nappe de glace, n. f.

Déf. 1/1. Couverture glacielle de diverses dimensions, plutôt dérivante, homogène ou non.

Rem. L'expression nappe de glace s'applique aux glaces flottantes, souvent composées d'un assemblage de floes et de glaçons.

Voir banquise, canot à glace, carapace de glace, embâcle, pack.


Naskapi, n. pr. m.

Déf. 1/1. Autochtone de la partie orientale du Québec-Labrador septentrional.

Cit. « [...] un groupe d'Indiens Naskapis (le Barren Ground Band des ethnologues) vivaient sur la George en 1905 [...] » source ROUSSEAU, Jacques (1949). À travers l'Ungava, Montréal, Jardin botanique de Montréal, p. 101. (Collection Mémoires du Jardin botanique de Montréal).

Réf. « [...] sauvage habitant l'intérieur des terres [...] » source MURRAY, James (1921). « Rapport du Général Murray du 5 juin 1762 », Documents constitutionnels 1759-1791, Édités par A. Short et A. G. Doughty, Ottawa, Archives, p. 57. || PARÉ, Pierre (1990). La toponymie, Québec, CTQ, 98 p.

Rem. Le mot se rencontre sous différentes graphies et s'emploie aussi comme adjectif. || La Convention installe en 1978 à Kawawachikamack, près de Schefferville, les individus formant la seule communauté de la nation naskapie. || L'écoumène naskapi est l'objet de travaux terminologiques et toponymiques.

Voir Innu, lac des Terres sans arbres, mocassin-télégra phe, Montagnais, Moyen Nord de l'Est.


naskapien, adj.

Int. f1 s2

Déf. 1/1. Paléoculture de la chasse au caribou dans le Moyen Nord éloigné.

Réf. LAVERDIÈRE, Camille, et Nicole CARETTE (1999). Jacques Rousseau : 1905-1970 : curriculum, anthologie, témoignages, bibliographie, Sainte-Foy, Presses de l'Université Laval, p. 363. (Préface de Louis-Edmond Hamelin). (Collection Géographique historique). || HAMELIN, Louis-Edmond (1973). « Le Mushuau Nipi à l'âge du caribou », CEN. Québec, 36, p. 91.

Rem. Le mot Naskapi se trouve à l'origine de dérivés tels que Agoseris naskapensis, nom d'une plante utilisé par Rousseau et Raymond en 1951 (Laverdière et Carette1999), et naskapien, mot décrivant la phase culturelle du peuple naskapi (CEN 1973).

Voir artéfact, Mushuau Nipi, Naskapi.


nation ambulante, n. f.

Déf. 1/1. Peuplade nomade.

Rem. Notion vieillie. || Sur les cartes dressées pendant la période des Découvertes, les nations ambulantes sont représentées par des huttes.

Voir Autochtone, nation fixe.


nation fixe, n. f.

Déf. 1/1. Communauté sédentarisée.

Cit. « [...] une carte française d'Amérique distingue en 1795 les nations fixes des nations ambulantes [...] » source DAINVILLE, François de (1964). Le langage des géographes : termes, signes, couleurs des cartes anciennes, 1500-1800, Paris, A. et J. Picard, p. 279.

Rem. Ce type de nation est, sur les cartes et les figures, représentée par des points. || La notion est pertinente à l'époque coloniale française.

Voir Autochtone.


Naturel, n. pr.

Déf. 1/1. Autochtone.

Rem. Le terme Naturel désigne un individu de culture amérindienne, c'est-à-dire, historiquement, autre qu'européenne.

Voir la section « Aspects lexicologiques ».


navette aérienne de travail, n. f.

Déf. 1/1. Système de travail à deux temps caracterisé par l'alternance d'une période d'activités intenses au loin et d'une période de séjours reconstituants, principalement au domicile.

Rem. L'expression correspond à une traduction de Fly-in/Fly-out. || La notion de navette aérienne de travail concerne les chantiers modernes reliés par avion, par exemple au Moyen Nord. || Ce régime de navette est coûteux, mais apprécié des travailleurs. || La pratique de la navette aérienne de travail ne favorise pas l'implantation et la permanence de peuplements non autochtones dans le Nord.


navigation dans les glaces, n. f.

Déf. 1/1. Déplacement d'un cargo ou d'autres types de bateau au travers des glaces flottantes.

Rem. La navigation dans les glaces est un type de navigation de surface distinct de la navigation sous-glacielle. || La navigation dans les glaces tient compte de la résistance du navire qui, en outre, peut bénéficier de l'assistance occasionnelle de brise-glace. || L'expression correspond à l'énoncé anglais ship operations in ice-infested waters. || Dans le Grand Nord, la navigation dans les glaces se fait en été.

Voir coefficient de glacement, navigation d'hiver, pack.


navigation d'hiver, n. f.

Déf. 1/1. Fait pour un navire, assisté ou non, de se déplacer par temps gélival.

Rem. Les conditions des opérations de navigation d'hiver sont déterminées par la durée de la lumière dielle, la présence de brouillard et les heures de visibilité, le vent et les tempêtes, le glaçage, les marées contraires, les avertissements climatiques, l'adresse de l'équipage, le type de charge, l'achalandage de la voie, l'état des quais.

Voir brise-glace, givre, navigation dans les glaces.


navigation sous-glacielle, n. f.

Int. f1

Déf. 1/1. Fait pour un sous-marin de manoeuvrer en dessous des glaces flottantes.

Rem. L'expression date de 1965.

Voir éperon sous glace, glace de lumière, navigation dans les glaces.


NBR, n. m.

Déf. 1/1. Trois rivières québécoises du bassin de la baie de James dont l'aménagement avait fait l'objet d'une déclaration publique en 1971.

Cit. « Les basses-terres de la baie James, en plus d'être ponctuées de plaques de pergélisol, contiennent la plus importante concentration de tourbières au Québec. Son bassin hydrographique sera sérieusement affecté par la réalisation du projet NBR » source BDTS (Raymond Lemieux, Nord du Québec : une nature sans protection, Franc-Vert, Novembre-décembre 1991, Vol. 8, No. 6, pages 24 à 27)

Cit. « On l'oublie peut-être, mais le complexe NBR (du nom des trois rivières Nottaway, Broadback et de Rupert) a une très longue histoire. Ce qu'Hydro-Québec présente aujourd'hui comme " le dernier des grands aménagements du futur " a bien failli, il y a 20 ans, être la toute première Baie-James hydroélectrique » source BDTS (Jean-Pierre Rogel, La gageure du NBR, Franc-Vert, Novembre-décembre 1991, Vol. 8, No. 6, p. 17-19)

Rem. Il est ici question de l'abréviation de trois hydronymes, Nottaway, Broadback et Rupert. || Ces rivières font partie de l'ancien écoumène des fourrures, appelé bottom of the Bay.

Voir Hudsonienne.


Near North, n. pr. m.

Déf. 1/1. Zone de faible nordicité faisant corps avec le Sud du pays.

Rem. Canadianisme de langue anglaise. || Le Near North répond à un concept de zonation en pays froids.

Voir Ontario, proche Nord.


neige, n. f.

Déf. 1/2. Arrivée au sol de précipitations solides composées de cristaux, de flocons et de petites masses froides.

Cit. « [...] la neige tombe d'amour en mousse sur le sol et la Terre fleurit en cristaux dans le Ciel [...] » source MORICE, Louis (1977). « Nova », Aspects, 5, p. 30.

Rem. Le qualificatif formé avec le mot neige est nival, et nivo- constitue un élément de composition de mots comprenant la notion de neige. || Le concept de neige se trouve à la base d'un vocabulaire bien développé en inuktitut. || La neige fait l'objet de recherches en météorologie, en hydrologie, en géomorphologie, en économique, en transport et en tourisme. || La neige touche les terres et les eaux, qu'elles soient arctiques, subarctiques, tempérées et même subtropicales.

Voir chute de neige, coefficient de nivosité, cycle nival, être à la neige, giboulée, grêle, hiver, nivologie.


neige, n. f.

Déf. 2/2.Couverture physique blanchâtre des terres et des mers froides.

Cit. « Pour le jardinier, la neige n'est pas une ennemie, mais une amie [...] » source HODGSON, Larry (2000). « La neige, amie du jardinier », Le Soleil, Québec, 18 mars, p. F7.

Rem. Le qualificatif formé avec le mot neige est nival, et nivo- constitue un élément de composition de mots. || Le concept de neige se trouve à la base d'un vocabulaire bien développé en inuktitut. || La neige forme une nappe de recouvrement au sol. Elle change le paysage, influence la psychologie des habitants et soutient les symboles de beauté, de pureté, d'ensevelissement, de repli, de temporalité, de réserve d'énergie et d'autres états.

Voir chemin d'hiver, croûte de neige, déneigement, hivernisme, glacier, glisse, les neiges, magie blanche, manteau nival, motoneige, nivation, or blanc, plaisirs d'hiver, raquette de neige, sloche, sports d'hiver.


neige artificielle, n. f.

Var. [neige artificielle, neige mécanique, enneigement artificiel]

Déf. 1/1. Apport nival construit au moment où les conditions froides et humides de l'air sont favorables aux opérations chimiques et mécaniques prévues.

Cit. « Nous sommes de plus en plus tributaires de l'enneigement artificiel [...] » source GAGNÉ, Jean-Simon (1999). « La saison commence en mouton », Le Soleil, Québec, 11 décembre, p. A3.

Rem. La notion de neige artificielle concerne l'alimentation et la qualité du tapis blanc. || Ce type de neige est surtout utilisé dans l'industrie sportive, notamment celles du ski alpin et de la planche à neige. || La neige artificielle, qui constitue un type de neige skiable, allonge et améliore la saison, en corrigeant la tardivité automnale des chutes de neige, en fossilisant les croûtes de neige et en retardant la disparition de la neige printanière. || La neige décrite ici est différente de la neige synthétique.

Voir canon à neige, neige skiable.


neige au sol, n. f.

Déf. 1/1. Recouvrement durable de la terre par des précipitations solides conséquentes.

Cit. « Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Ainsi, l'absence presque totale de neige au sol, à cette période-ci de l'année, plaît aux chasseurs, alors qu'elle frustre les motoneigistes et les skieurs de randonnée. » source BELLEMARE, André A. (2000). « Pas de neige? Bravo! », Le Soleil, Québec, 25 novembre, p. C7.

Rem. Il est ici question d'un enneigement postérieur à celui des premières chutes.

Voir neige, manteau nival, neige hivernante.


neige collante, n. f.

Déf. 1/1. Matière hydronivale adhérente.

Cit. « Je revenais à Montréal, après cinq ans de séjour dans le Nord-Ouest. Il tombait une neige collante, et, quoique le temps fut très calme, je songeai à camper de bonne heure; j'avais un bois d'une lieue à passer sans habitation; et je connaissais trop bien le climat pour m'y engager à l'entrée de la nuit » source BDTS (Ph. Aubert de Gaspé, Le chercheur de trésors ou l'influence d'un livre, 1878, 166 pages)

Rem. La neige collante profite d'un type de précipitation nivale.

Voir manchon de neige, neige grasse, neige mouillante, neige salope.


neige crème, n. f.

Déf. 1/1. Surface nivale qui prend un teinte légèrement dorée sous les rayons rasants du soleil.

Rem. L'expression neige crème concerne l'état du manteau nival. || Il est ici question de neige fraîche dont la surface, par gros vent et grand froid, subit un tassement, un durcissement et une uniformisation des petites aspérités superficielles. || Le phénomène désigné par l'expression neige crème est la justification de l'expression hivernale en langue populaire : « Le soleil dore les coteaux des montagnes ».


neige croûtée, n. f.

Déf. 1/1. Manteau nival dont la surface s'est durcie par congélation.

Cit. « On chassait le caribou de la même façon. Ou encore, on profitait de ce que le cerf n'osait s'aventurer sur une neige croûtée par le verglas, ses pattes étant particulièrement vulnérables » source BDTS (Paul-Louis Martin, La chasse au Québec, 1990, 405 pages)

Voir croûte de neige, neige glacée, nivo-glacique.


neige damée, n. f.

Déf. 1/1. Section d'un manteau nival local qui a été tassé et aménagé par différents procédés non naturels.

Rem. En plus du mot damée, le vocabulaire comprend le substantif dameuse et le verbe damer.

Voir avion sur skis, neige skiable, plaisirs d'hiver, ski.


neige de la tire d'érable, loc.

Déf. 1/1. Petite surface nivale immaculée, complètement reconstruite ou seulement réagencée, ferme mais non glacée, pouvant libérer des cristaux de neige tendre qui hydratent le produit sucré porté à la bouche.

Voir boule de neige, neige tassée, palette.


neige détrempée, n. f.

Déf. 1/1. Mélange au sol de matière nivale plus ou fondante et d'eau de pluie.

Cit. « [...] il pleut et la traîne chargée d'un ours et d'un chevreuil colle à la neige détrempée [...] » source COLLET, Paulette (1965). L'hiver dans le roman canadien-français, Québec, Presses de l'Université Laval, p. 172. (L'auteur cite Louvigny de Montigny 1945).

Rem. Une telle neige peut être qualifiée d'hydronivale.

Voir neige collante, neige fondante, purée de neige, sloche.


neige dure, n. f.

Déf. 1/1. Manteau nival ayant naturellement acquis une solidité supérieure à celle rencontrée habituellement.

Cit. « Eh! bien, je ne pouvais pas ouvrir la porte. Elle était bloquée par la neige. De la neige dure. Comme de la glace. Alors, j'ai monté à l'étage, j'ai ouvert une fenêtre, et j'ai sorti par la fenêtre: comme un ciboire de sauvage » source BDTS (Roch Carrier, La guerre, yes Sir!, 1968, 123 pages)

Rem. Cette qualité de matériel permet d'extraire des blocs de neige pour l'iglou. || En rapport à la pratique du ski alpin classique, la neige dure offre des conditions défavorables.

Voir croûte nivo-glacique, neige ferme, neige-galerie, neige lourde, porter, neige tassée, trace nivale.


neige duvetée, n. f.

Déf. 1/1. Tranche tomenteuse plus ou moins profonde du manteau nival.

Rem. Il est ici question de neige au sol. || La neige duvetée est à l'opposé de la neige croûtée.

Voir neige poudreuse, neige skiable.


neige en eau, n. f.

Déf. 1/2. Flocons nivaux libérant du liquide sur le champ.

Rem. Il est ici question du moment même de l'enneigement.

Voir neige humide, neige mouillante.


neige en eau, n. f.

Déf. 2/2. Manteau hydronival peu consistant, mais exerçant une succion sur les pieds de l'individu devant s'en extraire.

Rem. Il est ici question de la neige au sol.

Voir neige détrempée, neige fondante, sloche.


neige en poudre, n. f.

Déf. 1/1. Manteau nival velouté composé de grains fins.

Rem. L'expression rappelle l'idée d'un produit de maquillage. || La neige en poudre est un type de neige skiable.

Voir neige poudreuse.


neige en sel, n. f.

Var. [neige en sel, neige en gros sel]

Déf. 1/1. Manteau nival qui est dissocié en grumeaux.

Cit. « [...] quand la neige est en gros sel, les sucres achèvent [...] » source DOYON, Madeleine (1949). Archives du folklore, Québec, IV, p. 65.

Rem. Ce phénomène se produit généralement au fini nival. || L'expression désigne une neige en train de se défaire. || La neige en sel est une matière d'apparence granuleuse, analogue à celle de la glace pourrie. || Au printemps, la neige en sel peut servir de surface skiable.


neige éternelle, n. f.

Déf. 1/1. Tapis nivo-glacique ayant partiellement survécu à plusieurs ablations saisonnières.

Cit. « [...] il y a des neiges éternelles mais les humains n'y vivent pas [...] » source COLLET, Paulette (1965). L'hiver dans le roman canadien-français, Québec, Presses de l'Université Laval, p. 249. (L'auteur cite Roger Lemelin 1944).

Rem. L'expression dépasse la réalité exprimée, car même les calottes glaciaires fondent. || La notion éternelle se caractérise par un accroissement de la densité du matériau, la neige, qui devient d'abord un névé, puis une glace de glacier; à la fin, il ne s'agit plus d'une neige. || En été, le tapis de neige non fondue de la haute montagne forme un contraste paysagique avec les bas étages non recouverts. || Le phénomène existe aussi dans les parties sommitales des hauts massifs tropicaux.

Voir Extrême Nord, glacial, glacier.


neige ferme, n. f.

Déf. 1/1. Manteau nival d'une compacité uniforme sur une certaine épaisseur.

Rem. L'expression réfère à la neige au sol dans son état naturel. || La neige ferme est différente de croûte de neige. || Au Québec méridional, la neige ferme se prête au déplacement des attelages arctiques. || La neige ferme est moins compacte que l'iglusaq du Nord.

Voir neige tassée, fort de neige, sculpture sur neige.


neige folle, n. f.

Déf. 1/1. Tranche nivale de faible résistance sise momentanément à la surface du manteau.

Cit. « En tout, le ciel a déversé de 10 à 20 centimètres de neige folle au sol, selon les régions, que les forts vents qui se sont ensuite levés du nord-ouest se sont plus [sic] à faire tourbillonner bien après que les chutes aient cessé. » source SAMSON, Claudette (2000). « L'hiver frappe encore », Le Soleil, Québec, 17 janvier, p. A2.

Rem. La neige folle est un type de neige au sol dont les éléments sont très peu agglomérés. || Elle constitue une matière légère, décevante pour le pelleteur, mais agréable au skieur et au planchiste. || Ce type de neige donne prise à la poudrerie. || La neige folle est opposée à la neige ferme.

Voir neige poudreuse.


neige fondante, n. f.

Déf. 1/1. Masse nivale libérant de l'eau de fonte.

Cit. « Le rendement [du pneu d'hiver] est meilleur dans la neige profonde et la neige fondante. » source « Les choix de pneus recommandés par l'APA », Le Soleil, Québec, 22 novembre 1999, p. C2.

Rem. Il est ici question d'un type de neige au sol. || La neige fondante constitue un phénomène hydronival se manifestant surtout au printemps. || Ce type de neige fournit un constituant essentiel à la sloche et se présente comme une matière astringente.

Voir neige en eau.


neige fraîche, n. f.

Déf. 1/1. Précipitations solides qui viennent s'ajouter au manteau nival en formation.

Cit. « [...] il était tombé cinq centimètres de belle neige fraîche et les lièvres y avaient trotté tant et plus [...] » source O'NEIL, Jean (1999). Hivers, Montréal, Libre expression, p. 183.

Rem. Le qualificatif fraîche ne réfère pas à la température, mais plutôt au caractère très récent des précipitations. || La neige fraîche augmente la luminosité, même à l'intérieur des édifices. || La neige fraîche ensevelit les anciennes traces nivales des animaux et des sportifs.

Voir c'est bon pour le lièvre, neige nouvelle.


neige-galerie, n. f.

Int. f1

Déf. 1/1. Type de banc de neige allongé qui répond à la localisation d'un autre élément linéaire, type rainure fluviale ou rebord de vallée.

Rem. Le mot galerie est ici employé pour donner le sens d'une forme plus longue que large. || La notion de neige-galerie est analogue à celle de forêt-galerie dans les pays subtropicaux. || La neige-galerie constitue un lieu de sur-accumulation nivo-éolienne et de déneigement naturel tardif.

Voir congère, neige dure.


neige glacée, n. f.

Déf. 1/1. Matériel nival saisi et durci par le refroidissement.

Cit. « [...] neige froide et dure, neige glacée [...] » source LAVERDIÈRE, Camille (1974). Glaciel : poèmes, Montréal, Fides, p. 18. (Collection Voix québécoises).

Rem. La neige glacée est une composition nivo-glacique solide, qu'elle soit naturelle ou artificielle. || Les constructeurs d'un pont de glace peuvent ajouter de la neige glacée au tablier du pont pour le solidifier. || Le gel peut transformer une neige détrempée ou sloche molle en neige glacée.

Voir croûte de neige, glace nivale.


neige grasse, n. f.

Déf. 1/1. Précipitations solides à gros flocons qui libèrent, sur le champ, une forte quantité d'eau.

Réf. « [...] masses de neige qui arrivent au sol, relativement fortes, humides, spongieuses et dont les formes cristallines ont en partie disparu [...] » source CHASSANT, M. (1991). La banque des mots, Paris, 41, p. 56. (Cours universitaire, Montpellier, 1902).

Voir giboulée, neige en eau, neige salope.


neige hivernante, n. f.

Déf. 1/1. Manteau nival de saison froide venant de la partie non fondue des précipitations solides.

Réf. « Sur l'île d'Orléans. Linceul et lange, la neige recouvre et promet. » source TEMPLE, C.-J. (1983). « Sur l'île d'Orléans. Linceul et lange, la neige recouvre et promet. », Le Monde, Paris, 7 août. || SOCIÉTÉ DU PARLER FRANÇAIS AU CANADA (1930). Glossaire du parler français au Canada, Québec, L'action sociale, p. 395.

Rem. Les premières neiges au sol qui disparaissent ne sont pas hivernantes. || La présence de neige hivernante constitue une marque de plein hiver. || Dans les pays tempérés, la neige hivernante fond en été.

Voir nordicité saisonnière.


neige humide, n. f.

Déf. 1/1. Chutes nivales produisant immédiatement de l'eau libre.

Voir neige collante, neige en eau, neige grasse, neige mouillante.


neige lourde, n. f.

Déf. 1/1. Manteau nival de densité plus élevée que celle de la neige usuellement observée.

Rem. Il est ici question d'une neige au sol de forte compacité par rapport à celle de la neige poudreuse. || La neige lourde est un phénomène plutôt hydronival alors que la neige dure est un phénomène plutôt nivo-éolien. || Ce type de neige constitue une matière difficile à déneiger.

Voir neige dure.


neige molle, n. f.

Déf. 1/2. Type de précipitations nivales de faibles densité et résistance.

Cit. « [...] la neige ne tombe plus molle sur la neige molle [...] » source ROUQUETTE, L.-F. (1982). Le grand silence blanc, Montréal, Art global, (1re édition : 1921), p. 198.

Rem. Dans ce sens, il est question de l'état de la neige au moment des chutes. || L'expression neige douce, au sens de « neige tombant mollement », est également employée.

Voir enneigement, petite neige.


neige molle, n. f.

Déf. 2/2. Manteau nival dont l'épaisseur et la légèreté influencent les activités de l'homme.

Cit. « Et soudain, comme si l'étalon blanc, le premier, retrouvait son jugement, il se remit de lui-même en marche, d'un grand coup arrachant la berline à la neige molle où elle s'était enfoncée. Au passage, Médéric sauta à sa place » source BDTS (Gabrielle Roy, Ces enfants de ma vie [nouvelle édition], 1993, 195 pages)

Rem. Dans ce sens, il est question de la neige au sol. || La neige molle résulte de chutes nivales peu chargées en eau et suivies d'un refroidissement plutôt sévère. || La neige molle constitue un tapis moelleux favorable à la pratique du ski.

Voir neige folle, neige poudreuse, sports d'hiver.


neige mouillante, n. f.

Var. [neige mouillante, neige mouillée, neige mouilleuse]

Déf. 1/1. Précipitations solides portant une forte liquidité.

Cit. « À Hydro-Québec, la porte-parole Lucie Brodeur imputait ces pannes à des arbres et à des branches chargés de neige mouillée. » source PC (1999). « Première neige sur l'Estrie », Le Soleil, Québec, 5 octobre, p. A16.

Voir giboulée, neige collante, neige humide.


neige naturelle, n. f.

Déf. 1/1. Précipitations solides et manteau nival qui sont déterminés seulement par des conditions atmosphériques.

Cit. « Grand-Fonds a construit sa réputation sur la qualité de sa neige naturelle sèche, donc légère, qui lui confère une atmosphère ouatée. » source NÉRON, Jean-François (2001). « Un royaume, l'hiver », Le Soleil, Québec, 10 février, p. H1.

Rem. La neige naturelle est différente de la neige artificielle, de la neige damée, de la neige synthétique, de la neige recyclée et de la neige usée. || La neige naturelle ne vient pas des canons à neige.


neige nouvelle, n. f.

Déf. 1/1. Précipitations nivales tombées il y a moins de vingt-quatre heures et demeurées presque telles quelles.

Cit. « Déjà les salines qui bordaient la route conduisant à Djibouti brillaient de mille petits feux doux, bleus, pareils à ceux de la neige nouvelle, au matin, dans les pays du Nord » source BDTS (Alain Grandbois, Avant le chaos et autres nouvelles [Édition critique], 1991, 306 pages)

Rem. La neige nouvelle est une neige de surface qui se refait plusieurs fois au cours du même hiver. || La neige nouvelle est une réalité différente des premières neiges, qui ne se produisent qu'au préhiver. || L'expression neige nouvelle relève surtout du langage des skieurs, des surfeurs et des déneigeurs.

Voir neige fraîche.


neige peignée, n. f.

Déf. 1/1. Plancher nivo-glacique d'une voie de circulation qu'une machine lourde a rayé à dessein.

Rem. Le terme peignée renvoie aux dents de fond d'un instrument de traction qui combat la glissité d'un chemin en y inscrivant des cavités linéaires rapprochées.

Voir glace peignée.


neige pelotante, n. f.

Déf. 1/1. Neige détrempée et compacte qui se prête à la fabrication manuelle de boules de neige, de bonshommes de neige ainsi que de balles de neige.

Réf. « [...] Roquebrune parle des enfants qui font des bonshommes de neige ou des châteaux forts quand la neige pelote [...] » source COLLET, Paulette (1965). L'hiver dans le roman canadien-français, Québec, Presses de l'Université Laval, p. 67.

Rem. La neige pelotante est une neige au sol qui fournit des munitions aux enfants pour leurs batailles de balles de neige. || La neige pelotante est un matériel nival qui botte sous les pattes des chevaux ou sous les skis mal fartés. || La glisse n'est pas facilitée par la neige pelotante. || L'expression pelote de neige est également employée.

Voir fort de neige.


neige persistante, n. f.

Déf. 1/1. Tapis nival de longue durée à l'intérieur d'une année.

Cit. « [...] à Pond Inlet [Baffin, Canada], nous avons dû attendre le 20 septembre pour voir tomber la première neige persistante qui transforme le pays jusqu'en juin en une immensité blanche et silencieuse [...] » source CHOQUE, Charles (1998). Guy Mary-Rousselière, 1913-1994, Montréal, Médiaspaul, p. 40.

Rem. Le sens donné à l'expression est celui de « neige hivernante ».

Voir Grand Nord.


neige poudreuse, n. f.

Var. [neige poudreuse, poudreuse]

Déf. 1/1. Matériel nival léger et suffisamment profond pour la pratique du ski alpin ou de la planche.

Cit. « [...] l'amoncellement de poudreuse est tel que les chiens, après un effort de quelques minutes, sont obligés de s'arrêter [...] » source FRISON-ROCHE, Roger (1966). Peuples chasseurs de l'Arctique, Paris, Arthaud, p. 108. (Collection Clefs de l'aventure).

Réf. « Le surf en poudreuse constitue la quintessence des sports de la glisse. » source DESLOGES, Marc (2000). Ski Presse, McMasterville, 15, 1, p. 28.

Rem. L'expression poudreuse constitue une abréviation de neige poudreuse par substantivation de l'adjectif. || On dit de la poudreuse en parlant d'une neige naturelle de faible résistance accompagnée souvent de temps froid, tapis nival apprécié de certains sportifs. || L'expression neige poudreuse désigne une qualité de neige qui n'existe pas que dans les stations de ski. || Il s'agit d'une neige différente de la neige tassée.

Voir neige duvetée, neige folle, neige skiable, sports d'hiver.


neigère, n. f.

Var. [neigère, neigière]

Déf. 1/1. Lieu abrité rempli d'une neige tassée, allant assurer le non-réchauffement ainsi qu'un certain refroidissement des aliments.

Cit. « [...] Kegaska [sur la Côte-Nord] a sa neigère et son hangar de classification où, depuis 1937, une quinzaine de familles s'adonnent à la pêche [...] » source BROUILLETTE, Benoît (1947). « La Côte-Nord du Saint-Laurent », Revue canadienne de géographie, Montréal, 1, 2-3, p. 20.

Rem. Il est ici question d'une installation technique moins soignée que celle de la glacière.

Voir froid.


neige recyclée, n. f.

Déf. 1/1. Résultat du traitement des neiges usées, dépolluées de manière à produire même de l'eau propre.

Rem. La neige recyclée peut être obtenue à partir de neige provenant du déneigement des voies publiques, d'une fondeuse à neige, ou à partir de neige sale.

Voir cycle nival.


neige résiduelle, n. f.

Déf. 1/1. Résultat d'un retard dans la disparition locale de la neige saisonnière.

Rem. La neige résiduelle se loge surtout dans des concavités de terrain, dans les sous-bois ou dans les décharges du déneigement.

Voir banc de neige, neige-galerie, neige persistante, neige sale, post hiver.


neige sale, n. f.

Déf. 1/3. Matériel nival de rue résultant de la rapide détérioration de la neige nouvelle par l'incorporation des produits du déglaçage et ceux de la circulation.

Cit. « [...] la neige sale, la glace incrustée de gravier, les trottoirs maculés de sable et les rues blanchies par le sel offraient une image misérable de l'hiver [...] » source TARDIF, Jacques (2000). La Route gourmande d'un Français au Québec, Sillery, Sigier, p. 28.

Rem. Le sens donné ici relève du contexte de la circulation routière.

Voir déneigement des voies publiques, sloche de rue.


neige sale, n. f.

Déf. 2/3. Aspect de plus en plus malpropre et sombre de la surface des bordures nivales et des nappes de neige écouménées sui te à l'apparition graduelle des débris internes par l'amincissement, naturel ou facilité, de la nappe fondante.

Rem. Le sens donné ici réfère à l'apparence de la couverture nivale au fini hiver.


neige sale, n. f.

Déf. 3/3. Monticule de neige souillée progressivement construit.

Rem. Il est ici question d'un phénomène qui se déroule durant tout l'hiver.

Voir dépôts de neige, neige résiduelle, neige soufflée, neige usée.


neige salope, n. f.

Déf. 1/1. Précipitations nivales collantes qui incommodent le piéton ou le travailleur, notamment à l'encolure, sur les épaules et aux mains.

Rem. Il est ici question de chutes de neige se produisant à des températures peu froides. || La neige salope fait prendre de l'eau aux vêtements. || Le concept évoqué ici en est un d'hyperhumidité, et non de malpropreté; il s'agit donc d'un matériel nival différent de la neige sale.

Voir neige grasse, neige mouillante.


neige skiable, n. f.

Déf. 1/1. Surface nivale convenant à diverses pratiques de glisse.

Réf. « L'un est une dentelle ouvrée, l'autre une bille de glace au physique ingrat. Le premier, fabriqué par la nature, recouvre les pistes de poudreuse et fait la joie des skieurs, mais c'est souvent le second qui sauve votre saison de ski. » source BILLY, Pierre de (2000). « Le flocon des pistes et le flocon des champs », L'Actualité, Montréal, vol. 25, no 2, 1 février, p. 11.

Rem. La neige sportive de double origine vaut aussi pour la planche à neige. || Sur la grande majorité de l'espace couvert par les pistes, dans les stations de ski du Québec méridional, la neige skiable serait fabriquée à plus de 50 %.

Voir canon à neige, neige artificielle, neige duvetée, neige naturelle, neige damée, neige nouvelle, skiable.


neiges, les, n. f. pl.

Déf. 1/1. L'hiver comme saison, espace, émotion, raison et symbole.

Cit. « J'irai, avant les neiges, cueillir quelques branchettes de ce sapin dont le baume me met l'âme en marche vers l'odorante forêt et les cassolettes de mon pays » source BDTS (Félix-Antoine Savard, Le Bouscueil : poèmes et proses, 1972, 249 pages)

Réf. « Le royaume du ski et son industrie touristique attendent encore la neige. » source PADIEU, Anne (2000). « L'hiver boude l'Autriche », Le Soleil, Québec, 16 décembre, p. H7.

Rem. Il s'agit ici d'une extension de sens du mot neige.

Voir froid, glace, neige, hivernité ainsi que la section « Aspects lexicologiques ».


neige soufflée, n. f.

Déf. 1/1. Résultat de la projection mécanique proximale d'une neige encombrante.

Cit. « Là où la neige est ramassée, ça coûte 5,77 $ du mètre carré alors qu'il n'en coûte que 2,79 $ là où la neige est soufflée sur les terrains. » source « Déjà l'hiver? », Le Soleil, Québec, 19 octobre 2000, p. A10.

Rem. La neige soufflée sur les terrains ou autour de la surface nettoyée devient une neige sale.

Voir déneigement des voies publiques, souffleuse.


neige sportive, n. f.

Déf. 1/1. Matériau utilisé dans des fonctions récréatives ou de compétition, notamment dans les domaines de la glisse, de la sculpture, du transport et de l'habitat.

Voir neige skiable, nivation, plaisirs d'hiver, sports d'hiver.


neige synthétique, n. f.

Déf. 1/1. Produit pseudo nival utilisable comme surface sportive.

Rem. La neige synthétique constitue un article industriel qui en est au stade de l'expérimentation. || Ce type de neige est différent de la neige artificielle.


neige tassée, n. f.

Déf. 1/2. Plan de neige, vaste ou local, fruit de la poudrerie.

Rem. Dans le sens décrit ici, la neige tassée est un produit naturel. || La neige tassée est une neige de plus forte densité et résistance que la neige poudreuse. || En anglais, snowdrift.

Voir banc de neige, neige dure, neige ferme, porter, nivo-éolien.


neige tassée, n. f.

Var. [neige tassée, neige foulée]

Déf. 2/2. Masse nivale limitée en étendue et aménagée par l'homme.

Cit. « Quand l'infernale mécanique rouge est passée, c'est la joie de découvrir le long banc de neige tassée en bordure de la rue Saint-Denis. C'est la fête » source BDTS (Claude Jasmin, La petite patrie, 1972, 141 pages)

Rem. Dans le sens décrit ici, la neige tassée (ou neige foulée) résulte de l'intervention humaine. || La surface de la neige tassée est favorable à la tenue d'activités diverses.

Voir neige artificielle, neige damée, neige de la tire d'érable, neige skiable.


neige tombée, n. f.

Déf. 1/1. Matériel solide, résultat d'une seule bordée ou de l'ensemble des précipitations de la saison froide.

Cit. « Si le musée refuse d'inclure ses pierres de pouvoir dans l'exposition d'artefacts, le chaman exécutera la danse de la pluie et fera fondre le peu de neige tombée sur les pentes de ski, compromettant ainsi la tenue des Jeux d'hiver de Calgary » source BDTS (Paul Chamberland, L'assault contre les vivants, 1994, 275 pages)

Rem. Il est ici question d'une neige au sol.

Voir être à sa hauteur, manteau nival, neige persistante.


neige usée, n. f.

Déf. 1/1. Prélèvement, transport et décharge de neiges qui comprenent des déchets physiques, chimiques et paysagiques.

Cit. « [...] selon la politique des neiges usées (Québec, 1988), les déchargements dans les cours d'eau sont prohibés... et les eaux de fonte doivent faire l'objet d'un traitement [...] » source MANZAGOL, Claude, et Christopher R. BRYANT (1998). Montréal 2001 : visages et défis d'une métropole, Montréal, Presses de l'Université de Montréal, p. 32.

Rem. Se dit surtout en référence au déneigement et à la gestion municipale de la neige. || Destination possible du produit pollué : déversement fluvial, création de monticules, soufflage échelonné sur des terrains privés, fonte sur place par chauffage souterrain, recyclage, fusion industrielle.

Voir dépôt de neige, fondeuse à neige, neige recyclée, neige sale, sloche.


névé, n. m.

Déf. 1/1. Neige résiduelle de surface en état de tassement et de transformation cristallographique.

Rem. On rencontre des exemples de névé dans les Torngat au Québec-Labrador. || Le névé correspond à un stade nival postérieur à celui de la congère. || Au coeur de l'été, vers 3000 mètres, les névés durs des Alpes françaises permettent des « Rando-Descentes » pour vététistes (VTT, véhicule tout terrain). || La densité nivale du névé se situe à un niveau intermédiaire entre celle de la neige nouvelle d'une tempête et celle de la vieille glace de glacier. || Le névé dure plus longtemps dans les concavités et les niches de nivation abritées du soleil et orientées vers le nord.

Voir neige éternelle, neige-galerie.


nid-de-poule, n. m.

Déf. 1/1. Légère dépression à rebord plutôt raide inscrite à même le tablier des voies et chemins.

Cit. « Les longs nids-de-poule causent le plus de dommages puisque leur longueur fait en sorte qu'à pratiquement n'importe quelle vitesse, le pneu risque de tomber au fond du trou avant de pouvoir en ressortir. » source CAA-QUÉBEC (2001). « Le courrier de l'auto », Le Soleil, Québec, 26 mars, p. C7. (Photo).

Rem. L'apparition de nids-de-poule est un phénomène contemporain de la dégradation locale du gélisol saisonnier. || Le cas échéant, stade postérieur au ventre-de-boeuf. || Le nid-de-poule se forme en fin d'hiver et au post hiver. || Les nids-de-poule affectent progressivement les voies de circulation urbaines, surtout celles dont la qualité de construction est faible. || Les trous ou rainures des nids-de-poule sont accentués par le transport lourd.

Voir défoncement des routes.


Nipissis, n. pr. m.

Int. s1

Déf. 1/1. Petit cours d'eau.

Cit. « L'expédition s'achèvera finalement peu après le confluent de la Nipissis et de la Moisie alors qu'elle devait se terminer un peu plus en aval, à la station Tellier » source BDTS (Denis Masse, Du Labrador à la Terre de Baffin, La Presse, Samedi 28 mai 1994, page I1)

Réf. HAMELIN, Louis-Edmond (1961). Cahiers de géographie de Québec, Québec, Presses de l'Université Laval, 9, p. 108. (Hydronyme sur la Côte-Nord.)

Rem. Autochtonyme. || Étant donné que le mot nipi signifie « cours d'eau », il est inutile d'écrire rivière Nipissis.


nival, n. m.

Déf. 1/2. Tout ce qui concerne la neige.

Rem. L'expression le nival résulte d'une substantivation de l'adjectif.

Voir manteau nival, précipitations solides.


nival, adj.

Déf. 2/2. Relatif à la saison et aux régions caractérisées par de la neige tombante ou de la neige déjà tombée.

Rem. Le mot nival constitue une racine pouvant être accompagnée d'un préfixe. Par exemple : hydronival, pluvio-nival.

Voir neige.


nivation, n. f.

Int. s2

Déf. 1/1. Actions et impacts, exclusifs ou prépondérants, de la neige.

Réf. MATTHES, F. E. (1900). Rapport annuel, Géologie, Washington, p. 183.

Voir nivologie.


nivo-, préfixe

Déf. 1/1. Préfixe d'une famille lexicale, signifiant « de neige ».

Rem. Le mot nivo-glaciel, expression si réaliste pour décrire les situations fluviales au printemps, illustre l'emploi de ce préfixe.

Voir les entrées suivantes.


nivo-éolien, adj.

Int. f1

Déf. 1/2. Se dit des processus, des sédiments et des microreliefs causés par l'association de la neige et du vent.

Rem. Cette forme est préférée à celle de nivéo-éolien, d'origine néerlandaise. || Le terme nivo-éolien est utilisé en climatologie et en géomorphologie, mais serait aussi utile en d'autres sciences.

Voir banc de neige, manger la neige, neige-galerie, neige tassée, poudrerie, vague de neige


nivo-éolien, n. m.

Déf. 2/2. Domaine conjoint de la neige et du vent.

Rem. L'expression le nivo-éolien résulte d'une substantivation de l'adjectif.

Voir saintmichel.


nivo-glaciel, n. m.

Int. f1 s1

Déf. 1/1. Domaine associé de la neige et des glaces flottantes.

Réf. « [...] on l'a retrouvé enseveli dans la neige et la glace. Sur les battures [...] » source HÉBERT, Anne (1970). Kamouraska, Paris, Éditions du Seuil, p. 230.

Rem. Le terme nivo-glaciel date de 1958. || Le sens évoqué par l'expression nivo-glaciel est celui de « glace et neige sur nappe d'eau ». || La notion s'applique en hydrologie, en morphologie, en géographie générale et en littérature. || Le mot s'emploie aussi comme adjectif.

Voir nivo-, glaciel.


nivo-glacique, adj.

Int. f2

Déf. 1/1. Qualifie l'association de tous types de neige et de glace.

Réf. « Et pas de danger non plus que l'hôtel de glace se mette à fondre. " [En janvier,] La neige et la glace, une fois compactées, c'est plus solide que le béton, assure le vice-président Léonard. C'est du roc. " » source GIGUÈRE, Monique (2000). « Hôtel de glace », Le Soleil, Québec, 30 décembre, p. A3.

Rem. Le terme nivo-glacique est utilisé en nivologie, en glaciologie et en géographie. || Le mot nivo-glacique s'emploie aussi comme substantif.

Voir croûte de neige, glace nivale, glacique, neige glacée, snice.


nivologie, n. f.

Int. f1

Déf. 1/2. Étude de la neige comme matériau.

Rem. Le terme date de 1960.

Voir précipitations solides, manteau nival.


nivologie, n. f.

Déf. 2/2. Étude des interfaces neige/homme.

Rem. Il est ici question de la considération des effets nivaux dans différents domaines.

Voir déneigement, les neiges, nivation, plaisirs d'hiver, nivo-pluvial, pneu d'hiver, sports d'hiver.


nivoplanchiste, n.

Déf. 1/1. Sportif installé sur une plaque portative, orientable et déplacée par le vent, la gravité ou d'autres sources d'énergie en milieu nival approprié.

Rem. L'expression constitue une abréviation du mot nivo-véliplanchiste, qui rappelle que certains déplacements évoquent la planche à voile d'été.

Voir glisse, planche à neige, planchiste, snowboard, sports d'hiver, surfeur.


nivo-pluvial, adj.

Int. s1

Déf. 1/1. Relatif aux conditions, à l'état et aux effets causés par des eaux de pluie dominantes auxquelles s'ajoutent les eaux de la neige fondue.

Réf. « [...] dans les Alpes françaises, la neige contribue avec la pluie à l'alimentation des cours d'eau, on parle alors soit de " régime nivo-pluvial " soit de " régime pluvio-nival "; or, dans les deux cas, l'apport des pluies est supérieur à celui de la neige. Cette paire d'expressions, pourtant classiques, rend impossible la dénomination des situations du Grand Nord où la contribution nivale peut dépasser l'aspect pluvial [...] » source DORION, Henri, et Louis-Edmond HAMELIN (1966). Réflexions sur le langage géographique, Québec, PUL, Choronoma, 1, p. 43.

Rem. Tel qu'il est défini ici, le terme nivo-pluvial constitue un néologisme de sens datant de 1966. || Le terme nivo-pluvial a connu l'évolution suivante : au départ, il est utilisé pour décrire un régime d'écoulement avant tout pluvial, ainsi que l'atteste la citation ci-dessus (Dorion et Hamelin 1966); ensuite, une proposition est faite d'utiliser le terme pluvio-nival pour dénommer les situations d'écoulement qui sont avant tout nivales, et le terme nivo-pluvial pour dénommer les situations d'écoulement qui sont surtout d'ordre pluviales. Ainsi, les crues de la Chaudière, en Beauce, sont nivo-pluviales au début de l'hiver, mais pluvio-nivales au printemps. || Nivo-pluvial et pluvio-nival sont des notions inverses quant à l'ordre hiérarchique des facteurs. || Le mot nivo-pluvial s'emploie aussi comme substantif.

Voir nivo-.


Noble Sauvage, n. pr.

Déf. 1/1. Indien de la forêt protégé de la corruption qui viendrait des « sociétés avancées ».

Rem. L'expression reflète l'idéologie du XVIIIe siècle. || Le nom s'emploie au masculin et au féminin.

Voir Autochtone et la section « Aspects lexicologiques ».


Noël, n. pr. m.

Déf. 1/2. Jour et période de célébrations religieuses, familiales et profanes.

Cit. « [...] Noël sans neige au Canada ne serait pas vraiment Noël [...] » source COLLET, Paulette (1965). L'hiver dans le roman canadien-français, Québec, Presses de l'Université Laval, p. 88.

Rem. La fête de Noël constitue un type unique de fête d'hiver : aucune autre manifestation en hiver ne connaît l'amplitude, la durée, le goût, etc. de celle de Noël.

Voir la Note 7 : Noël.


Noël, n. pr. m.

Déf. 2/2. Fête majeure dans l'année.

Cit. « Décembre, c'est la venue prochaine de Noël, du premier jour de l'an, période toujours plus belle, en fin de compte, que les jours de fête eux-mêmes » source BDTS (Claude Jasmin, La petite patrie, 1972, 141 pages)

Rem. Il est ici question du mot Noël en tant que tronc de provignement d'un corpus dont plus de 200 termes courants sont identifiés dans la Note 7 : Noël.

Voir arbre de Noël, bûche de Noël, couronne de Noël, jouer au père Noël, lumières de Noël, mère Noël, père Noël, sapin de Noël, veillée de Noël, village du père Noël de même que neige, période des fêtes, plaisirs d'hiver, Pôle Nord.


Non Autochtone, n. pr.

Déf. 1/1. Individu sans titre à la Convention de la Baie-James et du Nord québécois.

Réf. « [...] toute personne non admissible à l'inscription comme bénéficiaire aux termes de l'entente [...] » source SOCIÉTÉ D'ÉNERGIE DE LA BAIE JAMES (QUÉBEC), et QUÉBEC (PROVINCE) (1980). La convention de la Baie James et du Nord québécois : convention entre le Gouvernement du Québec (la Société d'énergie de la Baie James, la Société de développement de la Baie James, la Commission hydroélectrique de Québec, Hydro-Québec), le Grand Council of the Crees (of Quebec), la Northern Quebec Inuit Association et le Gouvernement du Canada, 2e édition revue et corrigée, Québec, Éditeur officiel du Québec, chapitre 3.

Rem. L'expression s'emploie tant au masculin qu'au féminin. || Définition, par défaut, de l'identité légale d'un non Autochtone, dans le Nord du Québec.

Voir Québec conventionné.


Non-Autochtone, n. pr.

Déf. 1/1. Individu qui n'est ni Indien, ni Inuit, ni Métis, ni leur descendant reconnu comme tel.

Rem. L'expression s'emploie tant au féminin qu'au masculin. || La désignation non-Autochtone constitue un énoncé général qui se popularise à partir de 1982 et qui remplace non-Indigène. || Au Canada, on dit parfois « Blanc », Autre ou Allochtone.

Voir Autochtone.


Nord, n. pr. m.

Int. s3

Déf. 1/2. Zone septentrionale comprenant des parties du Canada, du Norden (Finno-Scandie), de l'ex-URSS et des océans Atlantique et Pacifique, de même que la totalité de l'océan Arctique, du Groenland, de l'Islande et de l'Alaska.

Rem. Le mot Nord appartient au langage courant, à la langue technique et à l'onomastique. || Chez les Grecs, le mot Nord désigne une zone glaciale; ici, il s'agit du Nord proprement dit ou vrai Nord, un espace circumpolaire dont la limite sud est saisie par l'indice nordique.

Voir zonation circumnordique et la section « Aspects lexicologiques ».


nord, n. m.

Int. f2 s2

Déf. 2/2. Tronc de provignement.

Réf. HAMELIN, Louis-Edmond, et autres (1977). Le nord et son langage, Québec, Office de la langue française, 2 vol. (Collection Néologie en marche, Série B : Langues de spécialités).

Rem. Le mot nord fournit 504 rubriques dans l'ouvrage cité ci-dessus.

Voir nordique et la Note 9 : Nordicité.


Nord canadien, n. pr. m.

Var. [Nord canadien, Nord du Canada]

Int. s2

Déf. 1/1. Zone nordique à l'intérieur du Canada.

Rem. Le Nord canadien couvre les deux tiers du pays, y compris les trois territoires politiques que sont les Territoires-du-Nord-Ouest, le Yukon, le Nunavut, de même que les eaux marines soumises à la responsabilité canadienne. || Par définition, le Nord canadien a une nordicité géographique d'au moins 200 vapos et relève de plusieurs administrations.

Voir Autochtone, limite sud du Nord canadien, Nord provincial.


nordcôtier, adj.

Var. [nordcôtier, nord-côtier]

Déf. 1/1. Se dit de choses pertinentes à la Côte-Nord laurentienne, en aval du Saguenay.

Cit. « [...] le grog nord-côtier concocté à partir d'eau bouillante, de genièvre et de gomme de sapin. Résineux ardent! [...] » source TARDIF, Jacques (2000). La Route gourmande d'un Français au Québec, Sillery, Sigier, p. 153.


Nord-Côtier, n. pr.

Déf. 1/1. Individu de la Côte-Nord du Saint-Laurent, en aval de Tadoussac.

Cit. « C'est comme si la Terre avait voulu nous adresser un message d'humilité au travers de " ces masses claires, envoûtantes, d'un calcaire très pur, vieux comme les âges du monde ", comme les a décrites le poète nord-côtier Roland Jomphe » source BDTS (Denis Masse, Du Labrador à la Terre de Baffin, La Presse, Samedi 28 mai 1994, page I1)

Réf. DUGAS, Jean-Yves (1981). Répertoire des ge ntilés : noms des habitants du Québec, Québec, Commission de toponymie, p. 46. (Collection Dossiers toponymiques).

Voir Montagnais.


Nord de Montréal, n. pr. m.

Var. [Nord de Montréal, Nord]

Déf. 1/2. Façade méridionale peuplée des Laurentides occidentales.

Réf. DRAPEAU, Stanislas (1863). Études sur les développements de la colonisation du Bas-Canada depuis dix ans (1851 à 1861) constatant les progrès des défrichements, de l'ouverture des chemins de colonisation et du développement de la population canadienne française, Québec, Typographie de Léger Brousseau, p. 319.

Rem. Dans son ouvrage, Stanislas Drapeau fait état du Nord de Montréal en tant que région. || Le Nord de Montréal constitue un domaine d'activités du curé Antoine Labelle, vers la fin du XIXe siècle. || Cette région n'est pas située dans le vrai Nord.

Voir Laurentides, Pré Nord, Roi du Nord.


Nord de Montréal, n. pr. m.

Déf. 2/2. Principale région touristique de l'ensemble des Laurentides du Québec.

Cit. « [...] Nord de Montréal qui est à portée de la main et qui exaspère tant de citadins qui ne tolèrent pas la neige. Sauf sur les pentes [...] » source PERRAULT, Pierre (1999). Le mal du Nord, Hull (Québec), Vents d'Ouest, p. 83. (Collection Passages. Récit).

Rem. Le sens dont il est question ici appartient au XXe siècle.

Voir monter dans le Nord, train de neige.


nord du Nord, n. m.

Déf. 1/1. Espace imaginaire plutôt loin du pôle.

Cit. « Pour nous, la tante Pauline habitait presque l'arctique puisqu'elle était établie à Saint-Donat, au nord du nord. Elle nous parlait des fameuses " snomobiles " de son pays des Laurentides, et cet engin (elle nous en montrait des photos) nous semblait bien étonnant : le temps de la petite motoneige n'étant pas arrivé » source BDTS (Claude Jasmin, La petite patrie, 1972, 141 pages)

Réf. DÉSY, Jean (1993). Voyage au nord du Nord, Québec, Le loup de gouttière, 218 p. (Collection Lieu du Loup). (Récit d'un déplacement en motoneige à partir de Québec jusqu'au détroit d'Hudson.)

Rem. L'expression appartient au domaine de la littérature et du journalisme.

Voir nordicité mentale.


Nord du Québec, n. pr.

Var. [Nord du Québec, Nord québécois, Nord Québec]

Int. s2

Déf. 1/1. Étendue couvrant environ soixante-dix pour cent du Québec total.

Réf. « [...] une mine de nickel unique au monde dans le désert glacé du Nord du Québec [...] » source Le Soleil, Québec, 25 octobre 1989, p. A12. || « En 1995, les Cris ont obtenu l'arrêt du projet hydroélectrique Grande-Baleine. Depuis lors, ils ont eu recours aux tribunaux à plusieurs reprises dans le but d'ajouter la foresterie à la liste de leurs droits ancestraux sur le grand Nord québécois. » source HÉBERT, Michel (2000). « Exploitation forestière », Le Soleil, Québec, 11 janvier, p. A11.

Rem. Le Nord du Québec fait partie du vrai Nord, mais il n'y a pas de « soleil de minuit », comme il est parfois dit dans la publicité. || La région désignée Nord du Québec est plus étendue vers le sud que le Nouveau-Québec de 1912 ne l'était. || Le Nord du Québec se divise en Moyen Nord et Grand Nord. || L'espace régi par la Convention de 1975 occupe surtout la partie ouest de la région du Nord du Québec.

Voir Nord-du-Québec, nordique, Québec septentrional.


Nord-du-Québec, n. pr. m.

Déf. 1/1. Région administrative la plus vaste et la plus septentrionale du Québec.

Réf. « [...] l'intérêt des historiens pour le Nord-du-Québec est un phénomène relativement récent et qui demeure limité [...] » source HARVEY, Fernand (1994). « L'historiographie du Nord-du-Québec », Recherches sociographiques, Québec, XXXV, 3, p. 373. || « [...] la région du Nord-du-Québec est divisée en deux territoires : le Nunavik habité principalement par les Inuits, et la Baie-James ou cohabitent des populations cries et allochtones [...] » source BÉDARD, F., et H. HUARD (1999). « Le tourisme dans la région du Nord-du-Québec », Téoros, Montréal, UQAM, 18, 2, p. 52. || QUÉBEC, BUREAU DE LA STATISTIQUE (1996). Le Québec, chiffres en main, Québec, Bureau de la statistique, p. 34.

Rem. La part de la population du Québec résidant dans cette région en 1995 s'élève à 0,5 %. || Le Nord du Québec est en train de devenir un grand espace de chasse, de pêche et de tourisme.

Voir Grand Nord, La Grande, laurentisation du Nord, Manic-Cinq, Moyen Nord, Nord du Québec, Québec régional.


Norden, n. pr. m.

Déf. 1/1. Péninsules finno-scandinaves, Islande, Groenland, Svalbard et leurs eaux marines.

Réf. « En Islande, en Suède, au Danemark, en Norvège et en Finlande ainsi que dans le territoire autonome du Groenland, on voit d'une façon positive les diverses manifestations de l'hiver. » source PRESSMAN, Norman (2001). Opinion, Montréal, 3, 5, p. 2.

Rem. Du latin Nordenum? || Le mot Norden est un régionyme euronordique dont l'usage se répand au début du XXe siècle.

Voir Moyen Nord, nordique, péninsule du Québec-Labrador.


Nord-Est du Québec, n. pr. m.

Int. s1

Déf. 1/1. Aire orientale du Québec total.

Rem. Au XIXe siècle, l'expression Nord-Est du Québec est un locatif désignant la Haute Côte-Nord, le Saguenay, le Lac-Saint-Jean et Charlevoix. Ce sens de Nord-Est du Québec est devenu archaïque. Il faudrait entendre « Nord-Est du Québec méridional » seulement car, depuis 1912, le vrai Nord-Est du Québec touche la baie d'Ungava près du Labrador septentrional.

Voir Pré Nord.


nordet, n. m.

Déf. 1/1. Vent soufflant du nord-est et touchant particulièrement les façades estuariennes du Saint-Laurent.

Cit. « Enfin, elle s'était confectionné une sorte de paravent qui dissimulait le coin des ablutions. Les murs n'étaient pas peints, mais Caleb fut soulagé de voir qu'il y avait deux rangs de planches partout. Le nordet ne pourrait pas pénétrer sans forte résistance » source BDTS (Arlette Cousture, Les filles de Caleb Tome 1 : Le chant du coq [Édition revue et corrigée], 1995, 459 pages)

Cit. « [...] les masses d'air glacial tournent dans le sens des aiguilles d'une montre et animent le long de la barrière atlantique du Jet Stream, le fort vent du Nordet qui éprouve les basses terres du Saint-Laurent [...] » source RITCHOT, Gilles (1999). Québec, forme d'établissement : étude de géographie régionale structurale, Montréal, L'Harmattan, p. 67. (Collection Géographies en liberté).

Rem. Nordet, pour « nord-est ». || Le nordet produit un effet éolien marqué sur la température, les tempêtes, la navigation, la circulation des véhicules, l'habitat, la marche de l'individu et la culture. || Le nordet se manifeste notamment lors des grandes mers.

Voir estuaire du Saint-Laurent, refroidissement éolien.


Nordicana, n. pr. f.

Int. f1

Déf. 1/1. Publications sériées du Centre d'études nordiques.

Réf. « [...] Nordicana est un néologisme sans accent, sans trait d'union et sans pluriel [...] » source CAILLEUX, André (1971). Dans Problèmes nordiques des façades de la Baie de James : recueil de documents / colligés par Hugues Morrissette et Louis-Edmond Hamelin à la suite d'une rencontre de nordistes à Moosonee, Ontario, en février 1967, Québec, Université Laval, 1972, p. V. (Collection Travaux divers / Centre d'études nordiques).

Rem. Depuis l970, il s'agit d'une collection d'ouvrages sous ce titre, publiés à Québec par les Presses de l'Université Laval.


nordiciste, adj.

Déf. 1/1. Se dit d'une pensée, d'un sentiment, d'une activité, d'un état en rapport avec le Nord.

Cit. « C'est tout le territoire québécois qui est en train d'adopter le même langage nordiciste. » source HAMELIN, Louis-Edmond (1996). Écho des pays froids, Sainte-Foy, Presses de l'Université Laval, p. 253.

Rem. Le sens de nordiciste se distingue du sens de nordique, qui exprime plutôt une localisation, et de celui de nordiste, qui identifie plutôt une personne. || Le mot nordiciste se situe dans le champ sémantique de nordicité mentale.

Voir nordicité provinciale, old timer.


nordicitaire, adj.

Déf. 1/1. Se dit d'une personne, d'un événement, d'un mouvement, d'un phénomène témoignant de la nordicité, que celle-ci soit faible ou élevée.

Réf. LUSSIER, Alice G. (1999). Longueuil, in litteris.

Voir nordicité mentale.


nordicité, n. f.

Int. f2 s3

Déf. 1/2. État, idée et caractères propres de toutes choses du Nord.

Cit. « En 1987 eut lieu à Amos un symposium international portant sur le phénomène de la nordicité dont le sujet majeur portait sur l'avenir du Nord québécois » source BDTS (SNQ de l'Abitibi-Témiscamingue, La Nordicité (7M), Octobre 1990, 10 pages)

Réf. QUÉBEC (PROVINCE) (1980). Gazette officielle du Québec, Québec, Éditeur officiel du Québec, p. 6781.

Rem. Le mot nordicité est dérivé de nordique. || La notion pluridisciplinaire de nordicité s'éveille à partir de l960. || Le concept de nordicité est un concept polyvalent et circumterrestre appliqué à la zone froide de l'hémisphère boréal. || La nordicité exprime un « ensemble de faits climatiques et de civilisation ». || Il existe un rapport entre la nordicité ou « l'idée » de Nord, la nordologie ou « l'étude » du Nord, le nordisme ou « l'action » dont le Nord est l'objet. || Le mot nordicité constitue un néologisme mentionné dans plusieurs dictionnaires.

Voir nordicités, Sommet mondial de la nordicité ainsi que la section « Aspects lexicologiques ».


nordicité, n. f.

Int. f2 s2

Déf. 2/2. Idée de Nord et du fait du Nord.

Rem. Le mot nordicité constitue un tronc de provignement à l'origine d'une famille d'environ 175 entrées.

Voir la Note 9 : Nordicité.


nordicité annuelle, n. f.

Int. f1 s1

Déf. 1/1. Niveau moyen du Nord géographique évalué sur douze mois consécutifs.

Rem. L'expression nordicité annuelle constitue un énoncé analytique parallèle à celui de « température annuelle ». || La région correspondante montre des traits nordiques durables malgré le relâchement estival. || Le concept de nordicité annuelle est opposé à celui de nordicité saisonnière.

Voir indice nordique.


nordicité canadienne, n. pr. f.

Int. f2 s3

Déf. 1/1. Oeuvre consacrée à l'idée de Nord et au fait du Nord.

Réf. HAMELIN, Louis-Edmond (1975). Nordicité canadienne, Montréal, HMH, 458 p. || HAMELIN, Louis-Edmond (1979). Canadian Nordicity, Montréal, Harvest House, 373 p. (Traduction anglaise de W. Barr).

Rem. L'ouvrage dont il est question ici constitue une application expérimentale de la notion de nordicité au territoire canadien.

Voir Nord canadien.


nordicité circumterrestre, n. f.

Int. f2 s3

Déf. 1/1. Caractère translongitudinal de la zone polaire.

Réf. « [...] la nordicité touche une trentaine de nations réparties sur trois continents [...] » source TARDIF, Jacques (2000). La Route gourmande d'un Français au Québec, Sillery, Sigier, p. 13.

Voir monde circumnordique.


nordicité d'altitude, n. f.

Int. f1

Déf. 1/1. État de Nord directement influencé par les élévations topographiques.

Réf. « [...] un îlot de pergélisol sur les hauts sommets de Charlevoix [...] » source PAYETTE, Serge (1984). « Un îlot de pergélisol [...] Charlevoix », Géographie physique et Quaternaire, Montréal, 38, p. 305-307.

Rem. Le concept de nordicité d'altitude tient compte de l'orographie qui, localement, accroît la froidure et la nordicité. || L'énoncé tiré de Payette (1984) donné ci-dessus exprime une nordicité d'altitude. || La nordicité d'altitude pèse sur la nordicité mentale.

Voir Hautes-Gorges.


nordicité des lieux, n. f.

Déf. 1/1. Valeurs polaires exprimées par chaque espace ponctuel.

Rem. Le concept de nordicité des lieux renvoie à la différentialité nordique des localisations. || Il est ici question de la détermination et de l'évaluation des niveaux de Nord à l'aide d'une table spécifique de calcul. || Pour être du Nord, un lieu doit recueillir au moins 200 vapos.

Voir hivernie mentale, indice nordique, isovapo, nordicité annuelle.


nordicité géographique, n. f.

Int. f1 s1

Déf. 1/1. Idée de Nord et des phénomènes nordiques accessibles par la géographie.

Réf. « La géographie devient pour lui [René Derouin] un espace à apprivoiser, à façonner, à reconquérir. Ses oeuvres en porteront le sceau à la fois littéral et allégorique. Suite Nordique. Taïga. Empreintes. Reliefs. Espaces et densité. [...] " J'ai toujours cherché à savoir qui on était sur le territoire. Quelle était notre appartenance à la nordicité. " » source LEBLANC, Madeleine (1999). « Prix Paul-Émile-Borduas : L'homme du Nord et du Sud », Le Devoir, Montréal, 27-28 novembre, p. G5. [Citation de René Derouin, lauréat du Prix Paul-Émile Borduas.]

Rem. Dans la définition, le terme géographie est utilisé pour « géographie globale ». || Le concept de nordicité géographique renvoie à la question de thèmes naturels et humains des hautes latitudes, mis en perspective intégrée.

Voir nordicité des lieux, nordicité mentale, nordicité zonale, Québec géoculturel.


nordicité intra-zonale, n. f.

Int. f1 s2

Déf. 1/1. État différentiel de Nord caractérisant chaque sous-zone.

Rem. L'énoncé se base sur les subdivisions du monde circumnordique. || Le Moyen Nord proche constitue un exemple de nordicité intra-zonale.

Voir nordicité zonale.


nordicité mentale, n. f.

Int. f2 s3

Déf. 1/1. Essence de Nord vue par la perception, les opinions et les actions prises par chaque individu.

Réf. « [...] la terre du Nord est une amante qu'on ne peut oublier; deux mois après [un séjour à Vancouver], Sandrino était de retour [...] » source ROUQUETTE, L.-F. (1982). Le grand silence blanc, Montréal, Art global, (1re édition : 1921), p. 215.

Rem. Le Nord suscite une variété de comportements individuels : la nordicité mentale, ou reflet de soi-même, peut être positive, neutre ou négative. Chez les individus, les deux types les plus contrastés sont celui des Autochtones permanents et celui des non-Autochtones d'esprit sudiste.

Voir Antre de marbre, dénordication, faire du Nord, inuksuit, mal du Nord, nord du Nord, nordiciste.


nordicité provinciale, n. f.

Int. f1 s2

Déf. 1/1. État de Nord localisé au sud des trois territoires et manifesté suivant les champs de compétence constitutionnelle des provinces.

Rem. Au Canada, avant les années 1960-70, les sept provinces impliquées dans le vrai Nord n'appliquent pas de politique nordiciste explicite. L'un des premiers engagements est fourni par l'organisme administratif de la Direction générale du Nouveau-Québec, mise sur pied en 1963.

Voir nordicité canadienne, nordicité québécoise, Nord provincial.


nordicité québécoise, n. f.

Déf. 1/2. Notion de pays froids appliquée au Québec septentrional.

Cit. « À l'horizon de notre nordicité méridionale québécoise, notre " Ultime Thulé " psychopoétique échoue invariablement dans l'immensité du Nunavik. » source CHOQUETTE, Phil., et autres (1999). Mirages du Nord, Ville de Sainte-Foy, Communiqué d'exposition.

Voir laurentisation du Nord.


nordicité québécoise, n. f.

Déf. 2/2. Idée de Nord appliquée au fait de l'hiver du Québec méridional.

Voir nordicité saisonnière.


nordicités, n. f. pl.

Déf. 1/1. Idée de Nord et des Nords en position circumterrestre.

Cit. « [...] la nordicité prospective est vue à partir des nordicités d'amont [...] » source HAMELIN, Louis-Edmond (1978). Le mot Nord, Québec, Office de la langue française, NEM, 5 et 6, p. 214.

Voir la Note 9 : Nordicité.


nordicité saisonnière, n. f.

Int. f1 s1

Déf. 1/1. Hivernité des pays tempérés.

Rem. L'adjectif saisonnière exprime une limite dans la durée mensuelle des situations hivernales. || L'hiver donne temporairement une apparence de Moyen Nord au Québec du Sud. || Le concept de nordicité saisonnière est différent de celui de nordicité annuelle.

Voir hivernie principale, infrahivernie.


nordicité spatiale, n. f.

Déf. 1/1. Idée de Nord considérée quant aux territoires froids en cause.

Rem. Dans cette expression, le terme spatial ne réfère qu'à la planète Terre et à ses hautes latitudes.

Voir aréal, nordicité d'altitude, nordicité des lieux, nordicité circumterrestre, nordicité provinciale, nordicité zonale.


nordicité thématique, n. f.

Int. f1 s3

Déf. 1/1. État de Nord vu par l'étude de toutes les caractéristiques sectorielles des hautes latitudes de l'hémisphère boréal.

Rem. L'énoncé réfère à l'objet des différentes sciences du Nord.

Voir nordologie.


nordicité touristique, n. f.

Déf. 1/1. Offre et demande concernant la fonction récréative du Nord.

Réf. « [Jusqu'à maintenant,] l'achalandage touristique du Nord a été élevé dans les régions de faible nordicité, durant la saison d'été ainsi qu'en bordure des mers [...] » source HAMELIN, Louis-Edmond (1999). « Espaces touristiques en pays froids », Téoros, Montréal, 18, 2, p. 5.

Voir tourisme d'hiver, tourisme nordique au Québec.


nordicité zonale, n. f.

Int. f2 s3

Déf. 1/1. Fait de la graduation biogéographique du Nord.

Rem. La nordicité zonale est un trait saisi par l'indice nordique. || Présentation des zones du nord au sud : Extrême Nord, Grand Nord, Moyen Nord.

Voir nordicité intra-zonale.


nordicitude, n. f.

Déf. 1/1. État morose d'un individu suite à l'impact direct des traits nordiques, à l'accentuation complaisante de ces derniers ou à une combinaison de ces deux types d'influence.

Réf. « [...] la nordicitude, ils n'en meurent pas tous [...] » source Le Soleil, Québec, 27 septembre 1975, p. B1. || BOULANGER, Jean-Claude, et Michèle RIVARD (1976). Néologie, Québec, OLF, b, 1, p. XV.

Rem. Le mot nordicitude correspond à un type de mot-valise venant de nordicité et d'attitude, selon Boulanger et Rivard (1976). || Le concept évoqué ici est parallèle à celui d'hivernitude. || Ne pas confondre nordicitude et norditude.


Nordicity, n.

Int. f1 s3

Déf. 1/1. Idée de Nord dans les hautes latitudes.

Réf. Nelson Canadian Dictionary of the English Language : An Encyclopedic Reference (1997). Toronto, ITP Nelson, p. 935.

Rem. Le terme date de 1966. || Le mot est considéré comme un « canadianism » par les dictionnaires de langue anglaise, dont le Nelson et The Canadian Oxford Dictionary. || Anglonyme.

Voir nordicité.


nordique, adj.

Déf. 1/3. Qualifie la Finno-Scandie, le Norden ou une partie de l'Europe septentrionale.

Cit. « L'extraction du fer et l'élevage bovin complètent les principales ressources. Un autre pays nordique, la Norvège, se classe au huitième rang mondial pour le produit intérieur brut par habitant » source BDTS (Sans auteur, Pourquoi l'indépendance au Québec?, L'Action nationale, Février 1995, Vol. 85, No. 2, p. 154-172)

Rem. Avant la seconde moitié du XXe siècle, le concept évoqué par le mot nordique n'était valable que dans le continent européen.

Voir euronordique.


nordique, adj.

Int. s2

Déf. 2/3. Se dit des perceptions et caractéristiques de la zone froide circumterrestre sise à l'intérieur de l'hémisphère boréal.

Cit. « [...] principaux acteurs de cette ruée vers les diamants nordiques et de cette chasse à certains minéraux considérés comme indicateurs de la présence d'un filon (dyke) ou d'une cheminée (pipe) potentiellement diamantifère. » source TANGUAY, Louis (2001). « Chasse aux diamants dans le Nord québécois », Le Soleil, Québec, 28 avril, p. B1.

Rem. L'idée évoquée par le mot nordique dépasse le trait distinctif de direction cardinale et rejoint l'expansion spatiale et thématique de la notion de Nord. || Au cours de la décennie 1950, suggestion est faite d'appliquer le mot européen à toutes les longitudes du monde froid. || Une attestation légale du nouveau sens apparaît dans l'arrêté 1684 du Conseil des Ministres, Québec, 1961.

Voir monde circumnordique, nordiciste, pays nordiques ainsi que la Note 8 : Nordique.


nordique, adj.

Int. s2

Déf. 3/3. Se dit des espaces, des personnes ainsi que de multiples objets courants, sportifs ou artistiques du Québec méridional et d'autres milieux analogues.

Cit. « [...] l'Ubécois rêve d'une Maria Chapdelaine (complexe nordique) toute bronzée (complexe sudiste) avec laquelle il vivrait un amour sauvage (complexe nordique) dans un condominium floridien climatisé (complexe sudiste) où la table serait agrémentée de gibiers grassouillets (complexe nordique) cuits à point sur un barbecue (complexe sudiste) [...] » source BUREAU, Luc (1984). Entre l'Éden et l'utopie, Montréal, Québec/Amérique, p. 197.

Rem. L'adjectif nordique sert à qualifier la dimension proprement hivernienne que connaissent les latitudes tempérées. || Dans ce sens, le mot nordique connaît un autre extension spatiale.

Voir hivernie principale, nordicité saisonnière.


nordiquement, adv.

Int. f1 s1

Déf. 1/1. De manière nordique.

Cit. « Nordique. Par provignement, nordiquement. » source HAMELIN, Louis-Edmond (1974). « Régions touristiques du Nord canadien », Bulletin de l'Association de géographes français, Paris, 419, p. 228.

Réf. Dictionnaire de termes nouveaux des sciences et des techniques (1983). Sous la direction de G. QUEMADA, Paris, Conseil international de la langue française, p. 208.

Rem. Le mot nordiquement est relevé dans le Dictionnaire de termes nouveaux des sciences et des techniques.


Nordiques, n. pr. m. pl.

Var. [Nordiques]

Déf. 1/2. Clubs nord-américains de hockey, leurs joueurs, supporteurs et choses s'y rapportant.

Cit. « [...] fleuve de vie situé entre le pont des Nordiques [Québec] et le pont des Canadiens [Montréal] [...] » source PERRAULT, Pierre (1998). Le visage humain d'un fleuve sans estuaire, Trois-Rivières (Québec), Écrits des Forges, p. 44. (Collection Écrits des Forges. Poésie).

Réf. Le Soleil, Québec, septembre 1972. (concours).

Rem. Le nom de Nordiques appartient à la langue des sports. || Ce québécisme a été accepté suite à un concours populaire. || En anglais, Nordiques ou, par abréviation journalistique, Nords. || Le sens et la localisation du mot sont autres que « scandinave ». || Il existe plusieurs référents reliés : symbole du Nord, organisation continentale en Amérique, sport populaire, faciès francophonien, type d'hiver à Québec. || Le siège social de l'entreprise des Nordiques quitte Québec en 1995-96.

Voir Fondation Nordiques, plaisirs d'hiver.


Nordiques, n. pr.

Déf. 2/2. Entité industrielle ou commerciale.

Réf. « [...] Nordiques, entreprise de machines-outils [...] » source Le Soleil, Québec, 27 novembre 1999, p. Z4.

Rem. Il est ici question d'un domaine d'activités autre que celui des sports.

Voir Nordiques (1/2).


nordique saisonnier, n. m.

Déf. 1/1. Conditions froides mono- ou plurimensuelles des pays tempérés.

Rem. La notion de nordique saisonnier s'applique au sud du vrai Nord.

Voir infrahivernie, hivernie principale, nordicité saisonnière, nordique, Québec méridional.


nordisme, n. m.

Déf. 1/2. Art des pays scandinaves.

Rem. Ce sens remonte à 1926.

Voir Norden.


nordisme, n. m.

Int. f2 s3

Déf. 2/2. Système de pensée et d'action, appliqué à l'ensemble du Nord circumterrestre ou à ses segments spatiaux.

Rem. Ce sens date de 1969. || Ce néologisme a d'abord été établi en rapport à l'action polyvalente du chercheur Jacques Rousseau dans le Nord du Québec. Par la suite, l'application du concept s'étend. || La pratique du nordisme est différente suivant l'agent : Autochtone, développeur, missionnaire, politicien, philosophe, sudiste.

Voir faire du Nord, monter dans le Nord, nordicité mentale.


Nordiste, n. pr.

Déf. 1/3. Autochtone du Nord.

Rem. Nordiste, en tant qu'entité lexicale en français, a pour référence la partie septentrionale des États-Unis et leurs combattants durant la Guerre de Sécession au XIXe siècle. Le mot est aussi employé dans le Nord de la France. || Considérer que l'Autochtone du Nord est un nordiste exprime une vue du Sud.

Voir Nord du Québec.


nordiste, n.

Int. s3

Déf. 2/3. Non-Autochtone en résidence prolongée dans le Nord ou qui, sans y résider, se réfère au vrai Nord.

Réf. Le grand Robert de la langue française : Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (1985). 2e édition, Paris, Le Robert, vol. VI, p. 803.

Rem. Le présent sens canadien date de 1961. || En anglais, Northerner. || À l'appellation nordiste correspond une attitude plutôt objective et équilibrée du non-Autochtone à l'endroit du Nord. || Le nordiste est opposé au sudiste, au plan de la conception de la zone froide. || À rebours, le terme nordiste s'appliquerait à des personnages légendaires nord-américains, tels Dan McGrew (par Robert Service), Gregory Land (par L.-F. Rouquette).

Voir Jos Chibougamau, nordiciste, old timer, Alfred Tremblay.


nordiste, adj.

Déf. 3/3. Qualifie une chose d'allure nordique et située au Québec méridional.

Rem. Par exemple, un restaurant nordiste existe au Saguenay en l967.

Voir nordicité saisonnière.


Nordiste, Le, n. pr.

Déf. 1/1. Bulletin conjoint d'information de la SDBJ et de la Municipalité de la Baie-James.

Rem. Il s'agit ici du nom d'un journal publié à Matagami.


norditude, n. f.

Déf. 1/1. Représentation artistique et littéraire d'images du Nord.

Cit. « [...] les peintres néo-naturalistes de la Collection Norditude, dans la lignée de René Richard, [sont] inspirés par le Parc de conservation des Grands-Jardins et le paysage de Charlevoix [...] » source DUBÉ, Marcel (1999). « Les réserves de la biosphère dans le monde », Revue d'histoire de Charlevoix, 31, p. 16.

Cit. « Norditude, lieux de survivance où l'on découvre le silence, et où la solitude se fait confidente de nos intérieurs [...] » source HÉBERT, Alain (2000). Norditude ou l'appel des Grands Jardins, Québec, Boralex, p. 9.

Rem. La forme de l'entrée voile le type de provignement qui se fait usuellement à partir de nordique ou de nordicité. || Le mot norditude est relevé à Québec en 1977. || Dans ce sens, le mot norditude prend un sens admiratif à l'endroit du Nord et, ainsi, se distingue de nordicitude

Voir mal du Nord.


nordologie, n. f.

Int. f2 s3

Déf. 1/1. Étude totale (globale, sectorielle et régionale) du Nord circumterrestre.

Réf. « [...] la nordologie, non une science comme telle, mais un ensemble de méthodes de connaissances applicables à une région [...] » source HAMELIN, Louis-Edmond (1988). Le Nord canadien et ses référents conceptuels, Ottawa, Secrétariat d'État du Canada, p. 38. (Collection Réalités canadiennes / Direction des études canadiennes).

Rem. Le mot nordologie est formé en 1972 à partir de nord et de nordique. || Adjecif dérivé : nordologique. || En anglais, arctic sciences, northern studies. || En russe, severovedeniye. || Le domaine de recherche de la nordologie est d'amplitude pluridisciplinaire et se divise en micro-nordologie et en macro-nordologie. La nordologie est une façon de conceptualiser, de décrire et d'expliquer les milieux naturels et humains de la zone froide. Elle s'intéresse à tout le Nord et au tout du Nord.

Voir Arctic Institute of North America, Centre d'études nordiques, nordicité.


nordologue, n.

Int. f2

Déf. 1/1. Chercheur, professeur, écrivain, idéologue et autres apprenants se référant aux hautes latitudes boréales.

Rem. Il est ici question de tout individu qui tend à comprendre le Nord.

Voir nordologie.


nordonymie, n. f.

Int. f2 s2

Déf. 1/2. Étude thématique et régionale des mots, termes et toponymes, normalisés ou non, concernant les pays froids de l'hémisphère boréal.

Cit. « Tantôt, l'enquête porte sur la physionomie des formes linguistiques : verbes, unités lexicales complexes, " nordonymes ", néologismes, etc. » source BOULANGER, Jean-Claude (1995). Technolectes et dictionnaires, TTR, Montréal, VIII, 2, p. 8.

Réf. « [...] une deuxième difficulté de l'onomastique [nordique] tient aux défauts et faiblesses de nombreux toponymes [...] » source HAMELIN, Louis-Edmond (1972). « Caractères et problèmes de la choronymie du Nord canadien », Mémoires de la Société royale du Canada, Ottawa, Société royale du Canada, IV, X. p. 34.

Rem. De nord et -nymie. || Dérivé : nordonyme. || La nordonymie touche tant le langage commun, les langues de spécialité que l'onomastique.


nordonymie, n. f.

Int. f2 s2

Déf. 2/2. Corpus des entités lexicales se rapportant au Nord.

Voir la Note 9 : Nordicité.


Nord-Ouest du Québec, n. pr. m.

Déf. 1/3. Haut Outaouais et Témiscamingue.

Cit. « Vous découvrirez une partie du Nord-Ouest du Québec et, quand vous pêcherez dans les plans d'eau de la réserve, vous aurez d'agréables surprises » source BDTS (André Bellemare, La pêche. Vacances familiales au milieu de 4000 lacs, Le Soleil, Jeudi 21 avril 1994, page SS12)

Rem. Cette désignation (Nord-Ouest du Québec) vaut de 1774 à 1898.

Voir Québec septentrional.


Nord-Ouest du Québec, n. pr. m.

Déf. 2/3. Territoire d'Abitibi et Territoire de Mistassini.

Réf. LACASSE, J.-P. (1996). « Les confins nordiques de la Province de Québec selon l'Acte constitutionnel de 1774 », Cahiers de géographie du Québec, Québec, Presses de l'Université Laval, 110, p. 205-220.

Rem. L'année 1898 fut l'année de la « remontée » de la frontière du Québec méridional jusqu'à la baie de James. || Dans ce sens, le Nord-Ouest du Québec s'étend jusqu'à l'extrémité sud-ouest de la péninsule du Québec-Labrador.

Voir baie de James, Québec septentrional (4/8).


Nord-Ouest du Québec, n. pr. m.

Déf. 3/3. Péninsule d'Ungava.

Rem. Cette définition vaut depuis 1912. || Dans ce sens, le Nord-Ouest du Québec s'étend jusqu'à l'extrémité septentrionale de la péninsule du Québec-Labrador.

Voir Nouveau-Québec.


nord provincial, n. m.

Int. s2

Déf. 1/1. Partie du Nord du Canada sous l'autorité dominante de l'une ou l'autre de sept provinces.

Réf. « [...] Zaslow s'intéresse à ce qu'il appelle les provincial norths. Son approche pancanadienne ne permet pas de distinguer le nord québécois comme tel mais on peut retrouver de nombreuses études sur le Québec [...] » source HARVEY, Fernand (1999). Recherches sociographiques, Québec, XXXV, 3, p. 382.

Rem. Au cours des années 1950, on constate une prise de conscience accrue du fait que la frontière méridionale réelle du Nord canadien se situe au sud du 60e degré de latitude, limite d'un Nord parfois désigné « fédéral ». Un concept de Nord provincial qui touche la Colombie-Britannique, l'Alberta, la Saskatchewan, le Manitoba, l'Ontario, le Québec, Terre-Neuve/[Labrador] se développe alors. En conséquence, différentes administrations nordiques naissent au niveau provincial; en même temps, dans les parties septentrionales des provinces, le gouvernement fédéral, d'une part, et les communautés autochtones, d'autre part, interviennent selon leurs propres juridictions.

Voir autochtonie, Convention, Direction générale du Nouveau-Québec, Nord canadien, nordicité provinciale.


Norois, n. pr. f.

Déf. 1/1. Marque de bière.

Réf. « [...] Norois, la première bière de marque privée au Québec [...] » source Montréal, publicité d'affaires.

Rem. Le nom Norois constitue un appellatif emphatique pour un buveur qui consomme sa boisson à une température froide. || La Norois est un produit faiblement alcoolisé.

Voir nordonymie.


nourriture de cabane, n. f.

Déf. 1/1. Repas de cabane constitué de mets plus ou moins traditionnels auquels s'ajoutent des produits d'érable dont obligatoirement la tire sur la neige.

Réf. « [...] la cabane à sucre était suffisamment grande pour accommoder deux longues tables avec leurs bancs et, le dimanche, les visiteurs venaient nombreux déguster l'omelette et les fêves au lard, le jambon, les crêpes et mille autres spécialités aussi délicieuses qu'insalubres [...] » source O'NEIL, Jean (1999). Hivers, Montréal, Libre expression, p. 200.

Voir crêpe de cabane, partie de sucre.


Nouveau-Québec, n. pr. m.

Déf. 1/1. Territoire historique pluriculturel, limité à l'ouest et au nord par les eaux hudsoniennes, au sud, par la rivière Eastmain, les Otish et le 52e degré de latitude de même qu'à l'est, par un Labrador dont la frontière occidentale n'est toujours pas démarquée.

Cit. « [...] en 1912, le territoire d'Ungava a reçu le nom peu heureux de Nouveau-Québec [...] » source ROUSSEAU, Jacques (1949). À travers l'Ungava, Montréal, Jardin botanique de Montréal, p. 83. (Collection Mémoires du Jardin botanique de Montréal).

Rem. Cette notion a d'abord été appliquée au Témiscamingue en 1906 par Alfred Pelland. || Par ailleurs, l'expression Nouveau-Québec est incompréhensible chez les Inuits, étant donné leur antériorité quant à l'occupation durable du territoire. || Présentement, le Nouveau-Québec est celui de 1912, moins le Labrador de 1927 et en tenant compte de la Convention de 1975.

Voir laurentisation du Nord, Nord du Québec, Nord-Ouest du Québec, Nunavik, Québec de 1912.


Nouvelle-France, n. pr. f.

Déf. 1/1. Colonie française établie le long de voies hydrographiques intérieures à partir de l'Atlantique jusqu'au golfe du Mexique.

Cit. « La situation en serait attribuable à l'éducation, obligatoire dès l'époque de la Nouvelle-France et redevable d'emprunts au système anglais, selon Emmanuel Blain de Saint-Aubin » source BDTS (Gilles Pellerin, Récits d'une passion : florilège du français au Québec, 1997, 156 pages)

Réf. TRUDEL, Marcel (1999). Le Régime militaire et la disparition de la Nouvelle-France, 1759-1964, Montréal, Fides, 619 p. || MERCATOR, Gerardus (1569). Carte, Duisburg.

Rem. On relève Nova Francia dans une carte de Mercator de 1569. L'appellation Nouvelle-France se popularise au siècle suivant. || En 1617, Lescarbot publie la troisième édition d'une Histoire de la Nouvelle-France. || Suivant les périodes, le territoire politique de la Nouvelle-France déborde la plaine du Saint-Laurent en toute direction : vers l'est, il comprend l'Acadie et le golfe du Saint-Laurent, vers l'ouest, il inclut les grands lacs et l'Ontario, vers le sud, il englobe une partie des États-Unis jusqu'à la Louisiane et vers le nord, il comprend la péninsule du Québec-Labrador et l'Hudsonie. || La partie laurentienne de la Nouvelle-France, sous l'ordre du Roi, relève des gouvernement de Québec, gouvernement des Trois-Rivières, ou gouvernement de Montréal. || La Nouvelle-France, plutôt intérieure, et la Nouvelle-Angleterre, plutôt océanique, vont s'opposer.

Voir laurentisation continentale, Québec.


nuna, n. f.

Déf. 1/1. Aire géopolitique des Inuits.

Rem. En inuktitut, le mot nuna signifie « la terre », en tant que substrat de l'habitat et des faits culturels. || Au Groenland, on relève Kalaallit Nunaat. || Nuna est aux Inuits ce que Denendeh est aux Indiens du Mackenzie. || Dérivés : Nunamiut, nunarité, Nunavik, Nunavut.

Voir Inukland.


Nunamiut, n. pr. pl.

Déf. 1/1. Individus et groupes inuits habitant les nunas.

Rem. L'appellation Nunamiut est un terme descriptif et sert à désigner les Autochtones du Grand Nord. || Le mot peut s'employer pour le féminin ou le masculin.

Voir Kablouna.


nunarité, n. f.

Déf. 1/1. Idée, fait du territoire nuna et de la culture inuite.

Rem. De nuna.

Voir inuité.


Nunavik, n. pr. m.

Déf. 1/1. Grand Nord surtout habité par une forte majorité d'Inuits.

Cit. « [...] la stéatite, passablement abondante au Nunavik, est devenue un véritable marqueur de nordicité, tant elle est associée à l'image de la scupture inuit depuis la fin des années 1940 [...] » source GAGNON, Louis (1999). Cap-aux-Diamants, Québec, Société historique de Québec, 56, p. 38.

Rem. Le mot Nunavik résulte du provignement de nuna. || Le Nunavik est localisé au Québec septentrional, au nord du 55e degré de latitude environ. || Le mot Nunavik signifie « territoire où vivre ». || Ce régionyme est officialisé par la CTQ en 1988. || En septembre 1999, la Commission du Nunavik est créée et chargée de proposer une forme d'autonomie gouvernementale. || L'appellation entre aussi dans la désignation d'un nouveau plat de cuisine sudiste, pavé de caribou du Nunavik (Québec, menu d'hôtel, 1999). || Le Nunavik du Québec est distinct du Nunavut du Canada.

Voir inuité, Kativik, Makivik, Québec autochtone, Ungava.


Nunavut, n. pr. m.

Déf. 1/1. Territoire politique à forte dominance inuit, situé dans le Grand Nord et l'Extrême Nord du Canada.

Cit. « La seconde remarque à faire est la suivante : Est-ce qu'un territoire, le Yukon, et éventuellement les deux régions qui composent les Territoires du Nord-Ouest (Denendeh et Nunavut), dont la population est encore moins nombreuse que celle de l'Île-du-Prince-Édouard, pourrait tout de même acquérir le statut de province et être représenté par un nombre égal de sénateurs élus? » source BDTS (Théodore F. Garaets, À la recherche d'une alternative positive et démocratique (18M), Ottawa, 36 pages)

Réf. MORISSET, Jean (2000). « La rédemption nordique ou le Nouvanoute [...] », La recherche en cours, Québec, Université Laval, Gétic, p. 6. || « [...] le Nunavut est le résultat d'un accord sur la revendication territoriale et d'un accord politique [...] » source RODON, Thierry (1999). « La décolonisation du Nunavut », Confluences, Montréal, Éditions françaises, 1, 1, p. 32.

Rem. Le Nunavut, ancienne partie des Territoires-du-Nord-Ouest, comprend l'archipel Belcher ou Sanikiluaq dans la mer d'Hudson et englobe trois régions, dont l'île de Baffin. Au sud-est, le Nunavut est limité par les mêmes nappes d'eau hudsoniennes que celles du Québec nordique. || Le Nunavut est le site d'un gouvernement de type « territorial » mis en place en l999 avec pour capitale, Iqaluit.

Voir inuité.


nutrition et Nord, loc.

Déf. 1/1. Expression évoquant le rapport entre la vie dans les pays froids et l'alimentation.

Réf. « [...] le caribou représente une voie d'entrée majeure pour les contaminants qui se concentrent dans la chaîne alimentaire lichen-caribou-être humain [...] » source TRACY, O. L., et autres (2000). « A Method [...] Caribou Consumption », Arctic, Calgary, 53, 1, p. 42.

Rem. La bonne santé et le travail efficace dans les pays froids sont conditionnels à l'absorption normale de substances alimentaires en quantité et de qualité suffisantes. || Le domaine de la nutrition comprend des centaines d'entités lexicales. || Quatre catégories d'individus peuvent être identifiés en rapport à la nutrition nordique : les Autochtones, les explorateurs, les premiers colonisateurs et les nordistes actuels. || L'état nutritique des populations mériterait d'être amélioré.

Voir se batcher, froid, glacière, méthylation du mercure, nourriture de cabane, pemmican, scorbut, surgélation.


Obiou, n. pr. m.

Int. s2

Déf. 1/1. Massif montagneux français de près de 3000 mètres d'altitude, lieu d'écrasement de deux avions, au milieu du XXe siècle.

Réf. HAMELIN, Louis-Edmond (1990). L'Obiou : entre Dieu et diable, Montréal, Méridien, 225 p.

Rem. Il est ici question d'un relief en hauteur dans le Dévoluy (Alpes françaises), non loin du site du pèlerinage de La Salette. || Le nom Obiou est un oronyme d'origine franco-provençale. || Adjectif : obiou, obiouse. || Région où, le 13 novembre 1950, un accident d'avion a fait périr près de soixante personnes, la plupart du Québec. Des manifestations ferventes de piété à la québécoise se sont produites suite à cette tragédie.

Voir montagne, Québec géoculturel.


observateur de glace, n. m.

Déf. 1/1. Évaluation du coefficient de glacement des surfaces ouvertes à la navigation.

Cit. « Tous les matins de notre long hiver, un hélicoptère de la Garde-côtière [sic] décolle de l'héliport, boulevard Champlain, avec, à son bord, un observateur de glace. [...] Pour les navires qui sillonnent le fleuve, c'est l'assurance bon port. » source MARISSAL, Vincent (1995). « Des kilomètres de glaces à dompter sur le fleuve », Le Soleil, Québec, 9 février, p. A1.

Rem. L'expression appartient au domaine des glaces flottantes.

Voir glace dérivante.


océan Arctique, n. pr. m.

Déf. 1/1. Masse d'eau intercontinentale, marine et glacée dans l'Extrême Nord du globe.

Cit. « Seule, une sombre bordure de conifères la sépare du corridor sans forêt qui borne l'océan Arctique. Son humeur joviale l'aidant à bien tenir en main son équipage turbulent, le Bancroche exige de ses hommes des efforts extraordinaires » source BDTS (Léo-Paul Desrosiers, Les Engagés du Grand Portage [Présentation de Maurice Lemire], 1988, 223 pages)

Réf. « Un Cessna transportant six personnes se pose sur la glace [au Pôle Nord] avant de couler à pic. [...] Les passagers et le pilote ont réussi à s'extraire de l'appareil avant qu'il ne disparaisse dans l'eau [...]. » source « Pôle Nord : Atterrissage urgent... et glissant », Le Soleil, Québec, 17 mai 2000, p. A19.

Voir pack, Pôle Nord, Septentrionalium Terrarum descriptio.


oie des neiges, n. f.

Var. [oie des neiges, oie blanche]

Déf. 1/1. Sauvagine migratoire États-Unis/Grand Nord/États-Unis faisant relais dans le Sud du Canada.

Cit. « [...] il était urgent d'utiliser les chasseurs comme " outils d'aménagement de la faune " pour réduire le troupeau d'oies blanches en explosion depuis quelques années. » source BELLEMARE, André A. (2000). « Oies blanches : nouvelles affiches », Le Soleil, Québec, 7 avril, p. D5.

Réf. « [Une fois dans l'Arctique,] en trois mois, l'oiseau doit se reproduire, nicher, couver, éduquer ses petits et carburer suffisamment pour le voyage de retour. Heureusement pour [les oies], c'est jour 24 heures sur 24 dans le Grand Nord à cette époque de l'année. » source FOURNIER, Lise (1999). « Pas bêtes du tout! », Le Soleil, Québec, 6 octobre, p. C1.

Rem. Lors des haltes laurentiennes effectuées dans le cadre de sa migration annuelle, ce visiteur ailé mange non seulement sur les battures, mais aussi dans les champs cultivés.

Voir batture de chasse.


old timer, n. m.

Déf. 1/1. Homme non-autochtone vivant d'un passé en partie fabriqué et révélé dans des histoires glorifiantes racontées sur le ton de la confidence.

Rem. Anglicisme. || L'expression old timer désigne un nordiste du « bon vieux temps ». || Il s'agit ici d'un exemple du folklore nord-américain appliqué à une catégorie des gens du Nord. Le old timer est un personnage postérieur au coureur de bois et différent de lui. Il contribue au mythe nordiciste entretenu par la littérature orale.

Voir allumette à manche, loi du Nord, mal du Nord, voyageur.


Ontario, n. pr. m.

Déf. 1/1. Province du Canada située entre le Québec et le Manitoba.

Cit. « Nous avons tendance à tout ramener à l'école alors que l'éducation s'imbrique dans une perspective plus vaste dont faisait état Olivar Asselin, soucieux du sort imparti aux Québécois émigrés en Ontario [...] » source BDTS (Gilles Pellerin, Récits d'une passion : florilège du français au Québec, 1997, 158 pages)

Rem. Ce qui est aujourd'hui l'Ontario était anciennement le Haut-Canada. || Un centre métropolitain se trouve de part et d'autre de la rivière des Outaouais : Ottawa (en Ontario) et Hull (au Québec). || L'Ontario est le site de la capitale du Canada, Ottawa. || Au plan de la nordicité, l'Ontario comprend trois zones : l'Ontario du Sud, le Near North, le Moyen Nord qui se rend à l'Hudsonie.

Voir Ontario français, Outaouais.


Ontario français, n. pr. m.

Déf. 1/1. Archipel de communautés francophones dans un environnement dominant de langue anglaise.

Cit. « À la frontière immédiate du Québec, l'Acadie du Nouveau-Brunswick et l'Ontario français forment une vaste ceinture bilingue regroupant environ les deux tiers des francophones en situation minoritaire au Canada » source BDTS (Fernand Harvey, Le Québec doit soutenir les communautés francophones minoritaires d'Amérique, Le Devoir, Samedi 10 mars 2001, page E4)

Réf. « [...] il y a plusieurs Ontario français. Il y a l'Ontario français du Nord mais il y a aussi ceux du Sud et du Centre-Sud, différents de celui de Toronto qui souvent regroupe tous les autres; mais il ne faut pas oublier celui de l'Est et celui du Sud-est, différents de celui d'Ottawa [...] » source GILBERT, Anne (1999). Espaces franco-ontariens : essai, Ottawa, Le Nordir, p. 11.

Rem. L'Ontario français compte 502 000 individus en 1996.

Voir francophonie.


Ookpik, n. m.

Var. [ookpik, ugpik, ukpik]

Déf. 1/1. Poupée semblable à un hibou.

Réf. Bulletin Arctic Society, Ottawa, 1984, p. 7. || ONF, Film, Ottawa, 1967.

Rem. Le mot signifie « qui a de grands yeux », comme l'harfang. || L'ookpik est la création artistique d'une Inuite du Québec, selon le Bulletin. || Cet article commercial, populaire au cours de l'hiver 1963-64, est devenu un symbole de l'artisanat canadien. || À l'origine, l'ookpik était fabriqué avec de la peau de phoque.

Voir Nord canadien.


or blanc, n. m.

Déf. 1/1. Manteau nival comme milieu rentable d'activités sportives, récréatives et industrielles.

Cit. « [...] à une cinquantaine de kilomètres au nord de Saint-Urbain dans Charlevoix, il y a déjà suffisamment d'or blanc pour accueillir les motoneigistes. » source NÉRON, Jean-François (1999). « De l'or blanc à l'autre bout de Charlevoix », Le Soleil, Québec, 11 décembre, p. A3.

Rem. L'expression l'or blanc constitue une métaphore élaborée dans une perspective mercantile.

Voir hiver blanc, L'hiver en Nord, L'Or-Blanc, magie blanche, neige, plaisirs d'hiver, sports d'hiver.


Or-Blanc, L', n. pr. m.

Déf. 1/1. Appellation d'une MRC de l'Estrie.

Cit. « Cette convention collective s'applique à tous les salariés à l'emploi de " La Maison de l'Action bénévole de L'Or Blanc Inc. " (MABOB) couvert par le certificat d'accréditation émis en faveur du Syndicat des travailleurs du communautaire de l'Estrie (C.S.D.) par le Bureau du Commissaire général du travail du Ministère de l'Emploi du Québec [...] » source BDTS (MABOB, Convention collective entre la Maison de l'action bénévole de l'or blanc inc. et le Syndicat des travailleurs du communautaire de l'Estrie, 1997, 25 pages)

Voir L'hiver en Nord, manteau nival, or blanc, sports d'hiver.


or blond, n. m.

Déf. 1/1. Sirop d'érable spécifiquement représenté par les types « extra-clair » et « clair ».

Cit. « En ce moment, l'or blond québécois est vendu dans une trentaine de pays. » source LACOMBE, Réjean (1999). « Nouveau sommet », Le Soleil, Québec, 22 mars, p. B1.

Rem. L'expression l'or blond constitue une métaphore élaborée dans une perspective mercantile. || L'énoncé laisse entendre que le classement du sirop se fait principalement suivant la couleur.

Voir la Note 3 : Érablière.


Ordre des Conquérants du Nord, n. pr. m.

Déf. 1/1. Distinction nordique.

Rem. Dans ce contexte, le mot Nord est utilisé pour « Moyen Nord ». || Il est ici question d'une récompense attribuée par un organisme privé de l'Abitibi occidental, à la fin des années soixante. || Les vrais Conquérants du Nord travaillaient alors à la construction d'un « chemin de pénétration » devant relier l'Abitibi Ouest à la baie de James, un fait antérieur aux Hudsonniennes.

Voir Nord-Ouest du Québec.


Otish, n. pr. m.

Déf. 1/1. Massif montagneux et pôle hydrographique, au centre du Québec-Labrador.

Cit. « Les 13 autres sites que le MLCP met de l'avant représenteraient adéquatement chacune des 13 autres régions naturelles. Ce sont : la péninsule Ministikawatin, pour la région des îles et des marais de la baie James; le lac Albanel pour la région du lac Mistassini; les monts Otish (qui renferment un potentiel d'uranium estimé à plus d'un milliard de dollars) [...] » source BDTS (Raymond Lemieux, Nord du Québec : une nature sans protection, Franc-Vert, Novembre-décembre 1991, Vol. 8, No. 6, pages 24 à 27)

Réf. « [...] monts Otishes [...] » source LAVERDIÈRE, Camille, et Nicole CARETTE (1999). Jacques Rousseau : 1905-1970 : curriculum, anthologie, témoignages, bibliographie, Sainte-Foy, Presses de l'Université Laval, p. 364. (Préface de Louis-Edmond Hamelin). (Collection Géographique historique). || « [...] les monts Otish [sont] au centre de la péninsule du Québec-Labrador et au carrefour des grands bassins du Nord québécois [...] » source POMERLEAU, René (1950). « Au sommet de l'Ungava », Revue de l'Université Laval, [s. l., s. n.], vol. 4, no 9, mai, p. 3. || ROUSSEAU, Jacques (1959). « Grandeur et décadence des monts Watshish », Cahiers de géographie de Québec, Québec, Presses de l'Université Laval, 6, p. 457-468.

Voir autochtonyme, ligne de partage des eaux, nordicité d'altitude.


ouate de neige, n. f.

Var. [ouate de neige, ouate]

Déf. 1/1. Matière blanchâtre, duvetée dans son apparence, légère et collante.

Cit. « " L'hiver est donc arrivé enfin ", nous répétons-nous en marchant hardiment dans cette ouate blanche encore trop mince » source BDTS (Claude Jasmin, La petite patrie, 1972, 141 pages)

Cit. « [...] dehors, c'était bien de la ouate qui tombait tellement dru qu'on ne voyait plus à quinze mètres devant soi [...] » source O'NEIL, Jean (1999). Hivers, Montréal, Libre expression, 208 p.

Rem. L'expression décrit l'aspect de la neige elle-même ou la charge symbolique d'une matière pseudonivale.

Voir arbre de Noël, giboulée, magie blanche, manchon de neige.


Oujé-Bougoumou, n. pr. f.

Déf. 1/1. Communauté crise récemment installée dans la région de Lac-Chibougamau près de la passe (voie pour canot) du lac Opémisca.

Cit. « Par ailleurs, Magart Construction (division du groupe Devesco Ltée) - une compagnie soeur de Beaver - vient de terminer la construction de l'école de Oujé-bougoumou au coût de 4,3 millions [...] » source BDTS (André Noël, Beaver Asphalte profite d'un autre sous-contrat alloué sans appel d'offres, La Presse, Mercredi 3 novembre 1993, page A1)

Réf. « [...] les Cris vivant à Chibougamau ou aux environs ont été incorporés en bande selon la Loi sur les Indiens et rassemblés dans un nouveau village, vingt kilomètres à l'ouest de la ville [de Chibougamau.] » source SIMARD, Jean-Jacques, et autres (1996). Tendances nordiques : les changements sociaux 1970-1990 chez les Cris et les Inuit du Québec. Une enquête statistique exploratoire, Sainte-Foy, Université Laval, Gétic, vol. 1, p. 5.

Rem. Autochtonyme pouvant signifier « endroit de rencontres ». || Cette communauté est située dans la sphère de l'écoumène indien de Mistassini.

Voir Pré Nord.


Outaouais, n. pr. m.

Déf. 1/1. Région administrative au sud-ouest du Québec, contiguë à l'Ontario.

Cit. « Les problèmes de la rainette semblent assez évidents : la perte d'habitat. Quoique relativement abondante dans la région de l'Outaouais, elle perd du terrain au sud de Montréal » source BDTS (Anne Vézina, Le silence des grenouilles, Franc-Vert, Avril-mai 1994, Vol. 11, No. 2, page 9)

Réf. QUÉBEC, BUREAU DE LA STATISTIQUE (1996). Le Québec, chiffres en main, Québec, Bureau de la statistique, p. 34.

Rem. La part de la population du Québec résidant dans cette région en 1995 s'élève à 4,3 %. || L'appellation Outaouais est un autochtonyme francisé.

Voir Québec régional.


Outland, n. m.

Int. f3 s1

Déf. 1/1. Espace délaissé et n'entrant pas dans les flux économiques usuels de la série complémentaire noyau/périphérie ou heartland/hinterland.

Réf. « [...] en grande partie, les espaces nordiques, canadien ou soviétique, sont constitués de môles non attractifs; ces étendues comme en deçà de la vie humaine intense sont des outlands [...] » source HAMELIN, Louis-Edmond (1977). « Problèmes de développement dans les régions froides », Actes, Congrès international des économies régionales, Sherbrooke, Université, p. 189.

Rem. Le mot dans ce sens date de 1976. || L'expression outland désigne une étendue pratiquement vide, non soumise au développement. Le territoire n'est pas inutile pour autant. || Le terme est équivalent à môle et opposé à lancer pionnier.

Voir écouméné.


ouvrir l'érablière, v.

Déf. 1/1. S'activer à une série d'opérations comme ouvrir le chemin de la cabane, lever les chemins de tournée, déneiger les toits et les alentours, remettre en état de fonctionnement les appareils de production.

Rem. Les activités dont il est question ici servent à se préparer à la saison des sucres et sont antérieures à l'entaillage.

Voir entailler, faire les sucres, ainsi que la Note 3 : Érablière.


ouvrir les chemins, v.

Déf. 1/1. Débarrasser la neige fraîche des voies de circulation.

Cit. « [...] il faut ouvrir le chemin à l'aide de deux attelages qui se suivent [...] » source COLLET, Paulette (1965). L'hiver dans le roman canadien-français, Québec, Presses de l'Université Laval, p. 46. (La citation date de 1940).

Rem. Le fait d'ouvrir les chemins implique des activités d'hiver touchant tous types de chemin, et cela après chaque tempête.

Voir charrue à neige, chemin plein, déneigement des voies publiques.