide que la terre ferme si l'on attend qu'il soit bien pris [...] » source COLLET, Paulette (1965). L'hiver dans le roman canadien-français, Québec, Presses de l'Université Laval, p. 54.

Rem. Le phénomène se produit en situation d'eau douce et peut être utilisé comme lieu de transport ou de promenade sportive.

Voir carapace de glace, glace blanche, glace noire.


pont de glace, n. m.

Déf. 2/4. Accumulation surabondante de glaces flottantes faisant, temporairement, obstruction locale à l'écoulement fluvial ou à la navigation.

Rem. Le phénomène dont il est question ici se produit surtout au printemps.

Voir embâcle.


pont de glace, n. m.

Déf. 3/4. Substrat glacique naturel spécifiquement utilisé pour les déplacements routiers et les atterrissages hivernaux sur ski ou roue.

Réf. « Plus tôt cet hiver, le Ministère avait indiqué que les 28 cm de glace instable sur le fleuve [Yukon] ne permettaient à aucun type de véhicule de circuler en sécurité sur la glace. » source L'Aurore boréale (2001). Whitehorse, 16 mars, p. 19.

Rem. L'englacement peut être uniquement le fait de la nature ou bénéficier d'opérations en vue d'épaissir le manteau glaciel, au moyen d'apports en eau destinés à congeler.

Voir chemin de glace, neige glacée.


pont de glace, n. m.

Déf. 4/4. Pontage incorporant des matériaux autres que nivo-glacique afin de construire un tablier solide de plus de 1,5 mètre d'épaisseur.

Cit. « On trouvera des ponts de glace sur le Saint-Laurent jusqu'à la fin du 19e siècle. Le dernier date de 1898. Mais les techniques d'antan furent ressuscitées en 1970 pour traverser la Grande Rivière lors de la construction du complexe hydroélectrique de la Baie-James. [...] Comme jadis, on en fit deux rebords, puis on arrosa une bande de roulement de 10 m garnie de troncs. Avec de la glace d'un mètre et demi d'épaisseur, des camions de 50 à 70 tonnes pouvaient traverser. » source ISABELLE, François (2001). « Quand les ponts étaient de glace », L'Actualité, Montréal, vol. 2 6, no 1, 1er janvier, p. 14.

Rem. Pour consolider la glace initiale, on ajoute des séries de billots transversaux et longitudinaux que l'on soumet à d'autres englacements, ceux-là provoqués.

Voir chemin d'hiver, glaçage, glace armée.


pont de glace dans les environs de Québec, loc.

Int. s2

Déf. 1/2. Surface glacielle longitudinale à la côte, relativement sécure et unie, et sur laquelle peuvent se prod uire, durant quelques mois, des activités de transport et de loisirs.

Rem. Il est ici question d'un phénomène se produisant en situation riveraine. || Les battures de Beauport fournissent un exemple de ce phénomène. || Le pont de glace dans les environs de Québec permet la traversée d'hiver du chenal nord de l'Île d'Orléans.

Voir ski de batture.


pont de glace dans les environs de Québec, loc.

Int. s2

Déf. 2/2. Surface glacielle transrive dont l'existence, problématique et dangereuse, ne peut se manifester qu'à l'échelle horaire ou dielle.

Rem. Il est ici question de l'englacement strict entre Québec et Lévis. || L'hypothèse d'un tel pont de glace traversant complètement le Fleuve a été entretenue par certains écrivains et artistes, dont James P. Cockburn.

Voir estuaire du Saint-Laurent, glace dérivante.


pont de glace de Trois-Rivières, n. m.

Déf. 1/1. Englacement transrive du haut estuaire du Saint-Laurent.

Rem. Le pont de glace de Trois-Rivières constituait un passage utilisé pour le transport des denrées, de la pierre, du courrier, d'animaux et même de passagers. || Ce pont de glace pouvait être disloqué soudainement. || Le service régulier du pont de glace trifluvien a été abandonné à partir des années 1850 en faveur de traversiers mus à la vapeur.

Voir pont de glace, Pont des Chapelets.


pont de neige, n. m.

Déf. 1/1. Accumulation nivo-glacique, naturelle ou artificielle, qui fait viaduc au-dessus d'une concavité ou qui régularise une pente autrement trop abrupte.

Rem. Le pont de neige est un phénomène analogue au support de neige permettant de traverser les crevasses des glaciers. || Le pont de neige peut incorporer de la glace.

Voir nivologie.


pont des Chapelets, n. pr. m.

Déf. 1/1. Manteau de glace laurentienne, constitué à la toute fin de la saison froide dans un secteur de faible marée et permettant le transport jugé miraculeux de pierres de construction destinées au nouveau Sanctuaire du Cap-de-la-Madeleine.

Rem. Ce phénomène d'englacement, précédé et suivi de prières, se produisit en 1879.

Voir pont de glace de Trois-Rivières.


population courante, n. f.

Int. f1 s1

Déf. 1/1. Nombre total d'habitants, comprenant les gens venant d'arriver.

Rem. Cet emploi date de 1977. || En un lieu donné, la population courante compte un nombre plus grand d'individus que la population permanente. || La notion de population courante est pertinente dans les régions pionnières à peuplement très variable.


population permanente, n. f.

Déf. 1/1. Nombre d'habitants exclusivement en résidence durant une longue période.

Cit. « La population permanente était de 19 895 personnes en 1986 avec une densité moyenne de 11,8 habitants au kilomètre carré, densité la plus faible de tous les secteurs étudiés » source BDTS (Yvon Richard, Les communautés ichtyologiques du bassin de la rivière L'Assomption et l'intégrité biotique des écosystèmes fluviaux, 1994, 153 pages)

Rem. La notion de population permanente peut servir de critère à l'identité des électeurs.

Voir population courante.


portage, n. m.

Déf. 1/3. Sentier de transport, évitant un obstacle fluvial, généralement court et d'un seul côté du lit, parfois dénivelé, ponté ou ferré, pédestre, hippomobile ou mécanisé.

Cit. « Et vous, saints des rapides, de l'eau vive et des remous, saints martyrs des colliers, paquetons et portages [...] » source SAVARD, Félix-Antoine (1943). L'abatis, Montréal, Fides, p. 152-153.

Réf. DE VILLENEUVE, R. (1688). Carte des environs de Québec [...], dans TRUDEL, Marcel (1968). Atlas de la Nouvelle-France, Québec, Presses de l'Université Laval, 219 p. (Mention de «  portage des canots ».)

Rem. En algonquin, onigam, « endroit où l'on porte les bagages ». || Le déplacement des objets ne se fait pas seulement par le bât. || Il existe un rare exemple d'un double portage, au rapide de la Source froide de la rivière Bell en Abitibi (Canada, photographie aérienne A-10820-198, Ottawa). || Le mot Portage est aussi présent en onomastique dans les vocabulaires de chemin, place, rang, terres.

Voir pakatakan, portageur.


portage, n. m.

Déf. 2/3. Seuil terrestre, non péri-hydrographique, réunissant des lacs ou des sections navigables.

Rem. Section du Grand Portage.


portage, n. m.

Déf. 3/3. Sentier tracé à la hache afin de faciliter la marche dans le bois avec un sac à dos.

Cit. « Ce portage aboutissait aux bords d'un lac encadré de hautes montagnes où les échos répondaient gaiement aux appels de notre voix » source BDTS (Félix-Antoine Savard, Le Bouscueil : poèmes et proses, 1972, 249 pages)

Rem. Dans ce sens, le portage existe en l'absence de canot.


portageage, n. m.

Déf. 1/1. Transport terrestre et fluvial d'articles et de vivres vers un chantier d'arrière-pays.

Cit. « [...] des travailleurs se livrent à la besogne du portageage, qui consiste à aménager les pistes menant de la côte aux exploitations de bois et à transporter d'avance les provisions pour les camps de bûcheron; ce transport est fort malaisé et s'effectue partie par canots, partie à l'aide du baccagnol, bizarre traîneau-voiture tiré par un cheval [...] » source BLANCHARD, Raoul (1935). L'Est du Canada français : Province de Québec, Montréal, Librairie Beauchemin, p. 258. (Collection Publications de l'Institut scientifique franco-canadien).

Rem. Le mot appartient à la langue populaire et est dérivé de portage.

Voir portager, portageur.


portager, v.

Déf. 1/1. Marcher dans le sentier vers l'amont ou vers l'aval, avec une bonne charge, en vue de reprendre la voie fluviale.

Cit. « Pendant le trajet d'une durée de trois à cinq jours, il faudra inévitablement portager les chutes à Boulé et la centrale RN-3. Les deux portages étaient dangereux l'été dernier, mais Innergex et l'association locale qui gère le chemin forestier ont entrepris de les rendre sécuritaires avec la collaboration de la FQCC » source BDTS (Louis-Gilles Francoeur, Géographica : Les portes de l'enfer, L'Actualité, 1er mai 1999, Vol. 24, No. 6, page 4)

Voir portage.


portageur, n. m.

Var. [portageur, portageux, porteur]

Déf. 1/1. Homme de services se déplacant par voie fluviale et, à l'occasion, prenant le portage.

Cit. « [...] Ti-Louis Descoteaux, roi des portageux du Saint-Maurice; des forts-à-bras chargés d'amener par longs canots le matériel nécessaire aux chantiers de coupes de bois [...] » source CHÂTILLON, Pierre (1979). Le Nouvelliste, Trois-Rivières, 6 janvier, p. 13.

Réf. HAMELIN, Louis-Edmond (1993). « Le mythe de Jos Chibougamau », Saguenayensia, Chicoutimi, 35, 1, p. 7. (Photo d'un portageur en action dans l'arrière Minganie, Côte-Nord, en 1952.)

Rem. L'emploi portageux est dialectal. || Le portageur est d'abord un homme de canot. || Le Portageur est le nom d'un monument à Notre-Dame-du-Portage. || Une course des portageurs a eu lieu au Carnaval-Souvenir de Chicoutimi, édition 2000. || Chez les portageurs de métier, l'appui répété du canot sur la nuque provoque la formation de la bosse du canot.

Voir canotier, portageage, voyageurs.


porte du Sauvage, n. pr. f.

Déf. 1/1. Disposition architecturale ornant la façade de l'Assemblée nationale.

Rem. La Porte du Sauvage fut rebaptisée Porte de l'Amérindien en 1978. Elle se trouve à Québec, où elle fait partie du principal édifice gouvernemental. || On dirait Autochtone, maintenant.


porter, v.

Déf. 1/1. En parlant d'un manteau nival, permettre à une personne ou à un attelage de chiens de circuler sans s'enfoncer.

Rem. Locution : la neige porte.

Voir croûte de neige, glisse, neige dure, neige ferme, neige tassée, névé.


post drave, n. f.

Int. f1

Déf. 1/1. Ramassage annuel des fûts qui ne s'étaient pas rendus au premier rendez-vous en aval.

Rem. Les activités de post drave concernent les déchets ligneux de la drave. || La post drave est une activité différente de celle du dépitounage final. || La post drave est un travail de fin d'été effectué surtout le long des rives.

Voir glanage de billes de bois.


post hiver, n. m.

Int. f2 s3

Déf. 1/1. Période printanière durant laquelle se produisent des manifestations atténuées de la saison froide précédente.

Rem. Cet emploi date de 1988. || À Québec, le post hiver se déroule en avril. || Le post hiver prolonge, d'une façon non soutenue, la fin de l'hiver.

Voir cycle hivernien, défoncement des routes, neige résiduelle, queue de l'hiver, ventre de boeuf.


poudrerie anthropique, n. f.

Var. [poudrerie anthropique, poudrerie]

Int. f1 s1

Déf. 1/1. Soulèvement d'une poussière nivale par camions, déneigeuses, motoneiges, trains, avions sur piste, se déplaçant à de hautes vitesses de même que par des skieurs et planchistes évoluant sur de la neige molle et sèche.

Rem. Il est ici question d'un phénomène de poudrerie dont la cause n'est pas naturelle. || Ce type de poudrerie produit une situation d'aveuglement passager.

Voir poudrerie naturelle.


poudrerie de sable, n. f.

Déf. 1/1. Nuage de sable et de sablon affectant les individus et laissant de fins dépôts minéraux.

Rem. L'expression appartient au vocabulaire maritime de l'Acadie. || Le phénomène devient nivo-éolien si de la neige s'ajoute au sable.

Voir poudrerie naturelle.


poudrerie naturelle, n. f.

Var. [poudrerie naturelle, poudrerie]

Déf. 1/1. Déplacement éolien d'une neige légère, au niveau d'une surface froide - sol, chemin, rue, terrain d'aviation, manteau nival, champ de glace, glace noire, haut d'une dépression topographique, bordure de route, clôture, murette, toit - créant l'aveuglement et la suffocation du piéton, une mauvaise visibilité dans la conduite des véhicules de même qu'un surencombrement local de neige.

Cit. « Déjà, le 26 décembre au matin, nous mentionnions qu'il y avait de la poudrerie par endroits. Celui du midi indiquait l'arrivée de neige et de vents de 60 kilomètres/heure [...] » source BDTS (Carl Thériault, Le blizzard du Bas-Saint-Laurent. Un phénomène prévisible pour la région, Le Soleil, Jeudi 30 décembre 1993, page A3)

Réf. « [...] poudrerie : barbarisme, archaïsme et déformation phonétique [...] » source DAGENAIS, Gérard (1967). Dictionnaire des difficultés de la langue française au Canada, Montréal, Éditions Pédagogia, p. 500. || « [La poudrerie] relance en furie de cyclone la neige tombée [...] comme le simoun du Sahara [...] » source DUCHAUSSOIS, Pierre (1921). Aux glaces polaires : indiens et esquimaux, Lyon, Oeuvre apostolique de Marie Immaculée, p. 476.

Rem. La poudrerie peut se produire en même temps que les précipitations de neige ou après celles-ci (étape concomitante ou postérieure). || Le phénomène est aussi désigné par les expressions poudrerie au sol ou poudrerie basse. || Traduction d'un énoncé en langues autochtones : « neige fouettée par le vent ». || La poudrerie produit des bancs de poudrerie. || Les notions de poudrerie et de blizzard se chevauchent dans un usage confus, notamment à cause des traductions. Le mot poudrerie est plutôt utilisé au Québec francophone, le mot blizzard plutôt chez les locuteurs influencés par la langue anglaise. || La poudrerie naturelle est différente de la neige tassée.

Voir blizzard, froid, nivo-éolien, poudrerie anthropique.


poudrin, n. m.

Var. [poudrin, poudrain]

Déf. 1/1. Tourbillon éolien de neige causant désagrément.

Réf. « [...] parfois relevé sous la graphie de poudrain [...] » source CORMIER, Yves (1999). Dictionnaire du français acadien, Montréal, Fides, p. 315.

Rem. L'expression s'emploie autour du golfe du Saint-Laurent.

Voir poudrerie naturelle.


précipitations solides, n. f. pl.

Déf. 1/1. Chutes de neige de différents types, d'origine naturelle ou provoquée.

Rem. Souvent, les précipitations solides sont accompagnées de poudrerie naturelle. || Les précipitations solides, en opposition aux précipitations liquides, construisent le manteau nival.

Voir averse de neige, bordée, canon à neige, chute de neige, être à la neige, giboulée, grêle, grésil, tempête.


préhiver, n. m.

Int. f2 s1

Déf. 1/1. Phase d'une saison de sévérité faible à moyenne, antérieure au plein hiver.

Rem. En atikamekw, pitci-pipon, « petit hiver ». || Le préhiver n'est pas un « avant hiver », mais correspond déjà à l'hiver, même si les manifestations naturelles et les attitudes négatives des hivernophobes ne sont pas encore furieuses. || À Québec, suivant des situations très variables d'une année à l'autre, le préhiver s'étend de la fin d'octobre à la mi-décembre. || Le préhiver, période de la plus grande adaptation climatique de l'année, déclenche des dizaines d'événements. Les sportifs attendent la neige en abondance.

Voir cycle hivernien, hiver, hiverniser, premières neiges.


Premières Nations, n. pr. f. pl.

Déf. 1/1. Expression juridique et politique désignant un rassemblement majeur de peuples autochtones dirigés par un Grand Chef élu.

Cit. « L'école a donc un rôle à jouer, auprès des Premières Nations, tant dans le maintien des langues autochtones que dans l'apprentissage du français pour faire en sorte que ce dernier devienne davantage la langue d'intercommunication avec ces communautés » source BDTS (CLF, La langue au coeur de l'éducation. Mémoire soumis à la Commission des États généraux sur l'éducation, 1995, 36 pages)

Réf. « [L'ouvrage Premières Nations du Canada de O.P. Dickason donne] la perception qu'ont les Autochtones du demi-millénaire qui s'est écoulé depuis l'arrivée de Christophe Colomb [...] » source CASTELLANO, M. B. (1999). « Les Autochtones du Canada : une perspective nouvelle », Confluences, Montréal, Éditions françaises, 1, 1, p. 37. || « [...] l'expression nations n'est pas utilisée dans le sens d'une nation-État, mais plutôt comme des communautés politiquement et culturellement distinctes [...] » source ANDREW, Caroline (1999). Dislocation et permanence : l'invention du Canada au quotidien, Ottawa, Presses de l'Université d'Ottawa, p. 148. (L'auteur cite Donna Winslow.)

Voir Autochtone, Peuples premiers, terre.


premières neiges, n. f. pl.

Déf. 1/1. Précipitations solides naturelles qui, arrivant trop tôt, contribuent peu à la constitution du manteau nival.

Cit. « [...] exaltation causée par les premières neiges [...] » source COLLET, Paulette (1965). L'hiver dans le roman canadien-français, Québec, Presses de l'Université Laval, p. 22.

Rem. L'expression s'emploie surtout au pluriel. || Les premières neiges sont des précipitations qui deviennent rarement des neiges hivernantes à cause notamment du bilan thermique encore positif du sol. || Les premières neiges signalent le début du cycle nival. || La notion de premières neiges est différente de celle de neige nouvelle.

Voir préhiver.


Pré Nord, n. pr. m.

Int. f1 s2

Déf. 1/1. Zone de transition entre le Sud du Québec et le Moyen Nord proche.

Rem. Dans cette expression, l'élément pré est employé au sens de proximité dans l'espace, pour celui qui vient du sud, d'où l'idée d'un proche Nord. || L'extension du Pré Nord est circumterrestre. || Au Québec, le Pré Nord comprend les hautes Laurentides, le Témiscamingue, l'Abitibi, le Saguenay/Lac-Saint-Jean, la Côte-Nord occidentale, la Gaspésie et la partie aval de l'estuaire du Saint-Laurent. || Le Pré Nord obtenant moins de 200 vapos à l'indice nordique, il n'offre, en sévérité, qu'une valeur de Petit Nord. || La zone du Pré Nord est une frange de trop faible nordicité pour faire partie du vrai Nord. En conséquence, il est très lié au Québec de base.

Voir Roi du Nord.


prénordique, adj.

Var. [prénordique, pré-nordique]

Int. f1

Déf. 1/1. Se dit de la frange septentrionale du Québec méridional.

Cit. « [...] le Parc de la nordicité pourrait s'intégrer dans cette chaîne de parcs pré-nordiques, Pointe-Taillon, Monts-Valin, Saguenay, Grands-Jardins, Jacques-Cartier et [Hautes-Gorges] » -TREMBLAY, Paul, et Jean DÉSY (1998). Projet d'un parc de la nordicité, La Baie, Comité de gestion, p. 25.

Rem. L'adjectif prénordique s'applique à ce qui est relatif aux espaces qui forment l'antichambre du vrai Nord.

Voir Pré Nord.


Primitif, n. pr.

Déf. 1/1. Autochtone.

Rem. Cet emploi est vieilli. || Aux yeux des colonisateurs, le mot Primitif désignait tout Aborigène, et ce dernier n'était pas caractérisé par les cultures occidentales.

Voir la section « Aspects lexicologiques ».


proche Nord, n. m.

Déf. 1/1. Désignation d'une zone trop faiblement nordique pour appartenir au vrai Nord.

Rem. En anglais, Near North, régionyme en Ontario, vers North Bay. || Le phénomène existe en d'autres provinces. || La désignation proche Nord découle d'une lecture territoriale effectuée à partir de la façade sud du pays.

Voir Pré Nord.


produit à l'érable, n. m.

Déf. 1/1. Aliment traité à l'essence d'érable ou ne respectant pas la proportion définie de glucose.

Rem. La formulation produit à l'érable rend une connotation péjorative par rapport au produit d'érable authentique.

Voir sirop à l'érable ainsi que la Note 3 : Érablière.


produit de l'érable, n. m.

Var. [produit de l'érable, produit d'érable]

Déf. 1/1. Aliment sucré venant de la densification de la sève d'érable et transformé par l'art culinaire ou une fabrication industrielle légère.

Cit. « La FPAQ poursuit en outre deux acheteurs de sirop, expulsés du Regroupement pour la commercialisation des produits de l'érable du Québec (RCPEQ) [...] » source TURCOTTE, Claude (2000). « Point d'ébullition », Le Devoir, Montréal, 15 avril, p. C3.

Rem. En parlant des produits de l'érable, on dit parfois sucreries. || Ces produits sont fabriqués à partir d'une source de sucre aborigène qui est accessible à la fin de l'hiver, par opposition au sucre venant de la canne ou des betteraves agricoles. || Les produits de l'érable purs peuvent être consommés à la cabane même, à la maison, au restaurant ou être vendus sur les marchés national et international. || Les produits de l'érable sont l'un des symboles du Québec géoculturel.

Voir industrie de l'érable à sucre, sucreries.


Province de Québec, n. pr. f.

Déf. 1/1. Territoire politique laurentien de 1763 à 1774.

Cit. « [...] un nouveau pays, la Province de Québec. En vertu des frontières fixées en octobre 1763 et devenues officielles le 10 août 1764 [...] » source TRUDEL, Marcel (1999). Histoire de la Nouvelle-France, Montréal, Fides, vol. X, p. 515.

Rem. L'expression est une traduction de l'anglais Province of Quebec, terme britannique concernant la colonie de Canada. || À cette époque, la limite septentrionale de la Province deQuébec s'étend du lac Nipissing, affluent du lac Huron, jusqu'à la rivière Saint-Jean sur la Côte-Nord.

Voir Nouvelle-France, Québec.


provinces de l'Atlantique, n. pr. f. pl.

Déf. 1/1. Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse, Île-du-Prince-Édouard, Terre-Neuve (et Labrador).

Cit. « Personne ne niera l'évidence. L'Ontario, les provinces de l'Ouest, les provinces de l'Atlantique et le Québec ont à faire face à des situations qui n'ont rien en commun » source BDTS (André Raynaud, Les enjeux économiques de la souveraineté (5M), Octobre 1990, 68 pages)

Rem. Historiquement, le Québec ne fait pas partie du groupe. || L'expression Provinces de l'Atlantique est une appellation logique depuis 1949. || Deux des quatre provinces sont contiguës au Québec.

Voir Provinces maritimes.


provinces maritimes, n. pr. f. pl.

Déf. 1/1. Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse, Île-du-Prince-Édouard.

Cit. « De vieilles factures, que Jack avait trouvées dans le coffre à gants en faisant le ménage, révélaient que le Volks avait été acheté en Allemagne; il avait parcouru l'Europe et traversé l'Atlantique sur un cargo, ensuite il avait voyagé le long de la côte est, depuis les provinces maritimes jusqu'au sud de la Floride » source BDTS (Pierre Nepveu, L'écologie du réel : mort et naissance de la littérature québécoise contemporaine, 1988, 246 pages)

Rem. Deux de ces provinces ont fait partie de la Confédération initiale. || L'appellation Provinces maritimes est une expression antérieure à celle de Provinces de l'Atlantique. || L'expression est historique, non géographique, car la Colombie-Britannique, qui a pourtant pignon sur mer, ne fait pas partie des provinces ainsi désignées.

Voir Québec de 1867.


purée de neige, n. f.

Déf. 1/1. Mélange de neige fondante, d'eau libre, de glace molle et de saletés.

Rem. Menu semi-liquide offert aux chaussures souvent peu appropriées du piéton urbain!

Voir boueige, neige détrempée, sloche de rue.


quartier d'érable piqué, n. m.

Déf. 1/1. Pièce de bois qui, après avoir emmagasiné de la chaleur, la livre par radiation.

Cit. « Bien emmitouflés, enrobés de laine et de poils, les pieds reposant sur un quartier d'érable piqué préalablement chauffé, dans un véhicule hippomobile, nous dandinons sur les bosses de neige de la dernière tempête. » source HAMELIN, Louis-Edmond (1996). Écho des pays froids, Sainte-Foy, Presses de l'Université Laval, p. 220.

Rem. Canadianisme.

Voir érable piqué, robe de carriole, véhicule d'hiver.


Quaternaire, n. pr. m.

Déf. 1/1. Ère géologique la plus récente de la Terre.

Cit. « Les basses terres du Saint-Laurent, façonnées au Quaternaire par le glacier du Wisconsin et la mer de Champlain, ont une géomorphologie générale qui se présente comme une vaste étendue plane d'argile (entre 50 et 75 mètres au-dessus du niveau de la mer) parsemée de dépôts morainiques » source BDTS (BAPE, Administration publique, Rapport #35)

Rem. L'étude du Quaternaire est multidisciplinaire et se rattache à des langues de spécialité. || Ce domaine d'étude traite de tous les aspects de cette ère géologique. || L'étude du Quaternaire s'intéresse entre autres aux dépôts de la mer de Champlain dans la plaine du Saint-Laurent.

Voir fluvioglaciaire.


Québec, n. pr. m.

Déf. 1/4. Autochtonyme en usage au tout début du XVIIe siècle.

Réf. « [...] l'ethnohistoire et l'ethnolinguistique nous montrent que le nom Québec dérive du mot micmac gepèq qui signifie rétrécissement [...] » source MARTIN, Charles A. (1991). Recherches amérindiennes au Québec, Montréal, XX1, 3, p. 64. || « [...] Québec a donné naissance à plusieurs mots du vocabulaire par la création de dérivés [...] » source POIRIER, Jean (1990). Toponymix, Québec, CTQ, note, p. 4.

Rem. Le mot Québec constitue un tronc pour des dizaines de nymes provignés, par exemple : québécité. || Il est ici question du mot Québec en tant qu'entité lexicale. || Le mot Québec a donné lieu à une discussion sans fin au sujet de son origine, européenne ou autochtone.


Québec, n. pr. m.

Déf. 2/4. Province du Canada, située entre l'Ontario, le Nouveau-Brunswick et Terre-Neuve.

Rem. Entité politique caractéristiquement francophonienne. || Le Labrador est, lui aussi, limitrophe du Québec.

Voir Nord du Québec, Québec géoculturel, Québec méridional, Québec total.

Québec, n. pr. f.

Déf. 3/4. Capitale nationale du Québec.

Réf. « Québec. Capitale nordique des Amériques » source LEMIEUX, Louis-Guy (2001). « Québec », Le Soleil, Québec, 20 avril, p. B1.

Rem. Il est ici question de la ville. || La ville de Québec est l'ancienne capitale de la Nouvelle-France et du Canada, d'où l'appellation de Vieille Capitale. || C'est à Québec que se trouve le siège du gouvernement du Québec.


Québec, n. pr. f.

Déf. 4/4. Région administrative du Québec sur la façade septentrionale du haut estuaire du Saint-Laurent.

Réf. QUÉBEC, BUREAU DE LA STATISTIQUE (1996). Le Québec, chiffres en main, Québec, Bureau de la statistique, p. 33.

Rem. La part de la population du Québec résidant dans cette région en 1995 s'élève à 9 %. || La région de Québec comprend la capitale du Québec.

Voir Québec régional.


Québec autochtone, n. pr. m.

Déf. 1/1. Territoire discontinu, occupé par onze nations localisées en cinquante-six communautés.

Réf. « [...] campement préhistorique autochtone de 8000 ans sur la Côte-Nord [...] » source QUÉBEC (1999). Rencontre, Québec, Secrétariat aux Affaires autochtones, 21, 3, p. 19. || CANADA. DIVISION DE LA GÉOGRAPHIE (1974). L'atlas national du Canada, 4e édition révisée, Ottawa, ministère des Mines, de l'Énergie et des Ressources, Direction des levés et de la cartographie, pl. 83.

Rem. L'expression Québec autochtone constitue une entité lexicale descriptive. || Il s'agit d'un Indian Territory au Moyen Nord du Québec, reconnu de 1763 à 1774, dans l'Atlas national du Canada. || Le Québec autochtone compte actuellement une population d'environ 100 000 individus et comprend différents peuples ou nations : Montagnais, Cri, Mohawk, Abénaquis, Algonquin, Atikamekw, Huron-Wendat, Micmac, Inuit, Malécite et Naskapi. Les trois premiers groupes sont les plus nombreux, à l'opposé des deux derniers.

Voir Autochtone, Convention, Nunavik, Secrétariat aux Affaires autochtones.


Québec axial, n. pr. m.

Int. f2 s1

Déf. 1/1. Étroit corridor laurentien s'étendant du bas Outaouais jusqu'aux environs de Montmagny sur le moyen estuaire.

Réf. « [...] hiérarchie des pôles d'attraction du Québec axial : influence panlaurentienne de Montréal, et des métropoles régionales de Québec, Hull et Trois-Rivières [...] » source HAMELIN, Louis-Edmond (1969). Le Canada, Paris, PUF, p. 268 (carte).

Rem. Le Québec axial comporte trois référents majeurs : la proximité du Fleuve, la préséance francophone ainsi que la prépondérance démo-économique à l'intérieur du Québec total. || L'espace notionnel du Québec axial croise, en partie ou en totalité, les plus puissantes régions économiques du Québec. || Le Québec axial occupe unepartie du Québec méridional.

Voir diagonale Windsor-Lévis, mer de Champlain, Québec de base, Sud.


Québec central, n. pr. m.

Déf. 1/2. Partie de la Laurentie.

Cit. « La demande de transport varie avec l'activité économique, mais en même temps l'activité économique dépend de la qualité des services de transport disponibles. Or les régions périphériques ne bénéficient pas de réseaux de transport aussi élaborés que pour le Québec central » source BDTS (Yvon Bigras et Donald Fallu, La demande de transport de marchandises au Québec et dans ses régions : caractéristiques et perspectives, Routes et transports, Hiver 1995-1996, Vol. 25, No. 4, pages 23 à 33)

Réf. BABIN, Andrée, et autres (1986). L'InterAtlas : les ressources du Québec et du Canada, Montréal, Centre éducatif et culturel, pl. 19.

Rem. L'expression Québec central, dans ce sens, constitue un énoncé de recherches qui semble combiner les concepts de Québec axial et de Québec principal. L'expression comporte l'inconvénient de désigner une région qui n'est centrale ni par rapport à l'ensemble du territoire québécois, ni par rapport au seul Québec méridional, ni par rapport à la région où réside la majorité de la population. || Pour comparaison, voir la « partie centrale » du Sud du Québec, dans L'InterAtlas.


Québec central, n. pr. m.

Déf. 2/2. Raison sociale d'une compagnie ferroviaire réorganisée à partir de Vallée-Jonction dans la Beauce.

Cit. « Promoteur du chemin de fer Québec Central, qui reprendra du service cet été [...] » source BUSSIÈRES, Ian (2000). « Jean-Marc Giguère honoré », Le Soleil, Québec, 25 avril, p. A6.

Rem. Québec central est la désignation d'un système de transport établi au sud-est du Québec au cours de la décennie 1880 et démantelé en 1996.

Voir Estrie.


Québec conventionné, n. pr. m.

Déf. 1/1. Territoire de la Convention de l975.

Rem. L'expression Québec conventionné désigne une aire nordique qui couvre environ les deux tiers du Québec total.

Voir Naskapi, Nord du Québec, Terres de catégories I, II, III.


Québec de 1774, n. pr. m.

Déf. 1/1. Territoire laurentien défini par l'Acte de Québec.

Rem. L'aire désignée par l'expression Québec de 1774 ne concerne qu'une partie longitudinale et latitudinale du Québec méridional d'aujourd'hui.

Voir Province de Québec, Terre de Rupert.


Québec de 1867, n. pr. m.

Déf. 1/1. Québec au moment de la Confédération.

Réf. « [...] le Canada sera divisé en quatre provinces, dénommées : Ontario, Québec, Nouvelle-Écosse et Nouveau-Brunswick [...] la partie qui constituait la province du Bas-Canada formera la province de Québec [...] » source Anno Regni Victoriae (1867). Ottawa, Cameron, art. 4 et 5.

Rem. En 1871, la part québécoise de la population des quatre entités canadiennes s'élevait à environ 34 %.


Québec de 1912, n. pr. m.

Déf. 1/1. Au Québec antérieur, s'ajoute le territoire nordique venu par l'extension des frontières du Québec à partir de la rivière Eastmain jusqu'au détroit d'Hudson.

Rem. L'aire continentale dont il est question ici correspond au Québec le plus étendu de tous les temps. || Vers le centre-est, le Québec de 1912 comprend le Labrador intérieur. || La Convention de 1975 confirme, au sujet du Nord, les intérêts du Québec du Sud.

Voir Labrador de 1927, Nouveau-Québec.


Québec de base, n. pr. m.

Int. f2 s1

Déf. 1/1. Partie du Québec vu quant à son importance et à son rayonnement politique, économique et culturel.

Cit. « [...] le Québec de base, malgré ses lancers pionniers vers le Nord, n'a pas encore atteint la Basse Côte-Nord et la Radissonie; dans un Québec géant spatialement, la vie économique intense déborde de peu les minuscules basses terres du Saint-Laurent [..] » source HAMELIN, Louis-Edmond (1969). Le Canada, Paris, PUF, p. 268 (carte).

Rem. L'aire désignée par l'expression Québec de base est localisée dans le Sud du Québec; elle est plus étendue que le Québec axial. || La locution de base réfère àl'appui que le Québec du Sud assure au Moyen Nord et au Grand Nord dans son développement.

Voir laurentisation du Nord, Québec laurentien, Québec total.


Québec géoculturel, n. pr. m.

Var. [Québec géoculturel, Québec]

Déf. 1/1. Espace peuplé résultant des interfaces de la langue française, de la religion catholique, du code civil, de la structure agraire, du Saint-Laurent, de l'hiver, de la nordicité, de l'anglophonie nord-américaine, de l'autochtonie et de l'immigration.

Réf. « [...] supposons donc que cinquante pour cent des facteurs et circonstances ayant participé au façonnement de l'âme québécoise se rattachent à la France et au fait de la Conquête [...] » source BUREAU, Luc (1999). Pays et mensonges : le Québec sous la plume d'écrivains et de penseurs étrangers : anthologie géo-littéraire, Montréal, Boréal, p. 27.

Voir Convention, érable à sucre, Fleuve, francophonie, froid, gens du Nord, géoculturel, glaciation, Hydro-Québec, inukshuk, jardin du bout du monde, Nouvelle-France, Québec, québécité, Québec régional, Québec total, territorialité, village continu.


québéciste, adj.

Déf. 1/1. Qualifie les traits et les façons de faire du Québec.

Rem. Le mot existe aussi comme substantif; dans ce cas, il désigne une ou plusieurs personnes.

Voir Québec (2/4).


québécité, n. f.

Int. f1 s2

Déf. 1/2. L'état, le propre, le trait francophone du Québec laurentien.

Cit. « Si la question se pose en ces termes, c'est tout simplement parce que l'affirmation de la québécité est bloquée au Canada et, de ce fait, ne peut dorénavant s'exprimer qu'en relation avec le monde » source BDTS (Claude Bariteau, L'enjeu de la question du Québec, L'Action nationale, Juin 1995, Vol. 85, No. 6, pages 985 à 998)

Réf. « Et si ma culture était nordique avant tout ? Et si [...] ma " québécité " n'était qu'un trait distinctif de ma " nordicité "? Ni plus, ni moins. » source LEMIEUX, Louis-Guy (1992). « La vraie question », Le Soleil, Québec, 7 octobre, p. B2.

Rem. Le terme date de 1969.

Voir Québec géoculturel.


québécité, n. f.

Int. f1 s2

Déf. 2/2. Le fait de l'entièreté aréale du Québec et de toutes ses cultures.

Voir Québec total.


québécitude, n. f.

Déf. 1/1. Conscience du fait Québec.

Cit. « L'avènement de la littérature québécoise (et non plus canadienne-française) signifierait ainsi la plongée de la québécitude dans la négativité, dans un espace culturel ironique et ludique, où la distance et le dépaysement ne cessent de faire sens et de perdre le sens, simultanément » source BDTS (Pierre Nepveu, L'écologie du réel : mort et naissance de la littérature québécoise contemporaine, 1988, 246 pages)

Réf. RINGUET (1946). Fichier du TLFQ, Université Laval.

Voir québécité.


Québec-Labrador, n. pr. m.

Déf. 1/1. Vaste aire s'étendant du Moyen Nord jusqu'à la rive sud du détroit d'Hudson.

Réf. « [...] on parle d'un chemin de fer Québec-Labrador [...] » source BLANCHARD, Raoul (1935). L'Est du Canada français : Province de Québec, Montréal, Librairie Beauchemin, p. 258. (Collection Publications de l'Institut scientifique franco-canadien).

Rem. Le chemin de fer mentionné par Blanchard (1935) sera construit en 1954 à partir de Sept-Îles en Moyenne Côte-Nord au travers du Moyen Nord. || L'aire descriptive dont il s'agit concerne une partie du Québec et le Labrador en entier.

Voir péninsule du Québec-Labrador.


Québec laurentien, n. pr. m.

Déf. 1/1. Partie majeure du Québec.

Rem. L'hydrographie et l'histoire francophonienne constituent les principaux critères de définition de ce qu'est le Québec laurentien. || L'expression Québec laurentien désigne un écoumène qui avait d'abord été autochtone, sans s'appeler ainsi. || Le Québec laurentien comprend la plaine du Saint-Laurent, ses rebords laurentides et appalachiens de même que des régions s'étendant au-delà, comme le Saguenay/Lac-Saint-Jean, l'Abitibi ainsi que le versant sud de la Gaspésie.

Voir Québec axial, Québec méridional, vallée du Saint-Laurent, village continu.


Québec maritime, n. pr. m.

Déf. 1/1. Estuaire maritime du Saint-Laurent ainsi que la partie septentrionale du golfe du Saint-Laurent.

Réf. QUÉBEC (2000). Le Québec en vacances (publicité).

Rem. Concept touristique appliqué au Québec méridional.

Voir Anticosti, Îles-de-la-Madeleine, Minganie, Saint-Laurent.


Québec méridional, n. pr. m.

Var. [Québec méridional, Québec du Sud]

Déf. 1/1. Espace d'implantation d'un peuplement non autochtone à majorité francophone.

Cit. « Le Ministère a poursuivi la révision du régime d'évaluation environnementale applicable au Québec méridional. Un chantier de réalisation a été spécialement mis en place afin, plus particulièrement, de réviser la procédure actuelle des projets majeurs, de façon à mieux cibler ceux qui sont les plus importants, de même qu'à réduire les étapes et les délais administratifs de cette procédure » source BDTS (MEF, Rapport annuel 1996-1997)

Cit. « Constatons d'abord une présence plurirégionale. L'universalité du rang au Québec du Sud est donc perçue. Cette constatation n'équivaut cependant pas à dire que les rendus régionaux sont uniformes » source BDTS (Louis-Edmond Hamelin, Le Québec par des mots : Bloc IV - Le rang des campagnes)

Réf. BOUCHETTE, Errol (1903). Robert Lozé : nouvelles, Montréal, A. P. Pigeon, p. 57. || HAMELIN, Louis-Edmond (1956). « Pour un centre de recherche d'expression française dans l'Ungava », L'Action nationale, Montréal, 45, 7, p. 608. (carte).

Rem. Le Québec méridional n'équivaut pas au Québec total, puisqu'il ne comprend que le Sud et le Pré Nord.

Voir méridional, Québec de base, Québec laurentien.


Québec nordique, n. pr. m.

Int. f1 s2

Déf. 1/2. Désignation exclusive des terres et des cultures du Québec septentrional.

Réf. HAMELIN, Louis-Edmond (1968). Le Québec nordique, Montréal, ERP, 36 p.

Rem. Dans ce sens, l'expression concerne le Québec surtout vu quant au niveau de sa nordicité. || La désignation Québec nordique se rapporte au territoire situé approximativement au nord d'un trait reliant l'Abitibi septentrional à la Minganie orientale. || Le Québec nordique fait partie du monde circumnordique.

Voir indice nordique, laurentisation du Nord, Nord du Québec, Québec autochtone, Québec-Labrador, Québec septentrional.


Québec nordique, n. pr. m.

Déf. 2/2. Le Québec dans sa totalité spatiale.

Réf. « Il [Robert Lepage] croit avoir réussi à montrer un Québec moderne, nordique et nord-américain [...] » source LAFERRIÈRE, Michèle (1999). « Le Printemps du Québec en France : Si c'était à refaire, on le referait... », Le Soleil, Québec, 26 novembre, p. C5.

Rem. Dans ce sens, l'expression Québec nordique désigne davantage que le Québec méridional en temps d'hiver.

Voir Québec septentrional.


Québec principal, n. pr. m.

Int. f1 s1

Déf. 1/1. Partie de l'espace Québec caractérisée par sa dominance démographique et économique.

Rem. L'expression porte l'inconvénient d'émettre un jugement de valeur au détriment des autres parties du territoire québécois. || Les Inuits pourraient tout aussi bien se réserver l'adjectif principal vu qu'ils sont pratiquement les seuls à habiter d'une façon permanente le Grand Nord, région qui, d'ailleurs, a une superficie comparable à celle du Québec méridional.

Voir Québec axial, Québec de base.


Québec régional, n. pr. m.

Déf. 1/1. Archipel québécois composé de seize entités d'administration et d'influences.

Rem. Au Québec méridional, l'apparition des régions a commencé au temps de la Nouvelle-France. Par la suite, la régionalisation a été influencée par la colonisation et l'organisation des diocèses. Le Québec septentrional, quant à lui, n'a guère été subdivisé avant le XXe siècle. Officiellement, en 1986, le Québec total rassemble plusieurs régions administratives, habituellement présentées d'est en ouest : Gaspésie/Î ;les-de-la-Madeleine, Bas-Saint-Laurent, Côte-Nord, Saguenay/Lac-Saint-Jean, Québec, Chaudière-Appalaches, Mauricie/Bois-Francs, Estrie, Lanaudière, Laurentides, Montréal, Montérégie, Laval, Outaouais, Abitibi-Témiscamingue, Nord-du-Québec. Quant à l'immense Nord-du-Québec, il comprend au moins trois identités régionales : le Grand Nord, la Radissonie et l'intérieur contigu au Labrador. || La plupart des régions administratives sont subdivisées en municipalités régionales de comté. || Au plan touristique, le Québec comprend vingt régions.

Voir écoumène, Québec total.


Québec septentrional, n. pr. m.

Var. [Québec septentrional, Québec du Nord]

Déf. 1/8. Masse de terre au nord du golfe du Saint-Laurent.

Rem. L'expression Québec septentrional daterait du XIXe siècle, mais les territoires en cause sont connus des non-Autochtones depuis plus de 1000 ans. || Les cartographes représentent mal l'espace du Québec septentrional de la fin du XVe siècle au début du XVIIe siècle et s'en tiennent à sa partie orientale.

Voir Nord-Est du Québec, Québec nordique.


Québec septentrional, n. pr. m.

Var. [Québec septentrional, Québec du Nord]

Déf. 2/8. Terre de Rupert à l'est de l'Hudsonie maritime.

Rem. Les superficies correspondant au Québec septentrional ont connu des modifications au cours de l'histoire. || Dans ce sens, le concept de Québec septentrional est valable vers 1670 et concerne la partie occidentale de la péninsule du Québec-Labrador.

Voir Hudson's Bay Company, Québec nordique.


Québec septentrional, n. pr. m.

Var. [Québec septentrional, Québec du Nord]

Déf. 3/8. « Indian Territory » taillé à même le versant gauche du Saint-Laurent et sous la responsabilité directe de la métropole anglaise.

Rem. Dans ce sens, le concept de Québec septentrional est valable de 1763 à 1774 et désigne un espace de moyenne nordicité géographique.

Voir Province de Québec, Québec nordique.


Québec septentrional, n. pr. m.

Var. [Québec septentrional, Québec du Nord]

Déf. 4/8. Territoire jamésien acquis par le Québec du Sud en l898.

Rem. Ce territoire est situé dans la partie occidentale du Québec.

Voir Québec nordique.


Québec septentrional, n. pr. m.

Var. [Québec septentrional, Québec du Nord]

Déf. 5/8. Territoire situé entre la rivière Eastmain et le 52e degré de latitude jusqu'au détroit d'Hudson.

Rem. Dans ce sens, l'expression concerne la majorité de la péninsule du Québec-Labrador. || En 1912, le district fédéral d'Ungava devient le Nouveau-Québec provincial.

Voir Québec nordique.


Québec septentrional, n. pr. m.

Var. [Québec septentrional, Québec du Nord]

Déf. 6/8. Territoire québécois localisé à l'ouest et au sud d'un Labrador d'abord britannique, puis canadien.

Rem. Dans ce sens, l'expression Québec septentrional se dit après 1927.

Voir frontières du Labrador, Québec nordique.


Québec septentrional, n. pr. m.

Var. [Québec septentrional, Québec du Nord]

Int. s2

Déf. 7/8. Zone proprement nordique du Québec subdivisée en Moyen Nord et Grand Nord.

Rem. Dans ce sens, le territoire appelé Québec septentrional est découpé suivant la conception de la nordicité spatiale définie par l'indice. Ce Québec septentrional strict correspond à une étendue caractérisée par plus de 200 vapos.

Voir Nord du Québec, Québec nordique, Québec total.


Québec septentrional, n. pr. m.

Var. [Québec septentrional, Québec du Nord]

Déf. 8/8. Territoire de la Convention en 1975 et depuis.

Voir Nunavik, Québec conventionné, Québec nordique.


Québec total, n. pr. m.

Int. f1

Déf. 1/2. Entité démographique, gouvernementale et économique s'étendant, du sud au nord, de la frontière de la Nouvelle-Angleterre jusqu'au détroit d'Hudson ainsi que, de l'est à l'ouest, des Provinces de l'Atlantique jusqu'à l'Ontario / baie de James / mer d'Hudson.

Rem. Le Québec total comprend le Québec méridional et le Québec nordique. || Le Québec total est un territoire politique dont la langue officielle est le français.

Voir Québec.


Québec total, n. pr. m.

Int. f1

Déf. 2/2. Entité politique rassemblant, outre le monde francophone dominant, des communautés autochtones ainsi que d'autres peuples et sociétés.

Rem. Il est ici question du Québec vu suivant des considérations ethnoculturelles.

Voir Québec géoculturel.


Québec zonal, n. pr. m.

Déf. 1/1. Mégarégion vue dans ses subdivisions biogéographiques.

Rem. Vu du sud au nord, le Québec total comprend le Sud, le Pré Nord, le Moyen Nord, le Grand Nord.

Voir indice nordique, zonation circumnordique.


queue de castor, n. f.

Déf. 1/1. Raquette de neige dont le contour circulaire ou ovale comprend un excédent arrière à court rayon.

Réf. « [...] raquette puriforme, Queues de castor, Mistassins [...] » source CARPENTIER, Paul (1976). Les raquettes à neige, Sillery, Boréal, p. 39. (dessin).

Rem. La queue de castor est notamment utilisée dans l'arrière Côte Nord où la neige est profonde et de longue durée.

Voir manteau nival.


queue de l'hiver, n. f.

Var. [queue de l'hiver, queue d'hiver]

Déf. 1/1. Récurrence non appréciée de jours de froid et de neige, en mai.

Réf. BESCHERELLE, Louis-Nicolas (1851). Dictionnaire national, ou Dictionnaire universel de la langue française, Paris, Garnier, vol. 1, p. 146.

Rem. Au Québec, ce trait climatique appartient au post hiver.

Voir post hiver.


queue de tempête, n. f.

Déf. 1/1. Fin originale d'une bordée.

Rem. Le phénomène ne se produit pas nécessairement. || La queue de tempête correspond à des modifications dans le caractère tempétueux d'une situation atmosphérique qui se traduisent par une diminution du vent, un changement cardinal dans la venue des chutes de neige ainsi qu'un début de refroidissement.

Voir hiver, nivo-éolien, tempête de neige.